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Impact de la structure sur la performance des entreprises. Etude théorique( Télécharger le fichier original )par Thomas André/ Bosson Mages TCHAMGA NTICHI/ AMA FATOU Institut privé polytechnique des sciences avancées de Sfax ( Tunisie ) - Maà®trise en sciences de gestion, option management 2011 |
2. Les configurations organisationnellesL'articulation entre toutes ces modalités permet de construire une typologie des configurations des organisations, qui sera particulièrement utile dans une étude de changement organisationnel. La configuration entrepreneuriale Il s'agit d'une organisation dirigée par une seule personne qui centralise les prises de décisions stratégiques. Au niveau de la structure, la division horizontale est généralement faible puisque les opérateurs effectuent des tâches variées. La division verticale, quant à elle, est plutôt forte car l'entreprise fonctionne par supervision directe de la hiérarchie sur des travailleurs peu qualifiés. Ce type d'organisation se développe quand le marché est plutôt instable ce qui explique le modèle de supervision directe, le plus apte à réagir rapidement en fonction des fluctuations du marché, qui peuvent donc représenter une menace pour l'organisation. La survie de celle-ci est donc prioritaire, ce qui explique la centralisation de pouvoir et des ressources entre les mains du sommet stratégique : le directeur, également fondateur et propriétaire, occupe une position dominante. La configuration missionnaire Les buts prédominants dans ce type d'organisations sont les buts de mission c'est-à-dire les buts qui ont trait aux clients-mêmes de l'organisation. Les buts de système ne sont donc réalisés que pour pouvoir assurer les buts de mission. Pour ce qui est de la structure, la coordination des opérateurs fonctionne par standardisation des normes : ce sont les normes, les valeurs de l'organisation qui dirigent le travail à accomplir. Les travailleurs adhèrent donc à ces buts et s'impliquent pleinement dans le fonctionnement de l'organisation. Il arrive fréquemment dans ce genre d'organisations que des membres travaillent bénévolement. Outre cette standardisation des normes les travailleurs opèrent également par ajustement mutuel. Sur le plan vertical, la division est faible puisque chacun dispose d'une certaine liberté pour concevoir et réaliser ses tâches tandis que la division horizontale est également faible car les tâches réalisées sont le plus souvent variées. Le marché au sein duquel évolue ce type d'organisation est stable et peu hostile car la standardisation des normes ne permettrait pas de travailler dans un environnement instable. Le pouvoir reste relativement centralisé : les dirigeants définissent les missions de l'organisation et prennent les décisions stratégiques, même si les acteurs, qui ont assimilé ces valeurs, peuvent prendre certaines décisions moins importantes. La configuration bureaucratique Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas André ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages mages1@live.fr Sous la direction de M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011 35 Thème : Impacts de la structure sur la performance des entreprises : Revue de la littérature L'entreprise de type bureaucratique se caractérise par une division horizontale et verticale forte. Les opérateurs, peu qualifiés, effectuent un nombre restreint de tâches et ne participent pas à la conception du travail. La coordination s'effectue par standardisation des procédés ou des résultats. Pour ce genre d'organisation, le marché se doit d'être stable et prévisible, et l'organisation est régie par des buts de système. Le pouvoir est fortement centralisé au niveau du sommet stratégique et les opérateurs, démunis de toute prise de pouvoir à cause de la standardisation des procédés et des résultats, se regroupent en associations exerçant une influence importante. La configuration professionnelle Dans ce type d'organisation, les travailleurs possèdent un haut niveau de qualification et utilisent donc abondamment leurs savoirs acquis au cours de leur formation pour accomplir leur travail. Sur le plan de la structure, la division du travail au niveau horizontal est forte. Les travailleurs, de par leur formation spécifique, opèrent dans des créneaux très étroits. Au contraire, sur le plan vertical, la division est faible : ayant une qualification poussée les membres conçoivent eux-mêmes leur travail et effectuent leurs tâches en toute autonomie. Quant à la coordination, elle fonctionne par standardisation des qualifications. De par leur formation, les opérateurs sont jugés qualifiés pour coordonner et accomplir leurs tâches efficacement. Le marché se doit d'être relativement stable étant donné le mécanisme de coordination, tout en étant complexe au vu des savoirs élaborés demandés aux professionnels. Les buts apparaissent flous et peu opérationnels dans ces organisations : chaque professionnel poursuit un but spécifique et est mu plus par des préoccupations professionnelles que par les missions propres à l'organisation. Il en résulte, évidemment, un pouvoir décentralisé où les professionnels exercent beaucoup de pouvoir et orientent les décisions les plus importantes. La configuration adhocratique Le terme adhocratique provient du latin « ad hoc » : les travailleurs travaillent en groupes de projet pour répondre aux besoins spécifiques des clients. Ce genre d'organisation fonctionne par ajustement mutuel : les opérateurs, même s'ils sont très qualifiés, se réfèrent plus aux formations complémentaires et aux capacités développées dans le cadre de leur travail, notamment par échange entre professionnels. La coordination entre unités fonctionne par des mécanismes de liaison. La division du travail est faible tant au niveau vertical (les projets exigent une autonomie des opérateurs) qu'horizontal (importance d'une polyvalence puisque les tâches varient selon les projets). Le marché de ce genre d'organisation est complexe pour répondre aux demandes des clients qui nécessitent des savoir-faire élevés, et instable puisque les demandes de la clientèle sont très variables, exigeant des professionnels des compétences variées et mises en oeuvre simultanément. Au vu de la complexité des tâches des travailleurs et de l'imprévisibilité du marché, les buts seront assez peu opérationnels. Le pouvoir se localise dans les équipes de projets, entraînant une certaine décentralisation. Mais la direction doit cependant assurer la coordination de différentes unités et détient les prises de décision stratégiques. Elaboré par : Tchamga Ntichi Thomas André ntichithomas@yahoo.fr & Ama Fatou Bosson Mages mages1@live.fr Sous la direction de M. Mohamed Zghal IPPSAS 2010/2011 36 Thème : Impacts de la structure sur la performance des entreprises : Revue de la littérature |
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