Chapitre III : Résultats et
interprétations
D'étudier les caractéristiques
physico-mécaniques des produits obtenus (tenue à l'eau,
résistance à la compression, etc...).
Ces terres doivent avoir certaines caractéristiques
fondamentales parmi lesquelles : la cohésion (présence d'argile
de bonne qualité en quantité suffisante, qui vont lier tous les
éléments entre eux), la plasticité (aptitude à la
déformation du matériau sans fissuration), la
compressibilité (capacité à se densifier lors du
compactage), la granulométrie (bonne représentation de toutes les
fractions d'éléments, de manière à ce qu'ils
s'organisent entre eux sans laisser de vides). Le paramètre primordial
qui détermine la qualité de la brique reste la nature de la terre
stabilisée. Le sol étant un matériau très complexe,
la prévision rend difficile
La caractérisation des matériaux de Batié
et les tests mécaniques sur les éprouvettes montrent que le
comportement des BTC dépend de la granulométrie et de la nature
du matériau utilisé. Les produits d'altération du niveau
supérieur constitués en majorité de sables grossiers,
donnent des briques ayant de bonnes performances mécaniques. Les
particules fines de cet ensemble sont plastiques et cohésives, cette
plasticité pourrait avoir un effet négatif sur le comportement
des briques lorsque le taux de stabilisation est faible (exemple à 4%).
D'après Gresillon (1979), plus la terre est composée
d'éléments fins, plus il faudra de ciment pour lier les
particules entre eux, l'eau en se séchant crée des vides. Pour
que l'action du liant soit efficace, à des dosages qui ne soient pas
prohibitifs, sur le plan économique, le matériau ne sera pas ou
peu plastique (IP <12%). La teneur en fines sera également
limitée (< 25%). Mais, à l'inverse, un excès de fines
ou de plasticité rendra le matériau trop sensible à l'eau,
ne permettra pas une bonne dispersion du liant et nécessitera des
dosages en liant trop importants. Cette excessivité entraîne la
formation de nodules au malaxage, ces nodules sont d'autant plus nombreux que
la plasticité ou la teneur en fine est élevée. A ces deux
facteurs, s'ajoute la valeur de la teneur en eau qui lorsqu'elle est en
excès, vient accentuer le phénomène. Dans ces conditions,
le traitement perd de son efficacité puisqu'une partie importante du
matériau n'est pas soumise à son action et de ce fait reste
sensible aux variations de teneur en eau (sauf si le dosage en ciment st trop
important et bloque ces nodules non traitées dans une matrice
très rigide).
Notre étude ne nous a permis que de dégager les
tendances en ce qui concerne l'influence des paramètres
géotechniques sur l'aptitude à la stabilisation d'un sol.
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Mém. DEA - Sci. Géotechniques et Hydrotechniques
2004 - 2005
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