ODUCTION
Dans les pays en développement et
particulièrement au Bénin, l'agriculture reste la base de
l'économie. Le secteur industriel étant peu
développé, l'agriculture, d'intérêt vital, emploie
75 % des actifs, réalise 85 % des recettes d'exportation d'origine
intérieure (Soudé, 2002). Cette agriculture contribue pour 37 %
au Produit Intérieur Brut (PIB) derrière le secteur tertiaire (40
% PIB) (Aïna, 1996, Bossa, 2001). Ainsi, la performance économique
du Bénin reste tributaire des résultats du secteur primaire.
Malgré cette prépondérance du secteur primaire,
l'agriculture du Bénin demeure une agriculture itinérante sur
brûlis, fortement tributaire des saisons et autres contraintes
naturelles, et utilisant jusqu'à nos jours des outils rudimentaires et
archaïques. Cette situation explique les faibles performances
économiques de notre Etat ainsi que son niveau de développement.
En outre, ce rôle du secteur primaire est de nos jours
mis en péril par la surexploitation des ressources naturelles, la
dégradation des termes de l'échange et la forte croissance de la
population (Kazenwadel, 1997 ; Edja, 1999). En effet, étant donné
que l'évolution des techniques agricoles adaptées
(économiquement rentables et financièrement accessibles) ne suit
pas l'accroissement de la population et, face à l'insuffisance d'emplois
alternatifs dans les autres secteurs, la population, pour satisfaire ses
besoins vitaux, utilise les ressources naturelles (sols, forêts et eaux)
à un moindre coût financier (Biaou, 1996).
Ainsi, la pression qui en résulte entraîne pour
la population, la famine, la pauvreté et la misère qui l'obligent
à l'exode et à la migration, vers d'autres régions ou des
pays voisins, avec toutes leurs conséquences. Il s'avère donc
nécessaire que la recherche et la politique visent à garantir
à cette population rurale la satisfaction de ses besoins fondamentaux et
à maintenir le potentiel des ressources disponibles. A cet effet, pour
Kazenwadel (1997), il est important d'identifier les principales contraintes et
potentialités des systèmes de production et d'examiner l'impact
des innovations sur ces systèmes afin de proposer des alternatives pour
une gestion durable des dernières reliques de ressources naturelles.
A cet effet la restauration des terres au Bénin
apparaît comme une nécessité impérieuse. C'est pour
cette raison que nous avons choisi le thème de recherche :
« Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de
Djidja au Bénin» pour apporter une contribution au débat sur
les sols dans cette région agricole du département du Zou.
L'objectif principal de l'étude est de contribuer
à la gestion de la fertilité des sols dans la commune de Djidja.
Il s'agira, spécifiquement de:
Ø déterminer le niveau de fertilité des
sols de la commune de Djidja
Ø analyser le seuil et l'impact de la
dégradation ;
Ø évaluer l'aptitude culturale des sols pour la
culture du coton dans une perspective d'amélioration.
Les hypothèses qui soutendent les objectifs sont les
suivantes :
Ø les caractéristiques physicochimiques des sols
ne sont pas prises en compte pour la culture du coton par les producteurs
agricoles dans la commune de Djidja.
Ø les bons rendements de la culture du coton sont
enregistrés, dans la commune de Djidja.
Pour vérifier ces hypothèses, plusieurs
investigations ont été menées à travers la
recherche bibliographique, les travaux de terrain, et les analyses au
laboratoire.
La nomenclature de ce travail se présente comme
suit : Les deux premiers chapitres montrent le cadre théorique et
physique de l'étude.
-Le chapitre 3 traite des généralités
sur la culture du coton.
-Le chapitre 4 expose expose le cadre méthodologique et
expérimental
-le chapitre 5 présente les résultats obtenus et
expose les discussions que suscitent les acquis de cette recherche.
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