CONCLUSION
GENERALE
La présence de l'ONUCI n'affecte en rien la
souveraineté de l'Etat de Côte d'Ivoire. Bien plus, la force
onusienne contribue véritablement au retour définitif de la paix
en exerçant des activités dans divers domaines grâce aux
moyens mis à sa disposition même si cette contribution n'est pas
exempte de toute difficulté.
L'accord de Ouagadougou signé le 04 mars 2007 ne fait
pas référence aux différentes résolutions du
Conseil de sécurité relatives au conflit ivoirien. Toutefois,
ledit accord a été avalisé par les Nations Unies. Aussi,
cet accord nous donne-t-il de comprendre que les parties belligérantes
s'approprient elles-mêmes la résolution de la crise.
Nous constatons dès lors, une volonté
affichée des parties à parvenir à la paix. Cette
volonté s'est traduite dans les premiers jours par la disparition de la
zone de confiance puis de la suppression progressive de la ligne verte qui
l'avait remplacée. L'accord de Ouagadougou dégage un chronogramme
qui, in fine doit aboutir à des élections justes et transparentes
en novembre 2008.
Mais avant, il y a des processus tels que l'identification
qui ont commencé avec le relancement des audiences foraines, la mise en
place de la CEI, le redéploiement de l'administration à travers
le corps préfectoral dans les zones anciennement occupées. En
outre, le processus de DDR, l'un des points essentiels de sortie de crise a
été enclenché par la mise en place des structures
compétentes en la matière dans les zones respectives.
La baisse de violation des droits de l'homme et la quasi
réunification du pays montrent bien que la paix pointe à
l'horizon.
Tout de ce qui précède montre les
avancées notables dans le processus de paix en Côte d'Ivoire.
Cependant, il est à noter que la paix demeure fragile
dans la mesure où lorsqu'ils ne pas satisfaits, les ex-combattants de la
rébellion reprennent les armes.
C'est pourquoi le Conseil de sécurité des
Nations Unies doit réorienter les aspects post crise parce qu'il y va
de la réputation de l'ONUCI et partant de la crédibilité
de l'ONU.
L'échec de l'ONUCI remettrait non seulement en cause
l'existence et l'efficacité de l'organisation mondiale mais aussi
ternirait l'image des Nations Unies fort écornée.
Par contre, son succès permettrait non seulement de
calmer la situation mais aussi renforcerait les relations entre la Côte
d'Ivoire et les Nations Unies d'une part et d'autre part donnerait un nouvel
élan dans les relations entre la Côte d'Ivoire et la France.
Car cela fait presque 6 (six) ans que l'Etat ivoirien est en
crise et qu'au fur et à mesure que le conflit perdure, les perspectives
de sortie de crise s'aménuisent.
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