4.2. L'organisation virtuelle
Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas
André
ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages
mages1@live.fr Sous la direction de
M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011
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Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
L'entreprise virtuelle est à la base une entreprise
projet composée de plusieurs équipes multifonctionnelles qui
agissent sur une base temporaire pour la réalisation d'une mission
spécifique. Selon Cohen et Gibson (2003), il est possible de distinguer
plusieurs types d'organisations virtuelles : globales, multiculturelles,
transnationales, etc. Mais quelque en soit la forme, une organisation virtuelle
présente les caractéristiques suivantes :
Elle est faite d'individus ou d'équipes fonctionnelles
mobilisant des compétences distinctives et complémentaires et qui
interagissent sur des bases contractuelles avec des frontières
mobiles et variables ;
Les membres de l'organisation virtuelle sont
solidairement responsables des résultats de leur
activité ;
Les membres de l'organisation virtuelle sont
géographiquement dispersés. Ils ne travaillent
pas dans un même local, parfois dans des pays différents, avec des
fuseaux horaires différents ;
Leurs interactions se font sur l'unique base
électronique en utilisant intensivement les technologies
d'information et de communication.
Elle est une forme particulière de l'organisation
réseau dans la mesure où elle en respecte tous les principes
structurants. L'entreprise virtuelle est un réseau de noeuds
contractuels entre plusieurs entreprises, équipes ou individus
cherchant à profiter de plusieurs compétences distinctives et
à partager le risque, le coût et les expertises des
différents partenaires.
· La gestion de la structure virtuelle est très
complexe surtout dans le cas où les partenaires appartiennent à
des nationalités et cultures différentes. La dispersion
géographique et culturelle et le recours aux TIC comme seule
interface de communication font émerger le problème de la
confiance entre partenaires dans ce genre d'organisations. Pour atténuer
l'effet de ce problème, il est important que les différents
managers fassent valoir des compétences multiculturelles
qui leur permettent de tirer profit de la richesse culturelle qui
caractérise ce genre d'organisation.
4.3. La structure en N
Moins connue que les deux précédentes, la structure
en N, proposée par HEDLUND en
1994 comme une structure apprenante et ouverte, n'a pas connu
dans les milieux académiques tout le succès auquel elle semblait
destinée. Dans la pratique néanmoins, elle semble être
acceptée et adoptée par plusieurs organisations. La lettre N
signifie qu'elle est nouvelle et qu'elle succède à la lettre M
qui renvoie aux structures classiques MULTIFONCTIONNELLES et
MULTIDIVISIONNELLES. Selon HEDLUND, cette structure est intéressante
pour deux raisons principales. D'abord, parce qu'elle part des limites des
structures classiques pour revisiter les principes modes de division et de
coordination du travail ; ensuite parce qu'elle fait intervenir
simultanément tous les principes relatifs aux nouvelles formes
organisationnelles comme l'équipe, le réseau, la
transversalité, etc. Par nature ouverte et dynamique, la structure en N
privilégie une organisation du travail autour d'équipes
temporaires et flexibles. Elle rompt avec les structures hiérarchiques
en proposant la transversalité comme principe de base de l'organisation.
Le tableau suivant inspiré des travaux de HEDLUND (1994) et de TARONDEAU
(1998) propose une comparaison intéressante entre l'organisation en N et
la structure divisionnelle.
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Structure divisionnelle
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Structure en N
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Interdépendance
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Division des savoirs
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Combinaison des savoirs
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Thème : Impacts de la structure sur la performance des
entreprises : Revue de la littérature
technologique
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Configurations de base
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Structures permanentes
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Structures temporaires
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Niveau organisationnel
critique
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Top management
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Middle management
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Type de communication
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Verticale
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Horizontale
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Rôle du top management
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Alloueur de ressources
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Catalyseur - animateur
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Frontières de l'entreprise
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Hiérarchie fermée
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Réseaux dynamiques
transversalité
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