I.1.2. Le développement participatif
Le développement participatif, basé sur le
principe de l'approche participative sous-entend une vision du
développement qui accorde une place privilégiée à
l'implication des populations à la définition des
problèmes locaux, à l'identification des solutions et à
leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner plus
d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en
résultent.
C'est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le
principe fondamental de la participation : c'est le partage de savoir et de
pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche
participative la population n'est pas un gisement d'information mais un
partenaire avec qui il faut échanger et partager l'information utile...
» « ...la participation, c'est penser et faire avec
et non pour, c'est la responsabilisation, la
concertation et la négociation ».
L'émergence de ce concept en Afrique, à la fin
des années 1970 (début 1980), découle du constat des
limites des stratégies de développement adoptées au cours
des deux premières décennies des périodes postcoloniales.
Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne
laissaient aucune place à une participation des populations aux
processus de prise de décisions. Au contraire, l'Etat s'est
positionné comme étant en mesure de définir lui-même
les besoins des populations et de décider des actions nécessaires
pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une
politique c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont
intérêt qu'elle réussisse » (Muller 1992).
Avec une vision plus globale, l'OCDE (1989) précise que
« le développement participatif suppose davantage de
démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une
plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes
humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles...
»
I.1.3. Le développement agricole.
MORIZE (1992) avance que « le développement
agricole consiste essentiellement à augmenter le volume des
récoltes, globalement ou pour certains produits seulement. Cette
augmentation se fait en augmentant les rendements par une meilleure utilisation
des terres ou des autres facteurs limitant ».
De nos jours, le développement agricole inclue
davantage la notion de durabilité pour protéger l'environnement,
et de qualité pour améliorer le régime alimentaire des
populations ou pour répondre aux exigences du marché.
La vulgarisation agricole est un moteur clé du
développement agricole puisque ce dernier passe inconditionnellement par
l'introduction de nouvelles productions (animales et végétales),
par l'amélioration des techniques de production et par l'information et
la formation des agriculteurs.
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