2.3.4 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES
Il s'agira ici d'apprécier le degré de
validité des hypothèses.
Hypothèse n°1 Les
ménages préfèrent les soins de santé à
l'auto médication.
A- validité de l'hypothèse
N°1 :
Les résultats issus des enquêtes ont
révélé que l'échantillon comporte une forte
proportion de CM qui fréquentent les centres de santé (60,67%).
Alors que 25.33% de l'échantillon pratiquent l'auto médication,
14% fréquentent les guérisseurs traditionnels.
Nous pouvons conclure que l'hypothèse n°1 est
acceptée.
Hypothèse n°2 : Le
revenu et la taille des ménages expliquent le choix
d'adhésion des populations aux mutuelles de santé.
B- validité de l'hypothèse
N°2 :
Au vu des résultats obtenus, tous les paramètres
du modèle amélioré sont significatifs au seuil de 5%. Les
probabilités critiques associées aux variables NIVEINS, ETAM,
QUAL et TailleM sont si faibles qu'on ne peut pas retenir l'hypothèse
d'une nullité des coefficients qui leur sont associés.
Le pourcentage de prédictions exactes est
élevé (96.52%), ce qui implique la validité du
modèle de faire de bonnes prédictions.
Il ressort de l'analyse des tableaux 2.11et 2.12 que, les
coefficients des variables telles que, l'âge du CM, la religion du CM,
l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure
communautaire et le revenu du CM ne sont pas significativement liés
à l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé.
Par contre les coefficients des variables telles que : le
niveau d'instruction du CM, l'état matrimonial, la qualité des
soins reçus et la taille du ménage sont significatifs.
Nous pouvons donc conclure que l'hypothèse n°2 est
vérifiée.
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Les recommandations à formuler iront en direction des
promoteurs des mutuelles de santé, du gouvernement béninois et
des partenaires au développement.
Aux promoteurs des mutuelles de santé; nous
recommandons :
v la recherche des moyens en vue de sensibiliser et d'informer
les populations béninoises sur la pratique mutualiste.
v la mise en place des mutuelles en tenant compte des groupes
communautaires déjà existants. Une association qui fonctionne
déjà et qu'on sensibilise sur la pratique mutualiste acceptera de
constituer plus facilement une mutuelle de santé en son sein.
v la mise en place d'un appui technique de qualité car
en absence de cet appui technique, les objectifs de la mutuelle sont dans la
majorité du temps voués à l'échec. L'appui
technique donne les orientations en ce qui concerne le bon fonctionnement de la
mutuelle.
Quant au gouvernement, il doit penser à mettre sur
pied :
v un réseau de concertation des mutuelles existantes en
vue d'un échange des expériences vécues et des
méthodes dont il faut tenir compte pour un bon fonctionnement du domaine
mutualiste au Bénin.
v Améliorer la disponibilité des ressources dans
les formations sanitaires ;
v Renforcer les stratégies d'amélioration de la
qualité dans les formations sanitaires;
v Régulation de la tarification des produits et des
services de santé ;
v Renforcer les stratégies de référence des
malades en provenance de centres de santé.
En ce qui concerne les partenaires au développement,
ils ont un rôle important à jouer pour le développement des
mutuelles de santé. Elles peuvent :
v soutenir l'État dans l'ensemble des reformes qu'il
conduit et qui améliorent l'environnement des mutuelles.
v fournir de l'expertise et participer au financement des
activités d'appui/conseil et de formation.
v apporter un soutien financier direct aux mutuelles par la
constitution de fonds de départ et de garantie ou la mise en place de
mécanismes de réassurance.
v contribuer au renforcement de la disponibilité et de
la qualité de l'offre de soins ;
v jouer un rôle significatif dans la promotion de la
mutualité, dans la capitalisation et l'échange
d'expériences et plus généralement dans la diffusion
d'informations sur la mutualité.
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