III.1.3. Principales aires d'approvisionnement en charbon
de bois et bois de chauffe des dépôts de la commune de Kisenso
Les données des enquêtes montrent que les
principaux lieux d'approvisionnement (photo II.3) des dépôts de la
commune de Kisenso sont les provinces du Bas-congo, de Kinshasa et de
Bandundu.
Pour la province du Bas-Congo, les combustibles ligneux
proviennent de : Kasangulu (villages de Kisoni, Mbanza Nsilulu, Nzalakanda,
Sembo, Mabamba, etc.), Luila, Kindamba, Kiseki, Lufu Toto...Ces
localités sont réputées être de grands chantiers de
production de bois de feu. BINZANGI et MATA (1997) l'avaient
démontré.
S'agissant de la province de Kinshasa, les combustibles
viennent de : la commune de Mont Ngafula, dans les quartiers Wassa, Vernan,
Lofo, Mosengi, Mbuku, etc. Les mémoires de MALOBA et de MFAUME les
signalent (BINZANGI, communication verbale).
En ce qui concerne la province de Bandundu, les combustibles
proviennent du plateau de Bateke, où LEWULA avait inventorié
plusieurs chantiers (BINZANGI, communication verbale).
Il y a lieu de faire remarquer que les aires pourvoyeuses
sont connues de propriétaires de dépôts qui vivent ensemble
avec les producteurs grossistes qui les approvisionnent.
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Source : VENGE B., 2010
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Photo III.3 Véhicule surchargé
approvisionnant Kinshasa en combustibles ligneux, venant du
plateau
III.1.4. Aspects relatifs aux documents officiels,
à l'importance des bénéfices, aux problèmes
liés au de Bateke (Boulevard Lumunba)
commerce, aux solutions proposées et obligations
d'un dépositaire
Lors des enquêtes, des dépositaires ont
affirmé qu'ils détiennent des documents leur permettant d'exercer
la commercialisation de combustibles ligneux. Parmi les documents ad-hoc, il y
a l'autorisation d'ouverture et le permis d'exploitation. En plus de ces
documents, il y a des taxes liées à la pollution, à
l'énergie et aux affaires économiques, dont les prix varient en
fonction de la quantité de produits reçus par mois et de
l'ampleur de la pollution. Ces prix peuvent varier entre 100 et 400 dollars. Ce
coût étant élevé, certaines personnes corrompent les
agents de l'Etat et d'autres pratiquent l'activité sans payer la moindre
taxe. Ceci est plus dû au fait que l'Etat congolais ne s'assume pas; il
ne veut pas rentrer dans ses droits.
Pour les difficultés, on peut citer : les tracasseries
policières, notamment du service appelé communément «
bureau deux », lors de l'arrivée de la marchandise et de son
déchargement, qui perçoit de multiples taxes sans fondement ; il
rançonne les dépositaires.
Au sujet de la hauteur des bénéfices, ceux-ci
varient en fonction du nombre de sacs et de fagots de bois que chaque grossiste
(commerçant) amène au dépôt. Le droit par sac, pour
la conservation et l'entreposage de combustibles, varie entre 300 et 500 Fc
pour le sac de charbon et entre 200 et 300 Fc pour le fagot de bois.
S'agissant des solutions à préconiser, les
dépositaires souhaitent :
· La réduction du nombre de taxes ;
· L'amélioration des infrastructures
routières pour l'approvisionnement en combustibles ligneux ;
· Pour les dépositaires s'approvisionnant par
voie de chemin de fer, que l'Onatra alloue des moyens conséquents pour
que l'approvisionnement par cette voie soit régulier.
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