INTRODUCTION GENERALE
1. Etat de la question
Le débat sur l'ajustement structurel évolue
depuis une quinzaine d'années et l'un des axes de réflexion s'est
dessiné dès le début des années 80 et portait sur
les causes principales de la crise économique dans laquelle se
débattaient de nombreux pays en voie de développement.
A l'origine, les débats ont opposé ceux pour
lesquels l'effondrement économique s'expliquait en premier par des
conditions économiques extérieures défavorables et ceux
qui mettaient en cause des problèmes économiques internes des
pays concernés (les externalistes et les internalistes). Les arguments
des internalistes ont prévalu dans une large mesure, du moins parmi des
décideurs chargés par la suite pendant les années 80,
d'élaborer les PAS : la stabilité du système
économique de leur pays et l'amélioration de performance
constituent pour la plupart des gouvernements des pays en voie de
développement un champ d'action où ils peuvent conserver une
certaine maîtrise de leur avenir économique...
De ce fait, la baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat
des salariés exerçant dans le secteur moderne incite les
ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le
secteur informel pour joindre les deux bouts du mois. L'adoption et la mise en
oeuvre des politiques d'ajustement structurel avec ses effets pervers
(réduction des salaires, diminution des effectifs de la Fonction
publique, privatisation des entreprises d'Etat...) ont contribué
à la dévalorisation du secteur public et par conséquent,
il y a gonflement du nombre d'agents opérant dans le secteur informel.
Bref, un dédoublement du secteur formel en secteur
informel dans lequel chaque activité dite "en règle" a une
réplique. Tout se passe comme si l'économie de ces pays affiche
deux faces à l'image du dieu Janus. L'informel et le formel sont donc
intimement liés, ne serait-ce que par la monnaie dont ils font un usage
commun. (Http// : myweb.worldnet.net. consulté le 12 janvier
2012).
Si la pratique de l'économie informelle procure des
gains faciles, l'ampleur des conséquences est importante sur la
société. L'évasion fiscale et le travail au noir
pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent
supporter un fardeau fiscal additionnel. Les travailleurs au noir ne
bénéficient d'aucune protection sociale, les consommateurs
d'aucune garantie. Les entreprises ont à faire face à une
concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi, de la part
de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales
et sociales (http : //www.finances.gouv.fr/DGCCRF, 20-12-2011).
Les acteurs de l'économie informelle sont
discriminés jusque dans le langage économique: les termes
investissement et investisseurs ne couvrent en général que les
opérateurs de l'économie dite moderne, et bien entendu les
investissements extérieurs. L'importance du secteur informel surtout
sous la forme du petit commerce n'est pas à démontrer en
République Démocratique du Congo.
En effet, du politicien à l'homme de la rue, de
l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du
citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit
bénéficiaire des biens et services fournis par ce secteur.
L'informel agit ainsi à la fois comme soupape de sécurité
et amortisseur des chocs sociaux (http :
//www.finances.gouv.fr/DGCCRF, 20-12-2011).
Il est clair que pour le moment, le secteur informel est
devenu une source de régulation pour les opportunités d'emplois
tant pour les nouveaux chercheurs d'emploi que pour les travailleurs
recyclés ou reconvertis en Afrique. L'on comprend donc que
l'économie informelle repose sur un compromis social, un consensus muet
autour de la tolérance du non-respect de la loi (CISSE M.,
2001).
Cependant, au cours de deux dernières décennies,
les recherches sur les comportements des entreprises à l'égard du
développement durable ou de leur responsabilité sociale se sont
multipliées, elles ont toutefois été principalement
menées auprès des grandes entreprises (Thompson et Smith,
1991 ; cité par Théophile Dzaka et alii, 2001).
Ainsi, le développement durable est la notion qui
semble flou et ambiguë souvent définit comme un
développement qui « répond aux besoins du
présent sans compromettre les capacités des
générations futures à répondre aux
leurs » (Brundtland, 1987 ; 43). La diversité de ce qui
rend une activité « durable » est évidemment
sujette à interprétation, d'où le manque de
cohérence dans sa signification. Le respect de l'environnement, de la
société et des individus sont tout aussi importants et
l'entreprise poursuivant une stratégie de durabilité se doit de
réaliser l'équilibre le plus harmonieux possible entre ces trois
dimensions. (Laura BACALI, Martine M. SPENCE, Théophile K. DZAKA et
Roxana C. CORDOS, 2001).
Eu égard à ce qui précède, nous
nous posons ces questions :
1. Quelles sont les caractéristiques de Petites et
Moyennes Entreprises informelles de la cité de Mbanza-Ngungu ?
2. Quel est l'apport de ces Petites et Moyennes Entreprises
sur le plan social, environnemental et économique ?
|