1.2.2. La théorie de l'équité4
La théorie de l'équité insiste sur le
faite que toute personne compare ses contributions et ses rétributions
à celles d'autres qui sont considérées comme son point de
repère. Ainsi l'état de manque d'équité existe
lorsqu'une personne se rend compte que le ratio de ses contributions n'est pas
égal à celui de la personne qu'elle considère comme son
repère social et à qui elle se compare. Alors on observe que
dès qu'il y a présence de l'iniquité, la personne cherche
les moyens de la réduire à travers :
- La modification de ses contributions ou rétributions
;
- La modification psychologique des rétributions ou des
contributions ;
4 Adams, 1963 et 1984 ; Frances 1981.
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- La modification psychologique des contributions et
rétributions de la personne à laquelle il se compare ;
- Le changement de point d'accès : quitter la situation
qui provoque l'état de tension, forcer son repère à
quitter la situation dans laquelle il se trouve.
1.2.2. 1. L'analyse de la théorie à
Agbanou
Le ratio d'équité n'a vraiment de sens que
lorsqu'il permet une comparaison avec d'autres individus dans la même
situation. Ainsi, l'individu procède à l'évaluation des
rétributions et contributions des personnes lui servant de «
modèle ». Cet autre processus est alors mis en place : celui de
comparer son ratio d'équité avec celui de son
référent.
La femme après avoir analysé son ratio
rétribution/contribution, observe et tente de comprendre la nature de la
relation du ratio rétribution/contribution de l'homme qui est son
modèle.
Dès cet instant, trois hypothèses en
découlent :
1.2.2.1.1. Le ratio de la femme est égal au ratio de
l'homme. Ce qui montre que l'équité est en équilibre au
niveau des deux.
Dans ce cas, la comparaison fait ressortir deux ratios
égaux : l'individu 1 (femme) estime selon sa perception des choses que
la contribution qu'il donne et sa rétribution correspond à ce que
l'individu 2 (homme) donne aussi. A ce niveau l'équité est en
équilibre chez l'homme et la femme. Les deux sont réellement
égaux comme la notion du genre l'exige. Mais dans la pratique, au niveau
de la zone d'étude, cet idéal n'est pas atteint. Les femmes
disent être victime du comportement des hommes qui continuent de ne pas
reconnaitre leur valeur.
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1.2.2.1.2. Le ratio de la femme est
déséquilibré en sa faveur.
Dans cette situation de sur-équité, la femme dit
que son travail est reconnu à sa juste valeur. Elle estime qu'elle
pèse plus que l'homme dans la comparaison des différentes
activités menées quotidiennement dans le cadre du
développement. Cette situation de sur-équité fait que la
femme a un sentiment de supériorité, un sentiment de flatterie
vise à vis de l'homme.
1.2.2.1.3. Le ratio la femme est inférieur au ratio de
l'homme.
Dans cette situation de sous-équité de la femme,
l'homme estime être le maitre de tout. Il est le responsable de la femme
et par conséquent elle ne s'aurait être son égale. La
balance est ainsi déséquilibrée en sa faveur. A ce niveau
la femme estime être marginalisé et reléguée au
deuxième rang. L'homme se trouve en situation de
supériorité vis-à-vis de la femme.
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