PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de recherche
La conception et la réalisation de cette étude
ont été faites suivant une démarche méthodologique
dont les étapes sont les suivantes :
Outils d'analyses, variables, sources des données.
1) Outils d'analyses
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes
intéressés à la contribution des entreprises publiques
béninoises à la formation du PIB. Pour faire les analyses, nous
allons utiliser des statistiques descriptives et un modèle de
régression linéaire pour expliquer le PIB dans le secteur
tertiaire.
a)
Tableau 3 :
|
Statistiques descriptives
Le chiffre d'affaires au niveau des entreprises publiques
|
|
|
|
Variables
|
Moyenne
|
|
CA PAC
|
13679,82
|
|
CA CNCB
|
3510,095
|
|
CA SOBEMAP
|
12416,14
|
|
CA COBENAM
|
705,3646
|
Source: sur la base des
données recueillies
Nous constatons que sur ces treize dernières
années, en moyenne, le PAC à côté de la COBENAM a
réalisé le plus grand Chiffre d'Affaire (CA) soit (13679,82
contre 705,3646). Quant à la SOBEMAP et le CNCB, elles occupent
respectivement la deuxième et la troisième place. Peut- on alors
affirmer qu'au cours de ces treize ans le PAC a réalisé le CA le
plus élevé ? Le graphe ci-dessous nous en dira plus.
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Analyse de la contribution des entreprises publiques
Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
Graphique 1 : Evolution du chiffre
d'affaire des quatre entreprises de 1998 à 2010
20000
18000
16000
14000
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
2010
CA PAC
CA CNCB
CA SOBEMAP CA COBENAM
Source : sur la base des
données recueillies
Ce graphe retrace l'évolution du Chiffre d'Affaire des
entreprises portuaires et maritimes de 1998 à 2010. Le PAC et la SOBEMAP
ont connu une évolution au cours des années suivantes : 1998
à 1999, de 2000 à 2001, de 2004 à 2008 et de 2009 à
2010 puis une baisse de 1999 à 2000, de 2001 à 2004 et de 2008
à 2009. En ce qui concerne le CNCB, son CA s'est élevé de
2001 à 2008 et de 2009 à 2010 puis a chuté de 2000
à 2001 et de 2008 à 2009. Les trois entreprises ont eu leurs pics
en 2008 ; ces pics sont dus à la crise économique de 2008 qui a
permis au port de recevoir beaucoup d'importations. Les importations ont
fortement augmentées entre 2006 et 2009 (Adjovi. 2010). La COBENAM quant
à elle a subi des variations tout au long de ces treize ans et obtient
son pic en 2007 ; ce qui montre qu'elle avait de problème avant la
crise.
De tout ce qui précède, on peut alors conclure
que la SOBEMAP a réalisé le CA le plus élevé.
Tableau 4 : La valeur ajoutée
au niveau des entreprises publiques
Variables
|
Moyenne
|
VA PAC
|
7752,523
|
VA CNCB
|
1530,153
|
VA SOBEMAP
|
7036,978
|
VA COBENAM
|
317,2859
|
Source: sur la base des données
recueillies
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Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
portuaire et maritime
Nous constatons que sur ces treize dernières
années en moyenne, le PAC à côté de la COBENAM a
réalisé la plus grande VA soit (7752,523 contre 317,2859). Quant
à la SOBEMAP et le CNCB, elles occupent respectivement la
deuxième et la troisième place. Peut on alors affirmer qu'au
cours de ces treize années, le PAC a réalisé la VA la plus
élevée ?
Graphique 2 : Evolution de la valeur
ajoutée de 1998 à 2010
12000
10000
-2000
4000
8000
6000
2000
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
VA PAC
VA CNCB
VA SOBEMAP VA COBENAM
Source : sur la base des données
recueillies
Ce graphe retrace l'évolution de la Valeur
Ajoutée des entreprises portuaires et maritimes de 1998 à 2010.
Le PAC et la SOBEMAP ont eu une hausse de la VA au cours des années
suivantes : de 1998 à 1999, de 2000 à 2001, de 2004 à 2006
et de 2006 à 2008 puis une baisse de la VA de 2001 à 2004, de
2006 à 2007 et de 2008 à 2009. En ce qui concerne le CNCB,
l'augmentation est enregistrée de 1998 à 2008 puis une diminution
de 2000 à 2001 et de 2009 à 2010. Les trois entreprises ont eu
leurs pics en 2008 ces pics sont dus à la crise économique de
2008 qui a permis au port de recevoir beaucoup d'importations. La COBENAM quant
à elle a subi des variations tout au long de ces treize ans puis obtient
son pic en 2007 ce qui montre qu'elle avait de problème avant la
crise.
De tout ce qui précède, on peut alors conclure
que la SOBEMAP a réalisé le VA la plus élevée.
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Béninoises dans la formation du PIB: cas des entreprises du secteur
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Tableau 5 : La contribution
|
au niveau des entreprises publiques
|
|
|
|
|
Variables
|
Moyenne
|
|
CO PAC
|
1868,81
|
|
CO CCNCB
|
550,8781
|
|
CO SOBEMAP
|
1895,593
|
|
CO COBENAM
|
76,69308
|
Source: sur la base des
données recueillies
Nous constatons que sur ces treize dernières
années en moyenne, la SOBEMAP à côté de la COBENAM a
réalisé la plus grande Contribution (CO) soit (1895,593 contre
76,69308). Quant au PAC et au CNCB, elles occupent respectivement la
deuxième et la troisième place. Peut-on alors affirmer qu'au
cours de ces treize ans le SOBEMAP a réalisé la CO la plus
élevée ?
Graphique 3 : Evolution de la
contribution au budget de 1998 à 2010
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
CO PAC
CO CNCB
CO SOBEMAP CO COBENAM
Source : sur la base des données
recueillies
Ce graphe retrace l'évolution de la contribution des
entreprises portuaires et maritimes au budget de l'Etat de 1998 à 2010.
Le PAC a beaucoup contribué au budget de 1998 à 2004,
contrairement aux années 2004 à 2009 et de 2008 à 2009
où il a moins participé. La SOBEMAP quant à elle a
contribué faiblement au cours des années 2000 à 2004 et
2008 à 2009 et a connu une évolution entre 2004 et 2008. Il y a
donc une opposition sur la CO, entre le PAC et la SOBEMAP. En ce qui concerne
le CNCB, on note une forte contribution de 2005 à 2008 puis une
diminution de 2008 à 2009. La COBENAM quant à elle a subi des
variations tout au long de
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ces treize ans et obtient sa plus forte contribution en 2008.
Cela peut s'expliquer par le faite qu'en 2008 il y a eu assez d'importation
suite à la crise économique.
De tout ce qui précède, on peut alors conclure que
le PAC a le plus contribué au budget de l'Etat.
Tableau 6 : Le Résultat Net au
niveau des entreprises publiques
Variables
|
Moyenne
|
RN PAC
|
762,1069
|
RN CNCB
|
569,3838
|
RN SOBEMAP
|
1895,593
|
RN COBENAM
|
53,49846
|
Source: sur la base des
données recueillies
Nous constatons que sur ces treize ans en moyenne, le SOBEMAP
comparativement à de la COBENAM a réalisé le plus grand RN
soit (2099,335 contre 72,208). Quant au PAC et au CNCB, elles occupent
respectivement la deuxième et la troisième place. Peut-on alors
affirmer qu'au cours de ces treize ans la SOBEMAP a réalisé le RN
le plus élevé ?
Graphique 4 : Evolution du
résultat net de 1998 à 2010
2500
2000
1500
1000
-500
500
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
2010
RN PAC
RN CNCB
RN SOBEMAP RN COBENAM
Source : sur la base des données
recueillies
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Ce graphe retrace l'évolution du Résultat Net
(RN) de 2007 à 2008 mais a chuté de 2001 à 2004 et de 2008
à 2009. La SOBEMAP quant à elle a donné un faible
résultat de 2002 à 2004 et de 2008 à 2009 mais de 2000
à 2002 et de 2004 à 2008 il y a connu une évolution. Il y
a donc une opposition, entre l'évolution du RN du PAC et celui de la
SOBEMAP. En ce qui concerne le CNCB son RN a assez varié au cours de ces
treize dernières années ; il a eu une augmentation du
résultat de 2004 à 2008 puis une diminution de 2008 à
2009. La COBENAM quant à elle a subi des variations tout au long de ces
treize ans et obtient son plus fort résultat net en 2009.
De tout ce qui précède, on peut alors conclure
que la SOBEMAP a eu le RN le plus élevé.
b) Modèle de régression
linéaire
Le modèle s'écrit : PIB = f (MB, IM, SUB, RN).
Dans ce modèle, la Marge brute est la différence
entre le revenu perçu et le coût de fabrication d'un produit ou de
prestation d'un service peut être assimilé à la valeur
ajoutée.
Pour mesurer la contribution des entreprises à la
formation du PIB, nous avons retenu le calcul du PIB par l'approche production
car cette approche prend en compte la valeur ajoutée (VA) des
entreprises. Suite au manque de données nous avons utilisé la
procédure d'interpolation de données trimestrielles à
partis de données annuelles (Goldstein et Khan 1976) (voir Annexe 7)
Le modèle s'écrit donc : PIB = f (VA, IM, SUB, RN).
Or ces entreprises contribuent à la mobilisation des
ressources pour l'Etat, donc elles ne bénéficient d'aucune
subvention.
De façon pratique on a donc :
2) Variables
La période 1998 à 2010 est choisie dans le cadre
de cette étude pour analyser jusqu'à une période
récente ce qui est fait dans le domaine portuaire et maritime. Les
variables que nous avons utilisées sont :
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a) Le Chiffre d'Affaire (CA)
Le chiffre d'affaires est la somme des ventes de biens et de
prestations de services relevant de l'exploitation habituelle de l'entreprise.
Ce montant ne comprend ni la TVA ni les autres impôts liés
directement au chiffre d'affaire. Les réductions commerciales (remises,
ristournes, rabais) sont à déduire du chiffre d'affaire pour
obtenir le chiffre d'affaire net. Le chiffre d'affaire est le reflet de
l'activité de l'entreprise mais pas de sa rentabilité : beaucoup
d'activités ou un important chiffre d'affaire ne signifient pas
forcément une bonne rentabilité. Son analyse dans une entreprise
doit être toujours accompagnée d'une analyse de la
rentabilité
A lui seul, le chiffre d'affaire ne permet pas
d'évaluer l'entreprise. Son niveau dépend en effet de la nature
de son activité. Cependant, c'est un outil de comparaison pratique entre
entreprises d'un même secteur d'activité. La variation du chiffre
d'affaire d'une entreprise est en revanche un indicateur analytique
intéressant. A cette fin, le chiffre d'affaire peut être
exprimé en valeur ou en volume, c'est-à-dire à prix
constant (en faisant abstraction de la hausse des prix). Dans ce cas, on dira
que le chiffre d'affaire est déflaté.
b) La valeur ajoutée (VA)
La valeur ajoutée est la mesure de la production
nouvelle réalisée dans une entreprise. En effet, quand une
entreprise investit 3 millions d'euros dans sa production, elle n'a pas
créé elle-même la totalité de cette production car
elle a acheté des produits (biens et services, par exemple les
matières premières, l'électricité, etc..) d'autres
entreprises. Il est intéressant de savoir ce qu'elle a effectivement
produit, c'est-à -dire la valeur qu'elle a ajoutée à la
valeur des biens achetés à l'extérieur. C'est ce que
mesure la valeur ajoutée.
c) Le résultat net (RN)
Le résultat net traduit l'enrichissement ou
l'appauvrissement de l'entreprise au cours de l'exercice
considéré ; il relève donc d'un concept patrimonial et non
de trésorerie. Il s'agit en fait de la part résiduelle du
résultat d'exploitation revenant aux actionnaires après que les
créanciers et l'Etat ont perçu leur part. Ce résultat net
peut donc être distribué sous forme de dividendes, ou mis en
réserve (augmentant ainsi le montant des capitaux propres de
l'entreprise).
d) L'impôt BIC
C'est l'impôt relevé sur les
bénéfices industriels et commerciaux, il émane des revenus
des indépendants (entreprises individuelles) exerçant une
activité commerciale, industrielle ou artisanale.
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e) Impôt et taxe
Les impôts, taxes et versements assimilés sont des
charges correspondant :
· d'une part, à des versements obligatoires
à l'Etat et aux collectivités locales pour subvenir aux
dépenses publiques ;
· d'autre part, à des versements institués
par l'autorité publique, notamment pour le financement d'actions
d'intérêt économique ou social.
f) Dividende
Dans le droit des procédures d'exécution et des
procédures collectives, le mot désigne la partie du produit d'une
vente qui revient à chacun des créanciers lorsque par suite
d'insuffisance d'actif ceux ci n'ont pu obtenir d'être
intégralement payés des sommes qui leur étaient dues.
Dans le droit des sociétés, par opposition au
revenu d'un "emprunt obligataire" qui est dénommé
"intérêt", le mot "dividende" désigne la partie des
bénéfices d'une société qui, sur décision de
l'assemblée générale, est distribuée à
chaque titulaire d'une action.
Selon la règle, en l'absence d'une disposition des
statuts, la part de bénéfices remis à chaque actionnaire
est proportionnelle à son investissement. Cependant, par exception
à cette règle, pour une valeur nominale égale aux actions
ordinaires, les sociétés peuvent instituer des "dividendes
majorés" à condition que la majoration n'excède pas 10%.
Ces actions sont dites "actions de priorité" ou "à dividende
prioritaire". Les statuts de la société peuvent prévoir
que les actionnaires pourront être payés des dividendes en
choisissant d'en recevoir la valeur en actions.
g) Subvention
Une subvention est, en première approche, une aide
financière en don réel (et non en prêt ou avance de
trésorerie) à partir de fonds publics ; une définition
plus précise est difficile. Le bénéficiaire de la
subvention peut être quelconque : public ou privé ; entreprise,
association, ou personne ; etc. La subvention peut porter sur un projet, sur un
type de bien, sur une situation...
Les subventions sont aujourd'hui une question importante du
débat public, même lorsqu'on écarte les questions d'usage
immoral voire illégal des subventions (corruption, contrepartie pour un
appui politique, détournement de fonds, etc.).
3) Sources des données
Les donnés utilisées dans le cadre de la
recherche proviennent de la Direction de la Gestion du Contrôle du
portefeuille de l'Etat (DGCPE) d'une part. Et d'autre part, de Direction de la
Prévision et de la Conjoncture (DPC), tous à la DGAE.
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