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Etude d'analyse des tàąches des responsables des structures sanitaires dans la ville de Butembo selon la théorie d'Alex Mc Kenzie

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par Ruth KAHINDO BOULETA
Université officielle de Ruwenzori - Licence en santé publique 2011
  

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I.6.7. La gestion des conflits

Selon Larousse27, le conflit est une violente opposition (matérielle ou psychologique). Pour Rush28, le conflit est une opposition ouverte et hostile qui résulte de la différence de point de vue.

La notion de conflit avait été négligée par les premiers théoriciens qui avaient les organisations, ils savaient que les conflits existaient entre les hommes et entre les services d'une même organisation. Cependant, ils étaient considérés comme des déviations du comportement normal, le résultat d'une stupidité ou d'une ambition,

27 LAROUSSE, P., Dictionnaire français, 1959.

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l'échec de planification, d'exécution et du manque du contrôle, l'absence de leadership ou de gestion participative, etc. Pour d'autres, le conflit est essentiellement un problème interpersonnel qu'il faut éliminer ou résoudre à tout prix. Enfin, selon Charts PERROW, le conflit fait inévitablement partie de la vie de l'organisation29.

I.6.7.1. Sources des conflits

Lorsqu'on parle des sources de conflits dans une organisation ou dans un service, il faut tout de suite signaler que c'est l'accroissement de la complexité et d'interdépendance des organisations, des individus et des groupes en leur sein, qui constituent les sources principales de ces conflits. Les chances d'avoir des conflits dans une organisation ou dans un service dépendent de l'incompatibilité des objectifs de l'organisation avec ceux de ses membres ou des tâches à accomplir.

Dans le contexte africain, les sources générales mentionnées ci-dessus s'appliquent aussi. Il faut cependant citer les autres sources potentielles de conflits qui sont les suivantes :

· Différences régionales, tribales, ethniques et géographiques ;

· Conflits entre générations ;

· conflits entre spécialistes et généralistes (différences dans la formation) ;

· conflits entre cadres supérieurs et cadres inférieurs (différences de niveaux) ;

· différences de salaires ;

· aliénation ; etc.

I.6.6.2. Techniques de gestion des conflits

La plupart des techniques utilisées en management ne tentent pas d'éliminer le conflit ni de le résoudre comme disent certains ; mais plutôt de le gérer ou de le

29 AMUDA B., op cit .

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maîtriser. En considérant les sources même des conflits, qui proviennent comme on vient de le dire de facteurs divers, des caractéristiques aux organisations tels que la division du travail, la spécialisation des tâches, l'interdépendance, la différenciation des objectifs et l'allocation des ressources...

On peut suggérer aux managers d'utiliser différentes techniques afin de gérer les conflits. Les techniques les plus connues sont les suivantes :

? la domination : dans la domination, le principe de résolution est basé
sur la loi du plus fort. Puisque le conflit dans ce cas est défini comme étant une lutte pour le contrôle des valeurs, du pouvoir, du prestige ou des ressources rares, la nécessité d'éliminer son antagoniste l'emporte. C'est alors le plus fort qui gagne ;

? le recours à la hiérarchie : certains auteurs considèrent le recours à la
hiérarchie comme étant une grande innovation introduite par l'homme car, il permet au gestionnaire d'éviter d'employer la domination ou la force pour utiliser la hiérarchie. Celle-ci peut être divine (de Dieu), un recours, la chance, etc. Le problème avec ce recours à Dieu a la chance, est qu'il faut vraiment être très croyant pour avoir la patience et attendre que Dieu ou la chance vienne résoudre le conflit. D'où le recours à l'idée d'un juge ou d'un supérieur hiérarchique, c'est-à-dire une personne qui se trouve dans une position reconnue supérieure, qui entendra les parties en conflits et qui décidera. C'est donc, l'idée de l'utilisation de la chaine de commandement. Le problème avec cette technique est que le chef hiérarchique doit comprendre ou connaître la source du conflit pour être en mesure de gérer. Dans d'autres cas, on trouve des individus qui sont dans une position informelle difficile à insérer dans un cadre hiérarchique. Enfin, dans beaucoup d'organisations, il est difficile de déterminer la hiérarchie. D'où, parfois le recours à une autorité supérieure.

? Le recours à l'arbitrage : afin de permettre aux individus ou aux
groupes en conflit de bénéficier d'une grande impartialité et de protection, un arbitre indépendant peut être engagé pour écouter leur plainte, rassembler

27

des informations et rendre un jugement. Un tel arbitre doit être un spécialiste, ce qui fait que beaucoup des gestionnaires ont peur du contrôle de leur organisation ;

? La confrontation ou le jeu de rôle : la confrontation par le jeu de rôle est
la technique à propos de laquelle la littérature actuelle du management consacre une place importante. Les recherches montrent que les managers efficients s'attachent à ce que le personnel reconnaisse le conflit et qu'il se réconcilie plutôt que de l'adoucir en déniant ou en imposant une solution de force. Ces managers reconnaissent que le conflit est inévitable et, qu'en permettant aux employés de suivre les règles de la confrontation, ils pourront dire ce qu'ils pensent et exprimer ainsi leurs conflits.

? La restructuration du système : afin de minimiser l'impact des conflits
entre plusieurs individus ou groupes au sein d'une même organisation, les managers recourent parfois à la restructuration du système par rotation ou la mutation du personnel, en évitant des constats entre individus ou entre groupes en conflits ; par un découpage ayant un coordinateur ou un interprétateur ou un intégrateur qui établit les liens entre les individus et/ou entre groupes en conflits par découpage accompagné d'une duplication, etc. ;

? La négociation : il est parfois difficile de distinguer la négociation de la
domination. Cependant, il existe une différence entre les deux. Dans la domination, celui qui domine estime ne plus avoir besoins du perdant, alors qu'en négociant, les deux parties reconnaissent leur interdépendance et, après le conflit, elles continuent à travailler ensemble. La communication est à la base de toute négociation.

Tout cela constitue un ensemble de conseils pour gérer les conflits interpersonnels et intergroupes.

On a tous eu des sentiments de frustration et de colère lorsqu'on a assumé un rôle de médiateur pour résoudre des conflits entre deux personnes ou entre deux groupes.

28

En tant que managers, nous prenons souvent des décisions qui produisent des conflits. Souvent, bien que la décision semble être la raison de conflit, il faut chercher ailleurs pour trouver la solution. Malheureusement, on possède de connaissances limitées en ce qui concerne la résolution productive des conflits. Le modèle de « perd/gagne » où une personne gagne, ce que l'autre perd (exemple : pouvoir, influence, autorité, argent, etc.) ; est le plus employé. Pour le résoudre, soit l'on fait un compromis, soit l'on fait jouer son influence ou son autorité. Ni l'une ni l'autre de ces méthodes ne sont satisfaisantes pour une résolution qui concerne la dignité de tous les individus ou les groupes.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle