Mise au point d'une stratégie de qualité de service dans inter réseau via le protocole BGP. Cas de Microcom et Afrinet( Télécharger le fichier original )par Falonne NDAY Université protestante de Lubumbashi en RDC - Diplôme d'ingénieur en sciences informatiques 2013 |
I.1.2. Border Gateway Protocol (BGP)Est un protocole d'échange de route utilisé notamment sur le réseau Internet. Son objectif est d'échanger des informations d'accessibilité de réseaux (appelés préfixes) entre système autonomes ou Autonomous Systems en anglais (AS) car il a été conçu pour prendre en charge de très grands volumes de données et dispose de possibilités étendues de choix de la meilleure route. Contrairement aux protocoles de routage interne, BGP n'utilise pas de métrique classique mais fonde les décisions de routage sur les chemins parcourus, les attributs des préfixes et un ensemble de règles de sélection définies par l'administrateur de l'AS. On le qualifie de protocole à vecteur de chemins (path vector protocol). BGP est le seul protocole de routage à utiliser TCP comme protocole de transport (port 179). Les échanges se font toujours entre routeurs. Du fait d'utiliser TCP, BGP a besoin de : v une connectivité IP entre les voisins BGP v ouvrir des connexions TCP avant d'échanger des données Il existe deux versions de BGP : Interior BGP (iBGP) et Exterior BGP (eBGP). iBGP est utilisé à l'intérieur d'un Autonomous System alors que eBGP est utilisé entre deux AS. Avantages de BGP BGP offre plusieurs avantages dont : · Contrôle accru de la propagation des routes · Filtrage des routes I.1.3. Network Access Point (NAP)Est également appelé Global Internet eXchange (ou GIX)ou Internet eXchange Point (IXP), est une infrastructure physique permettant aux différents fournisseurs d'accès Internet (ou FAI ou ISP) d'échanger du trafic i nternet entre leurs réseaux de systèmes autonomes grâce à des accords mutuels dits de « peering». Les IXP réduisent la part du trafic des FAI devant être délivrés par l'intermédiaire de leurs fournisseurs de trafic montant, réduisant de ce fait le coût moyen par bit transmis de leur service. De plus, un nombre important de chemins appris par l'IXP améliore l'efficacité du routage et sa tolérance aux pannes. Le but premier d'un IXP est de permettre l'interconnexion directe des réseaux, par l'intermédiaire des points d'échanges, plutôt qu'à travers un ou plusieurs réseaux tiers. La création de points IXP présente un certain nombre d'avantages, à savoir: économies de coût, amélioration des vitesses d'accès et diminution du temps de latence et enfin, possibilité de recettes offertes par un contenu et par des services au niveau local. Ces avantages sont décrits dans les trois paragraphes qui suivent : v Economies de coût Le trafic passant par un point d'échange n'est pas facturé alors que les flux vers le fournisseur de trafic montant du FAI le sont. v Amélioration des vitesses d'accès et diminution du temps de latence L'une des difficultés liées à l'utilisation de la largeur de bande internationale pour l'échange du trafic local vient du fait qu'elle ralentit l'échange de trafic et rend pratiquement impossible l'utilisation d'applications «gourmandes» en largeur de bande. Par ailleurs, les distances en jeu occasionnent un retard perceptible de nature analogue à celui que l'on observe souvent sur les communications téléphoniques internationales. Par conséquent, d'un point de vue pratique, le retard peut être dû à un certain nombre de facteurs interdépendants. Du fait qu'il est transféré au niveau international, le message peut faire plusieurs «bonds». Dans un réseau informatique, un bond représente une portion du trajet entre la source et la destination. Lorsqu'elles «voyagent» sur l'Internet, par exemple, les données traversent un certain nombre de dispositifs intermédiaires (comme les routeurs) au lieu d'être canalisées directement sur un seul fil. Chacun de ces dispositifs oblige les données à faire un «bond» entre une connexion du réseau point à point et une autre. Les retards sont imputables à trois causes: le temps que met chaque routeur pour traiter chaque paquet; le temps que prend le paquet pour se placer en file d'attente avant de pénétrer dans le câble assurant la connexion avec le bond suivant (en fonction de l'état d'encombrement de la connexion); et le temps de transmission physique d'une extrémité à l'autre de chaque connexion (ce temps est beaucoup plus élevé dans le cas du satellite que dans celui de la fibre). Plus le nombre de «bonds» est important, plus le retard est grand. De même, plus une connexion est encombrée, plus le retard augmente - parfois dans des proportions bien plus importantes encore. Il va de soi qu'un message envoyé via un point IXP local vers une destination locale nécessitera un nombre infiniment moins grand de bonds que pour un message envoyé via Londres ou New York. Par ailleurs, le débit influe sur la vitesse de transfert. Si le message est transféré par satellite et qu'un volume important de trafic est transféré en même temps, la vitesse de transfert sera ralentie de sorte que le message sera transporté nettement moins vite jusqu'à sa destination. Le temps de latence mesure ces retards en millisecondes. Or si ces millisecondes semblent constituer un retard presque imperceptible, leur accumulation peut avoir pour effet de ralentir considérablement l'efficacité du processus. Par exemple, un transfert de données au niveau local (il peut s'agir peut-être d'un e-mail) d'un quartier de Kinshasa à une autre partie de la ville, effectué par liaison à satellite, peut donner lieu à une latence moyenne comprise entre 200 et 900 millisecondes par paquet, sachant que le transfert du message comporte au moins sept paquets même pour le message le plus petit. En revanche, le même message qui sera transféré localement sur une ligne métallique, hertzienne ou à fibre optique n'enregistrera qu'une latence moyenne comprise entre 5 et 20 millisecondes. Cette valeur n'a guère d'importance pour l'e-mail qui ne dépend pas du temps. En revanche, pour la navigation sur le web, le commerce électronique ou en particulier les protocoles «en temps réel» comme la messagerie instantanée, le service de bavardage Internet (protocole IRC), la lecture en transit de fichiers sonores ou visuels et le VoIP, cette valeur est extrêmement importante. Possibilités de recettes offertes par un contenu et par des services au niveau local grâce à l'amélioration des vitesses d'accès et à des temps de latence plus faibles, une série de nouvelles possibilités économiques est apparue au niveau local. Alors qu'auparavant, il n'était peu ou pas judicieux d'héberger des sites web au niveau local, il est désormais possible de le faire sans que la performance d'une organisation en soit pénalisée pour autant. Dans ces conditions, il se peut que l'on assiste à une augmentation régulière du nombre de noms de domaine locaux et de sites web hébergés sur le plan local. Ainsi, toute une série de services qui auraient été beaucoup trop lents auparavant sont désormais possibles, dont notamment:
La figure suivante réprésente trois fournisseurs d'accès internet connectés à un point d'échange : Figure 1: trois FAIs interconnectés via un IXP |
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