I.- Synthèse Bibliographique
la zone cotonnière. Les agriculteurs, ayant appris au
fil du temps à maîtriser les techniques d'élevage de bovins
en gérant leurs animaux de trait, ont peu à peu investi les
revenus agricoles dans la constitution de cheptel naisseur
intégré aux exploitations. La majeure partie des exploitations a
uniquement des bovins de trait. Le nombre de bovins de trait s'est accru et
atteint parfois quatre à cinq paires. Bien que lent, le processus tend
à se développer dans certains terroirs saturés et
confrontés à la baisse de fertilité des terres. Les
effectifs restent limités pour l'instant à une quarantaine de
têtes par exploitation en moyenne. Les animaux sont gardés sur les
exploitations et exploitent les ressources du territoire pastoral. Les
producteurs pratiquent le stockage des résidus de culture pour la
complémentation en saison sèche, mais les stocks restent faibles
pour le moment.
Le développement de ce type d'élevage reste
limité du fait de plusieurs contraintes dont celles liées
à l'alimentation des animaux en saison sèche. Ces élevages
peuvent toutefois constituer un levier important pour l'intégration
agriculture/élevage dans cette partie du pays.
1.2.2.3. Système péri-urbain
Ce type d'élevage est à visée
commerciale. Les possibilités d'extension de ces systèmes de
production sont faibles car la pression foncière est importante. L'axe
du développement doit être recherché dans
l'amélioration génétique du troupeau constitué en
grande partie de races locales, sous réserve que les problèmes
d'alimentation aient été résolus (METZEL et al., 1995).
Les soins apportés aux animaux entraînent des rendements de 5-6
litres/ jour/ vache laitière, voire beaucoup plus pour les animaux de
races exotiques (10-15 litres). L'approvisionnement des grandes villes du
Burkina en lait et produits laitiers locaux sont le fait essentiel des
éleveurs péri-urbains.
Les principaux acteurs sont en général des
travailleurs retraités, des hommes politiques et des riches
commerçants des villes. Les élevages sont établis sur des
fermes dont le domaine est une propriété privée,
aménagée ou en voie d'aménagement (HAMADOU et
al., 2002).
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I.- Synthèse Bibliographique
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