Les frontières de la RDC aujourd'hui. Analyse de l'opinion public congolais face au différend frontalier RDC- Angola( Télécharger le fichier original )par Guylain Lukasu KALALA MUKEBA Université de Kinshasa RDC - Licence 2007 |
INTRODUCTION
« Le comportement politique d'une population est souvent la résultante des effets provenant des évènements passés » ( [1]).
Celui-ci nous interpelle par rapport à l'objet de notre étude qui porte sur les frontières de la RD.Congo aujourd'hui. Analyse de l'opinions publique congolais face au différend frontalier R.D.Congo-Angola. Car l'histoire a vu les empires se constituer puis s'écrouler. Les conquêtes et les usurpations sont aussi anciennes que l'histoire elle-même.
Du sud au Nord, de l'Est à l'Ouest, les 9.000 Km de frontière avec les 9 pays voisins de la R.D.Congo n'ont d'égal en diversité de problème. Celle-ci suggère la nécessité d'approfondir la connaissance des évènements passés dans la politique de la gestion des frontières. Qui, de fois et présenté sous un angle réduit par rapport aux réalités sur terrain.
Certes, une analyse sur les prétentions des uns et des autres s'avère nécessaire par rapport aux contradictions sur « l'affaire KAHEMBA » du 29 janvier 2007 concernant l'occupation du territoire Sud-Ouest, par la police Angolaise qui a repoussé davantage la population a l'intérieur du territoire Congolais, abandonnant derrière elle les biens et l'exposé à la famine, à des maladies diverses, à la déperdition scolaire et à toute sorte de calamités de la brousse », affirme le députés de KWANGO ( [2]).
Cette population à été maintes fois tenté d'être déplacé comme ce fut le cas en 1987 et 2003. La version contredit par le Conseil des Ministres ; dans le compte rendu de la réunion du gouvernement tenue le 17 mai 2007, affirma que la frontière n'a pas bougé, qu'il n'y a pas eu de franchissement de cette frontière par des troupes Angolaises et, qu'il n'y a pas eu des déplacements massifs de population( [3]). Devant la persistance des accusations Congolaises, dans un communiqué publié de l'Agence Angolaise de presse avait qualifié de mauvaise foi les déclarations de certains secteurs civils et politiques congolais, qui continuent à revendiquer cette partie Cngolaise et ré publie vigoureusement les prétentions expansionnistes inhérentes. Mais, la représentation nationale c'est inscrit en faux de la position du gouvernement.
I. Problématique
Le 22 janvier 2007, les députés de KWANGO ont été saisi dune « affaire d'occupation de 11villages » au Sud de KAHEMBA par l'armée Angolaise. Cette dernière a fait une descente sur terrain à partir de DUNDO (chef-lieu de la province de LUNDA NORTE en ANGOLA) dans le cadre de la commission mixte République Démocratique du Congo - Angola pour vérifier les allégations de l'incursion de l'armée Angolaise sur le territoire Congolais.
Arrivée à Dundo, la délégation congolaise a tenu une réunion de concertation avec le gouvernement de Lunda Norte du 2 au 4 mars 2007 après, ils se sont rendus sur terrain le 03 mars 2007, arrivée à 09 h 30' à la borne 21. ils ont relevé les coordonnées géographiques au moyen de GPS Thuraya ; les bornes 20,22 et 23 n'ont pas pu être localisé à cause de la météo et les difficultés de lieu et voie d'accès( [4]).
Ils ont fait le constat suivant, 11 villages du territoire de Kahemba sont occupés ; Des éléments lourdement armés de la police angolaise y sont présents avec le matériel militaire à côté de la borne 21 qu'ils ont qualifié de non-conforme au caractère standard des bornes de limitation érigées par l'autorité coloniale. La borne 21 date de 1972 ; une piste d'atterrissages pour hélicoptère y a été aménagée et le drapeau angolais flotte, le territoire en lui-même offre le spectacle d'avoir été le théâtre d'intenses activités et de grands travaux de déblayage récents( [5]).
Le gouvernement s'est saisi de l'affaire et a convoqué une rencontre entre les délégations ministérielles de deux pays en date du 13 mai 2007, pour institué une commission qui devait procéder à l'identification de 112 marques qui délimitent le 2511 km de frontière commune et d'ouvrire les voies qui faciliteront la patrouille conjointe par route et par voie aérienne.
La période allant du 7 au 10 mars 2007, nous avions assisté à des contradictions ainsi que des déclarations diversifiées, la cacophonie entre différents ministères en charges du dossier ; ce qui avait donné l'impression d'un cafouillage plutôt qu'une gestion, d'une coordination concertée, cohérente et efficiente.
Cette situation est interprétée de manières différentes par la population congolaise. Pour ce faire, nous nous sommes posé la question suivante : Par quelles structurations procède l'opinion publique congolaise face au différend frontalier avec l'Angola ?
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