REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES
ISTM/KINSHASA
B.P. 774 KINSHASA XI
Analyse des Perspectives des Actions des Centres de
Santé en Faveur de la Promotion de la Santé à Kinshasa
Etude menée dans la Zone de Santé de
Binza Ozone
Par
PUMBU MABAYA Adelard
Mémoire de fin d'étude soutenu en vue de
l'obtention de grade de licencié en Santé communautaire.
Option : Santé publique et financement de
système de santé
Directeur : Prof. Dr NTOTO KUNZI Bernard
Encadreur : Ass. MATONDO DIANZENZA
Année
académique 2011- 2012
Je dédie ce travail
à mes parents,
à mes frères et soeurs,
à tous les membres du Mouvement des Focolari.
REMERCIEMENTS
Nous voulons, à travers cette page, exprimer notre
reconnaissance à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien.
De prime à bord, nous remercions Dieu Tout Puissant qui
nous donne le souffle de vie et la force de le servir dans l'oeuvre de marie
fondée par sa fille Chiara Lubich.
Nos sentiments de gratitude s'adressent
particulièrement au Professeur NTOTO KUNZI Bernard pour des pertinentes
observations et sages conseils sans lesquels, nous n'aurions pu réaliser
ce travail. Aussi, nous lui disons merci d'avoir accepté la direction du
présent travail.
Nous remercions tous les professeurs de l'Institut
Supérieur des Techniques Médicales
« I.S.T.M » Kinshasa en général et ceux de la
section Santé Communautaire en particulier pour les conseils
reçus dans le cadre de la réalisation de ce mémoire.
Notre reconnaissance va à l'Assistant MATONDO
Christian, le rapporteur de ce travail. Nous avons
bénéficié de sa disponibilité pour terminer au
temps convenu notre recherche.
Nous témoignons également toute notre gratitude
aux responsables de l'OEuvre de Marie en République Démocratique
du Congo, particulièrement au focolare masculin et féminin ainsi
qu'à toutes les branches de notre mouvement pour la formation
spirituelle et intellectuelle reçue.
Nous serions ingrats si nous ne remercions pas nos parents,
frère, soeurs, oncles et tantes, MUKWABANDA Robert ainsi que tous ceux
qui étaient toujours disposés à répondre à
nos sollicitations.
Nous remercions aussi le couple KANDE et ROSE pour son soutien
moral et matériel.
Nous remercions également nos amis et connaissances
pour leurs assistance et conseils. Nous citons à titre indicatif :
L'OR LUKIBU, NADINE, ANGEL DADA, PAPA AUGUSTIN, MAMAN HENRIETTE pour sa
participation morale, matérielle et financière.
Nous partageons notre joie avec les GEN4 pour toutes les
expériences apprises à travers l'encadrement que nous leur avons
assuré.
Enfin, que tous ceux qui ont contribué de près
ou de loin à la réalisation de ce travail, trouvent ici,
l'expression de notre profonde reconnaissance.
Adelard PUMBU
MABAYA
LISTE DES ABREVIATIONS
1. BDOM : Bureau Diocésain des OEuvres
Médicales
2. CODEV : Comité de Développement
3. COGE : Comité de Gestion
4. CPN : Consultation Prénatale
5. OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
6. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
7. PHAS : Promotion de l'Hygiène et de
l'Assainissement
8. PMA : Paquet Minimum d'Activités
9. SIG : Système d'Information et Gestion
10. SNIS : Système National d'Information Sanitaire
11. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
12. VIH / SIDA : Syndrome Immuno déficience acquise
LISTE DE TABLEAUX
Tableau 1 : Echantillonnage stratifié
proportionnel..........................................32
Tableau 2 : Répartition de l'échantillon selon
le sexe......................................37
Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon
le niveau d'études..................37
Tableau 4 : Répartition de l'échantillon selon
l'ancienneté..............................37
Tableau 5 : Signification du concept promotion de la
santé ...........................38
Tableau 6 : Signification du concept promotion de la
santé ...........................39
Tableau 7 : Avis sur l'existence ou pas du codev dans les
centres de santé.. 39
Tableau 8 : Avis sur l'organisation des activités de
promotion de la santé et leurs contributions au développement de
la population .............39
Tableau 9 : Sur la contribution des activités au
développement en faveur de la promotion de la santé
...................................................................40
Tableau10 : Avis sur l'organisation des activités
d'hygiène et d'assainissement ....40
Tableau 11 : Avis sur la participation de la population
aux activités de la santé......40
Tableau 12 : Avis sur les activités agricoles ou
de jardinage ..............................41
Tableau 13 : Avis sur les activités agricoles ou
de jardinage..............................41
Tableau 14 : Avis sur l'organisation des
activités à travers le medias...............41
Tableau 15 : Activités organisés dans le
cadre de la mobilisation en matière de
santé......................................................................................................41
Tableau 16 : Appréciation sur l'accomplissement
des activités de mobilisation en matière de
santé..........................................................................42
Tableau 17 : Appréciation sur l'accomplissement
des activités de mobilisation en matière de
santé..........................................................................42
Tableau 18 : Relation entre la participation
communautaire et contribution des activités au développement en
faveur de la promotion de la santé
...................................................................................................42
Tableau 19 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation de l'hygiène et
assainissement......................................................43
Tableau 20 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités agricoles ou
jardinage................................................43
Tableau 21 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités de la promotion de la
santé et leur contribution au développement de la
population............43
Tableau 22 : Relation entre la participation communautaire et
l'organisation des activités à travers les médias.
................................................44
Tableau 23 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités
.......................................................................................44
Tableau24 : Relation entre la participation communautaire et
l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la
santé...................................................................................................44
0. INTRODUCTION
0.1.
PROBLEMATIQUE
Les expressions services de santé, infrastructure
sanitaire, service de santé de base ont été
utilisées dans des pays développés, ces expressions
expriment un seul souci -celui d'atteindre un objectif unique : la
couverture sanitaire totale d'une population. (OMS, 1960).
Le service local de santé ou service de santé de
base avait été défini comme un réseau
d'établissements sanitaires situés aux échelons
périphériques, intermédiaires et centraux dotés
d'un personnel professionnel et auxiliaire qualifié capable de remplir
efficacement un certain nombre de fonctions indispensables pour la
population.(comité mixte FISE/OMS :1965).
Les services de santé ont assuré des
activités de médecine curative puis des activités de
médecine calquées sur le modèle des pays
développés, sans tenir compte des réalités de
l'organisation traditionnelle des communautés, alors que chaque
société a des attitudes spécifiques pour lesquelles il
faut mener une action sanitaire efficace et des thérapeutiques
adaptées à la pathologie locale (FISE/OMS :1965).
En 1978, à Alma-Ata en URSS, la conférence
internationale patronnée par l'OMS et l'Unicef a adopté la
santé pour tous, comme objectif social pour l'ensemble de tous les pays.
A partir de cette déclaration, la population devrait avoir accès
aux soins de santé de base pour lui permettre de mener une vie
productive.
La conférence internationale sur les soins de
santé primaire, tenu à Alma-Ata en 1978, s'est achevée sur
l'adoption de la déclaration d'alma-Ata dans laquelle il est
affirmé que les soins de santé primaires, sont le seul moyen
d'atteindre l'objectif de la santé pour tous.
Ainsi, les soins de santé primaire sont des soins
essentiels fondés sur les méthodes et des techniques pratiques,
scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement
accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la
communauté avec leur pleine participation et à un coût que
la communauté et le pays puissent assurer à tous les stades de
leur développement dans un esprit d'auto responsabilité et
d'autodétermination (OMS ,1978).
Les soins de santé primaires mettent en oeuvre des
techniques simples, des technologies peu coûteuses permettant de
diagnostiquer et de traiter la plupart des pathologies de première
instance. Ils associent des actions de promotion de la santé, de
prévention aux activités de restauration de la santé.
Les systèmes de santé doivent être
orientés vers les soins de santé primaire et doivent permettre,
à travers ces soins primaires, d'assurer la promotion de la
santé, l'amélioration de la qualité de vie, la
prévention et le traitement des maladies, la réhabilitation, la
prise en charge des douleurs et les soins palliatifs, la participation des
patients dans la prise de décision concernant leur santé,
l'intégration et la continuité des soins, en tenant compte du
contexte culturel spécifique (OMS 1996).
Pour que les services offrent des soins appropriés, ils
doivent être conçus et organisés sur la base de
réseaux d'équipes assurant des soins primaires, proches des
clients, qui soient chargés de la santé d'une partie bien
précise de la population et aient les moyens de coordonner les
ressources.
La santé des populations défavorisées
étant souvent compromise par des taux d'analphabétisme faible,
par la malnutrition, par des conditions de logement déplorable, par le
manque d'accès à l'eau potable, par l'insuffisance des services
d'assainissement, l'approche des soins de santé primaires a
été élargie pour inclure les dimensions sociales et
économiques. (Déclaration d'Alma-Ata en1978).
Le centre de santé est connu comme étant l'une
des formations médicales de base au niveau de la communauté
où sont intégrées la médecine curative, la
promotion de la santé et la protection de la population contre certaines
maladies. Cette intégration permet d'offrir à la population les
services de qualité.
La promotion de la santé a pour but de donner aux
individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage
de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de
complet bien-être physique, mental et social, l'individu ou le groupe
doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses
besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La promotion de la
santé met l'accent sur les ressources sociales et personnelles, et sur
les capacités physiques (première Charte d'OTTAWA
1986).
GREEN et KREUTER (2005 :462) abordent dans le même
sens et estiment que la promotion de la santé est une combinaison
d'actions planifiées de type éducatif, politique,
législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie et des
conditions de vie favorables à la santé d'individus, de groupes
ou collectivités.
MILO (1986) soutient l'idée qu'il faut créer des
environnements physiques et socio-économiques qui facilitent l'adoption
et le maintien des habitudes individuelles favorables à la
santé.
GIBSON C.H (1993) affirme que la promotion de la santé
est un processus social de reconnaissance, de promotion et d'augmentation des
capacités des personnes à rencontrer leurs propres besoins,
à résoudre leurs propres problèmes et pouvoir mobiliser
les ressources nécessaires de manière à avoir l'impression
de contrôler leur propre vie.
La promotion de la santé inclut toutes les actions
pouvant avoir une influence sur la santé d'une population, en insistant
sur la responsabilisation de l'individu et de la communauté pour le
maintien de la santé. (OMS ,1986)
La promotion de la santé exige la mise en place de
partenariats en faveur du développement sanitaire et social entre les
différents secteurs à tous les niveaux de la gestion des affaires
publiques. Il convient de renforcer les partenariats existants et d'explorer
les possibilités d'en établir de nouveaux (Déclaration de
Jakarta en 1997).
Cela revient à dire qu'il ne s'agit pas de
guérir mais de prévenir et de mettre en place les
éléments indispensables à la réalisation de ce
qu'est la santé et des activités à la portée de
tout un chacun pour entretenir une bonne santé.
Dès 1951, pendant que l'OMS mettait l'accent sur
l'éradication des maladies contagieuses dans le tiers-monde, elle
soulignait en même temps la nécessité d'établir des
services de santé de base dans ces pays et de n'intervenir que
ponctuellement. Au cours des années soixante, l'OMS commence à
parler davantage de prévention de la santé, d'éducation
sanitaire et à formuler des suggestions quant à la structure des
services offerts.
Il apparait clair que les services de santé
intégrées et accessibles à tous doivent être
inévitablement une structure à l'avant-garde de la population et
jouir d'un rôle actif dans l'organisation et dans l'établissement
des objectifs prioritaires dans la prévention et la promotion de la
santé.
Comme la conception des systèmes de soins où le
professionnel est le seul à tout savoir et tout décider, cette
conception semble elle aussi dépassée. L'OMS suggère de
stimuler davantage la participation de la population à l'application des
programmes de santé publique afin de promouvoir la responsabilité
individuelle et collective face à la santé (OMS : 1974).
En effet, le centre de santé doit mettre sur pied des
stratégies visant la promotion de la santé communautaire,
capables de susciter une prise de conscience de la population en ce qui
concerne sa propre existence. Par conséquent, il doit intensifier des
réseaux de relation entre les membres pour qu'une certaine harmonie
puisse exister entre les différents acteurs (agents du centre de
santé et la communauté) poursuivant un but commun, celui de
promouvoir les actions conjointes pour la santé de la
communauté.
La mission du Centre de santé est de fournir des soins
de santé de qualité et d'augmenter l'accès aux services de
santé de la population. Le Centre de santé doit répondre
aux besoins de santé de la population locale.
A titre d'exemple, pour la prise en charge de l'onchocercose
les centre de santé donne le médicament mais ne montre pas
à la population comment se prévenir, les centres de santé
se sont détournés des missions qui leur sont légalement
attribuées par les pouvoirs organisateurs. Actuellement les centres qui
sont à la base des soins de la santé primaire ne le font pas
parce qu'ils visent leurs propres intérêts, d'avoir de l'argent
pour leur survie. Tous ont abandonné la promotion de la santé qui
est d'abord la prévention de la maladie. Une fois la prévention
faite, la population se prendra en charge elle-même et beaucoup de
centres de santé qui utilisent la médecine curative pour leur
profit fermeront leurs portes.
0.2. QUESTION DE
RECHERCHE
De ce qui précède, nous avons formulé les
questions suivantes :
- Les centres de
santé font-ils des activités de promotion de la
santé ?
- La population
participe-t-elle activement aux activités de la promotion de la
santé ?
0.3. HYPOTHESES DE
TRAVAIL
Face à l'objet qui nous a motivés dans la
problématique, nous avons retenu les hypothèses
suivantes :
- Il n'existe
pas d'activités en faveur de la promotion de la santé dans les
centres de santé implantés dans les zones de santé de
Binza Ozone.
- La population
n'est ni initiée ni associée aux activités devant lui
permettre de se prendre en charge et d'améliorer ses conditions
sanitaires.
0.4. BUT ET OBJECTIFS
DE LA RECHERCHE
0.4.1. But
Notre but est de montrer l'importance et le rôle
réels que devraient jouer les centres de santé
conformément au but, à la philosophie et à la politique de
base de la « promotion de la santé ».
Aider autrement les centres de santé à combler
les écarts et la faiblesse dans l'organisation des activités de
la promotion de la santé.
0.4.2. Objectifs
v Objectifs généraux
- Evaluer le
degré de la pratique des activités des centres de santé en
faveur de la promotion de la santé.
- Relever les
écarts et les insuffisances ou faiblesses dans l'organisation et les
réalisations de ces activités.
v Objectifs spécifiques
- Fournir aux
centres de santé la connaissance des activités appropriées
à leur environnement et à entreprendre pour permettre à
plus de 80 % de la population desservie à parvenir à prendre
véritablement sa santé en mains afin de l'améliorer dans
les 5 années à venir.
- Accroitre le
développement économique des centres, améliorer leur
fonctionnement en favorisant la participation maximale de la population aux
intérêts communs dans les prochaines 10 années.
0.5. JUSTIFICATION ET
INTERET DU TRAVAIL
Jusqu'à présent, nous constatons que
l'implication de la population dans la promotion de la santé n'est pas
effective et que la population est peu active dans les actions de la promotion
de la santé par le centre de santé.
A cet effet, certaines études dans l'environnement,
nutrition, diététique, hygiène, agriculture,...
menées à Kinshasa démontrent ce manque de participation.
Des stratégies ont été élaborées afin de
parvenir à appliquer judicieusement les mesures concernant la promotion
de la santé dans les centres de santé. En titre d'exemple, la
stratégie utilisée pour atteindre l'objectif de santé pour
tous sera axée sur le développement d'un système de
promotion sanitaire basé sur l'autogestion, l'autodétermination
et l'auto responsabilité des collectivités.
Pourtant, dans le cadre du développement, toute action
visant à améliorer les conditions qui influent favorablement sur
la promotion de la santé dans le centre de santé est
indispensable pour orienter les actions de développement de la
population.
Les actions de santé sur la promotion doivent
être constamment évaluées pour permettre un feed-back et un
réajustement requis en vue de :
-
Prévenir les maladies individuelles et collectives ;
-
Réduire les invalidités fonctionnelles, notamment la
pauvreté et la misère dans la communauté;
- Promouvoir un
bien-être physique, social, économique, psychologique pour
permettre à la population de réajuster sa formation en vue du
développement du milieu ou de la communauté.
0.6.
METHODOLOGIE
Le dictionnaire « Le petit Larousse illustré
(1988, p.620) » définit le mot méthode
comme « une procédure qui consiste à observer
les phénomènes, à tirer des hypothèses pour une
expérimentation scientifique ».
Notre étude a fait usage de l'approche qualitative avec
la techniques d'interview et celle dite d'entretien structuré.
0.7. DELIMITATION DU
SUJET
Notre recherche s'est limitée à analyser les
activités des centres de santé implantés dans la zone de
santé de Binza ozone, dans commune de Ngaliema, pour la ville province
de Kinshasa.
Le suivi de ces centres et leurs personnels nous a permis de
récolter des données utilisées dans cette étude
pendant une période de 6 mois, allant du 03 mars au 30 août
2012.
0.8. DIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'articule autour de 3 chapitres ci-après : le premier
concerne la revue de la littérature. Le deuxième expose la
méthodologie, la troisième porte sur la présentation et
l'interprétation des résultats.
CHAPITRE I : REVUEDE LA LITTERATURE
I.1. DEFINITION DES TERMES
CLES OU CONCEPTS
I.1.1. Centre de santé
Le centre de santé est définit comme l'une des
formations sanitaires au niveau de la communauté (Courtejoie et Fontaine
1992 :43).
Quant à nous, le centre de santé est
l'unité opérationnelle pour la mise en oeuvre des soins de
santé primaire et sert une population bien définie vivant dans
une zone administrative et géographique précise, qu'elle soit
urbaine ou rurale.
I.1.2. Promotion de la santé :
La promotion de la santé telle qu'elle est
définie par l'OMS est le processus qui confère aux populations
les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé
et d'améliorer celle-ci.
I.2. GENERALITES SUR LE
CENTRE DE SANTE
I.2.1. ROLE DU CENTRE DE
SANTE
v Le centre de
santé est une formation sanitaire de premier niveau de santé. Il
est le lieu où se fait le premier contact de la population avec le
service de santé ;
v Le centre de
santé offre donc des services complémentaires aux services
offerts par l'hôpital de référence de la zone de
santé qui est le lieu pour les services de compétence, de
qualité et de techniques différentes au centre de
santé,
v Cette
répartition des tâches entre centre de santé et
hôpital doit être telle que chaque échelon remplisse son
rôle en fonction de son propre paquet d'activités ;
v Le
système de référence à double sens entre le centre
de santé et l'hôpital doit donc fonctionner de telle façon
que quel que soit le niveau du système où elle se trouve, la
personne soit référée à l'unité du
système qui est la plus adaptée à son problème de
santé actuel.
I.2.2. PAQUET MINIMUM
D'ACTIVITES
Le paquet minimum d'activités est l'offre de service
standard minimum commun à toutes les structures d'un même
échelon.(cour de santé publique : NTOTO 2011)
v Importance du paquet minimum
- Facilite la
planification sanitaire, la gestion rationnelle, l'équité dans la
réparation des ressources, et l'évaluation des plans
d'action.
- Paquet
minimum signifie qu'il faut au moins trouver l'ensemble des
activités décrites. Si certaines font défaut, le service
ne remplit pas son rôle.
- Paquet
d'activités signifie qu'il n'y a pas de priorité parmi ces
activités: elles sont toutes nécessaires pour répondre aux
besoins essentiels de la population.
v Le paquet minimum prévu couvre :
- Les soins curatifs organisés de façon
rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments
essentiels et la référence systématique à
l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)
- Les soins curatifs organisés de façon
rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments
essentiels et la référence systématique à
l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)
- Les soins curatifs organisés de façon
rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments
essentiels et la référence systématique à
l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)
- Les soins dans la communauté des maladies
chroniques ;
- Les soins préventifs avec suivi actif des groupes
à haut risque,
- Les activités promotionnelles (eau,
assainissement) ;
- Le dialogue et la participation à tous les niveaux de
contact avec les gens ;
- La gestion du centre de santé et son système
d'information, de financement, de logistique ;
- La recherche-action, la formation, la supervision et
l'évaluation intégrée par l'équipe cadre du
district.
- Le paquet
minimum d'activités tient compte des besoins de la population, des
priorités de santé existant localement et du rapport
coût-efficacité des interventions de santé ;
-
L'introduction des différentes activités du paquet minimum, les
réalisant en totalité ou progressivement suivant les
capacités et les priorités locales.
I.2.3. Caractéristique des soins au niveau du centre
de santé
La zone de santé est l'organe officiel qui fixe les
caractéristiques des soins au niveau de centre de santé.
v La
globalité
Les personnes sont considérées dans leur
dimension globale, y compris ses composantes psychologiques, culturelles et
sociales et pas seulement comme des patients ou des utilisateurs de
services ;
Cela exige de la part de l'équipe du centre de
santé une approche empathique des personnes. L'équipe du centre
de santé doit comprendre que pour les gens, la santé et les
activités sanitaires font partie d'un tout qui est la vie et ne forment
qu'une composante de leur développement et de celui de la
communication.
v La
continuité
Les soins sont organisés de manière à
prendre en charge les utilisateurs du centre de santé depuis le
début jusqu'à la fin de l'épisode de leur maladie ou leur
épisode de risque, aussi bien que l'ensemble des besoins de santé
de la communauté qu'il dessert. Le personnel se préoccupe du
malade au-delà des services rendus dans le centre de santé
intégré.
v La
qualité
La perception de la qualité des soins est relative et
prend en compte plusieurs facteurs :
- La sensation de prise en charge,
- Un accueil attentionné,
- Le constat que le centre est bien équipé et
bien tenu,
- La disponibilité selon la localisation et selon la
culture,
- Les explications et informations sur leurs problèmes
de santé,
- Le sentiment d'être soigné en conformité
avec l'état actuel des connaissances de la médecine.
I.2.4. CONDITIONS GENERALES DE
FONCTIONNEMENT D'UN CENTRE DE SANTE
La zone de santé est l'organe officiel qui fixe les
Conditions générales de fonctionnement des soins au niveau de
centre de santé.
v La participation
communautaire
La population qui est la principale concernée par les
activités du centre de santé et qui y contribue
financièrement, doit jouer un rôle actif dans la planification, la
gestion et la maîtrise de la santé dans la communauté.
Le COGES et différents groupes participatifs de la
communauté travailleront solidairement avec l'équipe de
professionnels du centre de santé.
- L'aire ou bassin de centre de santé
Le centre de santé a une population définie, qui
a un sentiment d'appartenance à ce centre de santé. En zone
rurale, l'aire du centre de santé peut être facilement
définie, mais en zone urbaine où la population a le choix entre
plusieurs offres de soins, la communauté est souvent réduite
à une communauté enregistrée qui fréquente le
centre de santé.
La taille de la population à charge est définie
par les critères de densité, d'efficience définie par le
district départemental, la région et le niveau central ;
Cette population ne sera pas trop petite de telle sorte que
l'efficience et le maintien de la compétence soit respectée et
pas trop grande de telle sorte que l'équipe du centre soit
intégrée à la communauté.
Le devoir de responsabilité du centre de santé
devant la communauté (tout en faisant partie intégrante) doit se
sentir responsable de la santé de la communauté qui lui a
été assignée, devant elle et ses représentants.
Cette responsabilité concerne l'ensemble des prestations du PMA et leur
qualité. Cette responsabilité s'exerce aussi sur l'ensemble des
ressources qui sont mises à la disposition de l'équipe soit par
l'Etat central soit par la communauté. Les devoirs de santé
à l'égard de la population à charge n'excluent pas
à l'intérieur de l'aire la présence de prestataires
privés connus par l'Etat, ce qui ne limite en rien les devoirs
préventifs relevant des différents programmes MSP.
v Localisation
géographique
L'implantation géographique d'un centre de santé
est fonction de la taille moyenne de la population qu'un centre de santé
peut couvrir et selon la distribution de cette population. La planification de
cette implantation est établie selon un plan de couverture sanitaire
propre au district (en utilisant la carte sanitaire district). Cette
planification des centres de santé et le choix du district est de la
responsabilité de l'équipe cadre du district en concertation avec
la population et les autorités ;
Le centre de santé doit être situé le plus
près possible de la communauté qu'il dessert. Le critère
qui semble le plus pertinent est celui de la taille de la population à
servir et non seulement la distance à parcourir par les gens ou rayon de
couverture.
v Le plan et
l'équipement du centre
La construction du centre de santé et son
équipement répondent à un plan type et à des normes
qui dépendent du PMA à offrir et de la population desservie.
v
L'équipe du centre de santé est intégrée
Le centre de santé doit fonctionner avec
l'équipe intégrée, ce qui signifie un groupe d'agents de
santé relativement polyvalents agissant comme un ensemble
complémentaire ;
Les professionnels partagent une responsabilité selon
leurs qualifications et assurent en l'absence d'un collègue le service
minimal que la communauté est en droit d'attendre du centre de
santé ;
L'intégration de l'équipe est une condition
sine qua non pour l'intégration des soins.
- La permanence
des soins
Les professions de santé impliquent une certaine
disponibilité.
L'équipe du centre de santé doit être
disponible en permanence pour certaines activités : les services
doivent être accessibles quand ils sont nécessaires.
- Le
système d'information et de gestion
Il est composé des rapports d'activités du
« SIG, SNIS » et des dossiers individuels des malades.
L'information doit être recueillie systématiquement et avec
rigueur même lorsque son utilité n'apparait pas au personnel du
centre. Elle servira non seulement à remplir des rapports
d'activités pour le district, la région et le niveau central mais
servira aussi au centre de santé intégré pour la gestion,
la prise de décision et l'évaluation de ses
activités ;
Les dossiers individuels du malade ou la fiche familiale,
s'ils doivent d'abord aider à améliorer la continuité et
l'intégration des soins pour le patient, ils servent aussi à des
fins d'évaluation des activités du centre ;
Le personnel mettra un soin particulier à
établir l'information la meilleure et la plus complète afin de
garantir une bonne prise en charge dans l'ensemble du système de
santé.
- Les
systèmes de financement global
Un autofinancement partiel et marginal de certains soins est
déjà pratiqué dans les services publics de santé
dans d'autres pays ;
Il vise à garantir une certaine qualité des
soins en évitant les aspects paternalistes de certaines
prestations ;
Au niveau du centre de santé, le financement des soins
doit être conçu et exécuté comme un tout
cohérent afin de rendre possible l'intégration et la
continuité des soins, favoriser la solidarité sociale, et
augmenter la responsabilité des agents de santé et des agents
vis-à-vis du coût de soins,
Le degré d'autofinancement d'un centre de santé,
c'est-à-dire le pourcentage des coûts du centre de santé
financé par la communauté est essentiellement fonction du
pouvoir.
I.2.5. RELAIS
COMMUNAUTAIRES
Ils sont le coeur de la PHAS. Les relais communautaires ne
doivent être ni des salariés, ni des fonctionnaires mais des
volontaires sociaux qui contribuent au développement de leurs
communautés. Ils doivent être identifiés et proposés
par la population. C'est un travail de bénévolat qui demande un
maximum de disponibilité. De ce fait, les relais communautaires
constituent les acteurs essentiels de la pérennité de la PHAS.
A ce titre, ils devraient :
v Consacrer en moyenne une demi-journée de travail
à chaque cycle de la campagne IEC ;
v Organiser à fréquences
régulières des séances d'éducation et de
sensibilisation dans les quartiers afin de se rassurer que le message est bien
compris ;
v Suivre le comportement post- campagne des habitants sur la
problématique de l'hygiène et l'assainissement et établir
un rapport.
v Participer aux campagnes de PHAS organisées par les
services municipaux dans les quartiers ;
v Réaliser le sondage final dans les ménages
sensibilisés pour une évaluation de l'impact de la campagne de
promotion de l'hygiène et de l'assainissement.
v Réaliser et tenir à jour le plan de
quartier.
I.3. ASPECT GENERAL DE LA
PROMOTION DE LA SANTE
I.3.1. Promotion de la
santé
A l'origine, le concept a été formulé
dans le rapport de la santé pour tous et dans la charte d'Ottawa pour la
promotion de la santé en 1986. Celle-ci a été reconnue
à l'échelle internationale comme étant un modèle
à suivre en matière de la promotion de la santé. La charte
propose aux gouvernements d'améliorer la santé publique par la
promotion de l'hygiène publique, en créant des milieux
favorables, en renforçant l'action communautaire, en favorisant le
développement des compétences personnelles et en orientant les
services de la santé davantage vers la prévention. Parmi les
conditions importantes à la santé publique stipulées par
la charte d'Ottawa figurent la paix, le logement, l'éducation,
l'alimentation, le revenu, un écosystème stable, des ressources
durables, la justice sociale ainsi que l'égalité.
La promotion de la santé est à la fois un reflet
de cette perspective générale et une approche orientée sur
le comportement visant à la fois les individus et les groupes .On
définit la promotion de la santé comme étant la science et
l'art d'aider les gens à transformer leur mode de vie, en encourageant
la santé optimal.
Selon la définition, on peut contribuer à la
transformation du mode de vie en encourageant la sensibilisation, en
influençant le comportement et en créant l'environnement qui
favorise les habitudes de vie saines. L'approche met l'accent sur le rôle
actif de l'individu en tant qu'agent de changement. Depuis le début de
l'épidémie, la promotion de la santé est au premier rang
dans la lutte contre le VIH/SIDA.
v Charte d'Ottawa(1986)
Le monde médical réuni à OTTAWA s'est
doté d'une « charte »en vue de contribuer à
la réalisation de l'objectif de la santé pour tous d'ici l'an
2000 et au-delà. Inspiré avant tout par l'attente de plus en plus
manifestée d'un nouveau mouvement en faveur de la santé publique
dans le monde, cette conférence s'est concentrée sur les besoins
des pays industrialisés, sans négliger pour autant ceux des
autres régions. Elle a pris comme point de départ les
progrès accomplis grâce à la déclaration d'ALMA-ATA
sur les soins de santé primaire, les buts fixés par l'OMS dans le
cadre de la stratégie de la santé pour tous et le débat
sur l'action intersectorielle pour la santé à l'ensemble du monde
de la santé.
- But de la promotion de la santé
La promotion de la santé a pour but de donner aux
individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage
de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état complet
de bien-être physique, mental et social, l'individu ou groupe doit
pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et
évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc
perçue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de
la vie.
C'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources
sociales et personnelles et sur les capacités physiques. La promotion de
la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la
santé ; elle ne se borne pas seulement à préconiser
l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son
ambition est le bien-être complet de l'individu.
- Conditions indispensables à la santé
La santé exige un certain nombre de conditions et de
ressources préalables. L'individu doit pouvoir notamment se loger,
accéder à l'éducation, se nourrir convenablement, disposer
d'un certain revenu, bénéficier d'un écosystème
stable ; compter sur un apport durable de ressources ; avoir droit
à la justice sociale et à un traitement équitable. Tels
sont les préalables indispensables à toute amélioration de
la santé.
- Plaidoyer pour la santé
La bonne santé est une ressource majeure pour le
développement social, économique et individuel et une importante
dimension de la qualité de la vie. Divers facteurs politiques,
économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et
biologiques, peuvent la favoriser ou, au contraire, lui porter atteinte.
La promotion de la santé a précisément pour but de
créer, grâce à un effort de sensibilisation, les conditions
favorables indispensables à l'épanouissement de la
santé.
- Mise en place des moyens
L'effort de promotion de la santé vise à
l'égalité en matière de santé. Le but est de
réduire les écarts actuels dans l'état de santé et
de donner à tous les individus les moyens et les possibilités
pour réaliser pleinement leur potentiel de santé. Cela suppose
notamment que ceux-ci puissent s'appuyer sur un environnement favorable, aient
accès à l'information, possèdent dans la vie les aptitudes
nécessaires pour faire des choix judicieux en matière de
santé et sachent tirer profit des occasions qui leur sont offertes,
d'opter pour une vie saine.
Sans prise sur les divers paramètres qui
déterminent la santé, la population peut espérer parvenir
à l'état de santé optimal, tant pour les femmes que les
hommes.
- Médiation
Le secteur de la promotion ne peut, à lui seul, assurer
le cadre préalable et futur le plus propice à la santé. La
promotion de la santé exige l'action coordonnée de tous les
intéressés : gouvernement, secteur de la santé et
autres secteurs sociaux et économiques, organisations non
gouvernementales et bénévoles, autorités locales,
industries et médias.
Quel que soit leur milieu, les gens sont amenés
à intervenir en tant qu'individu ou à titre de membres d'une
famille ou d'une communauté. Les groupes professionnels ou sociaux, tout
comme le personnel de santé, sont particulièrement responsables
de la médiation entre les intérêts divergents et qui se
manifestent dans la société à l'égard de la
santé.
Les programmes et les stratégies des promotions de la
santé doivent être adaptées aux possibilités et aux
besoins locaux des pays et des régions et doivent prendre en compte les
divers systèmes socio-culturels et économiques.
- L'action pour promouvoir la santé
· Elaboration de politique pour la santé
La promotion de la santé va bien au-delà des
simples soins de santé. Elle inscrit la santé à l'ordre du
jour des responsables politiques de tout le secteur et à tous les
niveaux, en les incitant à prendre conscience des conséquences de
leurs décisions sur la santé et en les amenant à admettre
leur responsabilité à cet égard. L'action commune permet
d'offrir des biens et des services plus sûrs et plus sains, des services
publics qui favorisent davantage la santé et un environnement plus
propre et plus agréable.
La politique de promotion de la santé suppose que l'on
identifie les obstacles à l'adoption des politiques pour la santé
dans le secteur non sanitaire, et les moyens de surmonter ces obstacles. Le but
doit être de faire en sorte que les choix les plus faciles pour les
responsables des politiques soient aussi le choix le meilleur du point de vue
de la santé.
· Création d'environnement favorable
Nos sociétés sont complexes et
interconnectées et l'on ne peut séparer la santé des
autres objectifs. Les liens qui unissent de façon inextricable les
individus à leur milieu constituent la base d'une approche
socio-écologique à l'égard de la santé. Les grands
principes directeurs pour le monde entier comme pour les régions, les
nations et les communautés, est la nécessité d'une prise
de conscience des tâches qui nous incombent à tous, les uns envers
les autres et vis-à-vis de notre communauté et de notre milieu
naturel. Il faut attirer l'attention sur le fait que la conservation des
ressources naturelles où qu'elles soient, doit être
considérée comme une responsabilité mondiale.
L'évolution du mode de vie, de travail et de loisir
doit être une source de santé pour la population et la
façon dont la société organise le travail doit permettre
de créer une société plus saine. La promotion de la
santé engendre les conditions de vie et de travail à la fois
sures, stimulantes, gratifiantes et agréables.
L'évaluation systématique des effets sur la
santé d'un environnement en évolution rapide notamment dans le
domaine de la technologie, du travail de l'énergie et de l'urbanisation
est indispensable et doit être suivie d'une action garantissant les
caractères positifs de ses effets sur la santé du public. La
protection du milieu naturel et les espaces construits, ainsi que la
conservation des ressources naturelles, doivent être prises en compte
dans toute stratégie de promotion de la santé.
· Renforcement de l'action communautaire.
La promotion de la santé passe par la participation
effective et concrète de la communauté à la fixation des
priorités, à la prise des décisions et à
l'élaboration, et à la mise en oeuvre des stratégies de
planification en vue d'atteindre une meilleur santé. Au cours même
de ces processus, il y a la délégation des pouvoirs aux
communautés considérées comme capables de prendre en main
leur destinée et assumer la responsabilité de leur action.
Le développement communautaire puise dans les
ressources humaines et matérielles de la communauté pour stimuler
l'auto-assistance et le soutien social et pour instaurer le système
souple susceptible de renforcer la participation et le contrôle du public
en matière de la santé. Cela exige un accès total et
permanent à l'information et aux possibilités d'acquisitions des
connaissances concernant la santé ainsi qu'une aide
financière.
· Acquisition d'aptitudes individuelles
La promotion de la santé appuie le développement
individuel et social grâce à l'information, à
l'éducation pour la santé et au perfectionnement des aptitudes
indispensables à la vie. Ce faisant, elle donne aux gens davantage des
possibilités de contrôler leur propre santé et leur
environnement et les rend mieux aptes à faire des choix judicieux.
Il est crucial de permettre aux gens d'apprendre à
faire face à tous les stades de leur vie et à se préparer
à affronter les traumatismes et les maladies chroniques. Ce travail doit
être facilité dans le cadre scolaire, famille professionnel,
communautaire et une action doit être menée par
l'intermédiaire des organismes éducatifs, professionnels,
commerciaux, bénévoles et dans les institutions
elles-mêmes.
· Réorientation des services de santé.
Dans le cadre des services de santé, la tâche de
promotion est partagée entre les particuliers, les groupes
communautaires, et professionnels de la santé, les établissements
des services et des gouvernements. Tous doivent oeuvrer ensemble à la
création d'un système de soins servant au mieux les
intérêts de la santé.
Par-delà son mandat qui consiste à offrir des
services cliniques et curatifs, le secteur de la santé doit s'orienter
de plus en plus dans le sens de la promotion de la santé. Les services
de santé doivent se doter d'un mandat plus vaste, moins rigide et plus
respectueux des besoins culturels, qui les amènent à soutenir les
individus et les groupes dans leur recherche d'une vie plus saine et qui ouvre
la voie à une conception élargie de la santé, en faisant
intervenir à côté du secteur de la santé proprement
dite d'autres composantes de caractère social, politique,
économique et environnemental.
La réorientation des services de santé exige
également une attention accrue à l'égard de la recherche,
ainsi que des changements dans l'enseignement et la formation
professionnelle.
Il faut que cela fasse évaluer l'attitude et
l'organisation des services de santé, en le recentrant sur la
totalité des besoins de l'individu.
v La déclaration de Jakarta sur la promotion de la
santé
L'adoption de la promotion de la santé au XXIème
siècle a eu lieu lors de la quatrième conférence
internationale à Jakarta du 21 au 25 juillet 1997, à un moment
crucial de l'élaboration des stratégies internationales de
santé. Il y a bientôt vingt ans que les Etats membres de
l'Organisation Mondiale de la Santé ont pris l'engagement ambitieux
d'instaurer les stratégies mondiales de la santé pour tous et ont
souscrit aux principes des soins de santé primaire à travers la
déclaration d'ALMA-ATA. Onze années se sont
écoulées depuis la première conférence
internationale sur la promotion de la santé d'Ottawa. Cette
conférence a débouché sur la promotion de la charte
d'Ottawa pour la promotion de la santé à, qui a largement
inspiré l'action de la promotion de la santé.
Les rencontres et conférences internationales sur la
promotion qui ont suivi, ont permis de préciser encore le sens et la
pertinence de principales stratégies énoncées dans la
charte : établir des politiques de santé publique
(Adélaïde, en 1988) et créer des milieux favorables à
la santé (Sundsvall, en Suède 1991).
La quatrième conférence internationale sur la
promotion de la santé de Jakarta est la première à
s'être déroulée dans un pays en développement et
à avoir associé le secteur privé à la promotion de
la santé. Elle a été l'occasion de réfléchir
sur ce que l'on a appris de l'efficacité de la promotion de la
santé, de réexaminer le déterminant de la santé et
de définir les orientations et les stratégies à adopter
pour relever les défis de la promotion de la santé au
XXIème siècle. Les participants à la
conférence de Jakarta ont adopté la présente
déclaration sur la promotion de la santé.
- La promotion de la santé est un investissement
capital
La santé est un droit fondamental de l'être
humain et un facteur indispensable au développement économique et
social. De plus en plus, on considère la promotion de la santé
comme un élément essentiel du développement sanitaire. Il
s'agit de permettre aux personnes d'améliorer leur santé en ayant
un plus grand contrôle sur celle-ci. En investissant dans la promotion de
la santé, en intervenant en promotion de la santé on agit sur les
déterminants de la santé et on contribue au progrès de la
santé, à la réduction considérable des
inégalités en matière de santé. Le but ultime est
d'accroitre l'espérance de santé et de réduire les
écarts dans ce domaine entre pays et groupes de population.
- Les déterminants de la
santé : nouveau défis
Les conditions préalables à l'instauration de la
santé sont la paix, le logement, l'éducation, la
sécurité sociale, les relations sociales, l'alimentation, le
revenu, la responsabilisation des femmes, un écosystème stable,
l'utilisation durable des ressources, la justice sociale, le respect des droits
de l'homme et l'équité. Par-dessus tout, la pauvreté reste
la grave menace pour la santé. Les tendances démographiques
telles que l'urbanisation, l'augmentation du nombre de personnes
âgées et de la prévalence des maladies chroniques, la
sédentarité, la résistance aux antibiotiques et autres
médicaments courants, l'augmentation de la toxicomanie, les troubles
civils ou la violence domestique, menacent la santé et le
bien-être de centaines de millions de personnes.
- La promotion de la santé change quelque chose
Les travaux de recherche et les études de cas
effectués un peu partout dans le monde fournissent des
éléments attestant que la promotion de la santé a une
réelle efficacité. Les stratégies de promotion de la
santé peuvent créer et modifier les modes de vie, ainsi que les
conditions sociales, économiques et de l'environnement, qui
déterminent la santé. La promotion de la santé est une
approche concrète pour instaurer plus d'équité en
matière de santé.
- Priorité pour la promotion de la santé
· Promouvoir la
responsabilité sociale en faveur de la santé
Les décideurs doivent être résolument
attachés au principe de responsabilité sociale. Le secteur public
ou privé doit promouvoir la santé en menant des politiques et des
pratiques qui :
* Ne soient pas préjudiciables à la santé
des autres personnes ;
* Protègent l'environnement et assurent une utilisation
durable des ressources ;
* Restreignent la production et le commerce de produits et de
substances nocives, comme le tabac et les armes, et dissuadent les pratiques de
marketing nuisibles à la santé ;
* Protègent à la fois le citoyen sur le
marché et l'individu sur son lieu de travail ;
* Incluent les évaluations d'impact sur la
santé, comme une partie intégrante du développement des
politiques en ayant constamment à l'esprit le principe
d'équité.
· Renforcer et élargir
le partenariat pour la santé
La promotion de la santé exige la mise en place de
partenariats en faveur du développement sanitaire et social entre les
différents secteurs à tous les niveaux de la gestion des affaires
publiques. Il convient de renforcer les partenariats existants et d'explorer
les possibilités en établissant de nouveaux.
Le partenariat augmente le potentiel de réussite des
projets par une mise en commun de l'expérience, des compétences
et des ressources. Tout partenariat doit être transparent, responsable et
s'appuyer sur des principes éthique acceptés, sur le respect et
la compréhension mutuels. Les principes directeurs de l'OMS doit
être respectés.
- Accroître les
capacités de la communauté et donner l'individu les moyens
d'agir
La promotion de la santé est la mise en oeuvre par et
avec les personnes ; elle ne leur est pas imposée. Elle
améliore à la fois la capacité d'agir des individus et des
groupes, des organisations ou communautés, d'influer sur les
déterminants de la santé. Pour cela, il est nécessaire
d'éduquer, de former à l'animation et au leadership de
bénéficier de ressources et de moyens. La responsabilisation des
individus exige de participer systématiquement à la prise de
décisions ainsi que des compétences et des connaissances
essentielles pour pouvoir mettre en oeuvre des changements.
Les moyens de communication traditionnels et les nouvelles
technologies contribuent à ce processus.il faut aussi trouver de
nouvelle manières d'exploiter les ressources sociales, culturelles et
spirituelles en faveur de la santé.
- Mettre en place une
infrastructure pour la promotion de la santé
Pour mettre en place une infrastructure de promotion de la
santé, de nouveaux mécanismes de financement doivent être
recherchés au niveau local, national et mondial. Des mesures
d'initiation doivent être proposées afin d'influencer l'action des
pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales, des
établissements et du secteur privé et accroître ainsi la
mobilisation des ressources en faveur de la promotion de la
santé.
v Charte de Bangkok
La charte de Bangkok donne un cadre aux mesures et engagements
pour agir sur les déterminants de santé. Elle pose les
responsabilités du secteur politique, de la société
civile, du secteur privé, des organisations internationales et de la
communauté de santé publique. Elle pose le principe du droit
à la meilleure santé possible pour chacun d'elle, modernise les
actions sur le déterminants de santé en connaissant les
problèmes liés aux inégalités, aux nouveaux modes
de consommation et de communication, à la commercialisation, aux
changements environnementaux, aux tendances à l'urbanisation ainsi
qu'aux modifications démographiques, aux structures familiales et
sociales aux populations fragiles notamment les enfants etc. Elle modifie
certaines perspectives notamment en soulignant l'aspect positif,
règlements et loi concernant l'égalité des chances et la
promotion des individus.
La nécessité des partenariats est à
nouveau soulignée de même que la nécessité
d'investissement et de défense de la cause de santé sur la base
des droits de l'homme. Elle développe 3 axes concernant la promotion de
la santé :
· Une responsabilité centrale de l'ensemble du
secteur public ;
· Un axe essentiel de l'action communautaire et de la
société civile ;
· Une exigence de bonne pratique au nouveau des
entreprises, en comprenant leur participation aux besoins sociaux de
l'environnement dans lequel elles s'insèrent et dès lors qu'elles
modifient.
- Santé de la population
Dans les années 1990, les groupes de recherche et les
organismes gouvernementaux se sont efforcés à faire surgir
l'aspect plus général du concept de la promotion de la
santé. Même s'ils n'ont pas écarté le comportement
individuel et les groupes à risque, ils ont commencé à
accorder une plus grande importance au corps social auquel les personnes
appartiennent. Cette approche offrait ainsi la promesse d'un changement positif
en soulignant que « l'environnement social a beaucoup plus
d'impact sur la santé que le comportement individuel ».
Par conséquent, la promotion de la santé correspondait plus au
tournant que l'épidémie a pris à cette époque, dont
sa prolifération dans le bassin de population plus diversifié.
Les buts de l'approche axée sur la promotion de la
santé étaient de :
· Améliorer l'état de santé de la
population entière ;
· Réduire les inégalités en
matière de santé entre les différents groupes
démographiques.
- Déterminants sociaux
L'approche axée sur la promotion de la santé de
la population se penche sur un vaste éventail de déterminants
sociaux qui exercent une incidence sur la santé des individus et des
communautés. Il y a eu plusieurs débats entourant la question des
déterminants ou groupes de déterminants exerçant une
incidence sur la santé de la population. Par exemple, en 1994, parmi les
déterminants relevés par le comité consultatif
fédéral, provincial et territorial
figuraient « l'environnement physique, économique et
social, les habitudes de santé personnelles, la capacité
d'adaptation, le patrimoine biologique, le développement de la partie de
l'enfance et les services de santé ».
La liste des déterminants est longue et exhaustive mais
on peut les résumer comme suit :
· Niveau de revenu et environnement
économique : emploi, éducation, pauvreté absolue et
surtout la pauvreté relative,
· Environnement physique : itinéraire,
logement adéquat et sécurité du quartier ;
· Expérience de la petite enfance :
éducation, alimentation, abus sexuel, violence et stress
psychologique ;
· Facteur culturel ou communautaire comportant les
habitudes de santé et les pratiques ;
· Services de santé : accès à
des services de santé adaptés aux besoins d'un groupe culturel ou
d'un sexe, accès pour tous à des services de prévention,
de soins, de traitement et de soutien.
I.6. Objectifs du
millénaire pour le développement
Promouvoir l'amélioration ne résume pas
seulement à privilégier certaines cibles sanitaires en utilisant
des interventions du secteur de santé. Ainsi, par exemple l'objectif
consistant à assurer durablement de meilleures conditions
environnementales a la même importance pour la santé et pour le
recul des maladies d'origine hydrique.
Selon les estimations de l'OMS, plus de 4% de la charge
mondiale de morbidité peut être attribuée aux maladies
diarrhéiques qui touchent surtout les enfants et 88%de ces cas à
des carences au niveau de l'approvisionnement en eau, de la salubrité et
de l'hygiène.
Selon une estimation récente, la combustion du bois de
chauffage en Afrique subsaharienne, outre qu'elle contribue au changement
climatique, pourrait entrainer les décès prématurés
de huit millions d'enfants et de deux millions des femmes d'ici 2030. Le fait
est que les résultats obtenus en santé dépendent d'une
multitude de facteurs qui ne relèvent pas tous du secteur de la
santé. Dans les pays aujourd'hui développés,
l'augmentation de l'espérance de vie a été
attribuée à toute une série de facteurs : croissance
économique et du mode de vie, répartition plus juste des revenus,
amélioration de la nutrition, amélioration de l'éducation,
de la salubrité et des conditions de logement, enfin, adoption des
mesures de santé publique et mise au point des médicaments.
C'est donc à bon escient que l'OMS a établi
parallèlement une commission des déterminants sociaux de la
santé qui s'occupera plus spécialement de mesures visant à
réduire des inégalités sur le plan de la santé qui
sont causées tant à l'intérieur du pays qu'entre les pays
par des facteurs sociaux.
On peut donc dire que la réduction de la
pauvreté en tant que tel est l'un des principaux moteurs de
l'amélioration de la santé. Cependant, si la pauvreté
prédispose les êtres humains à la maladie, la maladie
renforce à son tour la pauvreté. La fonction déterminante
de la commission macro-économique et santé de l'OMS en 2001 a
démontré qu'il était vital d'investir dans la recherche en
santé et dans les soins de santé pour promouvoir le
développement économique et social et faire reculer la
pauvreté. Ce message a été renforcé par les
conditions récentes du projet du millénaire des Nations Unies sur
les mesures nécessaires pour concrétiser d'ici 2015 les objectifs
du millénaire pour le développement (OMD).
Promouvoir la santé et promouvoir le
développement sont deux tâches complémentaires, l'une ne
saurait aller sans l'autre.
Mais d'autres objectifs ont aussi une incidence directe sur la
tâche qui nous occupe. En particulier, l'objectif essentiel, à
savoir réduire de moitié la proportion de la population vivant
dans la pauvreté absolue ou souffrant de la faim est déterminant
pour l'amélioration de la situation sanitaire dans les pays en
développement. Assurer l'éducation primaire pour tous est crucial
pour améliorer la santé en particulier des fillettes et des
femmes. Bien évidemment, l'amélioration durable de
l'environnement en eau potable et à des services d'assainissement de
base ainsi qu'améliorer sensiblement la vie des habitants des taudis est
elle aussi directement liée au recul des maladies d'origine hydrique et
autres maladies.
Nous sommes convaincus que les principaux défis que
nous devons relever aujourd'hui est de faire en sorte que la mondialisation
devienne une force positive pour l'humanité toute entière. Car si
elle offre des possibilités immenses à l'heure actuelle, ses
bienfaits sont inégalement répartis de même que les charges
qu'elle impose.
CHAPITRE II :
ASPECTS METHODOLOGIQUES
Tout travail scientifique doit s'appuyer sur une
méthode appropriée pour aboutir à des résultats
escomptés. Pour y parvenir, le travail nous impose les démarches
suivantes : la recherche documentaire et l'enquête proprement
dite.
La recherche documentaire dans les différentes
bibliothèques fréquentées nous a permis d'acquérir
les connaissances susceptibles d'éclairer notre investigation. Ces
ouvrages, articles sur internet et revues spécialisées mises
à notre disposition ont permis à notre travail de revêtir
un caractère scientifique.
Selon Amuli 2011, la méthode fournit des indications
pour maintenir la recherche dans une meilleure direction. Ainsi chaque
chercheur choisit l'approche qui lui est utile pour le but de la recherche.
Pour ce faire, notre recherche est une étude descriptive à
visée analytique.
L'OMS 1998, stipule que le choix d'une méthodologie de
recherche est parfois une opération complexe qui implique toujours une
prise en compte des aspects éthiques, les nécessités
techniques et les contraintes administratives. Dans cette étude, il
sera question d'analyser les différentes activités que les
centres de santé exercent en faveur de la promotion de la santé
dans la zone de santé.
II.1. SITE D'ETUDE
Notre étude s'est déroulée dans la ville
province de Kinshasa en République Démocratique du Congo
précisément dans la zone de santé de Binza Ozone, commune
de Ngaliema.
II.1.1. Situation
géographique
La zone de santé de Binza Ozone est implantée
dans la commune de NGALIEMA sur l'avenue Tourisme n°1, quartier Kinsuka
pécheurs. Elle est limitée :
· Au nord par le fleuve Congo et la rivière
Binza
· Au sud par l'avenue Général
Masiala ;
· A l'est par l'avenue Mbenseke, Kwango et OUA ;
· A l'ouest par la rivière Lukunga.
Elle est traversée par la rivière Lukunga et
Binza, et y associe le fleuve Congo dans sa partie non navigable de Kinshasa
qui présente pour la population, un danger avec la prolifération
des simulies appelés communément MBITIRI, insecte responsable de
la maladie de la rivière, appelée l'onchocercose qui
représente une prévalence de 20% dans la zone de santé.
II.1.2. Aperçu
historique
La zone de santé de Binza ozone a été
créée en 1996.Elle est supervisée à cette
époque par le bureau central de Binza METEO et conduite par monsieur
LUYEYE, le médecin chef de zone.
Vers l'année précitée, sous l'initiative
de la coopération belge qui appuyait le projet santé pour tous
à Kinshasa, un fond a été alloué pour la
construction de deux centres de santé donc MFINDA et KIMBWALA.
Après la création décès deux
centres de santé est venue l'idée de la création de la
zone de santé de BINZA Ozone. Par la même occasion, une
équipe cadre de la zone de santé fut installée.
En 2000, l'union européenne réhabilite un
bâtiment de l'hôpital de la rive et la zone de santé de
Binza Ozone quittera le centre de santé MFINDA pour occuper le
bâtiment réhabilité. La zone de santé de Binza Ozone
a été appuyée successivement par PATS1 à travers le
bureau diocésain des oeuvres médicales (BDOM) de l'église
catholique et par le PATS2.
II.1.3. Couverture sanitaire
ou nombre de quartiers
La zone de santé comprend 10 aires de santé
(reparti selon les quartiers) couvert par des centres de santé soit une
couverture de 40%.Dans l'ensemble, elle compte 114 formations sanitaires dont
27 qui collaborent avec le bureau central de la zone de santé pour les
informations sanitaires (SNIS) et la surveillance des maladies
épidémiologiques. La zone de santé a enregistré en
2009, 99.812 cas en consultation curative ayant fréquenté les
formations sanitaires, 9.290 enfants âgés de 0-11 mois ayant
fréquenté la consultation préscolaire, 8.405 femmes
enceintes ayant fréquenté la consultation prénatale (CPN)
et 6.619 accouchements assistés dans la maternité.
II.1.4.
Démographique
La zone de santé compte 385.708 habitants avec une
densité de 7276 habitants/k On note une certaine promiscuité qui peut être responsable
de certaines maladies transmissibles telle que la VIH/SIDA avec785 cas
dépistés en 2011.
II.1.5. Economique et vie
sociale
La population de la zone de santé est pauvre avec un
faible pouvoir d'achat. Elle vit généralement de microcommerce.
Cette situation met les parents dans une position d'irresponsabilité au
niveau des foyers et qui engendre comme conséquence la débauche,
la délinquance juvénile avec plusieurs cas des maladies
sexuellement transmissibles : 3729 cas dont 600 cas de VIH/SIDA
enregistrés en 2011 ; 40 cas de femmes enceintes avec VIH/SIDA sur
5611femmes enceintes conseillées et testées. (Bureau central de
la zone de santé Binza Ozone : 2011).
II.1.6. Environnemental
L'insalubrité est notoire dans la zone de santé.
On note la présence d'immondices, d'eaux usées non
canalisées, d'eaux stagnantes surtout pendant la saison de pluie, de
caniveaux bouchés. Certaines aires de santé sont menacées
par les érosions.
Certains foyers manquent de latrines et déversent les
matières fécales dans la rue, des fuites d'eaux de la Regideso
laissent à désirer la potabilité de l'eau, ce qui entraine
la recrudescence de certaines maladies telles que le paludisme avec 13.043 cas
chez les enfants de moins de 5 ans et 1.584 cas chez les femmes enceintes en
2008 ; les maladies diarrhéiques avec 2.539 cas chez les enfants de
moins de 5 ans et sans oublier la fièvre typhoïde avec 3.083 cas
enregistrés en 2011.(bureau central de la zone de
santé :2008 et 2011).
II.1.7. Structures
organiques
La zone de santé est le niveau de la planification et
d'opération des activités des soins de santé primaire en
vue de permettre une large participation communautaire à la bonne marche
de la zone de santé.
Les organes de gestion de gestion de la zone de santé
sont dotés par le ministre de la santé et le secrétariat
général est le pouvoir organisateur :
· Le conseil d'administration
· Equipe cadre de la zone de santé
· Le comité de gestion(COGE) est
présidé par le médecin chef de zone
· L'administrateur gestionnaire
· L'infirmier superviseur
· L'animateur communautaire
· Le nutritionniste et diététique
· Le technicien d'assainissement
· L'assistant en pharmacie
II.2. POPULATION ET
ECHANTILLON
II.2.1. Population
La population ou l'univers d'étude est l'ensemble de
groupes humains ou objets concernés par un certain nombre d'objectifs de
l'enquête. Elle est l'ensemble d'éléments par lesquels on a
choisi l'échantillon, c'est-à-dire des éléments
qui possèdent des caractéristiques que l'on désire
observer.
Néanmoins, un échantillon représentatif
des personnes tirées au hasard de cette population fournit une
estimation de résultats que l'on obtient si la population entière
était examinée. L'étude de la population entière
demanderait trop de temps, de personnes et d'argent. Ainsi la population cible
est celle pour laquelle l'investigateur aimerait extrapoler ses conclusion
(Okenge 2006)
Amuli, op cit., affirme que la première étape du
processus de l'échantillonnage consiste à identifier la
population cible à partir de laquelle sera tiré un
échantillon. Notre population cible est composée des toutes les
agents de centre de santé intégré à la zone de
santé Binza Ozone.
II.2.2. Echantillon
L'échantillon est un ensemble limité
d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet
de tirer des conclusions applicables à la population entière
à l'intérieur de laquelle le choix a été
opéré. Pour notre étude, nous avons utilisé
l'échantillon aléatoire simple stratifié.
Ce type d'échantillon se définit comme une
technique qui consiste à déterminer l'effectif du sous
échantillon, à tirer de chaque strate en fonction de l'importance
de celle-ci dans l'ensemble de la population en appliquant une même
fraction à toutes les strates en fonction de l'importance de celle-ci
dans l'ensemble de la population.
En d'autres termes, la taille du sous échantillon de
chaque strate doit être proportionnelle à la présence ou au
poids du caractère qu'elle représente dans la population totale.
Cette opération dans la population conduit à la constitution d'un
échantillon aléatoire simple à l'issue de la somme des
effectifs de tous les sous-échantillons.
Le choix de ce type d'échantillon se justifie pour
notre étude, car nous tenions au respect de la rigueur scientifique et
nous avons voulu stratifier les unités d'échantillonnage pour
nous permettre d'avoir les informations diversifiées.
v La taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon est calculée
grâce à la formule de Fisher suivante :
; avec n = taille de l'échantillon voulue ; z=
intervalle de confiance à 95 % (valeur type 1,96) dans la table de
binôme ; p= la proportion ou la prévalence des
activités de la promotion de la santé dans la zone de
santé Binza Ozone qui est de 87 % selon le rapport annuel 2011 ;
q=1-p qui est la proportion de la non réalisation des activités
de la promotion de la santé dans la zone de santé de Binza Ozone
; d=marche d'erreur de 5%.
D'où
La population de l'enquête : 458 agents oeuvrant
aux centres de santé intégrés à la zone de
santé Binza Ozone, étant inférieure à 10000, nous
avons recouru à la formule de Fisher dérivée qui se
présente comme suit.
nf=
Avec : nf= la taille de l'échantillon
voulu ;
n= la taille de l'échantillon supérieur ou
égale à 10000 ;
N= population total inférieur à
10000;
1= convention.
D'où nf= =126,1 = 126 agents
v Critères de sélection
-
Critères d'exclusion
Sont exclu, tous ceux qui ne répondent pas aux
critères d'inclusion.
- Critères d'inclusion
Sont inclus :
· Les centres de santé qui collaborent avec la
zone de santé. A ce sujet, sur les 114 centres de santé
recensés, 27 seulement collaborent avec la zone de santé.
· La participation à l'enquête est libre ou
volontaire.
v
Echantillonnage
Selon Fortin 1996, l'échantillonnage vise à
obtenir un groupe de sujets qui soit une réplique en miniature de la
population cible. La première étape du processus
d'échantillonnage consiste à déterminer la population
cible qui fournira l'échantillon.
Dans la sélection des unités d'analyse et
d'observation, nous avons utilisé le sondage aléatoire simple.
Pour connaitre l'agent qui a enquêté, nous avons
numéroté tous les agents puis avons tiré au hasard selon
la technique d'urne sans remise.
Tableau 1 :
Echantillonnage stratifié proportionnel
NN°
|
Centre de santé
|
Nombre des agents
|
Quotas en %
|
Echantillonnage
|
01
|
Mfinda
|
44
|
10
|
12
|
02
|
Lukunga
|
65
|
14
|
17
|
03
|
Clpa
|
30
|
6
|
8
|
04
|
Luyindu
|
51
|
11
|
14
|
05
|
St Christophe
|
9
|
2
|
2
|
06
|
L'amour du prochaine
|
10
|
2
|
3
|
07
|
L'oeil de l'éternel
|
7
|
2
|
2
|
08
|
DGI
|
15
|
3
|
4
|
09
|
Joyce
|
10
|
2
|
3
|
10
|
Clinique des anges
|
12
|
3
|
3
|
11
|
Salam
|
6
|
1
|
2
|
12
|
Sino-japonaise
|
17
|
4
|
5
|
13
|
Merveille de Dieu
|
13
|
3
|
4
|
14
|
Fondation médical center Omeco
|
11
|
2
|
3
|
15
|
Chirurgical la gloire
|
14
|
3
|
4
|
16
|
Médical maternité la gloire
|
11
|
2
|
3
|
17
|
Mémorial
|
14
|
3
|
4
|
18
|
Bolingani
|
17
|
4
|
5
|
19
|
La grâce
|
7
|
2
|
2
|
20
|
Tradichinoise
|
18
|
4
|
5
|
21
|
Américaine
|
9
|
2
|
2
|
22
|
Kan
|
10
|
2
|
3
|
23
|
Monyo
|
12
|
3
|
3
|
24
|
Akatchi Elisabeth
|
14
|
3
|
4
|
25
|
Rita
|
8
|
2
|
2
|
26
|
Tbc Urgency
|
11
|
2
|
3
|
27
|
Ciloé
|
13
|
3
|
4
|
Total
|
458
|
100,0
|
126
|
- Méthode d'échantillonnage
Les agents qui ont fait l'objet de l'enquête ont
été sélectionnés sur base d'une méthode
probabiliste d'échantillonnage aléatoire simple par le tirage
d'urne sans remise.
- Méthode de
collecte des données
Nous avons utilisé la méthode d'enquête
sur le terrain, avec l'interview face à face comme technique qui nous a
permis de récolter les données de cette étude. Nous
l'avons choisie, parce qu'elle nous a permis de motiver les répondants,
clarifier si besoin était un aspect de la question et inclure tout
individu quel que soit son niveau de scolarité.
- Instrument de mesure
Pour recueillir les données, nous avons recouru
à un guide d'entretien comprenant des questions fermées et
ouvertes. Le questionnaire utilisé provenait de la littérature
sur le sujet pour éviter les biais. Le guide d'entretien à
établir un questionnaire a interviewé les agents des centres de
santé répondant aux critères retenus pour l'enquête,
à observer certains aspects afin de saisir tout détail
susceptible de rendre intelligible le fait recherché.
Deux propriétés étaient
étudiées pour la publication du questionnaire, il s'agit de la
fiabilité et de la validité interne.
- La validité de l'instrument
Nous avons utilisé la méthode des juges pour
valider l'instrument de collecte des données. Elle a consisté
à soumettre l'instrument au directeur et conseiller de mémoire,
ainsi qu'à des personnes du domaine et qui sont
expérimentées en la matière pour examiner la forme et le
fond.
Leurs critiques et observations nous ont permis d'amender et
d'adopter l'instrument en fonction de la cible et des objectifs de
l'étude.
- Fidélité de l'instrument
Pour nous rassurer de la fidélité de notre
questionnaire, nous avons veillé à le tester lors d'une
pré enquête réalisée sur 13 agents des centre de
santé dans la zone de santé de Météo qui avait le
même caractère dans l'échantillon, afin de supprimer le
degré de similitude existant entre les résultats issus de la
pré enquête et de l'enquête proprement dite.
II.3. VARIABLES
ETUDIEES
II.3.1.
Caractéristiques sociodémographiques des agents
Il s'agit des aspects qui permettent de mesurer les
caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques
de l'enquêté (l'âge, sexe, niveau d'instruction,
ancienneté,...)
II.3.2. Variable en rapport
avec les activités de la promotion de la sante
Il était question de savoir si les activités de
la sensibilisation, sociale, mobilisation pour les activités sanitaire
de l'enquête (CPN, CPS, CPON, PLANNIGUE FAMILIALE,...) contribue
efficacement au développement de la promotion de la santé.
II.4.DEROULEMENT DE
L'ENQUETE
Dans cette partie, nous allons démontrer comment
l'enquête s'est déroulée en commençant par le choix
de l'enquêteur, sa formation, la pré enquête et
l'enquête proprement dite.
II.4.1. Choix des
enquêteurs
Nous avions recruté quatre enquêteurs (codev) qui
connaissaient bien le milieu et maitrisant parfaitement la langue (le
français lingala) pour minimiser le biais de la langue.
II.4.2. Formation des
enquêteurs
Pour mener l'enquête en bonne et due forme, nous avons
formés les quatre codev pendant deux jours en raison de quatre heures
par jour avec un total de huit heures pour les deux jours. Cette formation
était basée sur les objectifs de l'étude, la
manière d'aborder l'enquêté, l'administration du
questionnaire, le remplissage du guide d'interview, le respect de
l'éthique.
La formation nous a permis de passer en revue les
difficultés particulières de compréhension ainsi que,
celle de la transcription des questions et des réponses par
l'enquêteur. Une évaluation des enquêteurs a
été faite lors de la pré-enquête. Il est à
signaler que les quatre membres de codev étaient retenus pour mener les
enquêtes.
II.4.3.
Pré-enquête
Une pré-enquête avait été
réalisée au préalable pour éviter les
ambigüités et les incohérences éventuelles du contenu
de notre questionnaire. Nous avons retenu 13 agents des centres de
santé de la zone de santé Météo qui ont les
mêmes caractéristiques que le sujet de l'étude proprement
dite. Cette démanche nous a permis de réajuster notre instrument
de travail sur base des réponses des participants à la
pré-enquête. Nous avons ainsi élaboré le format
final de notre questionnaire.
II.4.4. Enquête
proprement dite
La lettre de recherche nous a permis d'entrer en contact avec
les différentes autorités politico-administratives.
Avant la passation de l'interview, nous nous sommes
présentés aux différents agents des centres de
santé pour expliquer l'importance et les objectifs de notre étude
en leurs garantissant l'anonymat et la confidentialité de leurs
réponses. La participation était sans contrainte ; donc
l'enquêteur avait le temps de refuser ou d'accepter de participer.
II.5. MOYENS UTILISES POUR
CONTROLER LES BIAIS
Les moyens retenus pour contrôler les biais sont les
suivants : nous avons fait de notre mieux pour éviter les mots
pouvant amener la confusion. Les questions étaient simples, claires et
compréhensives. Nous avons respecté nos critères
d'inclusion et d'exclusion.
II.6. COLLECTE DES
DONNEES
La collecte de données s'est déroulée
d'une façon ordonnée et stricte. Elle nous a permis sans doute de
rassembler, d'analyser et de vérifier les données retenues selon
nos critères d'inclusion en vue d'avoir un échantillon
homogène. L'observation d'ordre éthique nous a permis d'augmenter
la validité des réponses recueillies.
II.7. CONSIDERATIONS
D'ORDRE ETHIQUE
Au regard du protocole d'enquête, nous avons pris des
précautions pour ne pas falsifier ou transformer des données
reçues pour un intérêt quelconque. La réalisation de
cette étude a été possible après l'obtention du
consentement des agents à enquêter : il y a eu consentement
libre et éclairé des agents avant de participer à
l'étude.
L'acceptation de participer à l'enquête
était signe de consentement. Par ailleurs, la confidentialité
ainsi que l'anonymat étaient garantis et leur avis était
sollicité au préalable malgré le choix fait au tirage
simple sans remise d'urne.
II.8. PLAN D'ANALYSE DES
DONNEES
Nous avons fait une saisie intelligente des données
codifiées par Excel et l'analyse est intervenue par SPSS version 17
(Statistical Package pour les Sciences Sociales) ; l'analyse descriptive
nous a permis de calculer les fréquences simples et le pourcentage des
données récoltées sur terrain.
Tandis que l'analyse différentielle nous a permis de
recourir au test statistique pour étudier les relations ou la
signification entre les variables. Un seuil de signification de p. value
inférieur ou égal à 5 % a été jugé
significatif. Dans le cas où les effectifs observés
étaient inférieurs à 5, une correction de Yattes a
été réalisée.
II.9. LIMITE DE
L'ETUDE
Cette étude se limite exclusivement aux
activités des centres de santé en faveur de la promotion de la
santé sans analyser le pourquoi des résultats obtenus sur le
terrain, ce qui peut faire l'objet d'une autre étude.
II.10. DIFFICULTES
RENCONTREES
Tout travail a ses difficultés ; parmi celles
rencontrées, les plus importantes sont celles liées à la
motivation des enquêteurs, la distance à parcourir, les
difficultés administratives pour l'obtention de l'autorisation, le refus
des certains participants et celles liées à notre propre
déplacement, la réticence du personnel de santé d'accepter
notre interview.
CHAPITRE III.
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
Tableau 2 :
Répartition de l'échantillon selon le sexe.
Variable sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
48
|
38
|
Féminin
|
78
|
62
|
Total
|
126
|
100
|
Les données du tableau indiquent que les deux sexes
sont valablement représentés.
En effet 62% des sujets sont des sexe féminin et 38% de
sexe masculin.
Tableau 3 :
Répartition de l'échantillon selon le niveau
d'études
Variable Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Licencié ou A0
|
2
|
2
|
Gradué ou A1
|
38
|
30
|
Infirmiers A2 ou D6
|
76
|
60
|
Infirmier A3 ou D4
|
10
|
8
|
Total
|
126
|
100
|
Il se dégage des données du tableau que les
sujets interrogés présentent des niveaux d'études
différents.
En effet, 30 % sont des gradués, 60%sont des infirmiers
polyvalents de niveau A2, 8% sont des infirmiers A3 et enfin 2%sont des
licenciés au A0.
Tableau 4 :
répartition de l'échantillon selon
l'ancienneté
Ancienneté
|
Fréquence
|
%
|
0 - 5ans
|
25
|
20
|
6 - 10 ans
|
29
|
23
|
11 - 15 ans
|
26
|
21
|
16 ou plus
|
46
|
36
|
Total
|
126
|
100
|
En observant les données du tableau, nous constatons
que sur parmi les sujets enquêtés, 36 % ont plus de 16 ans
d'ancienneté, 23 % ont entre 6 et 10 ans, 21% entre 11 et 15 ans, 20%
entre 0 et 5 ans.
Tableau 5 :
Signification du concept « promotion de la
santé ».
N°
|
Proposition
|
f.o
|
f.o
|
%
|
01
|
La promotion de la santé est un processus social de reconnaissance,
d'augmentation des capacités des personnes à rencontrer leurs
propres besoins, résoudre leurs propres problèmes et pouvoir
mobiliser les ressources nécessaires de manière à avoir
l'impression de contrôler leur propre vie.
|
126
|
85
|
67,4
|
02
|
Est une combinaison d'actions planifiées de type éducatif,
politique, législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie
et des conditions favorables à la santé d'individus, des groupes
ou collectivités.
|
126
|
69
|
54,7
|
03
|
C'est l'environnement physique et socioéconomique qui facilite
l'adoption et le maintien des habitudes individuelles favorables à la
santé.
|
126
|
58
|
46,0
|
04
|
Est un processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un
plus grand contrôle sur leur propre santé et d'améliorer
celle-ci.
|
126
|
36
|
28,5
|
05
|
Toutes les réponses sont bonnes
|
126
|
65
|
51,1
|
06
|
Toutes les réponses sont fausses.
|
126
|
00
|
00
|
|
Total
|
|
313
|
247,7
|
|
Moyenne
|
|
|
41,2
|
Il ressort des données du tableau que 28,5 % des sujets
ayant fait l'objet de l'enquête considèrent la promotion de la
santé comme un processus qui confère aux populations les moyens
d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et
d'améliorer celle-ci. On a 51,1 % des sujets soutiennent que toutes les
réponses proposées sont bonnes puis 67,4 % sont de l'avis que la
promotion de la santé est un processus social de reconnaissance,
d'augmentation des capacités des personnes à contrôler
leurs propres besoins, résoudre leurs propres problèmes et
pouvoir mobiliser les ressources nécessaires de manière à
voir l'impression de contrôler leur propre vie. Nous avons
enregistré 54,7 % estiment que la promotion de la santé est une
combinaison d'action planifiées de type éducatif, politique,
législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie et des
conditions de vie favorables à la santé des individus, des
groupes ou collectivités par ailleurs 46% disent que la promotion
de la santé est un environnement physique et socioéconomique qui
facilite l'adoption et le maintien des habitudes individuelles favorables
à la santé et enfin 0 % des sujet sont de l'avis que toutes les
réponses sont fausses.
La moyenne totale est de 41,2 %.
Tableau 6 :
Activités réalisées dans le cadre de la promotion de la
santé.
N°
|
Activités
|
f.a
|
f.o
|
%
|
01
|
CPN
|
126
|
54
|
42,8
|
02
|
CPS
|
126
|
21
|
16,7
|
03
|
Planning familiale
|
126
|
36
|
28,5
|
04
|
Nutrition
|
126
|
47
|
37,3
|
05
|
CDV
|
126
|
82
|
65,0
|
06
|
Sensibilisation à la lutte contre le paludisme
|
126
|
45
|
35,7
|
07
|
PVV/IST
|
126
|
32
|
25,4
|
08
|
Sensibilisation à la lutte contre l'onchocercose
|
126
|
17
|
14,5
|
09
|
Consultation des naissances désirables
|
126
|
42
|
33,3
|
10
|
CPON
|
126
|
26
|
20,6
|
11
|
TBC
|
126
|
37
|
29,4
|
12
|
Vaccination
|
126
|
94
|
74,6
|
|
Total
|
|
974
|
423,8
|
|
Moyenne
|
|
|
35,3
|
Les données du tableau montrent que diverses
activités de promotion de la santé ont la moyenne de 35,3. 42,8 %
d'activités se rapportent à la CPN ; 6,7 % au CPS ;
25,4 % au PVV/IST,65% au CDV,28,5% au planning familial,937,3% à la
nutrition,620,6% au CPON ,74,6 % à la vaccination,35,7 % à la
sensibilisation à la lutte contre le paludisme,14,5 % à la
sensibilisation contre l'onchocercose,29,4 % contre la TBC et 33,3 % pour la
consultation de naissances désirables.
Tableau 7 : Avis sur
l'existence ou pas du codev dans des centres de santé.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
115
|
91
|
Non
|
11
|
9
|
Total
|
126
|
100
|
L'analyse des données du tableau montre que la
majorité de 91% des sujets qui composent notre échantillon
attestent que leurs centres de santé possèdent les comités
de développement en leur sein. Par contre,9 % des sujets nient
l'existence des codev dans leur centres.
Tableau 8 : avis sur l'organisation des
activités de promotion de la santé et leur contribution au
développement de la population.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
103
|
82
|
Non
|
23
|
18
|
Total
|
126
|
100
|
Il se dégage des données du tableau que la
grande majorité (82 %) des sujets interrogés reconnait que
leurs centres initient des activités qui contribuent au
développement de la population Cependant, 18 % estiment que leurs
centres de santé n'entreprennent aucune activité de promotion de
la santé.
Tableau 9 : avis sur la contribution des
activités au développement en faveur de la promotion de la
santé.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
111
|
88
|
Non
|
15
|
12
|
Total
|
126
|
100
|
Ce tableau nous montre que 88 % des sujets contribuent au
développement des activités de la promotion de santé et 12
% nient existence de toutes ces activités.
Tableau 10 : avis
sur l'organisation des activités d'hygiène et
d'assainissement
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
8
|
6
|
Non
|
118
|
94
|
Total
|
126
|
100
|
Les données du tableau montrent que la majorité
(94 %) des sujets sont de l'avis que leurs centres n'organisent pas en
collaboration avec la population des activités d'hygiène et
d'assainissement ; par contre, 6 % des sujets enquêtés
soutiennent que leurs centres les font.
Tableau 11 :l'avis sur la participation de la
population aux activités de la promotion de la santé.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
107
|
85
|
Non
|
19
|
15
|
Total
|
126
|
100
|
D'après les données du tableau, la grande
majorité (85 %) affirme que la population participe activement aux
activités de promotion de la santé, Par contre, 20 % des sujets
enquêtés nient cette participation.
Tableau 12 : avis sur
les activités agricoles ou de jardinage.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
9
|
7
|
Non
|
117
|
93
|
Total
|
126
|
100
|
L'analyse des données contenues dans le tableau
montrent que la grande majorité (93 %) des sujets atteste que leurs
centres de santé n'initient pas la population aux activités
agricoles ou de jardinage. Cependant, 9 % confirme cette existence.
Tableau 13 : avis
sur la possession ou pas d'une école.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
126
|
100
|
Total
|
126
|
100
|
Il ressort que 100 % des enquêtés nient
l'existence des écoles.
Tableau 14 : avis sur l'organisation des
activités à travers les médias.
Avis
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
13
|
11
|
Non
|
113
|
89
|
Total
|
126
|
100
|
Il ressort des données du tableau que la grande
majorité (89 %) des sujets enquêtés ne recourent pas aux
médias pour promouvoir les activités de développement de
la santé. Par contre, 11%seulement des sujets reconnaissent que leurs
centres recourent à cet outil pour la sensibilisation de la masse
populaire aux problèmes de la promotion de la santé.
Tableau 15 :
activités organisées dans le cadre de la mobilisation en
matière sanitaire
N°
|
Activités de la mobilisation en matière de santé
|
f.a
|
f.o
|
%
|
01
|
Lutte contre les maladies transmissibles
|
126
|
69
|
54,8
|
02
|
Planning familial
|
126
|
35
|
27,8
|
03
|
Onchocercose
|
126
|
32
|
25,4
|
04
|
VIH/SIDA et tuberculose
|
126
|
118
|
93,7
|
05
|
Activité de vaccination
|
126
|
74
|
58,7
|
|
Total
|
|
100
|
176,4
|
|
Moyenne
|
|
|
35,2
|
Les données du tableau montrent que les
activités de mobilisation sont très diverses.
En effet, 54,8%des sujets parlent de lutte contre les maladies
transmissible, 27,8 % concernent la santé familiale et
génétique, 58,7% citent les activités de vaccination, 25,4
% parlent de l'onchocercose et 93,7% de VIH/SIDA et de tuberculose. La moyenne
totale est de 35,2 %.
Tableau 16 : appréciation sur
l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la
santé.
N°
|
Appréciation sur l'accomplissement des activités de la
mobilisation
|
Fréquence
|
%
|
01
|
Très bien accompli
|
13
|
10
|
02
|
Bien accompli
|
79
|
63
|
03
|
Assez bien accompli
|
23
|
18
|
04
|
Mal accompli
|
11
|
9
|
|
Total
|
126
|
100
|
III.2. RELATION ENTRE LES
VARIABLES
Tableau 17 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités de promotion de la
santé.
Participation
Communautaire
|
Organisation des activités
de la promotion
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [inc 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
90(84,1)
|
17(15,9)
|
107(100,0)
|
5,209
|
1
|
2,443 [1,121-5,798]
|
0,037
|
D S
|
Non
|
13(68,4)
|
6(31,6)
|
19(100,0)
|
Total
|
103(81,7)
|
23(18,3)
|
126(100,0)
|
Il ressort de ces résultats une relation
statistiquement significative entre la participation communautaire et
l'organisation des activités de promotion de la santé.
L'organisation des activités de la promotion de la santé a 2,4
fois la probabilité que la communauté participe aux
activités. Khi-carré 5,209 au seuil de signification de 5% et un
degré de liberté de 1.
Tableau 18 : Relation entre la participation
communautaire et contribution des activités au développement en
faveur de la promotion de la santé.
Participation
Communautaire
|
Contribution au développement
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [inc 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
97(90,7)
|
10 (9,3)
|
107(100,0)
|
6,764
|
1
|
3,464 [1,322 - 9,110]
|
0,009
|
DS
|
Non
|
14(73,8)
|
5(26,2)
|
19(100,0)
|
Total
|
111(80,1)
|
15(19,9)
|
126(100,0)
|
La lecture de ce tableau montre une influence statistique
entre la contribution des activités au développement en faveur de
la promotion de la santé et la participation communautaire. De telle
sorte que khi-carré est de 6,764 au seuil de signification de 5% ;
ainsi le change de la participation communautaire est de 3,464 à la
contribution des activités au développement en faveur de la
promotion de la santé.
Tableau 19 : Relation entre la participation
communautaire et organisation des activités de l'hygiène et
assainissement
Participation
Communautaire
|
Hygiène et assainissement
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [Inc. 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
5 (4,7)
|
102(95,3)
|
107(100,0)
|
1,902
|
1
|
0, 261 [0,168 - 3,039]
|
0,647
|
DNS
|
Non
|
3(15,8)
|
16(74,2)
|
19(100,0)
|
Total
|
8 (6,3)
|
118(93,7)
|
126(100,0)
|
Au regard de ces résultats, il n'existe pas une
différence du point de vue statistique entre organisation des
activités de l'hygiène et assainissement ainsi que la
participation communautaire, car khi-carré de Yattes est 1,902 au seuil
de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 1.
D'où l'organisation des activités de l'hygiène est un
facteur protecteur.
Tableau 20 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités agricoles ou jardinage
Participation
communautaire
|
Organisation des activités
Agricoles
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [inc 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
7 (6,5)
|
100(93,5)
|
107(100,0)
|
0,989
|
1
|
0,595 [0,270 - 1,536]
|
0,320
|
DNS
|
Non
|
2 (10,5)
|
17(89,5)
|
19(100,0)
|
Total
|
9(7,1)
|
117 (92,9)
|
126(100,0)
|
Dans ce tableau, on observe une relation statistique de la non
dépendance entre organisation des activités agricoles et la
participation communautaire de telle enseigne que le khi-carré Yattes
est 0,989au seuil de signification de 0,05, avec un degré de
liberté de 1. D'où l'organisation des activités agricoles
est un facteur de confusion.
Tableau 21 : Relation entre la participation
communautaire et l'organisation des activités de promotion de la
santé et leur contribution au développement de la population
Participation
communautaire
|
Organisation des activités
au développement de la pop.
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [Inc. 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
93(86,9)
|
14 (13,)
|
107(100,0)
|
8,430
|
1
|
5,979 [6,281 - 39,165]
|
0,000
|
DTS
|
Non
|
10(52,6)
|
9 (47,4)
|
19(100,0)
|
Total
|
103(81,7)
|
23(18,3)
|
126(100,0)
|
Il a été observé une influence
statistiquement significative entre l'organisation des activités de la
promotion de la santé et la participation communautaire. L'organisation
des activités au développement de la population avait 5,9 la
probabilité de la participation communautaire. Kha-carré est
8,430 au seuil de signification de5 %, avec un degré de liberté
de 1.
Tableau 22 : Relation entre la participation
communautaire et organisation des activités à travers le
médiat
Participation
communautaire
|
Organisation des activités
de la promotion au médiat
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [Inc. 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
8(7,5)
|
99(92,5)
|
107(100,0)
|
1,455
|
1
|
0,226 [0,261 - 1,388]
|
0,228
|
DNS
|
Non
|
5(26,3)
|
14(73,7)
|
19(100,0)
|
Total
|
13(10,3)
|
113(89,7)
|
126(100,0)
|
La relation entre l'organisation des activités à
travers les médias et la participation communautaire n'était pas
étroitement liée. L'organisation des activités à
travers les médias n'influence pas la participation communautaire. Cette
organisation est un facteur de confusion.
Tableau 23 : Relation entre la participation
communautaire et organisation des activités à travers le
CODEV
Participation
Communautaire
|
Présence de Codev
|
Khi-carré
|
ddl
|
odd [Inc. 95 %]
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Oui
|
102(81,0)
|
5(19,0)
|
107(100,0)
|
12,335
|
1
|
9,415 [4,287 - 15,225]
|
0,000
|
DTS
|
Non
|
13(68,4)
|
6(31,6)
|
19(100,0)
|
Total
|
115(91,3)
|
11(8,7)
|
126(100,0)
|
Il a été observé une relation de
dépendance entre la présence de Codev et la participation
communautaire, où la présence de Codev influence positivement la
participation communautaire ; avec 9,4 la chance que la communauté
participe. Khi-carré est 12,335 au seuil de signification de 5 %.
Tableau 24 : Relation entre la participation
communautaire et l'accomplissement des activités de mobilisation en
matière de la santé.
Accomplissement
|
Participation communautaire
|
Khi-carré
|
ddl
|
p
|
s
|
Oui
|
Non
|
Total
|
n (%)
|
n (%)
|
n (%)
|
Très bien
|
9 (69,2)
|
4(30,8)
|
13 (100,0)
|
12,395
|
3
|
0,022
|
DNS
|
Bien accompli
|
71(89,9)
|
8(10,1)
|
79 (100,0)
|
Assez bien accompli
|
17(73,9)
|
6(26,1)
|
23 (100,0)
|
Mal accompli
|
10(90,9)
|
1(9,1)
|
11 (100,0)
|
Total
|
107 (84,9)
|
19 (15,1)
|
126 (100,0)
|
Nous remarquons une influence non statistique entre
l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de
santé et la participation communautaire, khi-carré Yattes est
12,395 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté
de 3. D'où l'accomplissement des activités de mobilisation en
matière de la santé ne dépend pas de la participation
communautaire.
Il se dégage des données du tableau que la
majorité (63 %) des sujets enquêtés juge bien accomplies
les activités de la mobilisation/habilitation en matière de la
santé. Par contre une toute petite minorité (10%) l'estime
très bien accomplies ; 18% : assez bien accomplies et
9% : mal accomplies.
III.3. DISCUSSION DES
RESULTATS
III.3.1. Données
sociodémographiques
Le sexe est un élément important de la
différenciation morphologique, est un support génétique.
Notre étude a trouvé que 61,9 % des enquêtés
étaient du sexe féminin sur 38,1 % du sexe masculin.
Nos résultats en conséquence se conforment aux
estimations nationales sur la population congolaise qui stipule que le sexe
féminin est dominant avec 52 % d'une part et d'autre part, la profession
d'infirmière a son originalité d'être de
préférence du sexe féminin. Cette présence massive
est donc justifiée.
S'agissant du niveau d'étude qui est définie
comme la faculté de connaître, de comprendre, qui met en jeu de
nombreuses aptitudes (perception, synthèse, association d'idées,
mémoire, imagination, raisonnement), capacité de résoudre
des problèmes et de s'adapter à des problèmes, à
des situations nouvelles, il se rapproche des considérations
générales de la représentation majoritaire féminine
dans certains secteurs.
Notre recherche montre que 60 % des enquêtés
étaient des infirmiers A2 ou de D6et 8% de
A3 ou D4, le niveau est très bas et ne permet pas
à ceux-ci de bien assurer leur fonction de la promotion de la
santé ; en effet, le Ministre de l'enseignement supérieur et
universitaire (CHELO LOTSIMA BONAVENTURE) lors de son investiture aurait
indiqué que le niveau de l'enseignement en RDC est au rabais.
Concernant l'ancienneté, il ressort de nos
enquêtés que 36 % des enquêtés avaient une
ancienneté de 16 ans ou plus, 20 % avait une ancienneté variant
entre 0 et 5 ans. De nombreuses études ont montré que
l'ancienneté avait une influence significative dans tout domaine de la
vie. Il est admis de tous que plus la personne a une grande ancienneté,
plus il acquiert une grande expérience. Mais sur le plan technique, il
est exposé à une routine et il lui est donc conseillé de
se recycler par des formations, des séminaires pour renouveler ses
compétence et connaissances.
III.3.2. Variable en rapport
avec l'étude
Les politiques de santé des pays du tiers monde au sud
du Sahara ont connu de nombreuses réformes depuis trois
décennies, dont l'apparition notamment d'un secteur privé
communautaire à but non lucratif mais également privé
à but lucratif. En même temps la plupart des politiques nationales
de santé accompagnées par les partenaires du développement
ont considérablement renforcé l'offre publique de soins de
premier niveau.
Mais en dépit de cet accroissement substantiel de
l'offre de soins, les taux d'utilisation des structures de soins sont
restés faibles dans l'ensemble de ces pays.
Ainsi la promotion de la santé est
l'élévation du niveau de la santé de base en provoquant un
éveil de conscience, une auto responsabilité de la
santé.
Il a été observé que les 126
enquêtés ont coché la bonne réponse; compte tenu de
ces résultats, nous affirmons que le recyclage, la formation en cours
d'emploi permet de mettre à niveau les connaissances en vue de la
promotion de la santé.
Nos enquêtes ont révélé que douze
activités avaient été réalisées dans le
cadre de la promotion de la santé. Nous pensons que ces activités
réalisées sont moindres car le domaine de la promotion de la
santé est vaste pour eux ; il n'y a pas d'adéquation.
Il ressort de nos résultats que 91 % des centres de
santé reconnaissaient l'existence de codev. Notre recherche converge
avec les pensées d'autres chercheurs (MILO etc.) car la promotion de la
santé est multiple sectorielle et multidisciplinaire.
La promotion de la santé ne relève pas seulement
du secteur de la santé ; elle ne se borne pas seulement à
préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne
santé ; son ambition est le bien-être complet de
l'individu.
La promotion de la santé vise l'amélioration de
l'état de santé de la population, car le développement est
un concept complexe qui fait intervenir plusieurs domaines ; or l'homme
est au centre du développement.
Ces pensées convergent avec nos résultats qui
stipulent que 82 % des enquêtés reconnaissaient que les
activités exercées contribuent au développement ; 88
% croyaient à la contribution des activités au
développement en faveur de la promotion de la santé. Ceci nous
pousse à dire que la promotion de la santé est étroitement
liée au développement.
Il ressort des données du tableau 14 que la grande
majorité (89 %) des sujets enquêtés ne recourt pas aux
médias pour promouvoir les activités de développement de
la santé. Par contre, 11%seulement des sujets reconnaissent que leurs
centres recourent à cet outil pour la sensibilisation de la masse
populaire aux problèmes de la promotion de la santé, car la
communication est très importante à la promotion de la
santé; toute la communauté n'utilise en effet pas les
médias et il faut donc faire la communication de porte à porte,
ce qui est la base de la promotion en matière de la santé. Le
secteur de la promotion ne peut à lui seul assurer le cadre
préalable et futur le plus propice à la santé. La
promotion de la santé exige, en fait, l'action coordonnée de tous
les intéressés : gouvernement, secteur de la santé et
autres secteurs sociaux et économiques, organisations non
gouvernementales et bénévoles, autorités locales,
industries et médias. Quel que soit leur milieu, les gens sont
amenés à intervenir en tant qu'un individu, ou à titre de
membres d'une famille ou d'une communauté. Les groupes professionnels ou
sociaux tout comme le personnel de santé, sont particulièrement
responsables de la médiation entre les intérêts divergents
qui se manifestent dans la société à l'égard de la
santé. Les programmes et les stratégies des promotions de la
santé doivent être adaptées aux possibilités et aux
besoins locaux des pays et des régions et doivent prendre en compte les
divers systèmes socio-culturels et économiques.
L'analyse des données contenues dans le
tableau 12montrent que la grande majorité (93 %) des sujets atteste
que leurs centres de santé n'initient pas la population aux
activités agricoles ou de jardinage. Cependant, 9 % confirme cette
existence, car les « Déterminants sociaux » sont la
base de la promotion de la santé de la population. La population se
penche sur un vaste éventail de déterminants sociaux qui exercent
une incidence sur la santé des individus et des communautés. Il y
a eu plusieurs débats entourant la question de déterminants ou
groupes de déterminants exerçant une incidence sur la
santé de la population. Par exemple, en 1994, parmi les
déterminants relevés par le comité consultatif
fédéral, provincial et territorial
figuraient « l'environnement physique, économique et
social, les habitudes de santé personnelle, la capacité
d'adaptation, le patrimoine biologique, le développement de la partie
enfance et les services de santé ».
III.3.3. Relation entre les variables
Il ressort de ces résultats une relation
statistiquement significative entre la participation communautaire et
l'organisation des activités de promotion de la santé.
L'organisation des activités de la promotion de la santé a 2,4
fois la probabilité que la communauté participe aux
activités. Khi-carré 5,209 au seuil de signification de 5% et un
degré de liberté de 1.
La lecture de ce tableau 18montre une influence
statistique entre la contribution des activités au développement
en faveur de la promotion de la santé et la participation communautaire.
De telle sorte que khi-carré est de 6,764 au seuil de signification de
5% ; ainsi le change de la participation communautaire est de 3,464
à la contribution des activités au développement en faveur
de la promotion de la santé.
Au regard de ces résultats, il n'existe pas une
différence du point de vue statistique entre l'organisation des
activités de l'hygiène et l'assainissement ainsi que la
participation communautaire, car khi-carré de Yattes est 1,902 au seuil
de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 1.
D'où l'organisation des activités de l'hygiène est un
facteur protecteur.
De ce tableau xx, il a été observé
une relation statistique de la non dépendance entre l'organisation des
activités agricoles et la participation communautaire de telle enseigne
que le khi-carré Yattes est 0,989au seuil de signification de 0,05, avec
un degré de liberté de 1. D'où l'organisation des
activités agricoles est un facteur de confusion.
Il a été observé une influence
statistiquement significative entre l'organisation des activités de la
promotion de la santé et la participation communautaire. L'organisation
des activités au développement de la population avait 5,9 la
probabilité de la participation communautaire. Kha-carré est
8,430 au seuil de signification de5 %, avec un degré de liberté
de 1.
La relation entre l'organisation des activités à
travers les médias et la participation communautaire n'était pas
étroitement liée. L'organisation des activités à
travers les médias n'influence pas la participation communautaire. Cette
organisation est un facteur de confusion.
Il a été observé une relation de
dépendance entre la présence de Codev et la participation
communautaire, où la présence de Codev influence positivement la
participation communautaire ; avec 9,4 la chance que la communauté
participe. Khi-carré est 12,335 au seuil de signification de 5 %.
Nous remarquons une influence non statistique entre
l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la
santé et la participation communautaire, khi-carré Yattes est
12,395 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté
de 3. D'où l'accomplissement des activités de mobilisation en
matière de la santé ne dépend pas de la participation
communautaire.
Conclusion et
suggestion
Conclure un travail scientifique inachevé est une
opportunité pour le chercheur de faire le bilan de ce qui était
important et d'ouvrir d'autres pistes de recherche sur l'étude.
Nous avons mené une étude sur
« L'analyse des perspectives des actions de centres de santé
en faveur de la promotion».
Notre constat conformément aux résultats fait
voir que le professionnel de santé s'intéresse peu au volet
promotion et donne plus la davantage au volet curatif. Nos résultats
montrent que la moyenne des activités de la promotion était de
35,3 %, 41,2 % pour les différentes définitions de la promotion
de la santé, 35,2 % pour les activités organisées dans le
cadre de la mobilisation en matière de la santé, car d'autres
activités curatives sont les favorites à cause de leurs
bénéfices financiers. A l'issue de cette étude nous avons
confirmé notre hypothèse qui stipule qu'il n'existe pas
d'activités en faveur de la promotion de la santé dans les
centres de santé implantés dans les zones de santé de
Binza Ozone.
La promotion de la santé permet à la population
de se prévenir contre les problèmes liés à la
santé des individus. Nous remarquons que cette manière de faire
la promotion des activités sanitaire ne permettra pas, même dans
le meilleur scénario de la RDC en général et dans la zone
de santé de Binza Ozone d'atteindre les objectifs du millénaire
de développement.
La promotion de la santé vise à
développer l'habilité nécessaire pour exercer un
contrôle sur les déterminants de la santé, par la
présence de la population et sa responsabilisation et par la
prévention qui tend à éviter ou à réduire le
nombre et la gravité de maladies dans la population. La promotion de la
santé fait référence à trois paliers de
prévention :la prévention primaire pour réduire les
risque d'apparition de nouveaux cas, la prévention secondaire pour
diminuer la durée d'évolution de la maladie et enfin, la
prévention tertiaire pour favoriser la réadaptation et la
protection, c'est-à-dire l'action qui vise par la surveillance et le
contrôle à défendre la population contre les agressions
biologiques, chimiques et même sociales. ).
C'est pourquoi, promouvoir la santé et promouvoir le
développement sont deux tâches complémentaires, l'une ne
saurait aller sans l'autre.
Sur ce, nous suggérons ce qui suit :
· A la zone de santé de renforcer les
activités de promotion de la santé aux centres de santé,
aux centres santé de sensibiliser la population et de donnée
l'éducation sanitaire pour l'amélioration de la vie ;
· Aux professionnels de la santé : de
participer aux activités de la promotion de la santé dans leur
communauté ou d'accepter de rester les relais communautaires.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
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développe ment sanitaire. Analyse des principaux problèmes,
Genève, 1989, 85p.
2. BASS.M : Promouvoir la santé, l'Harmattan,
1994, 304p.
3. LASFARGUES : Le travail social communautaire
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6. GRAWITL, M. : Méthodes des sciences sociales,
4ème éd., Dalloz, Pa ris, 1979.
7. AKTOUX O. : Méthode des sciences sociales et
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1992.
8. D. Fontaine et j. Courtejoie : Comment bâtir la
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9. PIETTE D. : La participation communautaire à
travers des mécanismes formels de prise des décisions.
Santé conjuguée, 1998, n°444, P. 8.
10. FOURMIER .P POTVINL. KADDAR M. : Participation
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11. L'écologiste numéro spécial n°6,
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III. COURS
12. KIYOMBO MBELA G. : Hygiène et santé
publique, inédit, 1ère Licence, Santé
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Kinshasa, 2010-2011.
13. KATAKO MULANGWA J. : Système national
d'information sanitaire, inédit, 1ère Licence,
Santé Communautaire, Institut Su périeur des techniques
Médicales de Kinshasa 2010-2011.
14. J.DIWETETUMBA : Soins de santé primaire,
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15. M.BURA PULUNYO : Bio-statistique, inédit,
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Supérieur des techniques Mé dicales de Kinshasa, 2010-2011.
16. M.J. KATAKO : Bio-statistique inédit,
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Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.
17. AMULI : Méthodologie de recherche
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Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.
18. NTOTO KUNZI BERNARD : Santé publique,
inédit, 3ème Graduat, Santé Communautaire,
Institut Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa,
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médical pour les régions tropicales, éd.
Société Missionnaire Saint Paul Kinshasa, 1989.
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21. Le Robert, Paris, 2005.
V.RAPPORT
22. Soins de santé primaire : Rapport de la
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Alma-Ata (URSS) OMS, Genève, 1978.
23. Les soins de santé primaire : Maintenant plus
que jamais : Rapport sur la santé 2008
24. Santé publique, Innovation et droits de
propriété intellectuelle : Rapport de la commission en
droits de la propriété intellectuelle, OMS, 2006.
25. Santé des populations : Rapport sur la
santé dans la Région africaine, OMS 2006
26. Rapport, Développement social et promotion de la
santé : la démarche communautaire avril 2000
VI. CHARTE
27. La Charte D'OTTAWA (1986, OMS) pour la promotion de la
santé
28. Déclaration de Jakarta(1997)
29. La Charte de Bangkok (2005, OMS)
VII. WEBOGRAPHIE
30. who/hpr/hep/41.consulté le 20 /07 /2012
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION
.....................................................................................................1
0.1. PROBLEMATIQUE
..............................................................................................1
0.2. QUESTION DE RECHERCHE
...............................................................................4
0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
.................................................................................4
0.4. BUT ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
...........................................................5
0.5. JUSTIFICATION ET INTERET DU TRAVAIL
.......................................................6
0.6. METHODOLOGIE
...............................................................................................6
0.7. DELIMITATION DU SUJET
.................................................................................7
0.8. DIVISION DU TRAVAIL
......................................................................................7
CHAPITRE I : REVUEDE LA LITTERATURE
...............................................................8
I.1. DEFINITION DES TERMES CLES OU CONCEPTS
................................................8
I.1.1. Centre de santé
.....................................................................................................................................8
I.1.2. Promotion de la santé
..........................................................................................................................8
I.2. GENERALITES SUR LE CENTRE DE SANTE
.........................................................8
I.2.1. ROLE DU CENTRE DE SANTE
...........................................................................8
I.2.2. PAQUET MINIMUM D'ACTIVITES
..................................................................9
I.2.3. Caractéristique des soins au niveau du
centre de santé ........................10
I.2.4. CONDITIONS GENERALES DE FONCTIONNEMENT D'UN CENTRE
DE SANTE
.............................................................................................................11
I.2.5. RELAIS COMMUNAUTAIRES
........................................................................13
I.3. ASPECT GENERAL DE LA PROMOTION DE LA SANTE
...................................14
I.3.1. Promotion de la santé
.................................................................................14
I.6. Objectifs du millénaire pour le
développement ..........................................24
CHAPITRE II : ASPECTS METHODOLOGIQUES
...................................................26
II.1. SITE D'ETUDE
....................................................................................................26
II.1.1. Situation géographique
..............................................................................26
II.1.2. Aperçu historique
........................................................................................27
II.1.3. Couverture sanitaire ou nombre de quartiers
........................................27
II.1.4. Démographique
..........................................................................................27
II.1.5. Economique et vie sociale
.........................................................................28
II.1.6. Environnemental
........................................................................................28
II.1.7. Structures organiques
................................................................................28
II.2. POPULATION ET ECHANTILLON
.....................................................................29
II.2.1. Population
...................................................................................................29
II.2.2. Echantillon
....................................................................................................29
II.3. VARIABLES ETUDIEES
.....................................................................................33
II.3.1. Caractéristiques sociodémographiques
des agents ...............................33
II.3.2. Variable en rapport avec les activités de
la promotion de la santé .....33
II.4.DEROULEMENT DE L'ENQUETE
.......................................................................34
II.4.1. Choix des enquêteurs
.................................................................................34
II.4.2. Formation des enquêteurs
........................................................................34
II.4.3. Pré-enquête
................................................................................................34
II.4.4. Enquête proprement dite
...........................................................................34
II.5. MOYENS UTILISES POUR CONTROLER LES BIAIS
.........................................35
II.6. COLLECTE DES DONNEES
................................................................................35
II.7. CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE
..........................................................35
II.8. PLAN D'ANALYSE DES DONNEES
...................................................................35
II.9. LIMITE DE L'ETUDE
..........................................................................................36
II.10. DIFFICULTES RENCONTREES
.........................................................................36
CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
..........................................................................................................37
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
...................................................................37
III.2. RELATION ENTRE LES VARIABLES
.................................................................42
III.3. DISCUSSION DES RESULTATS
........................................................................45
III.3.1. Données sociodémographiques
................................................................45
III.3.2. Variable en rapport avec l'étude
..............................................................46
III.3.3. Relation entre les variables
.......................................................................48
Conclusion et suggestion
.......................................................................................50
BIBLIOGRAPHIE
.......................................................................................................52
ANNEXES
..................................................................................................................55
ANNEXES