Les commémorations du 11 novembre en Belgique francophone pendant l'entre-deux-guerres. Les cas de Bruxelles, Liège et Mons( Télécharger le fichier original )par Emeline WYNANTS Université de Liège - Master en histoire 2012 |
2.2.2.2.3. Les enjeux de la commémoration.Le 11 novembre est dès le départ, une fête ambivalente voulant célébrer à la fois la victoire, les Morts pour la Patrie et le patriotisme. Lors de l'ère officieuse, la joie et l'insistance sur la notion de Victoire sont les deux émotions associées à cette date mais progressivement entre 1922 et 1932, ces émotions sont nuancées par le fait que la Victoire et la joie n'ont été possibles que grâce aux sacrifices des soldats belges. Le Peuple dira même « La journée du 11 novembre, n'est pas une journée de fête, mais en quelque sorte, un prolongement de la Toussaint »256(*). C'est donc à partir de 1922, que le ton change. De l'idée de victoire que la population se faisait de l'Armistice, l'on passe à un sentiment de recueillement, dorénavant indissociable de l'Armistice. On n'oublie pas pour autant la notion de victoire mais celle-ci est emprunte de déception comme le montre cette illustration : Figure 4La Nation Belge, 1er novembre 1926, p.1. Ou encore cette citation : « En dépit des désillusions qui ont suivi la victoire si chèrement conquise, malgré les difficultés de la vie quotidienne, les soucis et les appréhensions de demain ...».257(*) Encore une fois, l'anniversaire de l'Armistice donne lieu, dans la presse, à un véritable débridement de critiques, parfois à demi-mots : « Oublions pour 24 heures, les droits méconnus des héros, les cris et les plaintes - oh combien légitimes- des vieux parents et des orphelins, laissons à leurs deniers de Judas, les traitres impunis et les mercantis encensés de tout part. Oublions, un instant tout cela, pour ne penser qu'à cette date du 11 novembre qui consacra le triomphe du Droit sur la Force brutale ! ».258(*) Ce sentiment de victoire en demi-teinte n'est pas représenté exclusivement dans Le Journal des Combattants, d'autres comme L'Action Nationale l'abordent également.259(*) Pendant cette époque, une nouvelle tendance commence à se développer et prendra son plein essor lors de la deuxième phase de l'ère officielle des commémorations. Il s'agit de la notion de paix. Pour le moment, elle est principalement - pour ne pas dire exclusivement- représentée par les organes de gauche. Pour les journaux socialistes et communistes, cette signature symbolise la paix et l'espérance de ne plus revivre la guerre alors que pour les autres journaux, il s'agit principalement de la libération de la Belgique. Toutefois, remarquons que Le Drapeau Rouge évoque la paix à travers la notion de lutte. Dès 1923, il reprend un certain slogan : « Lutte contre la guerre ; Lutte contre le fascisme ; Lutte pour l'amnistie totale des condamnés pour faits commis à l'occasion de la guerre »260(*). C'est en 1929, que ce même journal parle ouvertement de « la paix » mais pas pour elle-même, pour fustiger le gouvernement qui se veut pacifiste mais dont le budget de la guerre atteint pour 1930 un milliard 188 millions 996, 621 francs.261(*)La Wallonie, aussi, aborde cette question de la paix en instaurant la rubrique « Que la Paix était belle », à partir de 1930. Cette rubrique est, dès lors, l'occasion de présenter aux lecteurs de nombreux souvenirs.262(*) A lire les journaux d'autres tendances, nous constatons que cette notion n'est pas développée entre 1922 et 1932. Le terme « paix » apparaît rarement et quand il apparaît ce n'est pas pour en faire l'apanage. Tout comme la Victoire, la paix est une notion teinté de rancoeur : « La paix n'a pas été ce qu'elle aurait dû être. Viciée par une idéologie absurde, elle a épargné le vaincu, le criminel, et elle a fait peser sur les vainqueurs ruinés tout le poids des réparations nécessaires »263(*). Le patriotisme, quant à lui, tend à être une notion galvaudée. Que ce soit les cortèges liés à la Toussaint, ceux liés à l'Armistice,264(*) que ce soit les bals, les thés ou encore les courses cyclistes,265(*) tout évènement est qualifiée de « patriotique » du moment qu'il s'inscrit sous le signe du souvenir, d'une association d'anciens combattants, de veuves de guerre, d'orphelins de la guerre,... Pourtant, la presse n'hésite pas à le hisser sur un piédestal puisque c'est en vertu de ce patriotisme que des milliers de Belges se sont battus. Le terme n'est employé que pour désigner la manifestation, lorsqu'ils parlent du dévouement des soldats, ils parlent plutôt de l'amour de la Patrie, sans donner de détails ou de caractéristique. C'est pourquoi, bien que présente, cette notion de patriotisme n'a pas retenu pour ce travail une place primordiale. L'Anniversaire de l'Armistice est une des occasions par excellence pour montrer toute la reconnaissance qu'a la population à l'égard de ses sauveurs. Mais quels sauveurs ? Si l'inhumation du Soldat Inconnu tend à faire penser que la reconnaissance officielle se borne à célébrer les Soldats morts ou vivants, les organisateurs et la population voient plus loin. En effet, au cours de la période 1922-1932, certaines années sont marquées d'un sceau particulier. En 1923, il est décidé et le bourgmestre de la ville de Bruxelles enjoint ses concitoyens à mettre à l'honneur les mutilés et les invalides de la Grande Guerre.266(*) En 1924, ce sont les déportés et les prisonniers civils de l'occupation allemande qui sont mis à l'honneur mais de façon moins ostentatoire que le cortège des mutilés et invalides.267(*) En effet, mis à part le communiqué de presse, aucune mention n'est faite de cet hommage. Parmi ces déportés et prisonniers civils, nous pouvons distinguer ceux qui le furent pour raison économique de ceux qui le furent pour raison politique. D'un côté, entre 1916 et 1918, des milliers d'ouvriers sont déportés en Allemagne pour combler la pénurie de main-d'oeuvre allemande dans les usines. L'Allemagne recourt à cette stratégie car l'emploi des prisonniers ne suffit pas. Le contingent fixé par l'Allemagne s'élevait à 350-400 000 hommes âgés de 17 à 55 ans. Au sein de cette catégorie, deux forces s'opposent : les « bons » déportés, c'est-à-dire ceux qui y ont été contraints, qui étaient prisonniers de camps et qui vivaient dans d'horribles circonstances, et les « mauvais » déportés, c'est-à-dire ceux qui y ont été volontairement, attirés par les offres de salaires et de logement. Cette ambiguïté rend assez complexe la reconnaissance des souffrances qu'ont pu endurer ces déportés.268(*) D'un autre côté, dans les camps de prisonniers en Allemagne mais aussi dans les prisons, casernes belges, nous retrouvons de nombreux civils qui y furent envoyés pour suspicion d'espionnage ou d'acte de résistance envers l'Autorité allemande ou encore en guise d'otages. Ces prisonniers politiques ont acquis leur gloire grâce à la mort des espions et résistants avec qui ils partageaient le danger. 269(*) Cette catégorie regroupe également toute personne ayant été interceptée tentant de passer en Hollande avec de faux papier pour rejoindre le front. En 1926, la population décide spontanément de rendre hommage à la famille royale dans son ensemble à l'occasion du mariage du prince Léopold et de la princesse Astrid. Ce mariage a lieu le 10 novembre 1926 et à la sortie de la cérémonie religieuse, les jeunes mariés, dans un geste de reconnaissance, vont se recueillir sur la tombe du Soldat Inconnu.270(*) En signe de reconnaissance, la foule acclame longuement la famille royale. Les jeunes mariés pour leur dévotion envers les héros de la Grande Guerre, le couple régnant pour leur rôle durant la guerre. La Reine Elisabeth, de naissance allemande, commence son rôle au sein de la grande guerre en aidant à la rédaction de la réponse royale face aux volontés allemandes. Dès la violation du territoire belge, elle se déclare profondément Belge, rassurant ainsi la population qui depuis quelques années -lors de voyages diplomatiques en Allemagne- trouvait le couple royal un peu trop germanophile.271(*) Elle prend immédiatement la décision de transformer le palais en hôpital où elle remet son uniforme d'infirmière.272(*) Toujours aux côtés d'Albert 1e, Elisabeth connaît la retraite d'Anvers, l'exil vers la côte et enfin l'installation à La Panne. Toutefois, ce qui ne devait être qu'une étape de plus dans leur périple devient leur habitat pour quatre ans. Durant ce temps, elle n'hésite pas à braver le danger des tranchées pour distribuer lainage et cigarettes aux soldats.273(*) Toute cette activité dans les tranchées lui vaut le mythe de la Reine-Infirmière. Après guerre, elle continue à accompagner son mari dans ses divers déplacements, nationaux comme internationaux. Dès avant la guerre, Albert Iest un roi populaire qui incarne aux yeux des Belges les valeurs de la nation, la foi en l'avenir. Mais au lendemain de la guerre, l'image du sauveur de la Patrie s'impose à tous les Belges, combattants ou non.274(*) En effet, dès le mois de novembre 1918, Albert 1e fait l'unanimité en instaurant le suffrage universel masculin à 21 ans et en promettant de régler les problèmes linguistiques.275(*) Véritablement vu comme celui-ci exprime leur expérience et leurs espoirs et justifie leurs revendications et leur amertume276(*), le Roi-Chevalier a partagé le sort des ses troupes.277(*) L'image d'Albert est indissociable de l'image du soldat, déjà avant 1914, il apparaissait en costume d'apparat et après guerre, c'est en uniforme de campagne qu'il se montre à la population.278(*)Mais il est aussi proche des plus humbles civils occupés. Il vit modestement avec sa famille à La Panne et utilise son prestige pour obtenir l'aide humanitaire dont son peuple à besoin.279(*) Albert I est, aux yeux de son peuple, l'incarnation d'une autorité sage et créatrice, d'un guide.280(*) Sa présence puis son souvenir ont chapeauté de leur aura toutes les cérémonies commémoratives de la Grande Guerre durant toute l'entre-deux-guerres, leur donnant par ce simple fait un caractère privilégié, voire sacré. En 1927, ce sont les condamnés à mort qui font l'objet de toute l'attention. Les condamnés à mort sont principalement des civils condamnés pour des faits de résistance passive à l'occupant, d'espionnage, ... Environ 6000 personnes ont participé à des activités de résistance telles que contribuer à des prohibés, faire passer des hommes et surtout le renseignement (espionnage281(*) ferroviaire, transmission du courrier,...). Cet engagement est multiple : professionnel car considéré comme la prolongation du travail, religieux s'il épouse les convictions des engagés, aventurier et solidaire s'il est vécu dans l'optique de partager le sort des troupes au front.282(*) Leur sortie de la guerre s'apparente alors à un chemin de reconnaissance qu'ils voulaient aussi forte que celle accordée aux combattants du front. Déjà pendant la guerre, les espions tentaient de revaloriser l'activité autant à leurs propres yeux qu'à ceux de la société en se mettant sur un pied d'égalité avec les soldats. Ce sont des soldats de l'intérieur aussi méritants et dignes que ceux du front.283(*) Pour eux, l'une des plus grandes injustices est que d'emblée une reconnaissance soit accordée aux morts alors que les vivants peinent à trouver leur statut. 284(*) Aux vues de ces mises à l'honneur, nous pouvons voir que la reconnaissance est accordée en raison d'actions particulières. L'action est le véritable moteur de la reconnaissance tant nationale - à travers médailles, pensions, diplômes,...-285(*) que populaire - place particulière au sein des cérémonies commémoratives de l'Armistice. Lorsqu'au premier chapitre, nous évoquions les commémorations, nous avons signalé que leur propre était de mettre en avant un certain groupe social afin de resserrer les liens que ce groupe entretient avec la population dans son ensemble. A travers ces quelques exemples, nous voyons que les cérémonies liées à l'Armistice ne dérogent pas à la règle. Un autre grand thème abordé lors de ces cérémonies est celui de l'absence des corps. Les morts, si nombreux, n'ont pas tous le privilège d'avoir été retrouvés, il est donc difficile pour les familles de commencer un véritable processus de deuil.286(*) L'absence des corps fut une épreuve durable pour toutes les familles durant le conflit mais aussi longtemps après. Des tombeaux symboliques ont été érigés et des veillées organisées pour pallier l'absence de corps disparus aÌ jamais, non identifiés ou non restitués. Comme le disent Thierry Hardier et Jean-Francois Jagielski, les familles sont confrontées « à cette longue et progressive acceptation d'un deuil qui ne dit pas son nom, une absence au-delà de l'absence puisque le corps ne réapparaitrait probablement jamais »287(*). Le désir et le devoir de recueillement sur la tombe, cet acte important qui psychologiquement facilite l'acceptation du deuil leur était de facto interdit. Le concept de deuil est étroitement lié à la notion d'aboutissement visant à terme une acceptation intime et publique de la mort.288(*)Selon Stéphane Audoin-Rouzeau, il n'est pas étonnant que les sociétés occidentales s'investissent autant dans le processus commémoratif. Leur but était de tenter d'alléger la douleur de ceux qui n'avaient même pas de lieu pour débuter leur propre deuil : après 1918, l'étonnante innovation des « soldats inconnus » n'a pas d'autre origine.289(*)Toute la presse ne s'intéresse pas à cette problématique qui revient particulièrement au moment de la Toussaint et, quand elle s'y intéresse, la question fait l'objet d'une illustration, d'une caricature, mais pas d'un article.290(*) Nous pouvons quand même dire qu'il s'agit, de fait, d'un problème de société assez parlant pour ne pas avoir à utiliser des mots pour atteindre l'opinion publique. Figure 5La Nation Belge, 4 novembre 1924, p.2. Nous conclurons cette partie sur les questions de la ritualisation et du culte du souvenir et du devoir de mémoire. La question de la ritualisation est quelque peu difficile à aborder. En effet, cette question est fortement liée à la subjectivité. En 1929, La Dernière Heure nous dit : « L'anniversaire de l'Armistice a été fêté en Belgique, selon la tradition désormais établie {...} Et la journée se termina par des réjouissances dignes de commémorer la délivrance du pays en 1918. »291(*). Elle insiste, en 1932, en parlant d'un « rite consacré ».292(*)La Libre Belgique, quant à elle, nous parle d'une tradition dès l'année 1925.293(*) Encore un exemple pour illustrer cette subjectivité, Le Journal des Combattants de 1927 nous dit : « le 11 novembre, jour choisi pour commémorer l'anniversaire de l'armistice, est là, et nous ne voulons pas que cette tradition qui s'ébauche s'accomplisse à nouveau sans dire à cette occasion ce que cette symbolique journée représente pour nous ».294(*) Ces quelques exemples nous prouvent que chacun perçoit qu'une tradition s'installe mais surtout, que chacun la fait débuter à un moment différent. Comme l'explique Luc Bussières dans son ouvrage sur l' « Evolution des rites funéraires et du rapport à la mort dans la perspective des sciences humaines et sociales », définir le rite est quelque chose d'ardu : chaque auteur lui donnant une signification particulière.295(*) Dans le cadre de cette étude, nous retiendrons cette définition : « Le rite ou rituel est un ensemble d'actes formalisés, expressifs, porteurs d'une dimension symbolique. Le rite est caractérisé par une configuration spatiotemporelle spécifique, par le recours aÌ une série d'objets, par des systèmes de comportements et de langages spécifiques, par des signes emblématiques dont le sens codeì constitue l'un des biens d'un groupe ».296(*) La question de l'instauration temporelle de la ritualisation est donc stérile mais il nous semblait important de la relever puisque les contemporains de l'événement avaient perçu qu'un rite se mettait progressivement en place. La fête de l'Armistice tend à devenir la fête autour de laquelle se cristallise la mémoire de la Grande Guerre297(*), notamment en mettant à l'honneur certaines catégories sociales. Ce changement de perception - de la délivrance à la reconnaissance au souvenir- implique qu'il faut perpétuer tant la mémoire des faits que le rituel mis en place. La presse, ayant bien compris l'enjeu, n'aura de cesse d'augmenter la couverture médiatique liée aux manifestations concernant l'Armistice. Bien plus, avertissements appuyés, culpabilisation et propagande sont autant d'armes utilisées par les journaux pour astreindre la population - surtout la jeune- à ne pas oublier.Tout au long de la période, nous avons pu lire des phrases de ce type : « Nos braves soldats, qui ont sacrifié leur vie pour nous, méritent qu'on ait le respect de leur mémoire, ... »298(*),« De telles publications {Livre d'Or de l'Institution Sainte-Marie de Bordeaux} et manifestations barrent efficacement la route à cette sacrilège indifférence qui s'appellent l'oubli »299(*), « Promettons-leur de ne rien négliger pour préserver de l'oubli leurs exploits et leurs sacrifices, et pour empêcher l'ignorance et l'esprit de parti de stériliser leurs souffrances, leurs blessures, leur immolation,... »300(*), ou encore : « c'est un devoir impérieux pour nous, Anciens Combattants, de fêter cette date »301(*). Si nous nous référons à l'étude de Mathieu Brasseur, cette notion de devoir est également présente dans Le Peuple, qui publie : « Le Belge ne doit jamais oublier, c'est un devoir ». 302(*) Nous pouvons dire que le peuple belge était conscient de l'enjeu que représentent ces commémorations : souder une population et éduquer la jeunesse qui n'a pas vécu ces drames. Sans user de l'expression « devoir de mémoire », les journaux ont su rendre visible le caractère obligatoire du souvenir. Si l'on ajoute à cela le caractère mortuaire des cérémonies, nous nous trouvons en plein coeur des deux pôles caractérisant le devoir de mémoire : « le culte des morts » et « le culte du souvenir ». * 256Le Peuple, 11 novembre 1928, p.1 cité dans BRASSEUR M., La représentation des fêtes à travers la presse francophone bruxelloise de l'entre-deux-guerres (1919-1939), Mémoire de Master en Histoire, inédit, Université Catholique de Louvain, année académique 2004-2005, p. 133. * 257Le Journal des combattants, 7 novembre 1926, p.1. * 258Le Journal des combattants, 8 novembre 1925, p.1. * 259 « C'est encore une fête nationale. Celle de la déception, de la défaite imméritée... Qu'on se soit trompé dans les premiers temps, qu'on ait vu dans le 11 novembre la fête de la délivrance : soit. Mais est-il un seul des délivrés qui n'eût accepté dix jours de plus d'oppression pour que la victoire soit complète ? Nous avons demandé naguère que la fête commémorative de novembre fût fixée à l'anniversaire de la rentrée du Roi à Bruxelles. On ne nous a pas écoutés. Nous continuons à célébrer comme des aveugles le premier jour de la grande duperie ». L'Action nationale, 9 novembre 1924, p.1. * 260Le Drapeau Rouge, 3 novembre 1923, p.1. * 261Le Drapeau Rouge, 9 novembre 1929, p.1. * 262La Wallonie, 13 novembre 1930, p.2. * 263La Nation Belge, 11 novembre 1923, p.1. * 264L'indépendance belge, 1e novembre 1925, p.1-2 ; Le Soir, 3 novembre 1924, p.2 ; La Nation Belge, 12 novembre 1926, p.1 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1929, p.1-2. * 265La Dernière Heure, 12 novembre 1923, p.5 ; Le Soir, 11 novembre 1927, p.4. * 266ARCHIVES DE LA VILLE DE BRUXELLES, Fêtes et cérémonies: Participation des élèves à des manifestations, 1919-1925, AVB IP 2721 : Manifestations patriotiques, de 1922 à 1948 : communiqué d'Adolphe Max demandant à la population de rendre un vibrant hommage envers ceux qui se sont sacrifiés pour l'honneur et le salut de la Patrie ; ARCHIVES DU PALAIS ROYAL, Archives du Département du Grand Maréchal (époque Albert I), n° 218 : programme du cortège du 11 novembre 1923, dédié aux mutilés et invalides de la Grande Guerre ; La Dernière Heure, 9 novembre 1923, p.3 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1923, p.1-2 ; La Nation Belge, 9 novembre 1923, p.3 ; Le Journal des combattants, 11 novembre 1923, p.3. * 267ARCHIVES DE LA VILLE DE BRUXELLES, Fêtes et cérémonies: Participation des élèves à des manifestations, 1919-1925, AVB IP 2721 : Manifestations patriotiques, de 1922 à 1948 : communiqué de presse à l'occasion du 11 novembre 1924. * 268PIRENNE H., Histoire de Belgique, Livre V, t. V, 1974 (nouvelle éd.), p. 294-301 ; CLAISSE S., Ils ont bien mérité de la patrie! Monuments aux soldats et aux civils belges de la Grande Guerre, mémoire(s) et reconnaissance (1918-1924), Thèse de doctorat en Histoire, inédit, Louvain-la-Neuve, année académique 2005-2006, p.127-147. * 269 Sur 120 000 déportés, près de 3 000 meurent en Allemagne. (PEETERS G., La Belgique. Une terre, des hommes, une histoire, Bruxelles, 1980, p. 243. Ces déportations touchent plus souvent les populations wallonnes puisque l'Allemagne veut, en forçant les tensions communautaires, détruire le pays. (DORCHY H., Histoire des Belges. Des origines à 1991, Bruxelles, 1991, p. 171.) * 270Le soir, 12 novembre 1926, p.1 ; La Libre Belgique, 12 novembre 1926, p.1. * 271BITSCH M-T, La Belgique entre la France et l'Allemagne, 1905-1914, Paris, Publications de la Sorbonne, 1994, p. 252. * 272VAN ROKEGHEM S, VERCHEVAL-VERVOORT J, AUBENAS J, Des femmes dans l'histoire de Belgique depuis 1830, Bruxelles, Luc Pire, 2006, p. 192-193. * 273BRONNE C., Reine de coeur, Reine des arts, Elisabeth de Belgique, Bruxelles, Rossel, 1976, p. 22. * 274VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 308. * 275VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 38. * 276VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 310. * 277VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 139-141. * 278VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p.93. * 279VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 148. * 280VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 48. * 281 Nous pouvons remarquer que dans ce contexte, la figure de l'espion n'est plus liée à l'infamie puisque l'activité d'espionnage est mise au service de la Patrie. CLAISSE S. et LEMOINE TH., Comment (se) sortir de la Grande Guerre ? : Regards sur quelques pays « vainqueurs » : la Belgique, la France et la Grande-Bretagne, Paris, Editions L'Harmattan, 2005, p.10. * 282VAN YPERSELE L, DEBRUYNE E et CLAISSE S, De la guerre de l'ombre aux ombres de la guerre : l'espionnage en Belgique durant la guerre 1914-1918, Bruxelles, Editions Labor, 2004, p.57-58. * 283VAN YPERSELE L., DEBRUYNE E. et CLAISSE S., De la guerre de l'ombre aux ombres de la guerre : l'espionnage en Belgique durant la guerre 1914-1918, Bruxelles, Editions Labor, 2004, p.59. * 284DEBRUYNE E., « Sortir de l'ombre- Des combattants clandestins en quête de reconnaissance », in TELLIER P-A. &NEFORS P., Quand les canons se taisent actes du colloque international organisé par les Archives de l'Etat et le Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire, Bruxelles, 3-6 novembre 2008, Bruxelles,Archives générales du Royaume, vol.18, 2010, p. 449-481. * 285 Cf. Annexe n°1. * 286CLAISSE S., Ils ont bien mérité de la patrie! Monuments aux soldats et aux civils belges de la Grande Guerre, mémoire(s) et reconnaissance (1918-1924), Thèse de doctorat en Histoire, inédit, Louvain-la-Neuve, année académique 2005-2006, p.168. * 287HARDIER T. et JAGIELSKI J-F., « Le corps des disparus durant la Grande Guerre : un impossible deuil », in Quasimodo, n° 9 (« Corps en guerre. Imaginaires, idéologies, destructions. Tome 2 »), printemps 2006, p. 86. * 288AUDOIN-ROUZEAU S., « Corps perdus, corps retrouvés. Trois exemples de deuils de guerre », in Annales, Histoire, Sciences Sociales, 2000, vol.55, n°1, p.48-49. * 289AUDOIN-ROUZEAU S., « Qu'est-ce qu'un deuil de guerre ? », in Revue historique des armées, 2010, n°259, p.9. * 290La Nation Belge, 4 novembre 1924, p.2 ; La Libre Belgique, 3 novembre 1925, p.3 ; La Wallonie, 5 novembre 1924, p.2. * 291La Dernière Heure, 13 novembre 1929, p.3. * 292La Dernière Heure, 12 novembre 1932, p.1-3. * 293 « Puisque ces hommages au Soldat Inconnu sont devenus une tradition, ne pourrait-on rassembler tous ces gestes qui se répètent et ces offrandes dispersées ... » La Libre Belgique, 4 novembre 1925, p.2. * 294Le Journal des Combattants, 13 novembre 1927, p.1. * 295BUSSIÈRES L., Evolution des rites funéraires et du rapport à la mort dans la perspective des sciences humaines et sociales, Thèse de doctorat en sciences humaines, Inédit, Ecole des études supérieures, Université Laurentienne en Ontario, année académique 2009-2010, p. 18-21. * 296SEGALEN M., Rites et rituels contemporains, Paris, Nathan, 1998, p. 20. * 297 La presse elle-même est consciente de ce rôle de « porteur du souvenir » qui lui est donné mais aussi elle est consciente de cette symbolique du 11 novembre comme le montre cette citation de La Dernière Heure: « En neuf ans, la fête de la délivrance est devenue celle du souvenir » ou encore celle de La Nation Belge : « Le 11 novembre est le jour des Morts de la guerre, celui des vivants aussi. Que la minute de recueillement devant la tombe fameuse soit celle où tous les Belges s'unissent en une commune vénération, dans un même culte du souvenir ». La Dernière Heure, 12 novembre 1927, p.1 ; La Nation Belge, 11 novembre 1931, p.1. * 298La Libre Belgique, 15 novembre 1923, p.1. * 299La Libre Belgique, 8 novembre 1927, p.1. * 300La Nation Belge, 11 novembre 1923, p.1. * 301Le Journal des combattants, 7 novembre 1926, p.1. * 302Le Peuple, 12 novembre 1928, p.2 cité dans BRASSEUR M., La représentation des fêtes à travers la presse francophone bruxelloise de l'entre-deux-guerres (1919-1939), Mémoire de Master en Histoire, inédit, Université Catholique de Louvain, année académique 2004-2005, p. 135. |
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