2.4. VÉGÉTATION, FAUNE
La commune de Djidja a un couvert végétal
naturel mais, qui est aujourd'hui très dégradé à
cause surtout de la fabrication du charbon de bois. Néanmoins, on y
rencontre par endroits des îlots de forêt donnant l'aspect d'une
végétation arborée ou arbustive. Deux forêts
classées sont encore entretenues et complétées par des
plantations de Tectona grandis (teck) à Dan et Setto. Ces
forêts couvrent respectivement 1237 et 3150 hectares (Figure 4). Les
essences prédominantes dans la commune sont Parkia
biglobosa (axwatin), isobertinia doka
(kakètin), Bligia
sapinda (lissètin), Daniella
oliveri (zatin), Vitellaria paradoxa (wougo),
Vitex doniania (fontin), Pterocarpus
erinaceus (kosso), Afzelia africana (kpakpatin)
et Ficus capensis (votin) (Affodegon, 2005). Cependant, des
espèces sont en voie de disparition en raison de leur surexploitation
à des fins économiques, bois d'oeuvre et surtout la carbonisation
et/ou la collecte de bois de chauffe pour la vente. Seules certaines essences
(plantes médicinales) à utilité limitée ou
d'intérêt pour les villageois subsistent à ce
désastre. Il s'agit par exemple de Adansonia
digitata (kpassatin) et de Maytenius
sénégalensis (djado). Hormis cette
végétation naturelle, on y retrouve des
plantations d'Anacardium occidentale (cajoutin),
de Eleais guinensis (détin), de Azadiracta
indica (kininitin), deTectona grandis (teck)
(Affodegon, 2005).
Cette végétation présente encore plus
d'intérêt pour les populations dans la mesure où elles y
pratiquent la chasse.
La faune sauvage se trouvant dans cette
végétation est constituée : de rongeurs tels
que Trhyonomys swinderianus (xo), Tarcrillus
gracilis (adouin), Avicanthis
niloticus (gbédja), Cricetomys
gambianus (atchou), Xerus
erythropus (agbé). On y trouve également des Lepus
crawshayi (azui), le singe (zin), quelques reptiles tels que la
vipère (djakpata), le varan (vè) et le python (dangbé).
Des oiseaux représentés dont les plus nombreux sont le francolin
(asso), le hibou, la tourterelle (xwélé).
Ce milieu dont nous venons de présenter les composantes
naturelles, accueille des hommes qui en tirent leur subsistance.
Figure 4 : Répartition
spatiale de la végétation de Djidja
2.5. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DJIDJA
La population de la commune de Djidja était de 84.590
habitants selon les données du recensement de 2002. Elle occupe ainsi la
troisième place dans le rang des communes les plus peuplées du
Zou. Le nombre de ménages est de 16 362 avec une taille moyenne de 4.7
personnes par ménage (Afrique Conseil, 2006). L'effet conjugué de
la natalité, de la mortalité et des mouvements migratoires
entraîne un accroissement. Le taux de mortalité est passé
de 16,42 % en 1992 à 12,1 en 2002. Les femmes représentent 52,41
% de la population. De même, 58,69 % de cette population ont moins de 20
ans. Les femmes et les jeunes constituent alors la majeure partie des
ressources humaines de la commune. Le taux d'activités dans la commune
est de 79,46 %, soit une population active estimée à 67 215.
Mais, la proportion des actifs varie d'un secteur d'activité à un
autre avec plus de 80 % des actifs dans l'agriculture. (Afrique Conseil,
2006)
Plusieurs groupes socio-culturels vivent à Djidja et
constituent une richesse en termes de diversité culturelle et des
systèmes de production des biens et des services. Ces groupes
socio-culturels sont les suivantes:
* Les fons qui constituent la majeure partie de la population
de la commune de Djidja dont ils représentent environ les 70 %
* Les agous représentent environ 20 % de la population
de la commune.
* Les mahis représentent environ 8 % de la population
de la commune.
* Les autres groupes socio-culturels constitués par les
adjas, les peulhs et les haoussas représentent que 2 % (figure 5).
Source : (Afrique Conseil, 2006)
Figure 5 : Pourcentage des
différents groupes socio-culturels de la commune de Djidja
A Djidja, les fons représentent la grande partie de la
population dans la commune, ce qui nous montre vraiment que nous sommes sur le
plateau d'Abomey. C'est pourquoi le fongbé est la langue dominante
parlée par la plupart des producteurs agricoles.
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