III.-Résultats et Discussions
Il est admis au village que le labour permet une meilleure
rétention de l'humidité du sol et est favorable à la
production végétale. Quant au semis direct présente
l'avantage indéniable d'accélérer la mise en culture en
sautant l'opération de préparation du sol. Cependant, il
représente une alternative par défaut, comme en témoigne
la moindre proportion de parcelles non travaillées (environ 10 à
20 % de parcelles en semis direct observées sur le terrain).
Le traitement à l' « herbicide total » (puis
éventuellement de pré-levée) conditionne alors la
réalisation du semis direct à cause des risques de
prolifération des adventices.
Effectué en général juste après le
semis, le traitement de pré-levée (couramment
désigné « colle »), permet de retarder
significativement la prolifération des adventices. Cette
opération diminue de manière sensible le temps de travail de
l'opération de premier sarclage. Rapide, la progression du chantier
réalisé par 1 seul actif peut 'suivre le rythme' de semis de 5
actifs.
La dose d'engrais épandue constitue la principale
caractéristique de cette opération. Il est recommandé
d'épandre le NPK 15 jours après le semis et l'urée environ
45 jours après le semis. Une pratique commune est l'application des deux
types d'engrais (NPK + urée) lors de la même opération, de
30 à 45 jours après le semis. Cela est expliqué par la
difficulté d'organisation du travail à une période
où les travaux de sarclage sont très contraignants (mois qui suit
les semis). Les pratiques varient en fonction de la quantité d'engrais
disponible et de la perception qu'a le producteur de ses intérêts
propres.
Quelques exemples de facteurs courants expliquant
l'impossibilité, pour la majorité des producteurs, de respecter
la dose de 4 sacs par hectare sur l'ensemble de leurs surfaces sont entre
autres : la vente d'engrais minéraux pour assurer l'alimentation de la
famille durant la soudure ; l'augmentation des surfaces cultivées en
maïs par rapport au coton (rapport 1/3 ou 1/2); la réduction du
crédit accordé en engrais (impayés, rendements
exagérément faible traduisant le 'détournement' des
engrais fournis, problèmes internes au GPC...)
D'autres raisons permettent en revanche de mieux respecter la
dose théoriquement optimale : parcelle particulièrement fertile
où la dose de NPK est diminuée et allouée ailleurs ;
parcelle où un épandage de matière organique a
été effectué ; accès plus importants aux engrais
grâce aux relations avec le GPC et/ou les fournisseurs ; accès
alternatif (achat auprès de cultivateurs à la recherche de
liquidités, engrais non subventionnés trouvés sur le
marché noir...).
Pour simplifier, nous avons considéré des
systèmes de culture où la dose de 4 sacs/ha est respectée
et des systèmes de culture où la dose est diminuée d'un
tiers (2,67 sacs/ha).
La façon d'épandre les engrais en elle
même varie. Dans la majorité des cas, les granulés sont
juste déposés aux pieds des plants. Mais afin d'optimiser leur
impact (et pour éviter les risques liés au ruissellement),
certains cultivateurs les enfouissent légèrement toujours aux
pieds des
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