Les conflits armés au regard de la cour pénale internationale. Cas de la Côte d'Ivoire de 2010 à 2012( Télécharger le fichier original )par Patrick MUKEMBA MBIYA Université pédagogique nationale RDC - Graduate 2012 |
4. PolitiqueA. Situation politiqueLe premier président de la Cote d'ivoire est Félix Houphouët BOIGNY. Il instaura un système de parti unique au pays, le quel système prendra fin en 1990 ou son parti : « le Parti Démocratique de Cote d'ivoire », a laissé place au multipartisme. Apres l'indépendance ,l'une des taches essentielles du Parti(PDCI-RDA) et de son gouvernement est de lutter contre les disparités régionales héritées de la colonisation en créant des écoles et des emplois à l'intérieur du pays et en organisant les fêtes anniversaires de la République respectivement dans les différents chefs-lieux de préfectures. Grace à la politique clairvoyante du Président Houphouët, la Cote d'ivoire offrait l'image d'un pays en plein expansion.40(*) Mais le climat politique social s'était détérioré et les conflits interrégionaux et intercommunautaires se multiplièrent. C'est dans cette atmosphère dégradée que Félix BOIGNY fut décédé, le 07 décembre 1993. Henri Konan BEDIE succéda constitutionnellement à BOIGNY, à la fin de 1993. Il fut renversé le 24 décembre 1999 par un coup d'Etat conduit par le General Robert GUEI, propulsé à la présidence du comité national du salut public. L'élection présidentielle d'octobre 200 opposa le General GUEI au leader du Front Populaire Ivoirien (FPI), de Laurent GBAGBO. Ce dernier l'emporta mais il doit imposer le résultat des urnes en faisant appel à la rue au prix d'affrontements meurtriers. La crise politique se doubla d'une crise économique. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, éclata une insurrection militaire contre le président GBAGBO. Tandis que les putschistes mis en échec à Abidjan, se retranchèrent dans le Nord du pays, le gouvernement demanda à la France et la CEDEAO de s'interposer entre les combattants. Le cessez-le feu fut signé le 17 octobre de la même année. Depuis des accords ont été conclus et des nombreuses avancées, ont été enregistrées sur le chemin d'une paix définitive. Par contre, le processus fut déraillé. Au moins 3000 personnes ont été tuées et plus de 150 femmes et filles violées lors des six mois de violence politique et de conflit armé qui ont suivi le second tour du scrutin présidentiel tenu le 28 novembre 2010 et ayant mis en présence le dirigeant de l'opposition Alassane OUATTARA et le président Laurent GBAGBO. En dépit des résultats reconnus internationalement et proclamant OUATTARA vainqueur, GBAGBO a refusé de céder le pouvoir. Les violences perpétrées à grande échelle ont pris fin en Mai, après la capture de GBAGBO et d'Abidjan, la capitale commerciale, par les troupes pro-OUATTARA en Avril.41(*) * 40 Cf. ARLETTE EYRAUD, Cote d'ivoire-Haute volta, Benin - Togo, éd Hatier, Paris, 1976, p 32 * 41 Cf. www.hrw.org, consulté le 06.03.2013 |
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