I.- Synthèse Bibliographique
continue de mil se distinguent par la pratique ou non du
labour et/ou de la fumure organique, des aménagements
anti-érosifs. Les résidus de culture restent sur place et
pâturés par les animaux en saison sèche.
> Systèmes de culture sur sol de bas de
pente
Les champs sont localisés dans les aires d'habitation
et le sol travaillé suivant les systèmes de culture de case. Ces
systèmes de cultures se caractérisent par une culture continue de
mil parfois en association avec le niébé, une utilisation de la
fumure organique (fumier de petits ruminants, fientes de volailles et
déchets de cuisine, déjection du bétail) chaque deux ou
trois ans, une utilisation de la traction animale pour le labour et surtout une
jachère de courte durée. Il existe aussi des systèmes
caractérisés par une rotation de type sorgho-jachère sans
labour ni apport de fumure, ni d'aménagement anti-érosif.
1.2.2. Systèmes d'élevage
L'étude des systèmes d'élevage peut donc
être faite, selon DIALLO (1987), de plusieurs
manières selon que l'on privilégie un ou plusieurs
aspects caractéristiques du système. Les
systèmes de production animale se définissent selon
les critères suivants :
> Part des produits de l'élevage dans le revenu brut
;
> Approvisionnement des ménages ou des unités de
production ;
> Types de cultures pratiquées parallèlement
à l'élevage ;
> Distance parcourue par le bétail ;
> Durée des déplacements du bétail.
On distingue actuellement deux systèmes d'élevage
au Burkina Faso : le système pastoral
traditionnel (transhumance) et le système d'élevage
sédentaire (agro-pastoralisme et système
périurbain).
1.2.2.1. Système pastoral traditionnel
Ce système d'élevage est dominé par les
Peuls qui y ont de fortes traditions. Originaire de la zone sahélienne,
le système d'élevage Peul tire ses fondements de la
mobilité et d'une exploitation opportuniste des ressources pastorales
(LANE et MOOREHEAD (1993), cités par KAGONE (1996)) composées
principalement des pâturages, des points d'eau et des cures
salées. L'insertion de ce système d'élevage dans les
terroirs des villages de l'Ouest du Burkina date des sécheresses
intervenues lors des années 1971-1972 et 1983-1984. Ces années
sèches ont entraîné une pénurie en fourrage et en
eau et ont occasionné des pertes
8
I.- Synthèse Bibliographique
animales estimées, respectivement à 11 % et 5%
de l'effectif national (MEYER (1989), cité par MARA, (1997)). Avant
cette période, les éleveurs Peuls pratiquaient la transhumance
saisonnière dans cette partie du pays. A partir de la dernière
sécheresse, ce système d'élevage s'est établit dans
les terroirs. Les mouvements du bétail sont de faibles amplitudes et
s'effectuent sur plusieurs zones.
PAGO (1985) ajoute qu'il s'agit de la transhumance qui est
caractérisé par le déplacement saisonnier cyclique des
troupeaux, synchrone du régime des pluies, pour l'exploitation des
ressources fourragères et hydrauliques temporaires dans un espace
agraire dont les éleveurs ont la maîtrise technique par droit
d'usage coutumier.
Ce système concerne les troupeaux pour lesquels aucun
objectif commercial n'est envisagé à moyen terme (METZEL et al.,
1995). Dès les premières pluies les troupeaux retournent dans
leur lieu septentrional d'origine. Les pistes traditionnelles empruntées
ne sont pas fixes et changent avec l'occupation des terres par l'agriculture ;
ceci est souvent source de conflits sociaux entre agriculteurs et
éleveurs. Les vaches restent généralement au campement
(BOSMA et al., 1996).
Les intrants utilisés dans ce système
d'élevage se limitent aux produits vétérinaires, les
investissements sont faibles.
1.2.2.2. Système sédentaire
Ce système se caractérise par un cheptel
fixé toute l'année sur une aire restreinte, centré sur un
point d'eau ou une agglomération avec cependant pour certaines
unités animales, des mouvements journaliers d'une certaine ampleur
(PAGOT., 1985). On distingue le système agro-pastoral et le
système péri-urbain.
Le système agro-pastoral : ce système a
deux origines :
· Les pasteurs traditionnels qui ont
développé une activité de culture (culture
vivrière) en complément à l'élevage et
sédentarisés depuis plus d'une ou deux générations
; il s'agit des peuls sédentaires.
· Les agriculteurs traditionnels qui ont trouvé
dans l'élevage une activité
complémentaire peu coûteuse car consommant les
sous-produits de l'agriculture. En général, seulement les boeufs
de labour bénéficient d'un meilleur suivi sanitaire et de
compléments alimentaires avant le début des travaux
champêtres en saison sèche. Le fumier est utilisé pour
accroître les rendements des cultures. Ce système d'élevage
de bovins concerne surtout les bovins de traction et est né à
partir du développement de la culture attelée dans
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