3) La caisse de refinancement
ou caisse bleue
La caisse de refinancement se justifie par le fait que les
besoins de financement, en particulier du milieu rural, sont immenses et
souvent délaissés par les pouvoirs publics. L'argent
collecté dans le milieu ne peut suffire à lui seul pour
satisfaire tous ces besoins. C'est par cette caisse que pourront transiter les
fonds de crédit rural. Cependant, elle ne sera alimentée que si
elle a fonctionné correctement pendant une certaine période.
En milieu rural, la collecte de l'épargne (les
cotisations des membres) est toujours insuffisante pour couvrir les besoins de
crédit en raison de la pauvreté de la population. La caisse bleue
permet entre autres de recevoir des fonds d'une institution financière,
de l'Etat, d'une organisation paysanne, de personnes du village ou du quartier,
etc. ce qui permet d'accroître le volume de crédit en reversant
dans la caisse verte l'argent reçu de l'extérieur. La caisse
bleue permet aussi aux paysans de réaliser ensemble des achats
importants et de bénéficier ainsi des remises, rabais ou
ristournes. En effet, en cotisant pour acheter en gros (des semences, des
engrais, des planches) les paysans et les artisans peuvent faire des
économies significatives. Ces pratiques existent dans les milieux
populaires mais sont souvent victimes des détournements de ceux à
qui on confie de faire les achats. La caisse bleue va sécuriser les
mouvements d'argent dans la communauté.
1.1.1. La mutuelle de
solidarité un pédagogue pour l'introduction des banques et
assurances
La mutuelle de solidarité permet d'introduire la banque
de manière pédagogique et simple au sein du village. Elle est
gérée par les populations elles-mêmes, ce qui les rendra
peu à peu capables de bien comprendre le système et les enjeux de
la banque communautaire. Gérant leur mutuelle avec peu de moyens, elles
veilleront certainement à ce que la banque communautaire assure ses
services sans dépenser outre mesure. Elle permet une solidarité
immédiate. Elle donne une structure d'accueil aux refinancements
externes qu'elle peut aussi sécuriser si le volume octroyé est
fonction de la qualité de gestion des caisses préexistantes.
Enfin, elle permet une accumulation rapide de l'argent au sein du
groupement.
251642880Figure : cadre organisationnel GSEC en
Territoire de Mahagi
CADRE ORGANISATIONNEL GSEC
251671552CADRE CONCEPTUEL GSEC
GSEC
251652096GSEC
251653120GSEC
251654144251662336251670528251669504GSEC
251649024GSEC
251650048GSEC
251656192GSEC
251655168GSEC
251651072251666432251665408251663360251667456251664384251668480SUPERVISEURS
251648000251660288251659264251658240251657216SUPERVISEURS
251645952SUPERVISEURS
251646976
Coordination CIELS/Mahagi
251644928
BDOM-CARITAS/Mahagi
251643904
251661312
GSEC
251672576
De ce schéma, il faut comprendre quel projet est
entré à travers le diocèse catholique de Mahagi au sein
duquel il existe un Bureau Diocésain des OEuvres Médicales, BDOM
en sigle. Parmi les branches du BDOM on trouve notamment le CIELS (Centre
d'Information et d'Education pour la Lutte contre le VIH/SIDA) qui est
spécialement chargé des activités de Lutte contre le VIH
dans les paroisses à travers le diocèse. Tous les CIELS
constituent un réseau dont la structure de coordination est à
Mahagi. La coordination des CIELS est appuyée sur terrain des
superviseurs (qui sont en même temps formateurs) ayant sous leur
responsabilité un certain nombre des GSEC dont ils ont la charge
d'encadrer, de former et de contrôler.
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