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Analyse de la contribution des entreprises publiques béninoises dans la formation du PIB. Cas des entreprises du secteur portuaire et maritime

( Télécharger le fichier original )
par Expédit MADJRI
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Licence professionnelle en sciences économiques 2011
  

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PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de recherche

La conception et la réalisation de cette étude ont été faites suivant une démarche méthodologique dont les étapes sont les suivantes :

Outils d'analyses, variables, sources des données.

1) Outils d'analyses

Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes intéressés à la contribution des entreprises publiques béninoises à la formation du PIB. Pour faire les analyses, nous allons utiliser des statistiques descriptives et un modèle de régression linéaire pour expliquer le PIB dans le secteur tertiaire.

a)

Tableau 3 :

Statistiques descriptives

Le chiffre d'affaires au niveau des entreprises publiques

 
 
 

Variables

Moyenne

 

CA PAC

13679,82

 

CA CNCB

3510,095

 

CA SOBEMAP

12416,14

 

CA COBENAM

705,3646

Source: sur la base des données recueillies

Nous constatons que sur ces treize dernières années, en moyenne, le PAC à côté de la COBENAM a réalisé le plus grand Chiffre d'Affaire (CA) soit (13679,82 contre 705,3646). Quant à la SOBEMAP et le CNCB, elles occupent respectivement la deuxième et la troisième place. Peut- on alors affirmer qu'au cours de ces treize ans le PAC a réalisé le CA le plus élevé ? Le graphe ci-dessous nous en dira plus.

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Analyse de la contribution des entreprises publiques Béninoises dans la formation du PIB: cas
des entreprises du secteur portuaire et maritime

Graphique 1 : Evolution du chiffre d'affaire des quatre entreprises de 1998 à 2010

20000

18000

16000

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

CA PAC

CA CNCB

CA SOBEMAP CA COBENAM

Source : sur la base des données recueillies

Ce graphe retrace l'évolution du Chiffre d'Affaire des entreprises portuaires et maritimes de 1998 à 2010. Le PAC et la SOBEMAP ont connu une évolution au cours des années suivantes : 1998 à 1999, de 2000 à 2001, de 2004 à 2008 et de 2009 à 2010 puis une baisse de 1999 à 2000, de 2001 à 2004 et de 2008 à 2009. En ce qui concerne le CNCB, son CA s'est élevé de 2001 à 2008 et de 2009 à 2010 puis a chuté de 2000 à 2001 et de 2008 à 2009. Les trois entreprises ont eu leurs pics en 2008 ; ces pics sont dus à la crise économique de 2008 qui a permis au port de recevoir beaucoup d'importations. Les importations ont fortement augmentées entre 2006 et 2009 (Adjovi. 2010). La COBENAM quant à elle a subi des variations tout au long de ces treize ans et obtient son pic en 2007 ; ce qui montre qu'elle avait de problème avant la crise.

De tout ce qui précède, on peut alors conclure que la SOBEMAP a réalisé le CA le plus élevé.

Tableau 4 : La valeur ajoutée au niveau des entreprises publiques

Variables

Moyenne

VA PAC

7752,523

VA CNCB

1530,153

VA SOBEMAP

7036,978

VA COBENAM

317,2859

Source: sur la base des données recueillies

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des entreprises du secteur portuaire et maritime

Nous constatons que sur ces treize dernières années en moyenne, le PAC à côté de la COBENAM a réalisé la plus grande VA soit (7752,523 contre 317,2859). Quant à la SOBEMAP et le CNCB, elles occupent respectivement la deuxième et la troisième place. Peut on alors affirmer qu'au cours de ces treize années, le PAC a réalisé la VA la plus élevée ?

Graphique 2 : Evolution de la valeur ajoutée de 1998 à 2010

12000

10000

-2000

4000

8000

6000

2000

0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

VA PAC

VA CNCB

VA SOBEMAP VA COBENAM

Source : sur la base des données recueillies

Ce graphe retrace l'évolution de la Valeur Ajoutée des entreprises portuaires et maritimes de 1998 à 2010. Le PAC et la SOBEMAP ont eu une hausse de la VA au cours des années suivantes : de 1998 à 1999, de 2000 à 2001, de 2004 à 2006 et de 2006 à 2008 puis une baisse de la VA de 2001 à 2004, de 2006 à 2007 et de 2008 à 2009. En ce qui concerne le CNCB, l'augmentation est enregistrée de 1998 à 2008 puis une diminution de 2000 à 2001 et de 2009 à 2010. Les trois entreprises ont eu leurs pics en 2008 ces pics sont dus à la crise économique de 2008 qui a permis au port de recevoir beaucoup d'importations. La COBENAM quant à elle a subi des variations tout au long de ces treize ans puis obtient son pic en 2007 ce qui montre qu'elle avait de problème avant la crise.

De tout ce qui précède, on peut alors conclure que la SOBEMAP a réalisé le VA la plus élevée.

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Tableau 5 : La contribution

au niveau des entreprises publiques

 
 
 
 

Variables

Moyenne

 

CO PAC

1868,81

 

CO CCNCB

550,8781

 

CO SOBEMAP

1895,593

 

CO COBENAM

76,69308

Source: sur la base des données recueillies

Nous constatons que sur ces treize dernières années en moyenne, la SOBEMAP à côté de la COBENAM a réalisé la plus grande Contribution (CO) soit (1895,593 contre 76,69308). Quant au PAC et au CNCB, elles occupent respectivement la deuxième et la troisième place. Peut-on alors affirmer qu'au cours de ces treize ans le SOBEMAP a réalisé la CO la plus élevée ?

Graphique 3 : Evolution de la contribution au budget de 1998 à 2010

4500

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

CO PAC

CO CNCB

CO SOBEMAP CO COBENAM

Source : sur la base des données recueillies

Ce graphe retrace l'évolution de la contribution des entreprises portuaires et maritimes au budget de l'Etat de 1998 à 2010. Le PAC a beaucoup contribué au budget de 1998 à 2004, contrairement aux années 2004 à 2009 et de 2008 à 2009 où il a moins participé. La SOBEMAP quant à elle a contribué faiblement au cours des années 2000 à 2004 et 2008 à 2009 et a connu une évolution entre 2004 et 2008. Il y a donc une opposition sur la CO, entre le PAC et la SOBEMAP. En ce qui concerne le CNCB, on note une forte contribution de 2005 à 2008 puis une diminution de 2008 à 2009. La COBENAM quant à elle a subi des variations tout au long de

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des entreprises du secteur portuaire et maritime

ces treize ans et obtient sa plus forte contribution en 2008. Cela peut s'expliquer par le faite qu'en 2008 il y a eu assez d'importation suite à la crise économique.

De tout ce qui précède, on peut alors conclure que le PAC a le plus contribué au budget de l'Etat.

Tableau 6 : Le Résultat Net au niveau des entreprises publiques

Variables

Moyenne

RN PAC

762,1069

RN CNCB

569,3838

RN SOBEMAP

1895,593

RN COBENAM

53,49846

Source: sur la base des données recueillies

Nous constatons que sur ces treize ans en moyenne, le SOBEMAP comparativement à de la COBENAM a réalisé le plus grand RN soit (2099,335 contre 72,208). Quant au PAC et au CNCB, elles occupent respectivement la deuxième et la troisième place. Peut-on alors affirmer qu'au cours de ces treize ans la SOBEMAP a réalisé le RN le plus élevé ?

Graphique 4 : Evolution du résultat net de 1998 à 2010

2500

2000

1500

1000

-500

500

0

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

RN PAC

RN CNCB

RN SOBEMAP RN COBENAM

Source : sur la base des données recueillies

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des entreprises du secteur portuaire et maritime

Ce graphe retrace l'évolution du Résultat Net (RN) de 2007 à 2008 mais a chuté de 2001 à 2004 et de 2008 à 2009. La SOBEMAP quant à elle a donné un faible résultat de 2002 à 2004 et de 2008 à 2009 mais de 2000 à 2002 et de 2004 à 2008 il y a connu une évolution. Il y a donc une opposition, entre l'évolution du RN du PAC et celui de la SOBEMAP. En ce qui concerne le CNCB son RN a assez varié au cours de ces treize dernières années ; il a eu une augmentation du résultat de 2004 à 2008 puis une diminution de 2008 à 2009. La COBENAM quant à elle a subi des variations tout au long de ces treize ans et obtient son plus fort résultat net en 2009.

De tout ce qui précède, on peut alors conclure que la SOBEMAP a eu le RN le plus élevé.

b) Modèle de régression linéaire

Le modèle s'écrit : PIB = f (MB, IM, SUB, RN).

Dans ce modèle, la Marge brute est la différence entre le revenu perçu et le coût de fabrication d'un produit ou de prestation d'un service peut être assimilé à la valeur ajoutée.

Pour mesurer la contribution des entreprises à la formation du PIB, nous avons retenu le calcul du PIB par l'approche production car cette approche prend en compte la valeur ajoutée (VA) des entreprises. Suite au manque de données nous avons utilisé la procédure d'interpolation de données trimestrielles à partis de données annuelles (Goldstein et Khan 1976) (voir Annexe 7) Le modèle s'écrit donc : PIB = f (VA, IM, SUB, RN).

Or ces entreprises contribuent à la mobilisation des ressources pour l'Etat, donc elles ne bénéficient d'aucune subvention.

De façon pratique on a donc :

2) Variables

La période 1998 à 2010 est choisie dans le cadre de cette étude pour analyser jusqu'à une période récente ce qui est fait dans le domaine portuaire et maritime. Les variables que nous avons utilisées sont :

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a) Le Chiffre d'Affaire (CA)

Le chiffre d'affaires est la somme des ventes de biens et de prestations de services relevant de l'exploitation habituelle de l'entreprise. Ce montant ne comprend ni la TVA ni les autres impôts liés directement au chiffre d'affaire. Les réductions commerciales (remises, ristournes, rabais) sont à déduire du chiffre d'affaire pour obtenir le chiffre d'affaire net. Le chiffre d'affaire est le reflet de l'activité de l'entreprise mais pas de sa rentabilité : beaucoup d'activités ou un important chiffre d'affaire ne signifient pas forcément une bonne rentabilité. Son analyse dans une entreprise doit être toujours accompagnée d'une analyse de la rentabilité

A lui seul, le chiffre d'affaire ne permet pas d'évaluer l'entreprise. Son niveau dépend en effet de la nature de son activité. Cependant, c'est un outil de comparaison pratique entre entreprises d'un même secteur d'activité. La variation du chiffre d'affaire d'une entreprise est en revanche un indicateur analytique intéressant. A cette fin, le chiffre d'affaire peut être exprimé en valeur ou en volume, c'est-à-dire à prix constant (en faisant abstraction de la hausse des prix). Dans ce cas, on dira que le chiffre d'affaire est déflaté.

b) La valeur ajoutée (VA)

La valeur ajoutée est la mesure de la production nouvelle réalisée dans une entreprise. En effet, quand une entreprise investit 3 millions d'euros dans sa production, elle n'a pas créé elle-même la totalité de cette production car elle a acheté des produits (biens et services, par exemple les matières premières, l'électricité, etc..) d'autres entreprises. Il est intéressant de savoir ce qu'elle a effectivement produit, c'est-à -dire la valeur qu'elle a ajoutée à la valeur des biens achetés à l'extérieur. C'est ce que mesure la valeur ajoutée.

c) Le résultat net (RN)

Le résultat net traduit l'enrichissement ou l'appauvrissement de l'entreprise au cours de l'exercice considéré ; il relève donc d'un concept patrimonial et non de trésorerie. Il s'agit en fait de la part résiduelle du résultat d'exploitation revenant aux actionnaires après que les créanciers et l'Etat ont perçu leur part. Ce résultat net peut donc être distribué sous forme de dividendes, ou mis en réserve (augmentant ainsi le montant des capitaux propres de l'entreprise).

d) L'impôt BIC

C'est l'impôt relevé sur les bénéfices industriels et commerciaux, il émane des revenus des indépendants (entreprises individuelles) exerçant une activité commerciale, industrielle ou artisanale.

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e) Impôt et taxe

Les impôts, taxes et versements assimilés sont des charges correspondant :

· d'une part, à des versements obligatoires à l'Etat et aux collectivités locales pour subvenir aux dépenses publiques ;

· d'autre part, à des versements institués par l'autorité publique, notamment pour le financement d'actions d'intérêt économique ou social.

f) Dividende

Dans le droit des procédures d'exécution et des procédures collectives, le mot désigne la partie du produit d'une vente qui revient à chacun des créanciers lorsque par suite d'insuffisance d'actif ceux ci n'ont pu obtenir d'être intégralement payés des sommes qui leur étaient dues.

Dans le droit des sociétés, par opposition au revenu d'un "emprunt obligataire" qui est dénommé "intérêt", le mot "dividende" désigne la partie des bénéfices d'une société qui, sur décision de l'assemblée générale, est distribuée à chaque titulaire d'une action.

Selon la règle, en l'absence d'une disposition des statuts, la part de bénéfices remis à chaque actionnaire est proportionnelle à son investissement. Cependant, par exception à cette règle, pour une valeur nominale égale aux actions ordinaires, les sociétés peuvent instituer des "dividendes majorés" à condition que la majoration n'excède pas 10%. Ces actions sont dites "actions de priorité" ou "à dividende prioritaire". Les statuts de la société peuvent prévoir que les actionnaires pourront être payés des dividendes en choisissant d'en recevoir la valeur en actions.

g) Subvention

Une subvention est, en première approche, une aide financière en don réel (et non en prêt ou avance de trésorerie) à partir de fonds publics ; une définition plus précise est difficile. Le bénéficiaire de la subvention peut être quelconque : public ou privé ; entreprise, association, ou personne ; etc. La subvention peut porter sur un projet, sur un type de bien, sur une situation...

Les subventions sont aujourd'hui une question importante du débat public, même lorsqu'on écarte les questions d'usage immoral voire illégal des subventions (corruption, contrepartie pour un appui politique, détournement de fonds, etc.).

3) Sources des données

Les donnés utilisées dans le cadre de la recherche proviennent de la Direction de la Gestion du Contrôle du portefeuille de l'Etat (DGCPE) d'une part. Et d'autre part, de Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC), tous à la DGAE.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus