7. `Le sukuk' :
Produit obligataire islamique qui est à la finance
islamique ce que les Asset Backed Securities (ABS) sont à la
finance conventionnelle. Il a une échéance fixée d'avance
et est adossé à un actif permettant de rémunérer le
placement en contournant le principe de l'intérêt. Les sukuk sont
structurés de telle sorte que leurs détenteurs courent un risque
de crédit et reçoivent une part de profit et non un
intérêt fixe et commun défini à l'avance.
La Microfinance islamique a un fort potentiel d'expansion, en
effet, Il est estimé que 72% de la population habitant dans des pays
à majorité musulmane n'utilise pas des services financiers, car
ceux-ci ne respectent pas les préceptes de la religion musulmane. Des
personnes de croyance islamique utilisent des produits financiers
conventionnels, mais
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Extrait de B. Wampfler, Les principes de la finance
islamique, 2002
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diverses enquêtes montrent que si ces personnes avaient
le choix d'utiliser des produits financiers compatibles avec les lois
islamiques, ils préfèreraient se tourner vers ceux-ci.
L'Islam porte aussi comme objectif social de soutenir les plus
vulnérables, ce qui est en ligne avec la mission sociale des
institutions de microfinance.
A l'heure actuelle, la microfinance islamique est au coeur du
débat dans la République de Djibouti, et également,
concentrée dans quelques pays de confession musulmane, tel que
Indonésie, Bangladesh, et l'Afghanistan, qui représentent
à eux seuls 80% de la population touchée par la finance
Islamique.
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