ANALYSE DU SECTEUR PORTUAIRE ET MARITIME DANS LE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU BENIN
Après la crise économique des années 80,
il a fallu au Bénin une longue période pour se réorganiser
.Pour pallier ce problème beaucoup de réformes
macro-économiques ont été mises en oeuvre, notamment, dans
le cadre de l'amélioration des performances des entreprises publiques
surtout dans le secteur portuaire et maritime. Ces restructurations ont, entre
autres, permis à l'économie de retrouver son chemin de
croissance.
En effet, le taux de l'importation du pays est plus
élevé que celles des exportations. Le volume global de ses
importations a augmenté en moyenne de 9,8% tandis que celui des
exportations est de 3,5% au niveau du Port Autonome de Cotonou (PAC). Les
exportations via le PAC ne couvrent qu'à peine 13% des importations en
2005 et la balance commerciale apparaît ainsi chaque année plus
structurellement déficitaire1.Elles demeurent incontournables
surtout avec le coton et couvraient en moyenne sur la période 2003-2005
plus de 77% des exportations du pays .La structure des exportations
dénote de la très faible diversification de l'économie
Béninoise et à travers cette forte orientation vers
l'activité de négoce, de sa faible capacité productive
.Elle s'est beaucoup développée grâce au Port Autonome de
Cotonou notamment à travers l'exportation de produits classés
« divers ». Ce Port est hors compétition au regard de ses
concurrents car, il ne figure pas aujourd'hui parmi les vingt premiers ports
africains de référence où sont classés : (Lagos,
Abidjan, Tema et Lomé qui ferme ce classement).
Sur ce, les mesures de notre analyse ont visé entre
autres à l'efficacité et à l'amélioration des
performances du Port Autonome de Cotonou (PAC) ; la sécurisation de la
zone portuaire ; l'allègement des coûts des faux frais ; la
promotion du secteur privé dans les opérations portuaires ; et la
promotion du guichet unique du PAC .En conséquence, l'autorité
portuaire a été créée ; l'Etat béninois a
concédé des activités relatives à l'aconage et
à la manutention des conteneurs. En prenant en compte la population du
Bénin, il est possible de distinguer le cas particulier des pays qui
sont peu peuplés et ont une faible base nationale de services de
transport, mais bénéficient d'une importante connectivité
de transports maritimes en raison de leur situation de centres de
transbordement. Actuellement nous n'avons pas assez de compagnies de transport
maritimes. En effet plus le nombre de compagnies maritimes desservant les ports
d'un pays donné est important et plus le nombre de services de ligne
fournis est important, meilleur
1 «Agenda vers une économie émergente
»rapport final décembre 2008
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Analyse de la contribution des entreprises publiques
Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
est l'accès de ce pays aux marchés
internationaux. Il reste que pour le Bénin, l'amélioration du
positionnement sur cet indice de connectivité des transports maritimes,
qui nécessitera la réussite de la diversification de
l'économie béninoise et l'augmentation des flux à l'export
(flux sortants). La faiblesse de la base productive actuelle du Bénin et
les caractéristiques de son commerce essentiellement à l'import
sont un handicap et se reflètent sur son positionnement actuel sur la
logistique internationale. Dans les années à venir, la
compétition au niveau des PAC se jouera notamment par sa réussite
aux projets portuaires que ceux-ci soient de modernisation ou de nouveaux
ports. Ces entreprises du secteur portuaire et maritime participent à
elles seules plus de la moitié du PIB donc il urge de l'améliorer
étant donné que notre économie est basée sur notre
fiscalité.
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