L'analyse de la configuration de la structure organisationnelle selon la théorie d'Henri Mintzberg( Télécharger le fichier original )par Faustin IDIANOKO Université pédagogique nationale de Kinshasa RDC - Graduat en science commerciale et financière 2007 |
I.4.5. Limite de l'organisationAvant toute de détail, il importe, au sujet du rôle de l'organisation dans une entreprise ou un service, de dissiper deux idées fausses assez rependues : La première consiste à surestimer l'importance d'une bonne organisation et à prévoir une sorte de recette infaillible de succès. Or, l'entreprise la mieux organisée n'est pas à l'abri des événements qui peuvent supprimés sa rentabilité. L'organisation ne saurait suppléer aux qualités personnelles du ou des dirigeants, notamment à leurs énergies et à leur jugement. Il est vrai de dire que l'un des buts des organisations est précisément de mettre aux postes les hommes les mieux qualifiés. « Dans le passé l'homme était tout, ce sera désormais le système » disait Taylor, mais, il ajoutait : « ce n'est pas à dire que les hommes de valeur ne soient pas nécessaires, bien au contraire, le principal objet d'un bon système doit être de former des hommes d'élites » ; et son disciple Thomson précisait : « l'élément humain à toujours été le point central de l'organisation Taylorienne »((*)2) Une seconde idée fausse doit être écartée. Il n'existe pas un type idéal d'organisation qui puisse s'adapter immédiatement à n'importe quelle entreprise. Il appartient au chef d'entreprise ou de service d'aider les spécialistes le cas échéant, après étude, le schéma d'organisation et les méthodes administratives qui conviennent le mieux à son affaire. Ainsi, qu'on l'a souvent noté « l'organisation n'est pas un vêtement de confection, mais un vêtement qui se taille sur le mesure ».
On reproche souvent à l'organisation d'imposer une réglementation excessive qui alourdie le fonctionnement de l'entreprise et irrite le personne. Dans langage à la foi ironique et imagé, FORA donne son sentiment sur le premier point : « ... l'organisation se manifeste toujours ou presque par la confection d'un vaste tableau où sont tracés à la manière de l'arbre généalogique, les manifestations de l'autorité. L'arbre est chargé de belles cerises rondes, dont chacune porte le nom d'un homme ou d'un bureau. Il faut environ six semaines pour que le message d'un homme dont la cerise se trouve à l'angle inférieur gauche du tableau parvienne au Directeur de la société ou au conseil de l'administration, et lorsqu'il parvient enfin dans les mains de l'un ou de l'autre de ces augustes personnages, c'est surchargé d'un fardeau de critique, des suggestions et d'annotations... » La critique de FORD, dont la doctrine est hostile aux principes d'organisation, est assurément exagérée ; il n'en reste pas moins que les écueils existent et qu'il faut savoir en tenir compte. Sur le deuxième point, relatif aux facteurs humains, on fait observer qu'une organisation minutieuse tant à imposer à chacun un comportement étudier à l'avance .or, l'homme ne se soumet docilement à cette exigence. il faut donc pour éviter tout malaise au sein du personnel, donner les explications nécessaires sur les mesures prévues, suscité le dialogue, retenir les diverses observations formulées. L'organisation ne peut être efficace que dans la mesure où elle est librement consentie. Cet aspect de l'organisation avait été souligné par Taylor en des termes particulièrement significatifs : « l'organisation scientifique du travail n'est ni une invention, ni un dispositif, ni une combinaison des moyens destiné à assure l'efficacité du travail. Ce n'est pas un nouveau système de calculer le prix de revient ; cela ne consiste pas à observer un homme avec un chronomètre et en inscrire les observations ainsi recueillies, cela n'est pas une étude, ni une analyse des mouvements des ouvriers... »((*)1) Dans son essence, l'organisation scientifique du travail implique une révolution mentale complète de la part de l'ouvrier, tant en ce qui concerne ses devoirs envers le travail, envers ses camarades et envers ses employeurs. Elle implique également une révolution complète de tous ce qui se trouvent du côté de la direction, quant à leurs devoirs envers les collaborateurs à tout le degré et envers tous les problèmes journaliers qui se posent en eux. Si cette révolution mentale n'est pas réalisée de deux côtés, on ne peut dire qu'on atteint une véritable organisation scientifique du travail. * (2) LEO CHARDONNET et R. GAUDRIAULT, Op cit. p 4 et suiv. * (1) Taylor cité par LEO CHARDONNET et R. GAUDRIAULT, op cit. p. 4 |
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