INTRODUCTION
Le thème de ce mémoire de maîtrise est
intitulé : « Education pour la santé
de la population en Guinée : cas de la ville de Conakry.
» Son objectif est de tenter de comprendre et
d'expliquer le non changement de comportements à risque de la population
de Conakry, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et
d'éducation pour la santé.
Il a été démontré que dans tous
les pays du monde, les pouvoirs publics ont été progressivement
conduits à intervenir dans les questions en matière de
santé, de plus en plus fréquemment sur la salubrité,
l'hygiène, la vaccination, etc. et ceci, sous l'influence de quatre
phénomènes qui sont : l'urbanisation croissante des
sociétés, les progrès de la recherche médicale,
l'insuffisance des ressources des institutions privées de bienfaisance
et la revendication des masses en matière de droit à la
santé. La protection contre les maladies épidémiques et
contagieuses s'est manifestée sous différentes formes :
contrôle sanitaire aux frontières, organisation des services
gratuits de vaccination, prise obligatoire de certains vaccins,
déclaration obligatoire des maladies contagieuses, règlements
d'évictions sociales, mesures imposant la désinfection de
certaines maisons, campagne de dératisation, de sensibilisation
(L'économie guinéenne, 1995). 1(*)
Dans les pays tiers mondistes, la majorité de la
population est appauvrie, elle n'a guère accès aux services
sociaux et sanitaires particulièrement dans les pays ou les services
publics et privés sont hors de la portée de toute la population
et où les conditions économiques et sociales donnent lieu
à des propagations des maladies (MSP, 1998).
En Guinée, les campagnes d'EPS n'ont guère
été organisées dans les décennies
antérieures. A l'heure actuelle, il ya un net changement. La population,
bien qu'elle participe massivement ces campagnes d'EPS, a peu
évolué dans ses comportements face aux questions de santé
(DRP-DRS/VCo, 1999). C'est pour contribuer à la connaissance de certains
facteurs limitant la modification des comportements que nous avons choisi
d'étudier ce thème.
Le choix de ce thème a deux motivations. La
première résulte de l'intérêt que nous accordons
à la santé de la population du fait que la politique sanitaire
à l'heure actuelle, se heurte à d'énormes
difficultés en matière de couverture sanitaire de la population.
La seconde motivation est l'intérêt que nous accordons aux
questions de communication en matière de changement de comportement au
niveau des grandes villes.
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons utilisé
deux techniques de collecte. Pour les données primaires nous avons
effectué une recherche documentaire. Par contre, pour les données
secondaires, la recherche qualitative privilégiant l'entretien a
été l'outil de collecte de données utilisé.
Le présent mémoire est charpenté en deux
grandes parties qui sont chacune subdivisées en des chapitres. La
première partie qui est beaucoup plus théorique, comprend quatre
chapitres. Le premier chapitre présente la problématique et
inclut l'objectif et l'hypothèse. Le cadre conceptuel et
théorique est développé dans le second chapitre. La revue
de la littérature est traitée dans le chapitre trois. La
méthodologie fait l'objet du chapitre quatre. La deuxième partie
est constituée de trois chapitres. Il s'agit des chapitres cinq, six et
sept. Dans le chapitre cinq, le cadre d'étude est
présenté. Le chapitre six présente les résultats.
Le dernier et le chapitre sept est consacré à
l'interprétation des résultats. Une conclusion met fin au
présent mémoire.
Tout au long de ce travail, nous avons rencontré de
nombreux obstacles. Il y a eu d'abord un problème de documentation
relative à notre thème. Ensuite, la réticence des
interviewés à se faire enregistrer. Enfin, la
difficulté dans la confection du présent document par manque de
matériels informatiques et insuffisance de moyens financiers.
Pour surmonter les difficultés documentaires, nous
étions contraint de laisser des cautions pour la consultation de
certains documents. Pour résoudre les difficultés liées
à la réticence des personnes à interviewer, il a fallu
expliquer amplement à ces dernières l'objet de notre étude
et leur promettre que tout ce qu'elles diront ne servira que pour le traitement
des données scientifiques de façon anonyme et confidentielle.
C'est grâce à l'aide financière des parents et à
celle matérielle des amis que nous avons pu régler les
difficultés liées à la confection du présent
document.
PREMIERE PARTIE
La première partie de ce mémoire est
divisée en quatre chapitres. Le premier concerne la
problématique. Le second apporte des éclaircissements sur les
concepts récursifs utilisés dans ce mémoire. Le
troisième expose la revue de la littérature. Tandis que le
quatrième chapitre traite de la méthodologie de recherche
adoptée pour parvenir aux résultats de l'étude.
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
La santé, notion simple en apparence, est difficile
à cerner, et encore plus, à mesurer. On l'appréhende
généralement par son contraire: la maladie. La perception de la
maladie elle-même varie selon les époques, les milieux et les
pays. La santé est un droit reconnu
Ouya Bourma Malato : université de
sonfonia conacry, sociologie : ;2005-2006
universellement. Cependant, les possibilités d'y
accéder connaissent des différences considérables d'un
pays à l'autre. Bien que la constitution de l'Organisation Mondiale de
la Santé (O M S) précise que, les gouvernements ont la
responsabilité de leur peuple, soigner et prendre en charge les besoins
de la population représente un poste économique très
important et un système économique rigoureux. De nombreux Etats,
compte tenu de leur faible niveau de développement économique et
social n'ont pas encore aujourd'hui les moyens humains et financiers d'assurer
cette mission (GENTILINI, 1976).
Des efforts en matière de santé publique de part
le monde au 20ème siècle, ont eu pour
résultats de nombreux succès dans le domaine de l'endiguement des
maladies. Ces succès résultent des avancées des nouvelles
techniques, équipements et approches médicales mises en place par
l'ensemble des chercheurs. La mise en place des campagnes d'immunisation
à grande échelle, les comportements nutritionnels et les nouveaux
traitements des maladies courantes, les antibiotiques, ont fait espérer
aux leaders de la santé internationale vers la fin des années
1970 que la population du monde serait pour la plupart en bonne santé
d'ici l'an 2000. Cependant, le constat qui se pose est amer et présente
le fait que les épidémies, endémies, pandémies et
autres maladies ne font que s'accroître de manière
considérable (P R B, 2005).
Pour faire face à cette situation, des efforts ont
été consentis sous diverses formes et par des acteurs
différents. Des rencontres nationales, internationales et autres ont
été organisées. Ces rencontres ont permis de s'accorder
sur des conventions, des déclarations, telles que : la
déclaration d'ALMA-ATA en 1978, la déclaration d'OTTAWA en 1986,
la déclaration de JAKARTA en 1997. Ces déclarations sont des
textes fondateurs d'Education Pour la Santé (EPS), la prévention
des maladies et accidents (PRB, 2005).
En Amérique, y compris le Sud du continent et les
Caraïbes, selon les données de Population Référence
Bureau (PRB, 2005), la moitié de la population ou presque la
totalité continue à adopter des comportements à risque
malgré les couvertures sanitaires lancées chaque
année. Ces dernières années plus de 400000 personnes
avaient bénéficié d'une séance d'EPS par rapport
aux maladies ciblées, celles qui font des ravages comme le SIDA, la
tuberculose, le tabagisme et les affections primaires. Plus de 100000 personnes
ont succombé à leur maladie, et environ 200000 continuent
à avoir des comportements à risque.
En Asie, la couverture sanitaire est prioritaire puisque, dans
cette partie du monde bon nombre de décès causés par la
malnutrition, l'insalubrité, les épidémies, etc.
continuent à s'accroître. Du fait des cas qui ont
été enregistrés, et qui ne donnent aucun signe de
ralentissement, 8,2 millions de personnes vivent avec le virus du SIDA, et
quelque 700 000 en serait décédées en 2003-2004. Les
jeunes continuent à avoir des comportements à risque qui
contribuent à la propagation des maladies, bien que plus de 10 millions
de personnes aient subi des campagnes de sensibilisation, de prévention
et d'éducation pour la santé à cette même
période (P R B, 2005).
En Afrique, malgré les grands progrès en
matière de sensibilisation et d'éducation pour la santé,
réalisés au cours des années antérieures, des
millions de personnes sont toujours en mauvais état de santé. Le
SIDA a inversé les gains d'espérance de vie et de survie de
l'enfant dans certaines régions d'Afrique où la proportion des
infectés par le V I H s'accroît. Par exemple, on enregistre en
Afrique du sud 21 à 31% de cas, en Centrafrique 11 à 20% de cas
(J.A.I, N°2258, du 10-16 août 2005).2(*)
L'Afrique Australe demeure la région la plus
touchée par tous ces problèmes précités et
notamment le VIH/SIDA, avec des chiffres terrifiants allant de 30 à 40%
de la population adulte touchée, la mortalité infantile
chiffrée à 2,3 millions par an. En Afrique subsaharienne, on
comptait moins de 10% de contaminés. Ce taux relevé ici
connaît une estimation en hausse par rapport à l'année 1996
où on ne comptait que moins de 5% de contaminés. Ce qui prouve
que les campagnes de prévention efficaces menées dans cette
partie de l'Afrique commande toujours l'évolution de
l'épidémie (ONUSIDA, 2003).
En Guinée, des efforts en matière de promotion
de la santé ont été faits. Dès l'avènement
de la deuxième République en 1984, la santé a
été considérée comme une priorité du
gouvernement eu égard à la situation sanitaire très
dramatique que connaissait le pays à cette époque. Cette
situation sanitaire se caractérisait notamment par une importante
prévalence des maladies endémiques comme l'onchocercose, la
lèpre, la tuberculose, par des stratégies coûteuses, et peu
efficaces, par une mauvaise répartition des ressources humaines dont la
formation était par ailleurs inadaptée, par des infrastructures
vétustes, délabrées et sous équipées, par
une perte de confiance de la population envers les agents de santé eux
même non motivés du fait des conditions dans lesquelles ils
travaillent. Le corollaire de tout ceci, était une couverture sanitaire
extrêmement faible où seulement 5% de la population avait
accès aux soins de santé à l'époque. Ce constat
défavorable a poussé les autorités à définir
très rapidement de nouvelles orientations de la politique sanitaire
nationale lors de la conférence nationale de la santé tenue en
juillet 1984 à Conakry. La politique de santé adoptée
à l'époque repose sur trois principes :
§ La primauté de la
médecine préventive sur la médecine curative ;
§ La primauté de la
médecine de masse sur la médecine individuelle ;
§ L'adaptation des soins de
santé primaires aux spécificités nationales
(l'économie guinéenne, 1995).3(*)
Tout au long de cette période durant la campagne
sanitaire 2000 à 2004, des cas d'affections, d'endémies, de
pandémies et d'épidémies ont été
révélés. De là, plus de 595525 personnes avaient
été couvertes en vue d'une lutte intégrée contre le
paludisme. La couverture sanitaire de la mère et des enfants
était en baisse durant les campagnes 2002-2003, avec un taux de 57,96%
en 2004 contre seulement 20,01% en 2005 (Chiffre valable jusqu'au 31
août) de personnes vaccinées sur toute la ville de Conakry. Cette
statistique révèle que le nombre s'accroît et diminue en
même temps. Terme qui peut s'expliquer par un manque d'éducation
pour la santé ou une politique de sensibilisation mal perçue
(DRS/VCo.).
La couverture vaccinale des femmes enceintes allant de la
période du 1er janvier 2005 au 31 août 2005
était répartie comme suit selon les 5 communes de la
ville : Dixinn : 99,2% ; Kaloum : 20,13% ;
Matam : 74,50% ; Matoto : 20,9% et Ratoma : 90,9%. En 2002,
2365 femmes ont été vaccinées sur les 4203 femmes
éduquées, en 2003, 1819 sur les 2000, en 2004, 1930 femmes sur
2000, et en 2005, 1078 femmes vaccinées sur 1500. Ce qui montre que
presque toutes ont subi des campagnes d'éducation à la
santé, d'où des efforts de sensibilisation ont été
faits. Ce qui a emmené la DRS/VCo à dire que malgré la
campagne d'éducation pour la santé instituée comme
priorité depuis l'avènement de la deuxième
République, les comportements à risque de la population restent
une réalité à Conakry (DRS/VCo, 2005).
En tenant compte de tout ce que nous avons dit ci-dessus, nous
sommes amené à dire que l'éducation pour la santé
reste une condition très importante pour la réalisation du slogan
« santé pour tous ». Or, en dépit des efforts
d'EPS et de sensibilisation faits par le Ministère de la Santé
Publique et un certain nombre d'ONG sur le terrain, on constate que les
populations de Conakry continuent d'adopter des comportements à risque.
C'est dans le souci de donner des explications sur les facteurs de la
persistance de comportements à risque, que nous nous sommes posé
la question comment expliquer le non-changement des comportements à
risque en matière de santé au sein de la population de Conakry
malgré les séances d'éducation pour la santé et les
campagnes de sensibilisation ?
C'est sur la théorie dite empiriste, sur celle de la
communication et sur la théorie de la dissonance cognitive que nous
allons nous appuyer pour mieux appréhender cette question de recherche.
L'empirisme est une doctrine épistémologique qui
fait de toute connaissance le résultat de notre expérience
sensible, il est souvent lié au matérialisme et au positivisme et
nous l'opposons souvent au rationalisme. (LOCKE, S.D).
La théorie de la communication est une théorie
qui trouve son application dans l'étude et la réalisation de
nombreuses applications. Dans les études et la transmission des
informations, particulièrement entre les ordinateurs, et leurs
équipements périphériques, locaux ou à distance,
ici l'aspect sémantique du message transmis est toujours ignoré.
Seul compte ce que l'on peut recevoir (
http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
La théorie de la dissonance cognitive
est une théorie selon laquelle l'individu tend à réduire
la dissonance possible entre les différents éléments
cognitifs présents. Le tenant de cette approche est l'américain
Léon FESTINGER (
www.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive).
Dans le cadre de ce mémoire, nous nous inscrivons dans
la théorie de la dissonance cognitive. Car elle explique mieux les
problèmes de perception des individus face à leur santé et
plus particulièrement leur comportement à risque face à
certains conditionnements dépendant de leur milieu.
Section 1 : Objectif
L'objectif de cette étude, est de tenter de comprendre
et d'expliquer le non changement de comportements à risque de la
population de Conakry, malgré les séances d'EPS.
Section 2 : Hypothèse
On pourrait admettre plusieurs raisons explicatives par
rapport au non-changement de comportements à risque. Pour notre part,
nous présumons que le non changement de comportements de la population
serait en relation avec certains déterminants culturels liés aux
habitudes de vie et aux comportements de la personne.
Thème ; Education pour la santé de
la population en Guinée : cas de la ville de Conakry.
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Le deuxième chapitre de ce mémoire
présente de manière claire, les concepts clés du
thème d'étude. Ce chapitre se subdivise en quatre sections. La
première traite du concept éducation. La deuxième
présente le concept santé. La troisième développe
le concept éducation pour la santé. Enfin le concept population
fait l'objet de la quatrième section.
Section 1: Education
L'éducation est le processus par lequel un groupe
social transmet à un individu les différents codes, pratiques ou
savoir qui constituent les modèles culturels en vigueur dans un
groupe. La transmission des modèles culturels (qui ne sont pas
génétiquement transmissibles) commence dès la
naissance : manière de parler, manger, se vêtir (ENCYCLOPEDIE
UNIVERSALIS, 1994).
Le terme éducation couramment utilisé en
français depuis le XVème siècle revêt des
significations diverses, il désigne souvent dans le langage commun, la
connaissance des usages d'une société. On parle alors de bonne
éducation, plus encore l'éducation est assimilée à
l'enseignement (AXIS, 1993).
D'après REBOUL (S.D), ce terme vient aussi de «
educare » : élever les animaux et les plantes.
L'éducation est une action exercée sur autrui pour
développer ses facultés physiques, intellectuelles et morales,
ainsi que son caractère. C'est l'ensemble des moyens qui contribuent
à façonner un être. On emploie aussi le terme «
d'élever » qui signifie : porter de bas en haut, donner
de l'éducation, former, faire naître, susciter.
Thème ; Education pour la santé de
la population en Guinée : cas de la ville de Conakry.
C'est aussi ce que fait une société pour faire
partager les valeurs qu'elle privilégie, c'est-à-dire sa culture
et ses connaissances. L'éducation dépend de ce qui
caractérise une société. Elle dépend aussi des
époques et des lieux. Elle est la formation de quelqu'un qui sous-entend
l'acquisition d'un savoir. Elle s'exerce sous des formes les plus
variées, sous-entendu une adaptation et les pratiques, des usages de la
société, les manières. C'est à ce moment que l'on
dit : « avoir de l'éducation », c'est
aussi le résultat de cette action.
D'après BUISSON (S.D.) «
l'éducation façonne les esprits et les coeurs,
établit les moeurs, relève ou abaisse les
caractères ». Ainsi conçue, l'éducation est
l'axe de la socialisation des individus, c'est-à-dire le processus par
lequel ces derniers sont intégrés à leur
société. Ils apprennent à accepter la culture, les valeurs
et normes. Elle est la régulatrice de la vie publique, gardienne de la
culture collective. L'éducation est le reflet plus ou moins
fidèle de la société, de ses imperfections et des ses
inégalités.
Les lieux, les instances où s'effectue
l'éducation sont la famille, les établissements scolaires, les
institutions de la place, etc. Les méthodes utilisées sont
répressives, et maintiennent la subversion de la cohésion
sociale. Dans les sociétés modernes, industrielles et complexes,
une des grandes composantes de l'éducation est la transmission des
connaissances. Dans la seconde moitié du XXème
siècle, sont apparus de nouveaux moyens éducatifs, ils peuvent
être utilisés de façon discrète (émissions
radiophoniques ou télévisées dites des émissions
culturelles) ou plus explicite. En effet, l'ensemble des médias joue
dans une société un rôle éducatif très
important. L'une des réflexions contemporaines touche à celle de
la télévision à l'égard de la violence qui envahit
l'école, l'insalubrité et les problèmes de santé
que courent les individus de part et d'autre (AXIS UNIVERSALIS, 1996).
Dans le cadre de ce mémoire, nous allons nous inscrire
dans la définition de L'AXIS UNIVERSALIS (1996).
L'éducation est une transmission des connaissances, le reflet de la
société tant en ce qui concerne ses inégalités que
de ses imperfections.
Section 2 : Santé
Selon le NOUVEAU LAROUSSE MEDICAL (1981), la santé est
un terme signifiant l'état de fonctionnement normal de l'organisme ou
l'absence de maladies. Le terme s'emploie aussi bien à l'égard
des individus (santé physique, santé mentale, etc.) qu'a celui de
la société (santé publique). Pour un individu, la
santé se caractérise avant tout par l'absence de graves maladies
pouvant entraîner l'invalidité totale ou partielle et augmenter le
risque d'une mort prématurée. Un des rôles de la
médecine est de prévenir les risques d'altération du
fonctionnement corporel. La santé est aussi un problème
social : les maladies ont une histoire et une influence sur la
société. Toutes les catégories de la population n'ont pas
le même rapport à elle et les politiques sanitaires
diffèrent selon les pays.
La santé est aussi appréhendée selon
l'AXIS UNIVERSALIS (1996), comme un état physique et psychologique de la
personne humaine. La préservation est la raison d'être de
l'hygiène de vie que l'on observe, de la médecine, des
dispensaires de soins que l'on sollicite en cas de maladies. Cette
dernière notion induit toute une organisation politique et sociale par
laquelle se caractérise la santé publique et dont le coût
de plus en plus élevé est à l'origine d'interrogations
nouvelles.
Toujours selon l'AXIS UNIVERSALIS (1996), au niveau mondial
divers organismes d'assistance et de coopération visent à
améliorer l'état des populations. La santé de l'individu
qui conditionne sa vie personnelle et celle de son entourage, est en partie
tributaire de la santé publique. C'est-à-dire dans un pays
donné, des mesures politiques et sociales sont prises en matière
de santé, de salubrité et d'hygiène pour
bénéficier des progrès de la santé de l'homme
défini par sa constitution, son mode de vie, ses activités et son
environnement qui ont eu position des moyens préventifs et curatifs.
Toujours en matière de la santé, jusqu'à
la définition de l'OMS en 1946, la santé était
principalement abordée par ses dimensions physiques et psychologiques,
de façon très normative. Pour avoir la santé, il faut
répondre à certains critères : masses,
capacités visuelles, auditives, respiratoires, etc. (MSP, 1998).
En 1946, l'OMS (1960 : 4) introduit la dimension sociale
en définissant la santé comme : « Un état de complet
bien être physique, mental et social et qui ne consiste pas seulement en
une absence de maladie ou d'infirmité ». L'évolution de
la santé va ensuite vers un sujet acteur de sa santé. On prend en
compte les besoins du sujet, l'histoire individuelle du sujet. C'est ainsi
qu'en 1997, le réseau du Centre Français d'Education pour la
Santé (CFES), définit la santé globale comme la
santé de l'être humain vivant en société, avec ses
composantes physiques, psychiques et sociales (CFES, 1997).
Dans le cadre ce mémoire, nous nous inscrivons dans la
définition de l'AXIS UNIVERSALIS (1996), qui définissait la
santé de l'individu comme étant tributaire de la santé
publique. Reflétant ainsi tous les besoins et effets d'une
société, de par ses moyens préventifs et curatifs qui en
découlent.
Section 3 : Education pour la santé
Il est difficile, voire impossible de trouver des
définitions littéraires de l'éducation pour la
santé. Les différents auteurs se réfèrent pour en
parler soit aux thèmes, aux populations cibles ou encore à
l'histoire de son développement.
L'OMS citée par MSP (1998), définit
l'éducation pour la santé comme étant essentiellement une
action exercée sur les individus pour les emmener à modifier
leurs comportements.
D'une manière générale, elle vise
à leur faire acquérir et conserver des saines habitudes de vie,
à leur apprendre à se mettre judicieusement au profit des
services sanitaires, qui sont à leur disposition. Elle emmène
également la population à prendre elle-même isolement et
collectivement les décisions qu'impliquent l'amélioration de son
état de santé et la salubrité du milieu où elle vit
(OMS, 1960).
BURY (1992), analyse cette difficulté. Il estime que la
problématique de la définition de l'éducation pour la
santé réside dans le fait que toute définition
dépend de la conception que l'on a pour celle-ci. Il propose quelques
exemples selon une approche par catégories de méthodes qu'il
divise en quatre :
Les approches persuasives volontaristes visant la
modification systématique et planifiée des concepts de l'individu
et du groupe. Ainsi a déclaré COTTON (1982 : 3) cité
par BURY :
L'éducation pour la santé est aussi le
processus d'action qui fait apparaître dans le groupe social de nouvelles
normes nécessaires à l'adaptation permanente du groupe, et des
individus qui la composent à la conformité des conduites et
à ses normes. Sauvegarde et améliore le bien être physique,
mental et sociale de la communauté et contribue ainsi à la
promotion de la santé et du complet bien être des
individus.
Les approches centrées sur l'optimisation des
décisions de l'individu, de l'information, pour favoriser une division
responsable. Les conditions d'adoptions des comportements pour la prise de
conscience de ce qui est bon pour soi. BURY cite BERTHET (1983:4).
L'éducation pour la santé est une discipline
particulière, une attitude d'esprits, une orientation d'actions et de
pensées qui fait appel aux données des sciences médicales,
psychologiques et sociales .... Elle doit développer le sens de
responsabilités individuelles et collectives, car les maladies et
accidents sont souvent causés par ignorance, négligence.
Les descriptions plus neutres, expérimentales,
centrées sur les individus, et BURY cite GIBERT (S.D): «
l'ensemble des expériences et des situations qui dans la vie d'un
individu, d'un groupe ou d'une collectivité peuvent modifier ses
croyances, son attitude et son comportement à l'égard du
problème de santé ».
Le courant éducatif visant la modification et la
participation pour entraîner un changement de comportement. BURY cite le
président du comité d'éducation pour la santé
(s.d :18) :
L'éducation pour la santé est un processus
qui comble le fossé entre l'information sur la santé et les
pratiques de santé. Elle motive les personnes à obtenir
l'information et à en faire quelque chose, à se maintenir en
bonne santé en évitant les actions nocives et en se créant
des habitudes favorables.
LECORPS (1985 :15) disait qu' : « On
connaît bien les différentes facettes de l'homme, tout à
la fois buveur, fumeur, mangeur et cependant désireux d'avoir une vie
saine. Les professionnelles de préventions auront une vigilance
particulière à exercer celle de ne pas idéaliser l'homme
... »
L'EPS est aujourd'hui encore un champ théorique en
construction. Elle appelle à des disciplines de bases variées
telle que l'épidémiologie, l'ethnologie, la sociologie, la
psychologie, l'économie, la statistique et les sciences de
l'éducation par exemple.
L'EPS du patient est un processus par étapes
intégrées dans les démarches de soins. Comprenant des
ensembles d'activités organisées, de sensibilisation,
d'information, d'apprentissage et d'aide psychologique et sociale concernant la
maladie, les traitements, les soins, l'organisation et les procédures
hospitalières. Les comportements de santé, et ceux lies à
la maladie est destinées à aider le patient (et sa famille) a
comprendre la maladie et les traitements de collaborer aux soins, prendre en
charge son état de santé et favoriser un retour aux
activités normales (DECCACHE, 1989 : 2).
Bref, l'EPS est centrée à trois
niveaux :
- L'éducation thérapeutique concerne
l'éducation directement liée à un traitement qu'il soit
préventif ou curatif.
- L'éducation à la maladie concerne les
comportements de la santé et de la maladie dans ses aspects
biomédicaux et aussi psychosociaux. Pourtant, les Anglais ont d'ailleurs
trois mots pour désigner les différents aspects de la
maladie : DISEASE /ILLNESS /SICKNESS. Les comportements sont
liés aux traitements et la prévention des complications.
- L'éducation pour la santé du patient concerne
la qualité de vie du patient en prenant en compte son mode de vie dans
sa globalité.
- L'EPS étant un concept dont la définition
dépend notamment de la conception qu'on donne à ce terme. Pour
notre part et pour appréhender nos différentes
inquiétudes, nous allons nous inscrire dans la définition de
COTTON cité par BURY (1992 : 12) où « l'EPS est
un processus à la promotion de la santé et du bien être
des individus. ».
Section 4 : Population
La population est selon AXIS UNIVERSALIS (1994), un ensemble
d'êtres vivants humains, animaux mais aussi végétaux ayant
des caractéristiques communes. Dans son usage le plus courant, cela
renvoi à un groupe humain résidant sur un même territoire,
ville ou région, voir l'ensemble de la planète. Il peut
s'appliquer aussi à une partie de l'ensemble constitué, à
l'intérieur duquel on opère des distinctions en fonction des
critères biologiques. On parle ainsi de population féminine,
masculine, populations jeunes, adultes ou sociales. L'analyse de la population
est aujourd`hui au coeur des études et prospectives. On parle par
exemple de la population de Guinée ou de la population de la ville de
Conakry. On parle aussi de la population masculine, féminine, active,
non active, protestante, catholique. Par état de la population, on
entend outre l'importance numérique de cette population, la
répartition de ses membres dans l'espace. Sa composition par sexe,
âge, profession et même son niveau d'instruction et son état
de santé.
Selon LE PETIT ROBERT (1995 : 805), la population est
l'ensemble des personnes constituantes dans un espace donné selon une
catégorie particulière. Etant donné que la Sociologie
étudie la population dans leur rapport de nuptialité, de
divortialité, il est nécessaire pour nous de saisir le sens du
terme population qui est selon sa définition générale
l'ensemble des individus vivant sur un territoire délimité par
les frontières.
La définition statistique dit que la population est
l'ensemble fini ou infini d'éléments définis d'avance et
sur lesquels portent les observations. Quant à la démographie, la
population est l'ensemble d'un territoire géographique
déterminé encore d'une fraction de ses habitants définis
par certains caractères qui permettent de définir une population
adulte. Il faut noter que les caractères interprétés sont
au-delà de l'univers rationalisé. Pour ce faire, nous allons nous
inscrire dans la définition sociologique du terme. En se rapportant
à la définition générale, qui considère la
population comme l'ensemble des individus vivant sur un territoire
déterminé, lié par des rapports basés sur des
normes, moeurs, valeurs et reconnaissant l'autorité d'une classe (AXIS
UNIVERSALIS, 1994).
CHAPITRE III : REVUE DE LA LITTERATURE
Le présent chapitre est composé de trois
sections. La première décrit l'approche empirique. L'approche de
la communication est cernée à l'intérieur de la
deuxième. Enfin, la troisième section présente l'approche
de la dissonance cognitive.
Section 1 : Approche empirique
Pour connaître, l'homme utilise plusieurs moyens comme
sa pratique, son expérience, son observation, son intuition ou son
raisonnement, etc. Bon nombre de nos expériences, de nos connaissances
proviennent des sensations que nous éprouvons et des observations que
nous effectuons. La connaissance acquise à travers la pratique,
l'expérience ou dans l'observation, à travers l'existence, se
rattache à un mode de compréhension que l'on nomme empirisme.
L'empirisme est une doctrine épistémologique (en philosophie et
en psychologie) qui fait de toute connaissance le résultat de notre
expérience sensible (LOCKE, S.D.).
L'empirisme repose dans la perception que l'on a de la
réalité. Cette perception peut ne pas refléter l'objet
réel. Ce qui permet d'expliquer les réalités de
façon spontanée que l'on voit d'un objet ou d'un
phénomène, sans vérification systématique des faits
à la lumière uniquement de sa propre expérience. Les
prévisions météorologiques basées sur les douleurs
rhumatismales relèvent par exemple d'un savoir empirique. C'est
pourquoi, les empiristes admettent que l'existence des concepts à
posteriori comme l'éducation pour la santé, la sensibilisation,
la prévention, sont des images ou des synthèses d'images issues
de l'expérience sensible. L'empirisme ne reconnaissant pas l'existence
préjugée comme la bonne santé : le bien être,
la guérison. Il est alors conçu comme un tabula rasa sur laquelle
s'imposent des impressions sensibles. La raison humaine est donc d'après
l'expérience la raison d'un assemblage d'habitudes reçues (ROSSI,
1998).
HUME (1751 :12), fait savoir que « la
connaissance humaine déduit de l'expérience aussi bien ses
principes, ses objets, et ses contenus ». Pour y signifier les causes
des maladies et chercher à apporter sa contribution ou penser toujours
par une sorte d'études empirique, l'empiriste HUME, lui, conçoit
sa théorie sur la citrique du rationalisme qui est capable d'atteindre
la vérité absolue.
Abordant dans le même sens, LOCKE, cité par DIABY
(2004)4(*), s'atténue
sur l'expérience avec deux rôles qui sont : la sensation et
la réflexion. Ici, la sensation résulte de l'action physique
qu'exerce l'objet sur nos sens. La réflexion est une perception de notre
âme sur les sujets qu'elle a reçu des sens (penser, croire, douter
etc.). Dépassant celle là encore, le même auteur nous fait
savoir que, Locke s'est basé sur l'entendement qu'il qualifie des
idées simples à partir desquelles peuvent se constituer des
idées complexes, des modes de relations toujours qui s'en prenaient
à l'empirisme.
BERKELEY, cité par GRAWITZ (2001), essaye d'utiliser la
géométrie et l'optique pour tenter d'établir le
caractère bidimensionnel des données immédiates de la
vision alors que pour lui, la dialectique de PLATON privilégie cette
orientation de la recherche qui va du sensible à l'intelligible ou du
parfait à l'imparfait. Pour une large part de connaissances mises en
exergue dans la société qui, marquée par l'EPS et la
prévention ou on prophétisait les patients, les désordres
physiques à l'origine des maladies seraient toujours causés par
des faits et habitudes qui leurs sont propres et de cela détermineront
les liaisons à suivre pour éradiquer ou suivre la maladie. Cette
théorie dit aussi que la recherche de la maladie peut aller dans toutes
les directions.
NEBOU, cité par ATINDOGBE (2004 : 15), aborde la
question du SIDA dans un langage courant simple, clair et compréhensible
de tous, tout en y expliquant la nature du virus, les modes de transmissions
sans oublier certains rapports et les expériences tirées des
autres faits.
Section 2 : Approche de l'information /de la
communication
Pour gloser sur la figure mythique la plus formidable que
l'Occident ait créé, on peut dire que l'homme, grâce au
feu, est devenu un géant technologique mais qu'il demeure un nain
politique. Les hommes dominent la nature mais ils n'ont pas encore appris
à vivre ensemble et à communiquer. Tout se passe donc comme si
après Prométhée (qui nous a offert le feu) nous
étions encore en attente de ce dieu qui symbolise l'échange, le
commerce et la communication : les Grecs l'appelaient Hermès, les
romains, Mercure. En termes plus savants, on peut dire avec Habermas que :
l'humanité moderne a développé une rationalité
stratégique (dans son rapport à la nature) au détriment
d'une rationalité communicationnelle (qui concerne les rapports des
hommes entre eux). On mesure ainsi l'importance considérable du
rôle que les Sciences de l'Information et de la Communication (SIC) ont
à jouer à l'orée du XXIème siècle
(http: /www. Med. Univ-tours.fr/ enseign/theoriepub/doc-pied/p...document sans
titre : 2/3).
La théorie de l'information est née des
préoccupations techniques des ingénieurs de la
télécommunication qui voulaient mesurer l'information et
étudier à quelle loi elle est soumise (bruit, entropie, chaos).
Le mot "information" a deux sens. L'un étymologique : informer c'est
donner une forme à une matière, organiser ; l'autre plus
courant : c'est communiquer un message, une connaissance. Ce modèle
est centré sur la théorie du traitement de l'information. Il
s'agit d'un système mécanique puisqu'il a été
élaboré pour les besoins des laboratoires Bell. Ceux-ci voulaient
savoir comment une source d'information pouvait apporter un message de
distorsion en dépit des interférences
(Http:/www.Med.Univ-tours.fr/enseign/theoriepub/docpied/p...document sans
titre : 2/3).
Pour définir l'information, Shannon et Weaver
cités dans le site Internet
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html,
se basent sur le 2e principe de la thermodynamique (science des machines
à feu) énoncé par Carnot : "dans un système
physique, l'énergie tend à se dégrader". Par exemple
lorsque l'on met de l'eau chaude dans une baignoire qui se trouve dans une
salle de bain froide, au bout d'un moment celle-ci sera tiède mais l'eau
du bain aussi. Le tout devient homogène, indifférencié,
cela mène à la mort du système, à l'entropie (en
thermodynamique principe qui décrit le degré croissant de
désordre dans le fonctionnement d'un système ; en communication,
degré d'incertitude).
L'information, elle aussi est soumise à l'entropie. En
même temps elle est une lutte contre l'entropie puisqu'elle consiste
à imposer un ordre à un message. En effet celui-ci obéit
à des règles syntaxiques et lexicales. De même les machines
subissent un échauffement. Il y a donc des parasites que l'on nommera "
bruit ". Pour corriger ces bruits on utilise la redondance. En communication
écrite ou orale, on usera de répétitions de la phrase, des
mots clés, sur lignages, de gestes, de différence dans le ton de
la voix. (Http:/www. Med. Univ-tours.fr/
enseign/theoriepub/doc-pied/p...document sans titre : 2/3).
SHANNON et WEAVER cités dans www. Med. Univ-tours.fr/
enseign/theoriepub/doc-pied/p...document sans titre : 2/3, distinguent 3
types de problèmes de communication :
- Les problèmes techniques qui concernent l'exactitude
du transfert des séries de symboles, en fonction du canal, de l'espace
et du temps, depuis l'émetteur jusqu'au récepteur. - Les
problèmes sémantiques qui concernent l'identité (ou une
approximation suffisamment proche), entre l'interprétation du
récepteur et l'intention de l'émetteur. Il s'agira de s'assurer
que les images, les représentations de l'objet convoyé sont les
plus proches possibles, pour l'émetteur et le récepteur.
- Les problèmes d'efficacité concernent le
succès avec lequel la signification transportée jusqu'au
receveur, provoque chez lui, la conduite désirée.
MOLES, cité par GRAWITZ, (2001 :459)
déclare qu' :
A coté de la dialectique matière
/énergie qui résumait la fin de l'époque scientiste, les
récentes sciences de la communication ont donc fait apparaître un
nouveau dipôle action-communication, qui fait l'objet de la
théorie de « l'information » ou études des
propriétés intrinsèques et quantitatives des messages.
Cette théorie repose sur le concept de mesure
d'où quantité caractéristique :
« l'information nous propose donc un portrait métrique qui
fut jusqu'ici uniquement qualitatif, elle apporte avec elle toutes les
ressources de ma mesure. » Si l'on se reporte aux recueils
américains, on mesure sans doute la vitalité du domaine mais
aussi la disparité des sujets que tente en vain de regrouper l'I.C.A
(association internationale de communication) qui distingue à
coté de la conception large des sociologues celle plus restrictive de
certains psychologues et linguistes. La communication n'est plus qu'une
composante de l'interaction entre agents, celui qui recourt à l'usage
des signes codés. Divers types d'analyse de contenu avec entre autres
une analyse ou de vérification, analyse qualitative et quantitative,
Analyse directe ou indirecte, Communication représentative (www. Med.
Univ-tours.fr/ enseign/theoriepub/doc-pied/p...document sans titre :
2/3).Cette dernière analyse dit d'après l'exemple suivant
que :
Imaginons qu'un malade tente diverse manoeuvre pour
provoquer chez le thérapeute qui l'observe les signes qui peuvent se
substituer au message. Le contenu de l'entretien pourra être
analysé de façon quantitative. On trouvera chez le sujet tant de
thèmes en des minutes de plaisanteries. Tant d'agressivité ou de
provocations, tant de manifestation d'interaction, etc. on pourra comparer le
comportement et la stratégie de ce malade à celle d'un autre,
mais cette quantification de comportements manifestes nécessitera tout
de même une hypothèse forcément qualitative. Alors que le
plus souvent, la quantification se contente de présenter des
résultats chiffrés. Ici la variation des stratégies,
l'apparente incohérente du contenu, oblige à chercher une
hypothèse explicative dans ce qui est latent et non
quantifié : le devoir du sujet de provoquer une réaction
chez le thérapeute (GRAWITZ, 2001 : 606).
Thème ; Education pour la santé de
la population en Guinée : cas de la ville de Conakry.
Elle donne comme exemple le cri de douleur « aie »
qui est de type représentatif et nous avertit de la douleur de celui qui
l'émet. Alors qu'un mensonge est au premier stade instrumental ayant
pour but d'agir sur le récepteur de l'inciter à croire, à
imaginer. Presque toutes les communications ont à la fois des aspects
représentatifs et des aspects instrumentaux. Ainsi déclare POOL,
un homme qui a très chaud et soif pourra se contenter de
dire : « Mon Dieu qu'il fait chaud » c'est
l'appareil représentatif de la communication ; il nous renseigne
sur l'état de cet homme.
L'aspect « instrumental » non exprimé, tente de
provoquer chez le récepteur la réponse. « Puis-je vous
offrir quelque chose à boire ? » (GRAWITZ, 2001).
L'analyse de contenu en communication peut servir à
trouver des études de la communication à l'occasion du rapport
émetteur-récepteur selon le schéma de LASSWELL. A
l'occasion de la communication nous nous trouvons en présence d'un
émetteur qui lance un message ayant un contenu et une forme, cette
information est émise pour atteindre un but. Elle s'adresse à un
ou plusieurs récepteurs. Ce qui en résumé donne : qui
parle? A qui? Pour dire quoi? Comment? Avec quel résultat ? (GRAWITZ
2001).
Section 3 : Approche de la dissonance
cognitive
Cette théorie a été
développée en 1957 par l'américain Léon FESTINGER.
Il définit la dissonance cognitive comme un état de tension
désagréable dû à la présence
simultanée de deux cognitions (idées, opinions, comportements)
psychologiquement inconsistantes. Le postulat de base est que les individus
aspirent à éliminer les faits de pensée ou les faits
comportementaux présents en eux même et qui sont contradictoires.
En s'appuyant sur la théorie de la rationalisation, des conduites il
s'agit d'étudier comment les sujets tentent de réduire cette
dissonance en changeant d'opinion (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html).
La théorie de la dissonance cognitive est l'une des
plus importantes théories en psychologie sociale ; elle a
généré des centaines d'études et d'extrapolation
sur les attitudes, les comportements et les croyances humaines.
L'internationalisation des valeurs, les motivations et les conséquences
de prise de décisions, des désaccords interpersonnels, la
persuasion et autres phénomènes psychologiques importantes y sont
aussi prises en compte. Ceci, peut s'expliquer en partie par la formulation
très générale et abstraite de cette théorie qui la
rend facile a manipuler. Dans les théories de la communication, elle
apparaît comme l'une des principales théories de réceptions
et de traitements de messages (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html).
La théorie considère que les deux
éléments de cognitions (perception, attitudes proportionnelle ou
comportements), sont en rapport ou pas, un lien très étroit les
relie ou non. Deux catégories liées sont soit consonantes
(cohérentes) soit dissonantes (incohérentes). Elles sont dites
consonantes si l'une entraîne ou supporte l'autre (
www.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive).
Pour les tenants de cette théorie, la dissonance
cognitive produit chez le sujet une tension qui l'incite au tangent.
L'existence d'une dissonance plonge le sujet dans un état inconfortable
de sorte qu'il est motivé à réduire cette dissonance. Plus
la dissonance est intense, plus ce malaise psychologique est fort et plus la
pression pour réduire la dissonance l'est aussi: une dissonance peut
être réduite en supprimant ou en réduisant l'importance des
cognitions consonantes. (
www.wikipedia.org/wik/Dissonance_cognitive)
WICKLAND et BREHM cités dans (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html),
lors d'expériences psychologiques telles que celle de FESTINGER, sont
arrivés à la conclusion que «en cas de dissonance,
l'individu ne peut pas seulement changer ses cognitions ou essayer de changer
celles des autres pour l'accroître.»
En effet, les cognitions ne sont pas toutes également
manipulables. La probabilité qu'une cognition soit modifiée pour
réduire la dissonance dépend de ce que FESTINGER nomme
«résistance au tangent». La résistance au tangent d'une
cognition est directement fonction du nombre et de l'importance des
éléments avec lesquels elle est consonante, de son
ancienneté, ainsi que de la manière dont elle a été
acquise: perception, cognition, ou communication (
http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
Un individu a deux sources d'informations majeures : sa
propre expérience et la communication avec les autres. L'impact de
l'expérience directe, est plus grand en ce qu'elle exerce une forte
pression cognitive pour s'y conformer. En effet, la communication peut
être vue comme une source d'information indirecte. L'intensité de
l'impact des communications dépend de la relation entre ceux qui
communiquent. Cette relation peut être analysée en terme de
confiance, de réputation, d'attraction ou de passivité (
http:
//charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
Plus cette relation est forte, plus la communication aura de
l'impact sur la cognition du sujet communicant. Souvent, ces deux sources
directes et indirectes sont utilisées simultanément : un
enfant peut apprendre de sa mère que le feu est dangereux et
également se brûler au toucher (
www.ist.inserm.fr/basic
rapport.html).
Le message destiné à une cible est parfois en
contradiction avec ses propres convictions (par exemple, l'alcool au volant
risque de danger mortel dans le cadre de la sécurité
routière).C'est à ce moment que se crée la dissonance
cognitive. Pour réduire cette dissonance, la cible peut soit
éviter le message, soit l'interpréter pour diminuer la
portée du message jusqu'à remettre en cause sa
crédibilité. Pour faire accepter le message, la solution peut
être de crédibiliser le message en s'appuyant sur des personnes de
confiance (médecins, experts,...) ou sur des faits avérés (
http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
En suivant les études de BEAUVAIS et JOULE cités
dans (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html),
FESTINGER devra plus spécialement faire une distinction entre une
cognition « génératrice » en ce
qu'elle déclenche et oriente le travail cognitif et d'autres cognitions
qui ne sont pertinentes que dans la mesure ou elles se rapportent à la
cognition génératrice ou à son contraire. L'esprit de
l'homme est toujours en guerre avec lui-même. Il existe des
mécanismes pour rétablir l'équilibre intérieur.
Ainsi, lorsqu'on est emmené à agir en contradiction avec ses
présupposés, ses conceptions, (morales ou autres),
«l'individu est amené pour retrouver la congruence cognitive plus
confortable à non pas modifier sa pensée en fonction de son
comportement et accorder ses actes à ce qu'il pense, mais à
modifier sa pensée en fonction de son comportement, pour la rationaliser
et la justifier » (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html).
FESTINGER cité dans (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html)
montre ensuite que : « lorsque des informations contraires
aux croyances et aux comportements des individus, sont perçus, ces
dernières développent une impulsion motivante pour réduire
le déséquilibre psychologique ressenti » (
www.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive).
Certains auteurs ont tenté d'expliciter les conditions
de déclenchement de l'une ou l'autre des stratégies de
réduction de la dissonance et de l'émotion de peur, plus
précisément de déceler les conditions d'efficacité
d'un message de prévention. (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html).
De tout ce qui précède, il ressort que la
dissonance cognitive est un construit ou l'individu en présence des
cognitions («connaissances, opinions, croyances sur l'environnement, sur
soi même ou sur son propre comportement») incompatibles entre elles,
ressent un état de tension désagréable motivant sa
réduction. C'est-à-dire l'état de dissonance cognitive.
Comme indiqué plus haut, nous nous inscrivons dans
cette approche de la dissonance cognitive. Le choix de cette approche se
justifie pour nous par le fait qu'elle est en rapport avec notre question de
recherche et notre hypothèse. Ensuite, cette approche est pour nous la
mieux appropriée pour déterminer dans quelles circonstances la
dissonance survient elle dans des tels cas de comportement, de communication de
contact direct avec une situation et de l'existence simultanée des
différentes cognitions d'un état de consonance.
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Le présent chapitre est structuré en deux
sections. La première est consacrée à la recherche
documentaire. Tandis que la seconde traite l'entretien.
Section 1 : Recherche documentaire
La recherche documentaire est la phase exploratoire
axée sur la lecture de sources éparses. Elle est aussi
l'étape qui permet de se situer et de prendre connaissance de tout ce
qui a été dit ou écrit sur un sujet à
étudier. Autrement dit, en amont elle représente l'étape
exploratoire qui s'est étalée sur une longue période et en
aval, elle constitue l'étape essentielle de constitution de faits.
La recherche documentaire est selon JACQUARD, cité par
GRAWITZ (2001 : 595),
L'ensemble des moyens mis en oeuvre par un chercheur pour
collecter des données à travers un certain nombre de documents:
écrits (ouvrages, revues, des articles, des journaux ou de discours,
magazines, etc.), oraux (entretiens). C'est en somme un travail de recueil, de
tri et d'analyse des données issues de différentes sources face
à un sujet étudié. La recherche documentaire est utile
à toutes les étapes de l'élaboration d'une recherche
sociale.
La rédaction de ce mémoire a
nécessité la lecture d'un grand nombre de documents de nature et
de forme diverses, parmi lesquels nous notons les documents écrits et
les données statistiques enregistrées, les documents officiels du
Ministère de la Santé Publique de la Guinée, les
données d'archives, les rapports de recherche, les journaux et revues,
des textes et des documents de politique sanitaires, de la promotion de la
santé et des recherches sur le net. La recherche documentaire a connu
une dominance d'ouvrages généraux et spécialisés.
Elle a duré tout au long de notre rédaction et recherche. Les
bibliothèques Thurgood Marshall (centre culturel américain),
Bibliothèque Franco-guinéenne, celle de la Faculté des
Lettres et Sciences Humaines, nous ont procuré des documents d'ordre
généraux, des journaux, des ouvrages principaux et autres
documents qui nous ont été indispensables. A travers le
département de sociologie, nous avons collecté une série
de mémoires de maîtrise ayant traité des
problématiques dans le même domaine d'intervention. Des rapports
et fiches de renseignements et des documents notoires nous ont
été fournis par la Direction de la Promotion de la Santé,
par la Direction de la Santé de la ville de Conakry, par le Gouvernorat
de la ville de Conakry à travers la Direction régionale du Plan.
Il y a aussi les directions communales de la promotion de chaque commune de la
ville qui ont mis à notre disposition des statistiques qui nous ont
permis d'enrichir le travail A ces sources écrites, nous ajoutons
l'apport des personnes ressources (comme le directeur régional du plan,
le docteur Raffi, etc.)Auxquelles nous avons fait recours durant tout le temps
de la recherche. Ils nous ont permis de rencontrer certaines personnes
relativement incontournables dans la poursuite de nos recherches. Et ils nous
ont procuré pas mal de documents qui nous ont été d'une
grande utilité.
Section 2 : Entretien
Pour FORTIN et al. Cité par MADALNGUE (2001),
l'entretien est une méthode de recueil de données au cours de
laquelle un enquêteur pose des questions aux répondants soit en
face, soit au téléphone. Pour ces mêmes auteurs, on parle
d'entretien dans les situations où le chercheur désire obtenir
plus d'informations autour d'un groupe restreint. Dans ce cas l'intervieweur
accorde aux répondants plus de liberté. Grawitz (2001 :644)
défini l'entretien comme un procédé d'investigation
scientifique, utilisant un processus de communication verbale, pour recueillir
des informations en relation, avec le but fixé. Il existe plusieurs
types d'entretien : l'entretien libre ou non directif, l'entretien semi
directif ou structuré, l'entretien centré, l'entretien à
questions ouvertes et l'entretien à questions fermées.
De tous ces types d'entretien, nous avons utilisé
l'entretien semi directif dans le cadre de ce mémoire. MACE et PETRY
(1988), définissent ce dernier comme étant un moyen par lequel le
chercheur tente d'obtenir des informations qui n'apparaissent nulle part
auprès des personnes ayant été le plus souvent
témoins ou acteurs des événements sur lesquels porte
l'étude. Pour mieux cerner cette étude, nous avons choisi
l'entrevue dirigée. L'entretien semi directif selon Durand et Weil
cité par KOUNDOUNO(2003) est défini comme :
L'outil qui utilise une grille d'observation, mais
n'impose pas une subordination de la forme et de l'ordre des questions comme
dans le cadre du questionnaire. (...) Il consiste à faire produire par
l'enquêté un discours plus ou moins linéaire avec un
minimum d'interventions de la part de l'enquêteur
L'entrevue dirigée est la plus adaptée dans le
cadre de cette étude. Dans ce cas, l'interviewé prend la
responsabilité de diriger l'entretien à l'aide d'une série
de questions précises qui sera soumise à l'enquêté
et auxquelles on veillera à obtenir le matériel utilisable pour
sa recherche ; de son côté ; la personne
interviewée se met à la disposition du chercheur, se laisse
guider par lui et répond au mieux aux questions qui lui sont soumises
KOUNDOUNO (2003).
L'échantillon choisi était de 42 personnes. 35
personnes de la population locale, réparties dans les cinq communes de
Conakry, dont sept par commune, cinq médecins : un du
ministère, un d'un Centre Médical Communal (CMC), un d'un
centre de santé, un d'une clinique et d'une pharmacie, et deux
journalistes de la santé qui ont été ajouté une
fois que nous étions sur le terrain donc l'échantillon
prévu au départ était de 40 personnes seulement. Le
critère de choix des éléments de l'échantillon
s'explique par une vue d'ensemble que nous voulons avoir sur la façon
dont se déroulent les séances d'EPS.
Pour mener à bien ce travail, nous avons
procédé à l'élaboration d'un guide d'entretien qui
nous a servi de base sur le terrain. Nous nous sommes muni d'un dictaphone pour
l'enregistrement des informations pour ne pas perdre la profondeur des
idées exprimées par les interviewés. Nous avons
confectionner trois grilles d'entrevues qui avaient ciblées trois
catégories trois catégories de répondants que sont la
population locale, les médecins et les journalistes.
Ce travail a duré deux mois allant de la période
du 21 novembre 2005 au 31 janvier 2006. Les entretiens se déroulaient
toujours pendant les heures de travail et généralement entre 11
heures et 14 heures. Il est arrivé des moments où les interviews
se sont déroulées dans la nuit à cause du manque de
disponibilité des interviewés au cours de la journée. Le
temps mis par interviewé a été en moyenne de 15 à
20 minutes par entretien. Cependant, à des exceptions près, nous
nous sommes retrouvé face à des entretiens de 30 à 45
minutes. La plupart des interviews se sont déroulés dans le
milieu de travail des enquêtés et quelques rares fois à
leur domicile. Il est aussi à noter que les entretiens sont faits en
français.
Puisque nous ne maîtrisons pas l'informatique (logiciels
spécialisés), nous avons procédé à un
dépouillement manuel des résultats recueillis sur le terrain.
Nous avons procédé par catégorisation le codage des
données. Chaque question était aussi codée. La pertinence
des propos enregistrés a fait l'objet d'une transcription,
enquêté par enquêté.
Les résultats ont été en fonction des
étapes suivantes :
· Répertoire des résultats par
catégories de répondants en fonction des guides
d'entretien ;
· Classification des enquêtés selon les
catégories de répondants ;
· Rédaction de tous les résultats ;
· Regroupement des idées clés par guide
d'entretien ;
· Regroupement des informations en fonction de leur
convergence et divergence.
Tout au long de ce travail, nous avons rencontré de
nombreux obstacles. Il y a eu d'abord un problème de documentation
relative à notre thème. Ensuite, la réticence des
interviewés à se faire enregistrer. Enfin, la
difficulté dans la confection du présent document par manque de
matériels informatiques et insuffisance de moyens financiers.
Pour surmonter les difficultés documentaires, nous
étions contraint de laisser des cautions pour la consultation de
certains documents. Pour résoudre les difficultés liées
à la réticence des personnes à interviewer, il a fallu
expliquer amplement à ces dernières l'objet de notre étude
et leur promettre que tout ce qu'elles diront ne servira que pour le traitement
des données scientifiques de façon anonyme et confidentielle.
C'est grâce à l'aide financière des parents et à
celle matérielle des amis que nous avons pu régler les
difficultés liées à la confection du présent
document.
DEUXIEME PARTIE
La deuxième partie contrairement à la
première comporte trois chapitres. La présentation du cadre
d'étude est exposée dans le chapitre cinq. La description des
résultats fait l'objet du chapitre six. L'interprétation des
résultats est traitée dans le dernier chapitre de ce
mémoire.
CHAPITRE V : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
Le présent chapitre est subdivisé en deux
sections. La première fait la description de la ville de Conakry. La
deuxième section présente la stratégie
d'opérationnalisation de la carte sanitaire.
Section 1: Conakry capitale de la Guinée
Conakry capitale de la République de
Guinée, est une presqu'île de 308 km2 de superficie,
avec une longueur de 34 km et de 1 à 6 km de largeur. La ville
émerge du continent à l'Est, traverse une bande de mangrove et
échoue en mer à l'Ouest. A sa pointe, se dessinent en croissant
les îles de Laos. A partir des zones côtières au Nord et au
Sud, le relief se lève en direction de l'échine de la
presqu'île, où le sol devient rocailleux et ferrugineux. Le
centre, implanté au port depuis l'époque coloniale, se trouve
à l'extrême pointe : la plupart des bureaux de
l'administration et siège des entreprises y sont situés. La ville
est administrativement divisée en cinq communes conçues à
la fois comme circonscriptions administratives et collectivités
décentralisées dotées de la personnalité morale et
de l'autonomie financière. Les communes subdivisées à
leur tour en 98 quartiers, sont dirigées par des maires élus qui
sont les exécutants des décisions du conseil communal. Le
gouverneur de la ville de Conakry, nommé par décret
présidentiel est l'exécutant des décisions de
l'assemblée délibérante décentralisée
(conseil de ville) et le partenaire privilégié de la DRS/Vco
(TOYOT, 2003).
Le nombre de personnes vivant à Conakry est
estimé à 1.1 millions d'habitants. La capitale concentre à
elle seule environ le quart de la population totale de la Guinée, 60% de
la population urbaine, la densité moyenne de population est de 2306
habitants/ km2 avec une tendance constante contre 19 pour
l'intérieur du pays. Cette population est inégalement
répartie entre les cinq communes de Conakry. Le poids
démographique est énorme dans les nouveaux quartiers tandis que
la ville historique (Kaloum, Dixinn) connaît un déclin relatif de
ses quartiers.
Ø Kaloum a une population totale de 72 181hbt (6.8%)
dont 7% sont pour 10784 ménages recensés (DNS/BNR, 1999).
Ø Dixinn compte 147 689 habitants (13.5%) de la
population de Conakry (BNR, 1996).
Ø Matam compte selon le RPGH de 1996 une population
totale de 157 715 habitants (1404%) repartis entre 20 quartiers dont le plus
habité est Hermakono avec 15998 habitants.
Ø Ratoma est peuplée de 324 185 habitants
(29.7%), ce qui place Ratoma parmi les communes les plus peuplées
Ø Matoto, la plus peuplée des communes de
Conakry (35.6%) à une population de 390 168 habitants répartis
entre les 31 quartiers que compte cette commune (MPC/BNR/RGPH, 1996).
Section 2 : Système de santé en
Guinée
A la rédaction de ce travail, certes il n'a
été énoncé nulle part le concept de carte
sanitaire. Cependant, il s'avère nécessaire que c'est une
stratégie qui régit dans n'importe quel pays la démarche
sanitaire à suivre et le système mis en place pour prévoir
et susciter les évolutions nécessaires de l'offre de soins en vue
de satisfaire de manière optimale la demande de santé. Etant
donné que l'on ne peut pas traiter de la santé publique sans
faire recours à cette carte. A cet effet, dans le cadre
spécifique de cette recherche, il ressort que le système de
santé guinéen comprend trois niveaux : le niveau central ou
national, le niveau intermédiaire ou régional et le niveau
périphérique ou opérationnel.
Le niveau central comprend :
- Le Ministère de la Santé et son cabinet
composé d'un chef et d'une attache de cabinet, de trois conseillers
respectivement chargés de la politique sanitaire, de la
coopération technique et de la législation ;
Le secrétariat général du
Ministère de la Santé Publique (M S P) ;
ü Trois services d'appui : la division des affaires
administratives et financières, l'inspection générale des
services de la santé et le service des statistiques, études et
informations ;
ü Trois directions nationales chargées de la
santé publique, des établissements hospitaliers et de soin, de
la pharmacie et laboratoires ;
ü Des services rattachés : centres de
formations et de recherches, service national de santé scolaire et
universitaire, hôpitaux préfectoraux et centres de
santé ;
ü Des établissements publics administratifs-INSP
(Institut National de Santé Publique), CNTS (Centre National de
Transfusion Sanguine), hôpitaux (nationaux et
préfectoraux) ;
ü Une entreprise publique à caractère
industriel et commercial (EPIC), la Pharmacie Centrale de Guinée
(PCG).
Le niveau régional est composé de :
ü L'inspection régionale de la santé sauf
à Conakry ou il s'agit d'une direction de la santé de la ville d
Conakry ;
- L'antenne régionale de la PCG et l'antenne du service
national de maintenance hospitalière intégrée aux
hôpitaux ;
- Le niveau périphérique ou opérationnel
comprend :
- La direction préfectorale de la santé dont la
mission est d'appuyer la mise en oeuvre des Soins de Santé Primaire (SS
P) ;
- L'équipe préfectorale de la santé,
incluant la direction préfectorale de santé (DPS), les chefs de
centre de santé (CS) ; et les chefs des micros
réalisations.
L'appareil sanitaire guinéen est base sur une
organisation pyramidale et s'articule sur le découpage administratif
(DRP-DRS/Vco, 1999).
Le poste de santé, environ 205 PS à
l'échelle du village dans les zones rurales. Les centres de santé
(304 fonctionnels en 1997) à l'échelle de la sous
préfecture fournissent le paquet minimum d'activités comprenant
les consultations prénatales, les consultations primaires curatives, le
suivi d'accouchements. Les activités des agents de vaccinations,
programme élargi de vaccination (PEV) sont complétées par
une stratégie dite avancée qui implique le déplacement des
équipes des centres de santé et dans les zones rurales les plus
isolées dépourvues d'infrastructures. Les hôpitaux
préfectoraux et régionaux au nombre de 33 en 1997 qui outre ses
prestations de soins offrent des consultations de référence et de
prestations hospitalières : chirurgie, accouchements, examens de
radiologie, examens de laboratoires. Les deux hôpitaux nationaux ou
centres hospitalo-universitaires, tous les deux situés à Conakry
interviennent dans la formation des professionnels de la santé et dans
les recherches. Le secteur privé vient compléter l'effort du
secteur public dans la prestation des soins. Ces structures de soin vont du
cabinet de soin infirmier et de la consultation médicale à la
clinique médicale avec ou sans hospitalisation. Il faudrait aussi
compter les 214 pharmacies agrées dont 148 pour la ville de Conakry
(SNIS, 1997).
Le nombre d'agents de santé par habitants en
Guinée est le plus élevé de la sous région. Le
ratio habitants/agents de la santé en moyenne est de 7196 habitants par
médecins des services publics et d'environ 1500 habitants par infirmier
comprenant aussi bien les ATS, les sages femmes que les aides soignants
(DRP-DRS/Vco, 1999).
L'organisation du système de santé à
Conakry est coordonnée par la direction de la santé de la ville
de Conakry, qui traduit la détermination politique du Ministère
de la Santé, de renforcer la décentralisation du secteur
amorçant ainsi une évolution positive ouvrant des
possibilités nouvelles d'actions et des mobilisations des ressources.
Pour accomplir ses missions, la DRS/VCo dispose d'une direction, de cinq
divisions opératoires que sont les directions communales de
santé, les services d'appui, les établissements de soins avec 26
centres de santé (CS) au 31 décembre 2004, 2 postes de
santé (PS), 5 centres médicaux communaux (CMC), les centres de
référence de deuxième recours que sont les hôpitaux
nationaux regroupés dans un centre hospitalier universitaire (CHU)
(DRP-DRS/VCo, 1999).
La répartition des services de santé selon les
communes est la suivante : la commune de Kaloum composée de 11
quartiers est couverte par CS intégrés, le secteur public dispose
d'un CHU, deux dispensaires, cinq infirmeries, deux P.S., et centre de
référence pour enfant. Le secteur privé vient
compléter le secteur public et comprend quatre cliniques privées
à buts lucratifs, des centres de santé confessionnelle, six
dispensaires, des laboratoires d'analyses, des cabinets de consultations, 23
pharmacies fonctionnelles (SNIS, 1997).
Les 17 quartiers de la commune de Dixinn sont couverts par
trois CS, le CHU de Donka, la clinique de l'association guinéenne pour
le bien être familial (AGBEF), dix structures privées dont
quatre polycliniques, deux spécialisées en gynécologie
obstétrique, quatre cabinets de consultation, deux CS dont un
confessionnel et 25 pharmacies fonctionnelles (SNIS, 1997).
La commune de Ratoma compte plus de 20 quartiers, neuf CS,
intégrés au PEV/SSP/ME et deux CMC, le dispensaire et le
complexe hospitalier Jean Paul II, on note l'existence de quatre formations
sanitaires privées dont deux à caractère laïc, et
deux relevant des congrégations religieuses (SNIS, 1997).
La commune de Matam composée de 20 quartiers est
couverte par quatre CS, intégrés au PEV/SSP/ME et deux CMC. Pour
le secteur prive, il a été recensé une polyclinique, deux
centres de santé et trois dispensaires, un laboratoire d'analyses
biomédicales et 23 pharmacies. (Source : tableau des
infrastructures sanitaires du secteur public, 2004).
Les structures sanitaires publiques fonctionnelles de la
commune de Matoto sont au nombre de sept dont quatre CS, un CS de garnison, une
infirmerie d'école, un centre médical de société.
Parmi les privés au nombre de 36, on compte trois cliniques assurant des
soins curatifs, de deuxième et troisième niveaux, sept CS
confessionnel, parmi lesquels seul deux pharmacies (SNIS, 1997).
Le secteur privé à Conakry offre 50 cabinets de
soins, trois cliniques privées, 148 pharmacies, et il a
été aussi identifié à Conakry mille 1179
établissements de santé (fraternité médicale
Guinée, 1997) dont 49 publics : hôpitaux, CM, CS, PS, et 172
privés, officiels et a but lucratif ou non et 944 autres correspondant
à des activités dites clandestines offertes le plus souvent par
des professionnels de santé travaillant à domicile (DRS/VCo,
1999).
CHAPITRE VI : PRESENTATION DES RESULTATS
Le présent chapitre est structuré en quatre
sections. La première porte sur le profil des enquêtés. La
deuxième traite de la participation et des organisations des campagnes
d'éducation pour la santé. La troisième est
consacrée aux médiums dans les séances d'éducation
pour la santé. Enfin la quatrième section est relative à
la perception des répondants sur les séances d'EPS et le
mécanisme de transmission.
Section 1 : Profil des répondants
Après investigation sur le terrain, les informations
recueillies ont montré que sur 42 répondants, il y a eu 23
hommes et 19 femmes.
Par rapport à la situation professionnelle, les
données ont présenté que sur l'ensemble des
interviewés, il y a eu respectivement cinq étudiants, cinq
ingénieurs, cinq agents de santé, quatre commerçants,
quatre pharmaciens, trois ) tailleurs/couturières, deux ) gérants
de société anonyme, un chimiste, une coiffeuse, un ( menuisier,
un (planton, un militaire, un enseignant et un comptable. Il y a aussi cinq
médecins et deux journalistes en santé qui faisaient partie de
l'échantillon.
La moyenne d'âge des interviewés oscille entre 20
et 65 ans. D'une manière particulière, il apparaît que la
tranche d'âge de 20 à 30 ans est représentée par une
forte proportion d'interviewés (16). Le second groupe de dix personnes a
un âge compris entre 30 et 40 ans. L'intervalle d'âge compris entre
40 et 50 ans est aussi représenté par 10 interviewés. Ce
groupe est suivi de manière décroissante par la tranche
d'âge de 50-60 ans regroupant cinq personnes et l'intervalle 60 à
70 ans, ne comprend qu'une seule personne.
Sur la base ethnique, il ressort que les Soussou sont
majoritaires (16), suivis des Peulh (9), ensuite des Malinké (8), Nalou
et Landouma (2 partout), (4), et enfin cinq Kpèlè.
Sur l'ensemble des interviewés, quarante deux affirment
être mariés, tandis que seize se présentent comme des
célibataires et enfin le dernier interviewé affirme être
divorcé. Ces interviewés sont répartis en trois
catégories. La première catégorie des interviewés
est constituée de la population locale au nombre de trente-cinq sur les
quarante deux répondants. Sur l'ensemble des cinq communes de la ville
de Conakry, un nombre de 7 a toujours été identifié. Dans
les communes de Ratoma et Matam, les mêmes catégories
sexospécifiques ont été interviewées, à
savoir quatre hommes et trois femmes. Les communes de Dixinn et Kaloum
enregistrent une participation de cinq hommes et deux femmes. Seule la commune
de Matoto enregistre la présence de plus de femmes (5) que d'hommes (2).
La deuxième catégorie est constituée de médecins.
Sur l'ensemble des cinq médecins interviewés, il ya eu deux
femmes et trois hommes. La troisième et dernière classification
faite, montre que sur les deux journalistes interviewés, il y'a une
femme et un homme.
Section 2 : Organisations et participation aux
séances d'éducation pour la santé
Les données empiriques contenues dans cette section ont
été orientées à l'endroit de la population locale
et des médecins. Si d'une part les données ont
révélé que les médecins organisent les
séances d'EPS, il ressort que la population locale quant à elle y
participe.
Sur la foi des données collectées en rapport aux
médecins (5), il ressort que la totalité d'entre eux affirment
organiser des séances d'EPS. Les thèmes débattus par eux
tiennent compte des préoccupations imminentes et des priorités
des services respectifs.
A propos, un médecin confie ceci :
« Moi, je l'ai fait officiellement trois fois par semaine, et cela
une fois que le malade est pris en compte par le service. Par exemple, pour les
diabétiques il y a un programme spécial d'EPS qui se fait tous
les jours »
Un autre interviewé partage la même
idée : « C'est un nombre illimité d'EPS que j'ai
fait puisque c'est tous les jours et ensuite à chaque fois que
l'occasion se présente »
D'une manière spécifique, les résultats
obtenus au cours de l'enquête ont révélé que 24/35
des répondants de la première catégorie
d'interviewés que sont la population, ont au moins participer/assister
à une séance d'éducation pour la santé.
Selon les répondants, cette séance
d'éducation est faite soit dans la rue en milieu public (7/24), soit au
travail avec les amis douze sur vingt quatre (12/24), soit en famille (5/24).
Tandis que sur l'ensemble des onze (11) autres interviewés, certains (5)
affirmaient ne jamais avoir pris part à une séance
d'éducation et d'autres (6) restaient sans avis.
A propos des thèmes débattus, il y a eu vingt
quatre répondants sur l'ensemble des interviewés. De cet effectif
(24), la presque totalité (20) ont affirmé avoir suivi des
thèmes sur le SIDA, MST, l'alcool, la drogue, l'hygiène et la
vaccination. Tandis que les quatre autres interviewés ayant donné
une réponse à ce niveau, font plus référence
à d'autres aspects de la santé tels que la cécité,
le diabète, l'excision, la tuberculose, etc. Un des interviewés
affirmait : « Oui ! J'ai participé plusieurs fois
à des séances appui d'EPS et cela s'est fait souvent en public,
dans la rue. C'étaient des thèmes relativement variables,
tantôt sur le tabagisme, tantôt sur le SIDA, mais aussi sur la
drogue. » Un autre interviewé a dit :
« Oui ! Je participe, mais souvent en famille, nous parlons de
la santé en général, mais surtout de l'hygiène
corporelle. » Une autre interviewée dira: « Oui,
j'ai participé, c'était en causerie entre amis, mais pas dans la
rue. Cela s'est fait toute la journée autour du thé. Nous parlons
souvent de la santé en général, de la salubrité par
exemple, de la sexualité aussi, de la drogue, alcool, bref de tous les
maux qui touchent la jeunesse. ».
A la question de savoir le nombre de fois que les
interviewés auraient assisté à une séance d'EPS,
treize affirment avoir participé à plusieurs séances. Un
interviewé disait : « J'ai participé à
plusieurs séances de ces genres. ». Un autre disait :
«Non, ce n'est pas la seule. J'ai assisté à plusieurs autres
aussi. ». Douze affirment avoir assisté une seule fois, alors
que les deux autres sont restés sans avis à propos. Un
interviewé soutenait l'affirmation suivante :
« Oui ! C'est la seule séance a laquelle j'ai
assisté ».
De cette catégorie de la population interviewée
ayant affirmé avoir pris part à des séances d'EPS (24),
certains (10) ont en plus de leur participation, apporté leur soutien
faisant la restitution des messages reçus tout comme des pairs
éducateurs.
Un interviewé a dit :
En tant que sensibilisateur ? Effectivement j'en ai
fait, étant donné que je suis jeune, avec mes connaissances, les
informations que j'ai reçues sur certaines choses, il est de mon devoir
de les faire partager avec les autres. Nous parlons de la dépendance des
jeunes, telle que la drogue, nous parlons aussi de beaucoup de chose, mais
c'est souvent avec ces jeunes qui viennent vers moi pour les conseils.
Quatorze autres affirment être seulement
sensibilisés. Ainsi disait un interviewé : «
En tant que sensibilisateur ? Non, je ne l'ai jamais fait. »
Section 3 : Mediums dans les séances
d'EPS
Sur la base des trente cinq5(*) interviewés que sont la population locale de la
ville de Conakry, vingt cinq affirment que le médium utilisé est
le face à face dans la rue ou tout autre milieu. Les dix autres disent
que c'est par le canal des techniques de l'information et de la communication
(Radios, télévision et téléphone).
Un enquêté a affirmé :
« c'était le face à face avec un
conférencier » Un autre interviewé par rapport a cela
soutient ce qui suit : «Moi je suis souvent devant ma
télévision ou accroché a mon poste radio. C'est par ces
deux canals (sic) d'information que je suis de temps en temps des
séances sur la santé. ». Pour un autre
interviewé : « Le médium utilisé lors
de la seule séance que j'ai suivi c'était par le biais d'un ami
qui m'a appelé pour me dire qu'il venait d'assister à un truc
très important ou on parlait de la santé de l'homme . Donc je
peux dire que c'est par le téléphone. »
Sur l'ensemble (35) de la proportion de la population locale
interviewée, Vingt et neuf des répondants estiment être
sensibles aux messages reçus et seulement six d'entre eux ne sont pas
sensibles à cela. Il ressort de ce constat une nuance au niveau des
bénéficiaires de ces séances. Sur les vingt neuf sensibles
à cette démarche, d'une part, il ya vingt cinq qui soutiennent
l'idée de partager leur expérience avec leur entourage proche ou
encore une demande de précision auprès des agents
sensibilisateurs, d'une autre manière, les quatre autres sont ceux qui
sont satisfait de la séance mais qui conservent l'information et ne la
partage pas avec un tiers. La dernière partie des interviewés
dix, quant à elle ne cherche sont ceux qui semble ne pas être
intéressée par le contenu des modules et qui quitte avant la fin
des séances.
Un des interviewés affirmait :
« Oui ! Je discute avec le public à la fin, pour un
premier temps, après les séances, on se concerte entre amis, tout
juste pour essayer de comprendre d'avantage ». Un autre a dit :
« On a discuté (moi et mon ami) avec les agents
sensibilisateurs. C'était tout juste pour poser des questions que nous
n'avons pas pu poser en public, des questions
d'intimités ».
Les médecins interviewés tout comme la
première catégorie affirme que le médium le plus
utilisé est le face à face associée souvent à des
séances en public. Selon cette catégorie, il apparaît qu'il
y a une discussion de manière effective qui s'installe après
toutes les séances entre les bénéficiaires et eux. Un des
médecins disait : « Oui je discute souvent avec le public et
avec mes patients à la fin de mes séances, puisque ce sont eux
qui posent des questions. Apres les discussions, on voit qu'ils sont aptes
à comprendre et veulent connaître d'avantage ».
A ce niveau de la présentation des données,
intervient la troisième et dernière catégorie des
interviewés que sont les journalistes (2)6(*). Ces journalistes affirment entretenir de bons
rapports avec le département de tutelle avec lequel ils collaborent
étroitement.
L'un de ces journalistes a affirmé ceci :
Nous avons des bons rapports de collaboration qui sont
très forts. La nature de ces rapports, le plus souvent ce sont eux qui
nous font appel pour nous dire : bon, il ya un tel thème, une telle
épidémie qui est en cours. Donc, la population, pour qu'elle ne
coure pas de risques, il faut que vous fassiez un grand battage
médiatique, informer la population de la présence de cette
maladie dans le pays. De fois aussi, quand nous constatons qu'il ya des
maladies qui font des dégâts, nous aussi nous avons le devoir
d'aller vers eux pour produire cette émission de sensibilisation,
d'éducation, et d'information.
Ces interviewés journalistes soutiennent le fait que
leurs émissions sur la santé est bien suivi par la population.
Certains auditeurs ou téléspectateurs, relancent les journalistes
en vue d'une autre rediffusion des émissions. Ce qui est une preuve de
l'intérêt qu'accorde cette population à la santé.
L'un d'entre eux a dit :
Oui, l'émission, les informations que nous donnons
en matière de santé ont un impact très positif et
très élargi. Je prendrai l'exemple d'une émission que je
viens de produire, une émission sur le dysfonctionnement sexuel. A
partir de cette émission, je me suis rendu compte que la population est
moins informée sur la prise en charge de leur problème de
santé. Je garde une confidentialité, mais, il ya des personnes
qui m'ont contacté par téléphoné, non seulement
pour que je rediffuse cette émission, mais pour que je puisse aussi les
mettre en contact avec les médecins spécialistes chargés
du traitement, de la correction de ce dysfonctionnement. Donc, quelque part je
me suis dit que ce sont des émissions qui ont leur impact, et ça
dépend de l'approche que le journaliste va donner à
l'émission. Mais quand l'approche est bien cernée, je crois que
l'émission a sa raison d'être.
Section 4 : Perception des répondants sur
les séances d'EPS et le mécanisme de transmission
Sur la foi des informations recueillies auprès des
répondants, douze des trente cinq interviewés dans cette cohorte
ont affirmé que les messages sont intéressant, riche de contenu
puisqu'ils contribuent à améliorer les connaissances mais aussi
à l'adoption d'un changement de comportement positif face au
phénomène. Dix autres ont affirmé que les messages
reçus sont pertinents, les trois autres disent qu'elles sont
insuffisantes, et que cela dépend de la perception de tout un chacun. Un
interviewé a dit : « L'évaluation faite
était compréhensible, puisque les conférenciers ont
donné ce qu'ils pouvaient. » Un autre a soutenu cette
idée en ces termes : « L'évaluation faite est que
nous avons conclu que cela dépend de la perception de tout un chacun.
Selon sa vision, comment a t-il vu cette séance, et quel jugement il
peut apporter. »
A la question de savoir le niveau de satisfaction du milieu
dans lequel vit la population interviewée, trente soutiennent
l'idée d'une grande satisfaction en rapport à un changement de
comportement, bien que cela soit selon eux de manière timide. La faible
portion (5) des interviewés quant à elle n'était pas
satisfaite des comportements des gens après les séances. Certains
enquêtés ont affirmé ce qui suit: « Certains
ont changé puisque cette impression vise à dire selon moi que si
nous prenons un échantillon de100 personnes, 10 seulement auraient
changé ». Un autre interviewé a déclaré
le propos suivant : « Je ne sais pas si les gens ont
changé de comportement, puisqu'en Guinée ici on rencontre
toujours des personnes réticentes malgré les nombreuses campagnes
auxquelles nous assistons ».
Si les données recueillies présentent qu'au sein
de l'environnement direct des interviewés, les changements s'observent
de manière disparate, au niveau des bénéficiaires directs,
il y a une unanimité autour d'une réalité, qu'il y'a un
changement de comportement réel. Toutefois ce changement de comportement
se manifeste de manière individuel selon les interviewés. A cet
effet, trois niveaux de représentations sont contenus à la suite
de ces lignes.
D'aucuns ont affirmé : « Pour moi, j'ai
toujours un comportement sain, puisque je n'ai pas de problème
d'hygiène » Certains, « Moi particulièrement,
j'ai appris à prendre l'environnement dans lequel je vis du bon
coté, puisque je suis un père de famille et cela m'incombe de
diriger les autres dans leur manière de faire. » D'autres,
« J'ai pris le plaisir de sensibiliser a mon tour, et cela a
commencé par mes petites soeur, ça m'a permis de m'ouvrir aux
autres puisque j'étais enfermé avant sur moi
même. »
Par rapport à cette préoccupation, les
journalistes ont aussi apporté leur contribution. Ils affirment de
manière unanime qu'à travers les émissions
présentées, ils observent au niveau de la population totale un
changement de comportement, même si la manifestation est fonction de la
personne concernée.
Un des journalistes a dit :
Le changement de comportement vous savez, c'est quelque
chose de longue haleine, difficile à évaluer, c'est un long
processus par ce que le comportement est inné en l'homme, c'est une
habitude qui s'est installée, qui est là donc. On ne peut pas
changer cette habitude en un temps record.
Le constat des médecins recoupe celui des
précédents, mais avec quelques nuances par endroit. Selon eux, le
changement bien qu'il soit effectif se fait de manière timide ou
quelquefois de manière immédiate. De cette présentation,
il ressort que trois des interviewés soutiennent la même
idée en rapport au changement. Tandis que deux autres disent que les
gens ont gardé toujours leurs anciennes habitudes.
Un des interviewés a déclaré ce qui
suit :
Le changement de comportement n'est pas chose facile, les
gens refusent de changer de comportement une fois qu'ils sont chez eux, mais
devant le médecin ils peuvent te jurer , te promettre ciel et terre
qu'ils suivront tes conseils mais, ils ne le feront pas.
Un autre a ajouté :
Dans mon service ici, les diabétiques que nous
couvrons changent rapidement de comportement et cela sous le contrôle de
leurs parents ou garde malade. Par exemple, si nous leur disons de ne pas
prendre de l'eau en quantité, ils respectent, donc sur ce plan je veux
vous dire que les gens changent au fur et à mesure qu'on leur fait
comprendre la chose.
Sur l'ensemble des interviewés (42 : toutes
catégories confondues), vingt six interviewés de la population
locale et deux interviewés journalistes développent l'idée
que les obstacles au changement de comportement réside dans
l'analphabétisme, l'ignorance de la population. Pour six autres
interviewés de la population locale et les cinq interviewés
médecins, l'explication serait liée au faible niveau de vie et
à la difficulté pour la population de se défaire des
anciennes habitudes. La dernière et faible partie qui ne contient que la
population locale interviewée, présente que ces obstacles
résultent de l'inconscience de la religion, du fatalisme et autres
mûrit dans la société.
Un enquêté a affirmé : « La
majorité de la population guinéenne est analphabète,
illettrée a 80%. là, il faut parler de l'analphabétisme
chronique qui fait que les gens sont difficiles, qu'ils ont des
difficultés à capter ce qu'on leur dit, ce qui leur est
enseigné, bref ce qu'ils n'ont jamais vu ». Un autre a
déclaré : « Chez nous en Guinée, ce qui
rend si difficile le changement de comportement, ce sont les coutumes, les
traditions, la religion et aussi le fatalisme de certaines
personnes ». Un autre a dit ceci : « C'est complexe de
décrire ce qui rend le changement de comportement si difficile. Bon
selon moi, il ya l'analphabétisme, l'ignorance, un manque
d'information. Les agents de santé ne donnent pas du temps aux malades
afin qu'ils s'expriment. »
Les médecins eux soutiennent qu'ils donnent le meilleur
d'eux même, et toutes les alternatives présentes à prendre.
Ceci étant, un médecin a déclaré :
« Ce qui rend si difficile le changement de comportement c'est que
les gens sont tous attachés aux coutumes mais pas la pauvreté ou
bien l'analphabétisme. Puisque actuellement, l'EPS est faite dans toutes
les langues nationales. »
Les journalistes, eux soutiennent par rapport à cette
question de modalités, de réception que :
« Vous savez, il ya des facteurs qui pérennisent cette
réticence. C'est l'analphabétisme la pauvrette l'ignorance, bref
il ya beaucoup de choses qui l'engendrent (...), l'ignorance et
l'analphabétisme, surtout les deux facteurs par ce qu'il ya le cas de
celui qui est en ville a comparer a celui qui est en campagne. »
Il ressort de ces entretiens le fait que de manière
effective et indubitable, la totalité des interviewés affirme que
l'EPS est réellement la voie pour le changement de comportement. Selon
les interviewés, les méthodes de sensibilisation sont
suffisamment vulgarisées au point cette éducation est
reçue à travers la radio et dans les langues nationales. Aussi
cette méthode aide à toucher tout le monde. Un interviewé
a noté que : « L 'EPS est la seule voie qui peut
conduire au changement de comportement puisqu'elle couvre une grande partie de
la population ».
Un journaliste s'est confié a nous en ces
mots :
Nous ici, on a différentes rubriques, d'ailleurs on
a notre arsenal de la maison dénommé KIBARO. Toutes les
informations que nous donnons en français, les mêmes informations
sont reprises en langues nationales. Puisque la majorité de la
population guinéenne est analphabète. D'ailleurs, moi je crois
que l'EPS en matière d'information est pour ceux qui n'ont pas
été à l'école. Nous qui sommes déjà
allés à l'école, on a pas besoin qu'on nous donne assez
d'informations pour prévenir notre santé, mais plutôt pour
les populations de zones rurales, c'est eux (sic) qui ont beaucoup plus besoin
d'informations, et c'est pourquoi nous avons des émissions qui
s'intéressent largement à cette couche de la population.
CHAPITRE VII : INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre est structuré en trois sections. La
première, traite de l'activité de l'EPS comme étant une
activité impliquant apparemment tout le monde. La deuxième parle
de l'EPS comme une activité plutôt formelle qu'informelle. La
troisième section, porte sur l'analphabétisme et l'ignorance
comme étant des facteurs qui freinent la modification de
comportement.
Section I : Activité d'E P S, une apparente
implication de tous
Si d'une part les données ont
révélés que les médecins eux, organisent les
séances d'EPS, il ressort que la population locale quant à elle y
participe. Ce que confirme les conclusions de la DRS/VCo (2005), qui dit que
des couvertures sanitaires, ces dernières années ont
été suivies dans leur grande majorité par la population
de la ville de Conakry.
Très souvent les médecins organisent des
séances d'EPS et les thèmes débattus tiennent compte des
préoccupations imminentes et les priorités des services
respectifs. Ceci démontre la volonté interne au niveau des agents
de la santé de contribuer à l'amélioration des conditions
de vie de la population.
Les bénéficiaires des séances d'EPS,
qu'ils aient participé une ou plusieurs fois, restituent tout de
même les enseignements reçus. Ces messages sont vulgarisés
au niveau de leurs ménages, des cercles d'amis, des groupes respectifs.
Ceci s'explique à travers la théorie empirique qui stipule que
toute connaissance provient de l'expérience. Autrement dit, ce geste des
bénéficiaires est une résultant de la connaissance
accumulée lors des différentes sessions suivies. De cette
manière un interviewé a noté qu' :
En tant que sensibilisateur ? Effectivement j'en ai
fait, étant donné que je suis jeune, avec mes connaissances, les
informations que j'ai reçues sur certaines choses, il est de mon devoir
de les faire partager avec les autres. Nous parlons de la dépendance des
jeunes, telle que la drogue, nous parlons aussi de beaucoup de choses, mais
c'est souvent avec ces jeunes qui viennent vers moi pour les conseils.
Les répondants estiment être sensibles aux
messages reçus. Il ressort de ce constat une nuance au niveau des
bénéficiaires des ces séances. Ceux qui soutienne
l'idée de partage de leur expérience avec leur entourage proche
ou encore une demande de précision auprès de agents
sensibilisateurs, d'une autre manière, il ya ceux qui sont satisfait de
la séance mais qui conservent l'information et ne la partage pas avec un
tiers ainsi que ceux qui semblent ne pas être intéressés
par le contenu des modules et qui quittent avant la fin des séances. Ce
qui montre un désintéressement de la part de la population
à ces genres de séances liées justement à la non
compétence des agents sensibilisateurs.
Les séances d'EPS n'obéissent pas à une
restriction géographique. Elles se font tantôt dans la rue, sur
les lieux de travail ou encore en famille. Ceci s'expliquerait par la politique
de la santé qui nécessite une large vulgarisation des messages
afin d'atteindre un nombre important de la population. Cette forme de lutte
contre les maladies qui est une forme de campagne d'éradication des
épidémies, est selon l'ONUSIDA (2003), une stratégie de
réduction ou d'éradication de l'épidémie.
Les thèmes développés lors de ces
séances d'EPS sont variables. Les thèmes comme le SIDA, la
drogue, l'alcool, la vaccination, etc. sont les plus développés.
L'explication de cela part du simple fait que les thèmes sont
débattus selon la demande de la population d'une part et aussi des
problèmes de santé courants pendant la période
d'intervention d'autre part. A y voir de prés, le choix des
thèmes obéit aux préoccupations actuelles de la
communauté internationale. Pour le PRB (2005), pour faire face à
toutes les maladies qui gangrènent la société, des efforts
ont été consentis, des rencontres internationales, nationales et
autres ont été organisées sur ces préoccupations.
En effet, les thèmes les plus développés en Guinée
en général et plus particulièrement à Conakry, et
ceux auxquels nos répondants déclarent être le plus
fréquemment exposés, sont ceux auxquels l'OMS et la
communauté internationale semblent accorder le plus
d'intérêt et ceux pour lesquelles ils accordent les plus gros
financements. Ce sont par exemple, le sida, la lutte contre la drogue, la
tuberculose, le cancer, etc.
Ainsi, si tous les répondants sont sûrs de
participer ou d'assister à des séances d'EPS, il faut souligner
que cette implication de tous n'est qu'apparente. Car beaucoup agissent plus
dans le cadre de «conseils » distribués à leur
entourage que dans le cadre de véritables séances d'EPS.
Section 2 : Séances d'EPS : Une
activité plus souvent informelle que formelle
Le face à face dans la rue ou tout autre lieu a
été le médium le plus souvent utilisé par les
agents sensibilisateurs. Le fait que la plupart des interviewés
déclarent emprunter ce médium s'explique par le fait que pour un
pays d'Afrique, la communication orale est celle qui est la plus prisée
et la plus développée. La stratégie appelée
« bouche à oreille » est la formule à travers
laquelle les messages sont plus aisément véhiculés.
Quelques rares fois les séances se tiennent de
manière formelle, elles sont animées par les médecins.
Sous la supervision du médecin, le public cible est dans ce cas un
groupe de personnes et non une seule personne. Cependant, cette méthode
touche beaucoup moins de cible que la première déjà
évoquée.
De manière spécifique, les propos des membres de
la population locale soutiennent cette constations en ce sens que les
activités d'EPS soient le plus souvent des activités qui
relèvent du domaine informel à Conakry. Les débats sont
lancés dans les milieux non indiqués à cet effet (la
famille, le service, les dépôts et les débits de boissons,
etc.)
L'implication tout de même des journalistes, fait
référence à des séances d'EPS formelles,
cadrées, planifiées et dont les objectifs et le public cible sont
clairement identifiés et définis. Cette approche est aussi une
des forces de cette forme de médium, la possibilité d'atteindre
un nombre important de bénéficiaires et en un temps record.
Très souvent, lorsque l'activité d'EPS se
déroule dans un cadre public, l'ambiance est plutôt «bon
enfant », et les gens s'y plaisent. C'est le sentiment de la plupart
des membres de la population et des médecins. On peut supposer que
l'empathie constatée lors des séances est à mettre sur le
compte de la cohérence entre les thèmes développés
par les médecins et ceux présupposés du public
(
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html.).
Quelquefois, il arrive que l'ambiance soit tendue et lourde,
voire réellement mauvaise.
L'impossibilité de déceler cette situation
amène à avancer l'hypothèse que la
détérioration de la situation de communication au point de la
rendre mauvaise ne résulterait elle pas de la sensibilité
à laquelle se heurte les convictions des gens au point de créer
en eux une dissonance cognitive profonde qu'ils ne parviennent pas à
résorber. Ils l'extériorisent alors par leurs attitudes de
franche hostilité ou d'hostilité latente (
www.ist.inserm.fr/basicrapport.html).
Le rôle que joue les journalistes dans cette
activité de sensibilisation est plutôt particulière. Leur
mission oblige le département de tutelle (MSP) à instaurer une
collaboration étroite avec eux. Les thèmes de discussion sont
choisis de communs accords entre les journalistes et le département.
Tantôt les thèmes sont soumis par les premiers ou alors les
second. Tout est fonction de la pertinence de l'objet de discussion. Dans ce
jeu, les tâches sont réparties en vue d'une bonne intervention.
Cette idée se rallie à celle contenue dans le lien (Http : /www.
Med. Univ-tours.fr/ enseign/theoriepub/doc-pied/p...document sans titre :
2/3). qui dit que l'information, elle aussi est soumise à l'entropie
puisqu'elle consiste à imposer un ordre à un message par la
grandeur de sa diffusion. En effet celui-ci obéit à des
règles syntaxiques et lexicales bien établies par un
supérieur hiérarchique et à l'attente des auditeurs face
à ce que eux ils attendent des médias. L'un de ces journalistes a
déclaré dans ce cas :
Nous avons des bons rapports de collaborations qui sont
très forts. La nature de ces rapports, le plus souvent ce sont eux qui
nous font appel pour nous dire : bon, il ya un tel thème, une telle
épidémie qui est en cours. Donc, la population, pour qu'elle ne
coure pas de risques, il faut que vous fassiez un grand battage
médiatique, informer la population de la présence de cette
maladie dans le pays. De fois aussi, quand nous constatons qu'il ya des
maladies qui font des dégâts, nous aussi nous avons le devoir
d'aller vers eux pour produire cette émission de sensibilisation,
d'éducation, et d'information.
Les émissions sur la santé que produisent les
journalistes sont bien suivies par la population. Certains auditeurs ou
téléspectateurs, relancent les journalistes en vue d'une autre
rediffusion de l'émission. Ce qui est une preuve de
l'intérêt qu'accorde cette population à la santé. La
rediffusion instantanée des émissions sur demande de la
population, est aussi un signe volonté et de devoir professionnel au
niveau des journalistes à contribuer à une communication pour le
changement de comportement de la population. Pour renforcer cette idée
de communication pour le changement de comportement, GRAWITZ, (2001) souligne
qu' : « A l'occasion de la communication nous nous trouvons en
présence d'un émetteur qui lance un message ayant un contenu et
une forme, cette information est émise pour atteindre un
but ». Affirmation qui est soutenue par l'un des interviewés
en ces termes:
Oui, l'émission, les informations que nous donnons
en matière de santé ont un impact très positif et
très élargi. Je prendrai l'exemple d'une émission que je
viens de produire, une émission sur le dysfonctionnement sexuel. A
partir de cette émission, je me suis rendu compte que la population est
moins informée sur la prise en charge de leur problème de
santé. Je garde une confidentialité, mais, il ya des personnes
qui m'ont contacté par téléphoné, non seulement
pour que je rediffuse cette émission, mais pour que je puisse aussi les
mettre en contact avec les médecins spécialistes chargés
du traitement, de la correction de ce dysfonctionnement. Donc, quelque part je
me suis dit que ce sont des émissions qui ont leur impact, et ça
dépend de l'approche que le journaliste va donner à
l'émission. Mais quand l'approche est bien cernée, je crois que
l'émission à sa raison d'être.
Section3 : Analphabétisme et ignorance, les
freins au changement de comportement
Les messages sont intéressants, riche de contenu
puisqu'ils contribuent à améliorer les connaissances mais aussi
à l'adoption d'un changement de comportement positif face au
phénomène. A la fin des séances d'EPS, les
réactions semblent satisfaisantes dans l'ensemble. Tout est question de
la perception de chacune face au risque qu'il en court. On peut supposer que
les individus, pour réduire ou éviter la dissonance,
adhèrent en apparence aux messages délivrés et ajustent
leurs cognitions à leurs comportements: « en cas de
dissonance, l'individu ne peut pas seulement changer ses cognitions ou essayer
de changer celle des autres pour l'accroître ».
(
www.ist.inserne.fr/basic
rapport.html).
Suivant l'impact de ces séances dans le temps, le
constat qui se pose est que le changement comportement qui se produit au niveau
de la population se fait de manière timide. Toutefois ce changement de
comportement plonge l'individu dans un état de distension qui l'incite
aux problèmes l'avoisinant, idée partagée par FESTINGER.
En effet, les cognitions ne sont pas toutes également manipulables. La
probabilité qu'une cognition soit modifiée pour réduire la
dissonance dépend de ce que FESTINGER nomme
« résistance au tangent ». La résistance au
tangent d'une cognition est directement fonction du nombre et de l'importance
des éléments avec lesquels elle est consonante, de son
ancienneté, ainsi que de la manière dont elle a été
acquise: perception, cognition ou communication (
http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
Par rapport à cette préoccupation, les
journalistes sur la base des émissions qu'ils présentent ont
aussi apporté d'une manière ou d'une autre leur contribution.
Pour eux, la manifestation du changement de comportement est fonction de la
personne concernée. Etant donné que l'expérience de
l'individu dépend en partie de celle des autres, pour FESTINGER, un
individu a deux sources d'informations majeures : sa propre
expérience et la communication avec les autres. L'impact de
l'expérience directe, est plus grand en ce qu'elle exerce une forte
pression cognitive pour s'y conformer. En effet, la communication peut
être vue comme une source d'information indirecte. L'intensité de
l'impact des communications dépend de la relation entre ceux qui
communiquent. Cette relation, selon Festinger, peut être analysée
en terme de confiance, de réputation, d'attraction ou de
passivité. (
http:
//charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
Un des journalistes a dit que :
Le changement de comportement vous savez, c'est quelque
chose de longue haleine, difficile à évaluer, c'est un long
processus par ce que le comportement est inné en l'homme, c'est une
habitude qui s'est installée, qui est là donc, on ne peut pas
changer cette habitude en un temps record.
Le changement de comportement, bien qu'il soit effectif se
fait de manière timide ou quelquefois de manière
immédiate. Il ressort que l'idée est partagée par d'autres
personnes aussi mais les autres, ont gardé toujours leurs anciennes
habitudes. Les membres de la population que nous avons soumis à
l'interview, s'accordent tous à dire qu'eux même n'ont pas besoin
de changer de comportement. Car ils ont déjà de bons
comportements, et que se sont les autres qui doivent changer de comportements,
en adoptant les comportements décrits pendant les séances d'EPS.
Ainsi, les gens adaptent leur cognition à leurs comportements, ce qui
les dédouane de la nécessité de changer de comportement
qu'on appellerait ici résistance au changement de comportement. C'est un
processus que les théoriciens de la dissonance cognitive nomment
« résistance au changement ». FESTINGER, par rapport
à cela dit que : «La résistance au
changement d'une cognition est directement fonction du nombre et de
l'importance des éléments avec lesquels elle est consonante, de
son ancienneté, ainsi que de la manière dont elle a
été acquise: perception, cognition, ou communication»
(
http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
Les obstacles au changement de comportement résident
dans l'analphabétisme, l'ignorance de la population. Pour la population
et les journalistes, l'explication serait liée au faible niveau de vie
et à la difficulté pour la population de se défaire des
anciennes habitudes. Les médecins eux, présentent que ces
obstacles résultent de l'inconscience, la religion, le fatalisme et
autres mûrit dans la société. L'analphabétisme et
l'ignorance occupent la première place comme le confirme un des
répondants : « Ce qui rend si difficile le
changement de comportement selon moi, c'est l'analphabétisme et
l'ignorance. Les gens n'ont pas été à majorité
à l'école et tous ceux qui sont là ignorent ce dont
à quoi ils sont exposés. »
Pour les médecins, le premier responsable de la non
modification des comportements des gens serait les coutumes bien avant toute
chose. L'opinion des journalistes rejoint celle des membres de la population
locale en ce qui concerne les freins aux non modifications des
comportements. « Vous savez, il ya des facteurs qui
pérennisent cette réticence. C'est l'analphabétisme, la
pauvrette l'ignorance, bref il y'a beaucoup de choses qui l'engendrent (...).
L'ignorance et l'analphabétisme, surtout les deux facteurs parce qu'il
y'a le cas de celui qui est en ville à comparer à celui qui est
en campagne. »
La première chose à incriminer serait
l'analphabétisme et l'ignorance. En effet, quand on parle de
l'analphabétisme, on voit directement l'incapacité
complète de la personne à apprendre quelque chose provenant de sa
vie quotidienne. Quant a l'ignorance, elle se manifeste a ce niveau par le
manque de conscience et un défaut de connaissance de quelque chose qui
l'incombe.
Les enquêtés sont unanimes pour reconnaître
que l'EPS est nécessaire et même indispensable. Elle devrait selon
eux, se faire le plus souvent en embrassant une gamme variée de
thèmes et impliquer l'ensemble de la population. Seuls les journalistes
ont quelque peu limité les cibles à ce niveau. Selon eux, l'EPS
devrait s'adresser en priorité aux analphabètes et aux ruraux.
Car, c'est au sein de cette couche de la population qu'on rencontre le plus
grand nombre d'ignorants :
Nous ici, on a différentes rubriques, d'ailleurs on
a notre arsenal de la maison dénommé KIBARO. Toutes les
informations que nous donnons en français, les mêmes informations
sont reprises en langues nationales. Puisque la majorité de la
population guinéenne est analphabète. D'ailleurs, moi je crois
que l'EPS en matière d'information est pour ceux qui n'ont pas
été à l'école. Nous qui sommes déjà
allé à l'école, on a pas besoin qu'on nous donne assez
d'information pour prévenir notre santé, mais plutôt pour
les populations de zones rurales. C'est eux (sic) qui ont beaucoup plus besoin
d'informations, et c'est pourquoi nous avons des émissions qui
s'intéressent largement à cette couche de la population.
Pour ce faire, l'EPS devrait être diffusée dans
toutes les langues nationales, ce qui garantirait que ces deux couches seraient
essentiellement touchées par le message. Ceci pourrait aussi faire
participer l'individu de sorte qu'il n'agisse pas avec ses
présupposés moraux, il ne serait pas complexé devant un
message qui lui est adressé en sa langue. Congruence partagée par
les théoriciens de la dissonance
cognitive : « L'individu est amené pour retrouver la
congruence cognitive plus confortable, à non pas modifier sa
pensée en fonction de son comportement, et accorder ses actes à
ce qu'il pense, mais à modifier sa pensée en fonction de son
comportement pour la rationaliser et la justifier. »
(
http:
//charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
.
La question au départ de cette recherche était
de savoir comment expliquer le non-changement des
comportements à risque au sein de la population de Conakry malgré
les séances d'éducation pour la santé et les campagnes de
sensibilisation ?
Pour une bonne compréhension de la question de
recherche, nous nous sommes appuyé sur les théories de
l'empirisme, de la communication et de l'information et sur celle de la
dissonance cognitive. Nous nous sommes spécifiquement inscrit dans la
théorie de la dissonance cognitive. Les concepts suivants ont fait
l'objet de clarification dans ce mémoire : éducation,
santé, population, et éducation pour la santé.
Pour rendre la question de recherche opérationnelle
nous sommes parti de l'hypothèse selon laquelle le non-changement de
comportement de la population serait en relation avec certains
déterminants culturels liés aux habitudes de vie et aux
comportements des personnes.
L'échantillon choisi était de 42 personnes. 35
personnes de la population locale, réparties dans les cinq communes de
Conakry, dont sept par commune, cinq médecins : un du
ministère, un d'un Centre Médical Communal (CMC), un d'un
centre de santé, un d'une clinique et d'une pharmacie, et deux
journalistes de la santé qui ont été ajouté une
fois que nous étions sur le terrain donc l'échantillon
prévu au départ était de 40 personnes seulement.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
utilisé deux techniques de collecte. Nous avons effectué une
recherche documentaire pour les données secondaires. La recherche
qualitative privilégiant l'entretien a été l'outil
utilisé pour la collecte des données primaires.
Les résultats obtenus au cours de la recherche
indiquent que la population assiste fréquemment aux séances
d'EPS, que ce soit en famille, entre amis ou en public. L'EPS serait donc une
activité qui apparemment implique tout le monde.
Mais les recherches ont révélé qu'il n'en
est rien et que la participation de la population est plus une formalité
physique qu'une participation réelle. Cela est corroboré par le
fait que les activités d'EPS, telles qu'elles se déroulent, sont
des activités beaucoup plus informelles que formelles. En effet, chacun
à son niveau sensibilise et se comporte comme un pair éducateur,
sans en avoir toujours les compétences et le savoir faire. De plus, ces
séances se déroulent le plus souvent de façon informelle
c'est-à-dire sans préparation réelle, ce qui leur donne la
forme de plus de conseils entre amis et relations que de véritables
séances d'EPS.
Il a été aussi découvert qu'en
dépit de certains facteurs de communication et de la fréquence
des médiums, c'est le face à face dans la rue ou en tout autre
lieu qui est le médium le plus usité, c'est-à-dire le
bouche à oreille.
Selon les enquêtés, en dépit de la
fréquence des séances d'EPS les personnes autour d'eux continuent
à adopter des comportements à risque. Seuls quelques-uns estiment
que les gens changent peu à peu.
Ce sont l'analphabétisme et l'ignorance qui rendraient
si difficile le changement de comportement en matière de santé,
ainsi que la prégnance de certaines habitudes de vie liées aux
comportements des personnes et à leur tradition (coutumes, moeurs,
etc.). Puisque les gens sont analphabètes, ils ignorent ce qui peut leur
arriver s'ils adoptent des comportements défavorables à leur
santé.
Au terme de ces recherches il nous est possible d'affirmer que
l'hypothèse de départ est vérifiée en partie. En
effet, à la lumière des résultats issus de l'enquête
de terrain, ce ne sont pas seulement les déterminants culturels
liés aux habitudes de vie et aux comportements des personnes qui
expliqueraient la persistance des comportements à risque de la
population en dépit des séances d'EPS. La non-modification des
comportements à risque que les gens ont avec leur santé
s'expliquerait aussi par l'ignorance, l'analphabétisme, la
pauvreté et par la façon dont ces séances d'EPS sont
organisées.
Au terme de ce travail nous pouvons dire qu'en dépit du
fait que nous avons atteint notre objectif, quelques insuffisances demeurent.
Nous aurions pu par exemple, nous intéresser à une frange plus
importante de la population en général et une population de
spécialistes (médecins, journalistes) en nombre un peu plus
grand. Nous aurions pu aussi nous rendre auprès d'institutions (ONG,
bureaux d'études et de consultation) qui ont fait de l'EPS et des
activités de sensibilisation une de leurs activités les plus
importantes. Nous souhaitons pouvoir combler ces insuffisances si nous avons
l'occasion de poursuivre nos études à un niveau supérieur.
Pour parfaire cette étude, l'achever dans les
conditions qui l'amèneraient à intégrer les arènes
de la science, nous avons quelques recommandations à faire.
L'éducation pour la santé étant un problème de
santé publique, il faut au préalable former en nombre suffisant
de personnes pour la sensibilisation de la population. Pour que la population
soit touchée par ce qui est développé, il faut
médiatiser les débats de santé à tous les niveaux
et dans toutes les langues nationales. En plus de cela, il faut mettre en
évidence et privilégier les séances d'EPS en ce qui
concerne les jeunes. La communication parents-enfants doit être un fait
de tous les jours dans toute la capitale pour que dorénavant on puisse
aussi parler des séances d'EPS comme les phénomènes
« des shows de la rue » comme l'a dit un des
enquêtés.
Si dans tous les cas, après ces maintes séances
d'EPS la population continue à adopter des comportements à
risque, d'autres raisons explicatives autres que celles déjà
trouvées pourraient être recherchées par tous ceux qui
veulent professer dans le même sens.
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- http : /www. Med. Univ-tours.fr/
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* 1 L'économie
guinéenne, un bimensuel d'informations et d'actualités sur la vie
économique, politique et sociale guinéenne.
* 2 Jeune Afrique l'Intelligent,
un semestriel d'information sur le continent africain
* 3 L'économie
guinéenne, un bimensuel d'informations et d'actualités sur la vie
économique, politique et sociale guinéenne
* 4 Cours d'initiation à
la recherche dispensé en classe de première année
sociologie 2004 -2005 à l'Université Gamal Abdel Nasser de
Conakry.
* 5 Ces trente cinq
représentent cette catégorie de la population qui a
affirmé qu'en plus de la formation reçue, elle se propose quelque
fois de faire des sensibilisations au niveau de leur pair.
* 6 Tous deux animent des
émissions sur la santé de la population. l'un à la radio
et l'autre à la télévision.
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