Problématique:
1.
Contexte et justification:
Après la deuxième guerre Mondiale, les
états du monde étaient en recherche d'un nouveau dynamisme
mondial susceptible d'éviter dans l'avenir de nouvelles crises graves et
où il y aura plus d'harmonie, plus de dialogue et de coopération
internationale. Pour cela, plusieurs actions figuraient dans leurs plans
d'action parmi lesquelles il faudrait reconstruire et équilibrer les
économies internationales et rapprocher les peuples.
De nombreuses organisations et institutions (FAO, PNUD, PAM,
FNUAP, UNESCO, HCR, la banque mondiale...) avec chacune un objectif
précis, virent le jour sous l'égide, pour la plupart d'entre
elles, de l'Organisation des Nations Unis (ONU), créée au
lendemain de la guerre.
La banque mondiale et le FMI mis en place durant la
deuxième guerre mondiale (1944) par les accords de Breton Wood en New
Hampshire (USA), ont initialement porté leurs efforts sur la
reconstruction de l'Europe d'après-guerre. Il replacent aujourd'hui
toutes leurs activités dans le cadre global de la lutte contre la
pauvreté en finançant des programmes et des projets oeuvrant pour
pallier les conséquences des catastrophes naturelles, régler les
urgences humanitaires, gérer les conflits dans les pays en
développement et appuyer les économies en transition (YODA,
2004).
A cela, il faudrait ajouter les actions considérables
des ONG (ENDA) et certains organismes gouvernementaux bailleurs de fonds (UE,
ACDI, GTZ, ENDA, USAID, JICA, etc.) au niveau national et international. Ces
actions qui se traduisent par des interventions humanitaires financées
par les pays riches en faveurs des pays pauvres ont pour objectif global de
lutter contre la famine, les épidémies, et d'aider les couches
les plus vulnérables (femmes et enfants) pendant les moments de crises
graves comme les guerres et les catastrophes naturelles (YODA, 2004).
Malgré plusieurs décennies d'investissement et
d'aide au développement en faveur des pays en voie de
développement, les résultats se sont avérés peu
convaincants. En effet, les actions de développement menées sous
formes de projets identifiés, sont souvent confrontées à
des grandes difficultés tout au long de leur cycle. L'une des
difficultés de pérennisation de ces actions est
l'inefficacité des méthodologies et des approches
utilisées. En effet, ces dernières connaissent dans la plupart
des cas, des déficits dans la planification, le suivi et
l'évaluation des projets.
En début des années 80, Il était alors
nécessaire de reconsidérer, les différentes
méthodologies d'intervention afin de donner un nouvel élan
à la volonté d'aide au développement (YODA, 2004).
Pendant cette période, de nombreux pays africains
éprouvaient d'énormes difficultés pour faire face au
quotidien. Parmi ces difficulties, on peut citer les problèmes
d'environnement et les besoins en service d'assainissement qui augmentent avec
le développement spatial et démographique. Ces problèmes
d'assainissement constituent une préoccupation de santé publique
qui demeure encore insoluble car les défis à surmonter sont
multiples. Cette situation frappe surtout les communautés villageoises
qui sont les plus vulnérables. Aussi, La gestion efficace de
l'hygiène et de l'assainissement nécessite la réalisation
des gros investissements (travaux d'aménagement et de viabilisation,
construction d'ouvrages collectifs.. .) et des moyens de fonctionnement
auxquels ces communautés villageoises ne peuvent pas faire face. Ainsi,
face à cette situation, certains projets se proposent d'apporter leur
aide. C'est ainsi que le projet Plan Niger, une Organisation Non
Gouvernementale Internationale (ONGI) à but humanitaire dont le domaine
d'intervention est le développement centré sur le bien-être
des enfants des pays en développement, a mis en place un programme Eau
et Assainissement qui agit un peu partout au Niger. Le Centre Régional
pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA) a
été sollicité pour appuyer ce programme qui devrait
permettre une nette amélioration de l'approvisionnement en eau potable,
de l'hygiène et de l'assainissement des populations
bénéficiaires. Les premiers résultats sont-ils
encourageants ? Seule une évaluation générale du
programme permettra d'apprécier son impact réel sur les
bénéficiaires.
C'est dans cette optique que notre étude
intitulée «Outils et méthodes de gestion d'un projet
de développement rural: le Programme Eau et Assainissement de l'ONGI
Plan Niger dans la région de Tillabéry» se propose
d'examiner les principaux outils de gestion afin de contribuer à une
évaluation des méthodes d'interventions de ce projet. Pour ce
faire, nous avons posé un certain nombre de questions telles
que :
- Quelles sont les principaux outils et méthodes
utilisés par le projet Plan Niger?
- Quelles sont les limites de ces outils et méthodes ?
Les réponses à ces différentes questions
apporteront plus d'éclaircissement sur les outils et méthodes
utilisés par Plan Niger dans le cadre de la gestion de ce programme.
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