CHAPITRE I : ASPECT THEORIQUE
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Analyse de la contribution des entreprises publiques
Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
Dans ce premier chapitre, précisément à
la première section, nous présenterons: la problématique,
les objectifs les hypothèses et la revue de littérature.
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
DE
L'ETUDE
La présente section abordera dans un premier la
problématique et dans un second temps les objectifs, les
hypothèses.
PARAGRAPHE 1 : Problématique
La littérature économique actuelle met un accent
particulier sur le caractère global et intégré du
développement qui par ailleurs, pourrait se définir comme une
action permanente et dynamique visant le progrès à multiples
dimensions de la vie de l'homme. Parmi les dimensions auxquelles
s'intéresse le développement de tout peuple à travers le
monde, une attention de plus en plus grande est accordée à
l'économie parce qu'elle constitue la base de toute organisation et de
toute action qui engendre le progrès et le mieux être de
l'humanité. Néanmoins, cette économie reçoit des
contributions de toute part, entre autres des entreprises publiques qui
constituent les vecteurs de développement économique et social
d'un pays. Après leur indépendance, la plupart des Pays en voie
de développement ont connu une expansion rapide du nombre et de
l'importance relative des entreprises d'Etat, tout particulièrement en
Afrique (Dwight et al, 2008). Beaucoup de ces pays procèdent en dehors
d'autres méthodes de recouvrement des recettes (l'exploitation des
mines, des ressources naturelles etc.), par la création des entreprises
afin d'augmenter le volume des recettes de l'Etat. Au Bénin ces
entreprises publiques participent à plus de la moitié des
ressources à la formation du Produit intérieur brut(PIB) suite
aux différentes activités qu'elles mènent au sein des
différents secteurs soit, 34 ,67% dans le secteur tertiaire, 13,29% dans
le secteur secondaire, 34,27 % dans le secteur primaire et 17,78% pour les
services non marchands2. Selon la Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), soixante-quinze pour
cent (75%) du commerce mondial en volume transitent par voie maritime. Ainsi,
ce moyen se présente comme le seul mode de transport capable d'assurer
à un coût attractif les échanges liés au commerce
intercontinental. L'objectif primordial de toute entreprise étant la
recherche du profit, il est important pour l'entreprise, de bien gérer
toutes les ressources mises à sa disposition. Mais dans
2 Orientations stratégiques de
développement du bénin 2 0 0 6 - 2 0 11
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portuaire et maritime
le cas des entreprises publiques, l'Etat poursuit d'autres
objectifs que la maximisation des profits. Les gestionnaires de ces entreprises
ont fréquemment pour instructions, entre autres, de maintenir leurs prix
à un faible niveau pour permettre aux consommateurs d'accéder
à leurs services, d'augmenter leurs effectifs au-delà du
nécessaire, d'investir et de s'implanter dans des régions moins
développées, etc.
Ainsi, au Bénin celles-ci exercent des
activités, non seulement dans les secteurs de
l'électricité, des transports, des
télécommunications, des finances mais aussi dans les secteurs
portuaires et maritimes qui sont l'une des branches du secteur tertiaire. Le
produit intérieur brut(PIB) du Bénin est constitué de plus
de la moitié des ressources provenant exclusivement du secteur tertiaire
soit 54,4%3 dont 60% provenant du domaine portuaire, maritime et une
gestion optimale s'avère donc nécessaire. Le secteur portuaire et
maritime constituent donc un maillon essentiel pour l'économie
béninoise avec des potentialités incommensurables que seules les
réformes courageuses peuvent contribuer à éclore. Ce
secteur est constitué du Port Autonome de Cotonou(PAC) l'un des plus
grands ports de la sous région et qui entretient sans doute de
très bonne relations commerciales avec l'Europe, l'Amérique du
Nord, du Sud, l'Asie et fait de Cotonou une « ville entrepôt »
générant une intense activité d'échanges. Il
dispose aussi d'une manutention et de logistique, du Conseil National des
Chargeurs du Bénin(CNCB), de la Compagnie Béninoise de Navigation
Maritime(COBENAM) et de la Société Béninoise des
Manutentions Portuaires (SOBEMAP) considérés comme poumon
économique du Bénin de part son importance dans la mobilisation
des ressources étatiques, le PAC a une capacité de
chargement/déchargement d'environ 2,34 millions de tonnes par
an. Le volume du trafic a augmenté plus vite que prévu pour
atteindre un seuil de 3 millions de tonnes dès l'an 2000 et
4,35 millions de tonnes en 2003. Il dessert les pays de l'hinterland
tels que le Mali et le Burkina Faso. Il est également le premier port de
transit du Niger, pays frontalier totalement enclavé notamment pour
l'exportation de l'uranium extrait dans le nord nigérien. Malgré
tout cela, ses infrastructures souffrent d'une faible profondeur d'eau (environ
10 m à marée basse) et il ne dispose pas d'un espace suffisant
pour la manutention et le stockage des conteneurs, des marchandises. Il n'est
pas capable d'accueillir et de gérer les plus grands navires de la
génération actuelle. Il n'est pas avisé à des
modèles de commerce et de transport en pleine mutation. Il est sur ce
très mal équipé, et a un faible niveau de
productivité. S'acheminant lentement du statut de
3 Conférence régionale sur l'investissement
bâtiment et travaux publiques Afrique de l'ouest et centrale
4 Conférence régionale sur
l'investissement bâtiment et travaux publique Afrique de l'ouest et
centrale
5 Conférence régionale sur
l'investissement bâtiment et travaux publique Afrique de l'ouest et
centrale
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service public vers des structures dites de "port
propriétaire" (landlord port), il a toujours un temps de retard
sur d'autres régions dans la modernisation de sa structure de gestion
portuaire. Il convient alors à l'Etat, d'adopter un système de
gestion moderne, fiable et des critères d'évaluation de leurs
performances en vue de mieux contribuer à la croissance du PIB national.
C'est dans ce cadre de modernisation que le gouvernement du Bénin en
partenariat avec les Etats Unis d'Amérique a initié d'importants
projets pour dynamiser et rendre compétitif son secteur portuaire et
maritime. Au vu de tout ceci, plusieurs projets dont le Programme du
Bénin pour le Millénium Challenge Account (MCA-Bénin) ont
permis d'investir au port de Cotonou, 169, 447,000 dollars, soit 93 195 850 F
CFA. Ces investissements visent à un accroissement des performances du
port de Cotonou à travers l'amélioration du système de
gestion à un renforcement des infrastructures, des équipements et
par surcroît, contribuer à la réduction de la
pauvreté au Bénin. Au nombre des ouvrages, infrastructures et
équipements, on peut citer entre autres : l'acquisition et
l'installation d'un système intégré de
sécurité conforme aux normes internationales ; la construction et
la réhabilitation d'ouvrage en mer et sur terre ; l'acquisition et
l'installation d'une station de monitoring climatologique et
océanographique ; la construction d'un quai en paroi moulée de
600 mètres de longueur avec une côte de dragage à moins de
15 mètres ; la mise en oeuvre du plan de zoning et de circulation,
renforcement du système électrique et d'éclairage, lutte
contre les incendies, la vidéo surveillance, la radiocommunication ; la
promotion du guichet unique, l'acquisition d'un système
intégré de gestion au port autonome de Cotonou. Il faudrait
aussi, la mise en place d'une autorité responsable des performances
globales du Port et aura autorité pour prendre les mesures
nécessaires en vue de s'assurer que les divers opérateurs
respectent les objectifs de performance technique auxquels ils seront tenus par
contrat et prendre des mesures en cas de défaillance. La
nécessité d'une coordination des partenaires de la
communauté portuaire appelle à la redynamisation du comité
de coordination et à la mise en place d'un observatoire permanent des
performances de la chaîne portuaire.
La création d'une zone franche de stockage et de
commercialisation des véhicules d'occasion permettra d'améliorer
les performances de ces entreprises publiques et d'assurer une meilleure
sécurité. L'encadrement des charges, l'amélioration des
recettes de ces entreprises, l'assurance d'une bonne gestion des ressources
humaines, la rentabilité de ses entreprises et l'augmentation de leurs
capacités. Dans le domaine des transports maritimes, le Bénin a
pris beaucoup de dispositions pour adapter ses procédures des droits de
trafic au nouvel environnement sous-régional et international. A ce
titre, toutes les procédures et structures
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Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
actuelles en matière de gestion des droits de trafic
sont revues sur cette base. Quelle est l'apport des entreprises publiques des
secteurs portuaires et maritimes dans la formation du PIB du secteur tertiaire
? Comment se forme le PIB dans le secteur tertiaire ? C'est pour tenter de
répondre à ces interrogations que nous nous sommes proposé
de travailler sur le thème : « Analyse de la contribution des
entreprises publiques béninoises dans la formation du PIB : Cas des
entreprises du secteur portuaire et maritime ». Nos objectifs et
hypothèses se présentent comme suit:
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