3) Optique revenu
Ici, on tient compte des revenus distribués par les
unités de production résidentes.
On a:
PIB aux prix du marché =
Rémunération des salariés + EBE (et revenus mixtes) +
Impôts (sur la production et les importations) -
subventions
En effet, toute la richesse créée est
redistribuée sous forme de revenus primaires (salaires pour les
salariés, EBE pour les sociétés, revenus mixtes pour les
indépendants) ; la différence entre les impôts sur la
production et les importations et les subventions correspond à une sorte
de revenu primaire puisqu'elle est prélevée sur la valeur
ajoutée créée comme la rémunération des
salariés pour calculer l'EBE. Autre explication : les revenus primaires
proviennent du partage de la valeur ajoutée calculée au prix de
base; pour obtenir la somme des valeurs ajoutées au prix du
marché, il faut rajouter à la somme des revenus primaires le
supplément payé du fait de ces impôts (nets des
subventions) sur la production et les importations.
Le produit intérieur brut, abrégé en PIB,
est un indicateur économique utilisé pour mesurer la production
dans un pays donné. Il est défini comme la valeur totale de la
production de richesses (valeur des biens et services créés -
valeur des biens et services détruits ou transformés durant le
processus de production) dans un pays donné au cours d'une année
donnée par les agents économiques résidant à
l'intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu
provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de
production économique annuelle ou simplement de production.
Il s'agit d'un agrégat des comptes nationaux, obtenu en
additionnant des grandeurs mesurées par catégories d'agents
économiques (ménages, entreprises, administrations publiques).
Afin d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le
calcul, ne font
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Analyse de la contribution des entreprises publiques
Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
partie du PIB que les biens et services finaux
(c'est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de
consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires
de production étant exclus. Il sert souvent d'indicateur à
l'activité économique d'un pays. (Adjovi E 2010) a faite une
étude sur le thème : « politiques
macroéconomiques au Bénin : progrès, limites et
Perspectives». Au cours de la période sous revue, 2000-2009 suit
à l'élaboration des stratégies de réduction de la
pauvreté (DSRP) qui tire son essence des orientations définies
dans la vision Bénin Alafia 2025. Des analyses ont été
faites pour voire la situation macroéconomique du Bénin au cours
de cette décennie dont la majeure partie à été
consacré aux entreprises publiques béninoises qui contributions
le plus à la formation du PIB. Ces le cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime dont les recettes sont essentiellement fiscaux et qui
contribuent à plus de la moitié à la formation du PIB.
Ainsi, au plan budgétaire, le taux de pression
fiscale s'est amélioré passant de 13,9% du PIB en 2000 à
16,1% en 2009. Par contre, les finances publiques se sont
détériorées affichant un solde budgétaire de base
qui est passé de 1,7% du PIB en 2000 à -4,2% du PIB en 2009,
suite aux dérapages constatés au niveau des dépenses.
Dans le secteur réel, la décennie a
été marquée par plusieurs crises d'ordre
économique-énergétique ; alimentaire ; économique
et financière internationale - auxquelles se sont ajoutés les
mouvements sociaux répétitifs, et qui ont fragilisé
l'économie béninoise, tant du point de vue de l'offre que de la
demande. Entre autres, les performances ont été affectées
avec le déficit de la balance courante qui s'est
détérioré passant de -4,8% en 2000 à -10,6% en
2009. La croissance du PIB s'est aussi amenuisée, passant d'un taux de
4,2% en 2000 à 2,7% en 2009. Cette faible performance a
été notée malgré les bonds de 2001 et 2008 avec
respectivement des taux de 6,3% et 5% de croissance.
En ce qui concerne le financement, le Bénin
bénéficie encore d'une viabilité de sa dette avec un taux
d'endettement qui est passé de 74% en 2000 à 26,7% en 2009, bien
en dessous de la norme au sein de l'UEMOA qui est de 70%.6
6 Politiques
macroéconomiques au bénin : progrès, limites et
perspective page 5
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Analyse de la contribution des entreprises publiques
Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
Tableau 1 : Evolution des recettes de 2000
à 2009
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Recette totales (Mrds FCFA)
|
266,1
|
281,1
|
318,2
|
342,9
|
351,4
|
383,4
|
417
|
548
|
581,3
|
575,8
|
Recette fiscale (Mrds FCFA)
|
234,1
|
247,3
|
282,5
|
307,2
|
311,4
|
334
|
378,9
|
446,7
|
512,2
|
500,4
|
Recette non fiscale (Mrds FCFA)
|
32,1
|
33,9
|
35,7
|
35,5
|
40
|
49,4
|
38,1
|
101,3
|
69,1
|
75,4
|
Taux de pression fiscal (% du PIB)
|
13,9
|
13,5
|
14,4
|
14,9
|
14,6
|
14,5
|
15,1
|
16,9
|
17,2
|
16,1
|
Source : Politiques
macroéconomiques au bénin : progrès, limites et
perspective
Les recettes totales sont passées de 266,2 milliards de
FCFA en 2000 à 575, 8 milliards de FCFA en 2009, soit un accroissement
de 116,3% en 10 ans. Les recettes budgétaires sont restées
tributaires des recettes fiscales qui représentent plus de 80% des
recettes totales sur les dix dernières années. Elles sont
passées de 234,1 milliards de FCFA en 2000 à 500,4 milliards de
FCFA en 2009, soit une hausse de 113,7%. Les recettes non fiscales ont connu la
même tendance que les recettes fiscales avec toutefois un pic en 2007.
Elles sont en effet passées de 38,1 milliards de FCFA en 2007 à
69,1 milliards de FCFA en 2008, soit une hausse de 81,4%. La hausse des
recettes non fiscales enregistrée en 2007 est principalement imputable
au relèvement par le Gouvernement des droits de licence GSM qui sont
passés de 5 à 30 milliards de FCFA. La baisse du taux de pression
fiscale en 2009 est principalement imputable aux effets néfastes de la
crise financière et économique internationale.
En outre, selon les résultats de la Commission
Nationale de Gestion de l'Impact de la Crise Financière et Economique
Internationale sur le Développement Economique et Social du
Bénin, la crise économique a induit une baisse de recettes
budgétaires de 48,6 milliards de FCFA en 2009. Cette situation,
couplée avec les répercussions des mesures prises par le Nigeria
dans le cadre de la crise alimentaire de 2008 (réduction des taxes sur
l'importation de riz entre autres et conséquences la
dépréciation du naira, et le fléchissement de
l'activité commerciale) sont les principaux facteurs responsables de la
contreperformance enregistrée en 20097.
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macroéconomiques au bénin : progrès, limites et
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