2.2.4 Organisation des funérailles
Les funérailles chez les migrants Lokpa à
Parakou s'organisent suivant le rituel musulman ou chrétien. Pour
beaucoup d'interlocuteurs aussi bien vieux que jeunes, les
cérémonies traditionnelles funéraires
(kukpèlem) ne peuvent pas s'organiser dans leur milieu de
migration pour des raisons géographiques, financières et
religieuses. A ce sujet, un homme affirme :
« Mon père est mort et enterré ici au
cimetière. Comme mon père est catholique nous n'avons pas fait
Kukpelem, nous ne lui ferons jamais Kukpelem. L'argent est aujourd'hui
difficile, plus question de boeuf, même pour les personnes
décédées on demande seulement la messe. Chez les
chrétiens on achète un sac de maïs pour faire de l' akassa,
la pâte et 2 sacs de riz pour recevoir les gens. Avec Kukpelem, il faut
100 000 à 200 000 f, c'est plus cher. Quand ma maman mourra au village
j'achèterai un boeuf parce qu'elle est au village et je serai
obligé de lui faire Kukpelem ». (Y. M., 34 ans, marié,
père de deux filles, Ganon, 24.08.2005)
Les pratiques religieuses constituent donc pour les migrants
un canal pour s'affranchir de certaines contraintes culturelles.
|