I.3.4. Méthanisation (biogaz)
Le méthanisation est la production de gaz
méthane à partir de la fermentation anaérobique des
déchets organiques. Selon BIEY (2009), à Kinshasa, les
dernières statistiques évaluent au moins une production
journalière de 65000 tonnes de déchets municipaux dont 65% de
ceux-ci sont biodégradables. A ce propos, il y a une grande
possibilité de production de l'énergie électrique par
pyrolyse, bio-méthanisation praticable dans les zones
périphériques de la ville de Kinshasa.
I.3.5. Energie éolienne
L'énergie éolienne est sujette aux conditions
météorologiques (elle exige des vents réguliers et
permanents avec une vitesse supérieure ou égale à 5km/h),
d'où une production variable et risquée. Les
aérogénérateurs peuvent causer des nuisances sonores et
esthétiques dans le paysage. Selon ANONYME (2008), en République
Démocratique du Congo, le potentiel
Evaluation de la consommation de
l'énergie-bois dans les ménages de la commune de Kisenso et son
impact sur le budget ménager Copyright YENGE BOMBA Alex
/
alexyenge@yahoo.fr.
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éolien n'est pas encore évalué. Il
existe toutefois certaines zones telles que la zone côtière, le
haut plateau de Kundelungu et la région des grands lacs où les
vitesses moyennes de vent peuvent atteindre des valeurs supérieures ou
égales à 5m/s.
A propos des énergies renouvelables, nous disons qu'il
n'existe pas, dans l'état actuel des connaissances, de l'énergie
qui ne présente aucun risque. Mais au vu de
différentes filières recensées,
l'énergie solaire présente moins de méfaits
(déboisement à outrance et déforestation, maladies
liées aux fumées de combustion, changement climatique, pollution
sonore et nuisances esthétiques, etc.). Selon les critères
d'efficacité et de conservation, l'énergie solaire occupe la
première place dans le classement des énergies renouvelables et
durables (SHEA W.R., 1995).
I.3.6. Pétrole
Selon KASEMUNA (2006), le potentiel énergétique
en pétrole de la RDC se résume comme suit :
o Potentialité : la République
Démocratique du Congo compte trois bassins sédimentaires : le
bassin côtier ; la cuvette centrale et le graben du Tanganyika. Le bassin
côtier, qui est le seul à être exploité pour la
production pétrolière, s'étend sur 599 km2.
o Production actuelle : après avoir atteint un plafond
de 12 millions de barils (1 baril = 200 litres = 0,2 m3 en 1985 soit
33.445 barils/jour), la production actuelle a sensiblement diminué, se
situant en-dessous de 7 millions de barils/an. Faute d'équipements
appropriés de raffinage, à Moanda, la quasi-totalité de
cette production est exportée. C'est la raison pour laquelle le pays est
obligé d'importer des produits pétroliers dont la consommation
actuelle se situe autour de 550.000 m3 par an
o Réserves : les réserves prouvées
restantes de pétrole dans le bassin côtier estimées par la
Commission Nationale des Énergies sont douteuses.
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