8-L'adaptation au changement
Face aux différents changements, économiques,
technologiques, sociodémographiques ou politico juridiques, etc., les
acteurs de l'organisation doivent revoir leurs façons de faire et de
penser afin de s'adapter à la nouvelle réalité
organisationnelle. L'adaptation consiste alors à retrouver un certain
état d'équilibre. Cependant, celui-ci reste virtuel et il ne peut
jamais être atteint, car c'est plutôt au chaos et au
déséquilibre que les systèmes tendent
généralement.
Morin (1996) distingue et oppose deux types d'ajustement,
à savoir l'adaptation à une situation et se tirer d'affaire,
c'est-à-dire le coping. L'adaptation à une situation
«suppose que l'événement ou le stimulus échappe au
contrôle de l'individu ; ses comportements doivent s'ajuster aux
circonstances [...] alors que se tirer d'affaire implique que les
conséquences de l'action dépendent des décisions de
l'individu » (Morin, 1996, p. 231). Selon Luminet (2002), les
stratégies de coping sont les «réponses mises en place par
un individu en vue de faire face à un événement stressant
et aux émotions qui lui sont associées» (p. 24).
L'adaptation à une situation consiste à fournir
des efforts cognitifs et comportementaux pour répondre à
satisfaire à des exigences externes et internes perçues par la
personne comme mettant à l'épreuve ou dépassant ses
capacités (Lazarus, 1991b).
Morin (1996) distingue «deux types de réponses de
l'organisme devant une demande d'adaptation : les émotions, qui sont des
réponses spécifiques à un stimulus, et le stress, qui est
une réponse non spécifique à toute demande
d'adaptation» (p. 233). Une fois expliqué le changement
organisationnel et la manière n'y répondre, il convient de
poursuivre ce chapitre en seconde partie avec l'étude des
émotions et du stress au travail.
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