II.2.3 IMPACT DE LA CRISE SUR LE SECTEUR TERTIAIRE
Ce secteur en RDC est constitué de commerce de gros et
détail, de transport, de l'entreposage, de communication, des services
marchands, des administrations publiques et défenses,
sécurité sociale obligatoire, des entreprises bancaires,...
A ce niveau, seuls un certain nombre d'activités vont
devoir être élucidés. Il s'agit des activités qui
composent le secteur tertiaire, en l'occurrence les secteurs de
télécommunication, de commerce, de banque et de l'administration
publique.
A. Secteur de télécommunication
En effet, il importe de rappeler que les contre-performances
de secteurs productifs ont affectés tous les autres secteurs.
Le secteur de télécommunication a
été l'un des plus touchés par la présente crise
économique mondiale. La consommation des unités est passée
de 225.507 millions en janvier 2008 à 235.023 millions en avril pout
tomber à 174.441 millions en octobre de la même
année.39
39 ESISO FATUMA B., Op Cité
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B. Secteur de commerce
S'agissant du commerce, ce secteur fait parti des principaux
lévriers de la croissance africaine en générale et
congolaise en particulier durant les années 2000.40
Dans les pays financièrement moins
développés comme la RDC, les effets de la crise ont dominé
sur le commerce.41
Les effets de la crise financière et la
récession économique sur les prix des matières
premières et les flux des capitaux risquent d'effacer tous les gains
enregistrés au cours des dernières années.
Pour le commerce, une note prudente s'impose d'emblée :
les statistiques en RDC sont lacunaires et imprécises. Elles ne
reflètent que les échanges officiels. Or l'une partie des
exportations et des importations, selon certains experts jusqu'à 30%,
passe la frontière clandestinement, surtout à l'Est du pays.
Après une longue contraction pendant les années
1990, le commerce extérieur de la RDC a renoué avec la croissance
en 2001. Entre 2001 et 2007, le taux de croissance oscillait entre 5,9% et
34,6% pour les exportations et 47,4% pour les importations. Suite à la
récession perceptible dès le troisième trimestre, les
exportations en 2008 ont régressé d'environ 56,3% alors que les
importations ont poursuivi une ascension. En 2009, les exportations ont subi
une baisse massive de 42% et les importations de 22%. Il y a peu de pays
où l'exportation des matières premières brutes joue un
rôle aussi prépondérant qu'en RDC avec : 73,7% (sic) de la
valeur des exportations, les métaux (cuivre, cobalt, zinc,
cassitérite,...) viennent en tête suivis par le pétrole
(11,9%) et le diamant (10%).42
40 Banque africaine de développement,
L'effet de la crise financière mondiale sur l'Afrique, n°96,
Mars, 2009, p9
41 Fond monétaire international, Impact
de la crise financière mondiale sur l'Afrique subsaharienne,
Division des services multimédias, 2009, p3
42 Confédération suisse,
République Démocratique du Congo (RDC) : Rapport
économique annuel 2011, Département fédéral
des affaires étrangères DFAE, 2011, p4
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