I.1.4 Le développement rural
Le développement rural est la transformation positive
et durable du milieu rural en faveur du facteur humain et des
différentes activités in situ, en particulier l'activité
agricole, par la mise en place ou le renforcement des infrastructures de bases
nécessaires.
Selon MORIZE (1992): « Le
développement rural consiste à améliorer tout
l'environnement de l'agriculteur, considéré cette fois comme le
principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes,
les villages, la santé, l'éducation et sur tous les services
économiques et sociaux susceptibles d'améliorer non seulement la
fonction productive, mais aussi le bien être social ».
Ces différentes définitions mettent en
évidence la forte corrélation qui existe entre le
développement rural qui est un aménagement de l'espace rural et
le développement agricole qui est une augmentation des rendements des
activités agricoles. On perçoit en effet que le
développement rural est infrastructurel et cela constitue une base
incontestablement importante pour asseoir un développement agricole
solide.
I.1.5. Le développement local
Le développement local est né du constat que les
politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne
s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les
problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et
régionale en matière de développement économique et
social.
C'est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche du
développement local est originale parce qu'elle permet de mobiliser et
de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la
collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de
déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de
changement et de développement.
Selon lui, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur
mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront
engagées pour mettre le territoire en état de se
développer et dès lors, de générer des initiatives
créatrices d'emplois.
Il est tout de même important de préciser que le
développement local endogène n'exclut pas d'aide venant "d'en
haut". La complémentarité des niveaux endogène et
exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène)
mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des
projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté
et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène)
procurent les aides en matière d'investissement structurant, de
formation, de financement, de support technique, de pouvoir
décentralisé... Le développement local apparaît
ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient
des paliers supérieurs.
On constate par les propos précédents que le
développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la
valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité
de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la
précarité et à la pauvreté en relevant le
défi de l'emploi et du développement. La démarche est
basée sur les potentialités locales qui sont les
différentes organisations, activités et ressources locales. A ce
propos, ZANA (2003) estime que « la mobilisation des ressources locales
doit précéder tout recours à l'appui des donateurs
extérieurs ».
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