L'éducation se conçoit comme la formation de
l'individu sur les plans physique, moral et intellectuel afin qu'il
s'intègre harmonieusement au sein de la société. Cette
tâche ardue commence au sein de la famille qui constitue la cellule de
base en matière d'éducation et, s'achemine dans les institutions
scolaires. Ainsi, les parents se doivent, avec efficacité,
d'éduquer leur enfant par le dialogue, des conseils, le respect par un
comportement sans faille pour que ces enfants soient dotés du savoir, du
savoir-être et du savoir-faire.
Le constat fait en milieu scolaire, laisse recensé un
ensemble d'écarts de conduite répétés dont font
preuve les élèves, mettant de ce fait un hic dans le comportement
de ceux-ci. La question qu'il convient de poser ici est celle de savoir ce qui
en est à l'origine. BANDURA, en affirmant que
« l'apprentissage se fait par imitation », nous a
poussés à jeter un regard accusateur à la famille qui est
son premier éducateur.
Dans le souci d'étayer cette gangrène sociale,
et en vue d'établir une relation de cause à effet entre
l'éducation familiale et le comportement manifesté par les
élèves en milieu scolaire, nous allons orienter notre travail
à travers quatre chapitres : la problématique de
l'étude (chapitre 1), l'insertion théorique du sujet (chapitre
2), la méthodologie de la recherche (chapitre 3) et, la
présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats
de la recherche (chapitre 4)
Chapitre 1
INTRODUCTION
La problématique est un ensemble construit autour d'une
question principale, des hypothèses de recherche et, des lignes
d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisie. Dans un travail de
recherche, elle est une composante essentielle car, elle est l'ensemble des
questions qui découlent d'un problème ou d'une situation
pertinente. Aussi, est-il question dans ce chapitre de formuler le
problème, de définir les objectifs de notre étude, de
donner l'intérêt et de délimiter l'étude.
I1- FORMULATION DU PROBLEME
« L'Homme est un loup pour
l'Homme » ; Cette pensée du philosophe anglais Thomas
HOBBES se confirme au regard des multiples actes de violences
enregistrés au sein de la société ; ce constat est
aussi fait lorsque nous faisons un tour d'horizon dans le milieu scolaire.
D'aucun pense, et notamment Lyne CHAMPOUX et Carole COUTURE
(1992 : 8), que la présence ou l'absence d'encadrement dans une
classe, ou encore du ton de la voix utilisé par un enseignant ou une
enseignante pour se faire entendre constituent les antécédents du
comportement d'un enfant.
D'autres, par contre pensent que cela est le reflet de ses
désirs et de ses préférences, de ses motivations et de ses
affects, de ses pensées et de ses croyances, c'est le cas (2007 :
6) du Comité d'éthique du Centre National de la Recherche
Scientifique (CNRS).
Mais nous, nous pensons que le comportement violent en milieu
scolaire est la conséquence de l'éducation familiale ; c'est
ce qui nous amène à formuler notre thème de la
manière suivante : « éducation
familiale et comportement des élèves en milieu
scolaire » ; autrement dit, la
manifestation de la violence en milieu scolaire n'est-elle pas due à
l'éducation que ceux-ci reçoivent dans le cadre
familial ?
Cette question secondaire nous amène à nous
poser une question d'ordre général.
I2- QUESTION DE RECHERCHE
Encore appelé question principale, la question de
recherche est une interrogation précise qui met en évidence la
relation entre deux variables.
Dans le cadre de notre étude, il convient de se poser
la question suivante : quel est l'impact de l'éducation
familiale sur le comportement des élèves en milieu
scolaire ? La réponse à cette question nous conduit
à définir les objectifs de notre étude.
I3- OBJECTIF DE L'ETUDE
Ici, nous entendons par objectif le but recherché. A
la suite d'une question principale, il ne peut y avoir qu'un seul objectif
général ; ensuite, il sera concrétisé en
objectifs spécifiques ou opérationnels.
I3-1 objectif général
L'objectif général vise à établir
une relation de cause à effet entre les variables mise en cause dans le
thème.
En ce qui concerne le notre, l'objectif visé est de
démontrer que l'éducation familiale influence le comportement
des élèves en milieu scolaire.
Pour atteindre notre objectif général, nous
procèderont par des étapes successives appelées objectifs
spécifiques.
I3-2 objectifs spécifiques
Ce sont les activités que le chercheur compte mener
sur le terrain en vue d'atteindre l'objectif général. Dans le
cadre de notre étude nous voulons :
ü Vérifier l'interdépendance qui existe
entre le langage contracté en famille et la conduite que suscite
l'élève en milieu scolaire.
ü Examiner la relation de cause à effet qui se
produit entre la sérénité manifesté en famille et
la conduite relevé de l'enfant en milieu scolaire.
Il s'en dégage dès lors un intérêt
dans l'étude de ce thème.
I4- INTERET DE L'ETUDE Parler de
l'intérêt de cette étude, c'est relater en quoi et à
qui cette étude peut être importante car, c'est un profit pour la
Science. De ce fait, il convient de distinguer deux types
d'intérêt :
I4-1 intérêt fondamental
L'intérêt fondamental est l'importance que
revêt cette étude dans la production de nouvelles connaissances,
on parle de la portée scientifique du chercheur. Plusieurs autres
théories ont expliquées ce phénomène social, le
présent document constitue un support de réflexion susceptible
d'aider les jeunes chercheurs à conduire des recherches similaires mais,
orientées vers de nouvelles bases.
I4-2 intérêt appliqué
L'intérêt ici réside dans l'ensemble des
entités qui sont, ou peuvent être intéressées par
les résultats de notre recherche. A cet effet, nous pensons aux parents,
aux élèves et aux enseignants.
Pour ce qui est des parents, la lecture de
ce document leurs permettra de prendre connaissance de l'incidence des actes
posés en famille sur le comportement ou la conduite des enfants en
milieu scolaire.
Aux enseignants, cette étude leurs
est indispensable en ce sens qu'elle leur fournit éléments
justificatifs relatif au comportement des élèves, car en tant
qu'éducateurs, les enseignants ont le devoir d'initier la collaboration
entre eux et les parents en vue de remédier les mauvaises conduites des
enfants en milieu scolaire.
Quant aux élèves, ce document
leurs sera d'une grande utilité dans la mesure où, étant
au centre de l'activité pédagogique, ils apprendront à
bien se comporter s'ils veulent être des hommes intègres.
I5- DELIMITATION
En vue de l'efficacité du travail, nous mènerons
notre recherche dans une sphère précise, sur un point et à
partir d'un temps bien déterminé.
I5-1 Délimitation théorique ou
thématique
Notre thème fait parti d'un vaste
champ théorique des sciences de l'éducation, mais seul l'aspect
théorique nous intéresse. Dans notre cas, elle se focalise sur
les différents concepts mis en évidence dans ce thème
à savoir l'éducation familiale et le comportement des
élèves à l'école.
I5-2 Délimitation spatio-temporelle
Elle est relative à la
définition de l'espace et du temps que l'étude a couvert. A cet
effet, faute de couvrir tout le territoire national, nous avons
délimité notre étude dans l'arrondissement de
Yaoundé IV à l'école publique de Mvan-Aéroport
groupe B2, région du Centre, département du Mfoundi, année
scolaire 2010-2011, période allant du 07 Décembre 2010 au 18
Avril 2011.
CONCLUSION
La problématique de l'étude définie, il
convient à présent d'entamer la phase théorique du
travail.
Chapitre 2
INTRODUCTION
L'insertion théorique sert de cadre
et de modèle théorique de recherche, elle peut être
définit comme un ensemble d'éléments que le chercheur
utilise pour introduire dans ses investigations des explications au fait
proposé. C'est l'occasion pour nous de définir les
différents concepts du thème, d'analyser les théories qui
expliquent, soutiennent et éclaircissent notre sujet, de jeter un regard
sur l'inventaire des principaux travaux de recherche déjà
effectués et en rapport avec l'éducation familiale et le
comportement des élèves en milieu scolaire et enfin, de formuler
des hypothèses qui vont nous servir de piste de recherche sur le
terrain.
II1- Définition des concepts
ü Education
D'après Larousse de poche (2003 :269),
éducation est « formation aux usages, aux bonnes
manières. »
Pour Emile DURKHEIM (1922 :8)
« l'éducation est l'action exercée par les
générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres
pour la vie sociale »
Dans le cadre de notre étude, c'est l'ensemble des
connaissances acquises par un élève en vue de son
épanouissement au sein de la société.
ü Famille
Pour Larousse de poche (1991 :229), la famille
c'est : « le père, la mère et les enfants vivant sous
le même toit. »
Selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, la famille
est « une institution sociale, juridique et économique qui
existe dans toute les sociétés humaines »
Nous, nous définissons la famille comme un ensemble de
personne uni, vivant sous le même toit et permettant à tous ses
membres de s'épanouir.
ü Education familiale
L'encyclopédie libre wikipédia l'a
définit comme « le processus par lequel une famille
élève, éduque un enfant, depuis la naissance de ce
dernier, jusqu'à son âge adulte »
C'est dans cette optique que nous aussi, nous concevons cette
notion.
ü
Comportement :
D'après Larousse (2003 :165), comportement
c'est : « manière de se comporter, de se
conduire »
Pour John Broadus WATSON (1994 :153), « le
comportement est l'ensemble des réactions objectivement observables
qu'un organisme généralement pourvu d'un système nerveux
exécute en réponse aux stimulations du milieu, elles-mêmes
objectivement observable ».
Dans le cadre de notre étude, c'est l'ensemble des
réactions d'un individu, la conduite de l'élève.
ü Elève
Pour Larousse (2003 :27),
c'est : « une personne qui reçoit les leçons
d'un maître ».
Pour le CNRTL, un élève est un
« enfant ou jeune qui reçoit l'enseignement d'un
établissement scolaire ou d'une école
spécialisée. »
Dans notre étude, c'est un individu mineur qui est au
centre du processus enseignement-apprentissage.
ü Milieu
Larousse (2003 :515) le définit comme
« sphère sociale, cadre, entourage ».
C'est le sens que nous donnons à cette notion.
ü Scolaire
Le CNTRL définit scolaire comme « relatif aux
écoles, à l'enseignement qu'on pense y dispenser, aux personnes
qui les fréquentent ».
C'est dans cette optique que nous concevons aussi cette
notion
ü Milieu scolaire
Nous l'a définissons comme l'environnement de
l'élève.
ü Comportement des
élèves
Nous l'a définissons comme l'ensemble des attitudes, de
conduite, de manière qu'adoptent les apprenants dans un milieu
scolaire
Il convient dès lors de relativiser les théories
ayant trait au sujet.
II2- THEORIES RELATIVES AU SUJET
L'on entend par théories, un ensemble d'idées,
de concepts abstraits, plus ou moins organisés, appliqués
à un domaine particulier. Elle se veut nécessaire parce qu'elle
permet d'expliquer et de comprendre le problème posé dans le
travail de recherche.
Nous voulons, pour mieux étayer l'éducation en
famille et le comportement des élèves, les rapprocher par les
théories suivantes :
ü La théorie du Béhaviorisme de J.B.
WATSON
ü La théorie de l'Hospitalisme de R.A. SPITZ
II2-1 LA THÉORIE DU
BÉHAVIORISME DE JOHN BROADUS WATSON (1878 - 1958)
Le Béhaviorisme est le courant de
pensé en psychologie dit `scientifique' selon lequel les conduites
observables découlent nécessairement d'un ou de plusieurs
facteurs, eux-mêmes observables. La théorie du béhaviorisme
dont nous évoquons ici aborde l'apprentissage humain à partir de
son système de stimulus et réponse élaboré pour les
animaux et, propose que le lien entre le stimulus-réponse se renforce
selon la fréquence des répétitions. Il explique ainsi le
conditionnement classique et suppose que toute éducation dépend
d'un jeu de reflexes. Aussi, veut-il que la psychologie devienne une science
expérimentale où les faits observés sont au centre de la
démarche de compréhension du comportement humain.
Ainsi, lorsque WATSON parle de système de stimulus et
réponse, cela traduit sans doute la relation entre sa pensée et
notre thème par la mise en exergue de la relation de cause à
effet entre le comportement de l'enfant et le milieu familial dans lequel il
vit.
II2-2 La théorie de l'Hospitalisme de René
Arpad SPITZ
L'hospitalisme est la régression mentale des malades
hospitalisés pour de longues périodes. La théorie de
l'hospitalisme de SPITZ recouvre l'ensemble des troubles physiques du à
une carence affective par privation de la mère survenant chez les jeunes
enfants placés en institution dans les dix-huit premiers mois de la vie.
C'est un état d'altération physique grave qui s'installe
progressivement chez les jeunes enfants suite à une carence affective
tandis qu'ils sont placés en institution. Dans cette théorie,
Spitz énonce les manifestations du comportement de l'enfant en fonction
du moment où l'enfant a été séparé de
l'affection de sa mère.
Lorsque Spitz parle de relativité entre la carence
affective et les manifestations du comportement de l'enfant, il soulève
la question de l'influence de la carence d'une éducation familiale
pleine sur le comportement de l'individu dans son environnement objet de notre
étude ; il s'établit dès lors un lien entre cette
théorie et notre thème.
Nous envisageons à présent les travaux
déjà mené dans ce sens.
II3- REVUE DE LA LITTERATURE
Considérant qu'un travail de recherche se veut
scientifique, il apparait nécessaire de lui associer une revue de la
littérature. Celle-ci est une connaissance de l'état actuel de la
recherche, elle nous permet de porter un regard sur ce qui a d'ores et
déjà été dit autour du thème, d'identifier,
de situer et d'évaluer les recherches antérieures, les
observations et commentaires relatifs à notre thème. Nous allons
pour cela définir le rôle de la famille dans l'éducation
d'un enfant, présenter l'impact de l'éducation dans
l'environnement de l'enfant et, présenter les opinions qui convergent
à l'explication de ce phénomène.
II3-1 Rôle de la famille dans l'éducation d'un
enfant.
Le discours sur le comportement change selon les
époques et les écoles. L'évolution de ce discours au cours
du siècle écoulé donne l'impression que telle approche,
qui a pu être dominante à une époque donnée, s'est
effacée devant une autre qui tient à son tour le devant de la
scène.
L'éducation d'un enfant passe par la connaissance d'un
certain nombre de paramètres relatifs à la complexité de
l'être humain. La famille qui est l'unité de base de tous les
phénomènes humains, occupe la part la plus importante dans
l'éducation d'un enfant ; elle gagnerait pour réussir dans
cette tâche de, comprendre l'enfant, de le respecter, de l'aider et de le
guider dans sa socialisation. C'est ainsi que certaines opinions ont
expliqué ce phénomène ; c'est le cas de MACAIRE
(1993 : 13) qui prescrit « c'est au père et
surtout à la mère d'initier l'enfant à la prière,
de lui enseigner les bonnes manières et les premières notions de
politesse, de le corriger de ses caprices enfantins, de le surveiller pour le
maintenir dans le droit chemin et l'exciter au bien », guide
ainsi la famille dans ce rôle d'encadreur en lui donnant les
qualités à développer chez l'enfant.
Pour Yann PELLISIER (1997 : 7), « tout
enfant agit s'il est autorisé à agir ». Ainsi, les
parents se doivent de guider l'enfant dans la conduite à suivre
lorsqu'il l'envoi dans un environnement hors familial.
KUATE (2010 : 9) s'en est mêlée en
définissant le rôle de la famille dans la socialisation de
l'enfant : « dans une famille, il devrait régner la paix,
la confiance, des saines activités. Les enfants en
bénéficient largement car les avantages et les aises de ceux
qu'on aime se transposent tout naturellement dans les relations
extérieures ». Il apparait dès lors que la famille est
le moteur de l'éducation d'un enfant, l'instance de socialisation la
plus déterminante.
Il convient pour la famille aujourd'hui de manifester son
caractère affectif, considérer l'approche genre, d'utiliser des
procédés qui permettent à l'enfant de s'adapter rapidement
à son milieu parce qu'une famille qui pratique le bon exemple
améliore qualitativement la formation d'un enfant.
D'autres études ou alors opinions convergent dans le
même sens que nous dans l'explication de ce
phénomène : Ainsi, concernant les possibilités de
l'éducation, LOCKE, HERBERT et ROSTAND dans la thèse de
l'endogène pensent que l'Homme n'est qu'un pure produit de
l'hérédité c'est-à-dire l'ensemble des
comportements manifestés par un individu en général et un
enfant en particulier, n'est que le reflet des caractères
héréditaires.
Il importe dès lors d'évaluer l'éducation
inculquée en famille dans l'environnement de l'enfant.
II3-2 Impact de l'éducation familiale dans
l'environnement de l'enfant
Le dicton qui
dit : « Tel père, tel fils » exprime le
doigt accusateur qui est porté à l'endroit des parents pour qui
l'enfant a des écarts de conduite au sein de la société.
C'est dire que le comportement manifesté par l'enfant dans son entourage
n'est que le reflet de l'éducation qu'il reçoit à la
maison.
MACAIRE (1993 :435) en caractérisant l'enfant
comme : « doué d'aptitudes et de tendances
générales communes à toute nature humaine,
différenciés d'ailleurs et nuancés suivant les
tempéraments et les caractères, l'enfant nait sans habitudes. A
moins qu'il ne souffre de tares héréditaires ou psychologique,
très difficile à redresser », traduit le fait que
les enfants naissent sans habitudes et c'est leurs environnements qui en fait
ce qu'ils sont aux yeux de la société. Ainsi, l'enfant sociable,
égoïste, actif, l'enfant bien portant, l'enfant
généreux, l'enfant spontané, confiant, à
caractère difficile, crédule, docile, sage, est un ensemble de
caractères que l'enfant acquiert dans sa croissance.
De ce fait, une bonne éducation familiale pousserait
l'enfant à poser des actes louables ; par contre, le contraire lui
donnerait de mauvaises habitudes ; par ailleurs, La connaissance du
comportement, depuis son enracinement biologique jusqu'à ses
manifestations les plus élaborées, est donc une étape
essentielle pour comprendre l'être humain et sa place parmi les autres
êtres vivants.
II4- DEFINITION DES VARIABLES
La variable peut être perçue comme un
élément dont les valeurs peuvent changer et prendre
différentes formes quand on passe d'une observation à une autre.
Selon GRAWITZ (1990) cité par MENGUE (2008 :13), « la
variable n'est pas seulement un facteur qui varie durant l'enquête, c'est
un facteur qui se notifie en relation avec d'autres et ce sont ces fluctuations
qui constitue l'objet de la recherche ». Définir les
variables revient à déterminer les critères de mesure que
l'on utilisera pour l'investigation. Nous distinguerons deux types : la
variable indépendante et la variable dépendante.
II4-1 variable indépendante (VI)
C'est la variable qui est manipulée dans
l'expérience par le chercheur ; c'est la cause
présumé de la variable dépendante. Dans le cas de notre
étude, elle est la suivante : `éducation familiale'
II4-2 variable dépendante (VD)
C'est la variable qui subit l'influence, qui est
affectée par la manipulation de la variable indépendante, c'est
la variable réponse. En ce qui nous concerne, elle est la
suivante : `comportement des élèves en milieu scolaire'
Les variables définies nous conduisent à
formuler les hypothèses y afférentes.
II5- FORMULATION DES HYPOTHESES
Une hypothèse est une affirmation provisoire
suggérée comme explication d'un phénomène et qui
montre la relation entre deux ou plusieurs variables. Nous en distinguons deux
types : l'hypothèse générale à partir de
laquelle découleront les hypothèses de recherche.
II5-1 hypothèse générale (HG)
C'est la réponse provisoire à la question de
recherche ou principale. Elle est la ligne directrice sur laquelle le chercheur
s'engage. Pour notre étude, elle est la suivante :
« l'éducation en famille influence le comportement des
élèves en milieu scolaire ». Cette
hypothèse n'est pas facilement vérifiable, c'est la raison pour
laquelle le chercheur l'éclate en plusieurs hypothèses
secondaires ou de recherches.
II5-2 hypothèse de recherche (HR)
C'est une hypothèse mesurable et vérifiable elle
complète et favorise la compréhension de l'H.G. C'est des
propositions de réponses aux questions secondaires. Nos
hypothèses de recherche sont les suivantes :
ü HR1 : le langage poli en famille
entraine une bonne conduite de l'élève en milieu scolaire.
ü HR2 : la sérénité
en famille favorise la conduite de l'élève en milieu scolaire.
II5-3 indicateurs de mesures et modalités des
variables
Les variables sont rendues
opérationnelles par les indicateurs et leurs modalités
II5-3-1 indicateurs
L'indicateur est un ensemble de données mesurable,
observable, quantifiable et opérationnelle qui aident à
recueillir les infos sur le terrain. Pour notre variable indépendante
nous avons recensé : `langage', `dialogue',
`sérénité', `tolérance' et, pour la variable
dépendante, nous avons : `conduite'
II5-3-2 modalités
La modalité est la valeur que peut prendre un
indicateur, elle est constitué des différentes positions ou
réponses possibles qui découlent de nos différentes
hypothèses et que le chercheur propose au cour d'un sondage afin que les
enquêtes puissent exprimer leur choix. Dans le cas d'espèce, les
modalités de la VI sont : `poli', `mutuel', `régulier',
`absolue' ; celle de la VD sont : `bonne', `mauvaise', `passable'
CONCLUSION
La définition des concepts élaborés, les
théories explicatives du sujet produites, la revue de la
littérature concernée étant faite, le rôle des
différents éléments constitutif du tableau synoptique
énumérés, il convient dès lors de procéder
à la méthodologie de la recherche.
Chapitre 3
INTRODUCTION
Tout travail scientifique doit reposer sur
une démarche logique dans la collecte des données. La
méthodologie est une démarche à suivre. C'est celle
là qui permet au chercheur de collecter les informations qui lui
permettront de vérifier les hypothèses.
Dans cette perspective, nous voulons dans ce chapitre
définir le type de recherche menée, la population de
l'étude, l'échantillon utilisé, la technique
d'échantillonnage appliquée, ainsi que la définition des
instruments de collectes et d'analyses des données utilisées
III1- TYPE DE RECHERCHE
En sciences de l'éducation, l'on distingue plusieurs
types de recherche : les recherche de types expérimentale,
comparative, exploratoire... celle qui nous permet d'établir un lien
entre les variables et dont nous allons exploiter est de type exploratoire.
Elle consiste pour le chercheur à sonder une opinion par la production
d'une batterie de question que l'on soumet à un échantillon puis,
à collecter et analyser les données recueillies par les outils
statistiques tels que le Khi carré
(÷2)
III2- POPULATION DE L'ETUDE
Pour Larousse (2003 :628) la population
c'est : « ensemble d'êtres d'une catégorie
particulière ». Au sens purement statistique, c'est un
ensemble limité d'individus de même espèce, trouvés
ensemble sur lequel on fait des statistiques.
Dans le cadre de notre travail, c'est un ensemble d'individus
susceptible de subir des expérimentations d'une recherche. On en
distingue trois types :
III2-1 population parent
La population parent est un univers plus
large dans lequel les résultats pourraient être
généralisés. Pour nous, elle est constituée de
l'ensemble des élèves du niveau III des écoles primaires
du Cameroun.
III2-2 population cible
C'est l'ensemble de sujets sur lesquels le chercheur
généralise ses résultats ; c'est avec elle qu'il
désire travailler. Pour notre étude, elle est l'ensemble des
élèves du niveau III de la Région du Centre principalement
ceux de l'arrondissement de Yaoundé IV
III2-3 population accessible
C'est l'ensemble des individus disponibles au chercheur,
où est issu l'échantillon et, auprès de laquelle il
recueille les informations. La notre est l'ensemble des élèves du
niveau III (CM2 et CM1) de l'Ecole Publique de Mvan-Aéroport groupe
B2
Tableau N°2 :
REPARTITION DE LA POPULATION ACCESSIBLE
Ecole
|
Classe
|
Population
|
Pourcentage
|
Ecole publique de Mvan-Aéroport groupe B2
|
CM2
|
108
|
51,68%
|
CM1
|
101
|
48,32%
|
Total
|
209
|
1OO%
|
III3- ECHANTILLON DE L'ETUDE TECHNIQUE
D'ECHANTILLONNAGE
III3-1 échantillon
L'échantillon est un sous ensemble de la population
constituée selon certains critères. Il doit être
représentatif et, pour en prouver, il faut calculer le taux de sondage
(TS) qui doit absolument être supérieur à 20%.
Dans le cas spécifique de notre étude,
l'échantillon est de 83 sujets
Tableau n°3 :
RÉPARTITION DE L'ÉCHANTILLON
Ecole
|
Classe
|
Echantillon
|
Pourcentage
|
Ecole publique de Mvan-Aéroport groupe B2
|
CM2
|
43
|
51,80
|
CM1
|
40
|
48,20
|
Total
|
83
|
100%
|
Le taux de sondage (TS) est le
suivant :
Application : TS = %
39,71% > 20% échantillon représentatif
III3- 2 techniques d'échantillonnage
C'est la technique utilisée pour
déterminer l'échantillon. Pour se faire, nous avons choisi la
méthode probabiliste et la technique d'échantillonnage
aléatoire simple ou au hasard. Celle-ci a consisté à
introduire dans un panier, les papiers fermés des différents noms
des élèves de chaque classe, puis à choisir un
élève neutre qui a fait un tirage sans remise jusqu'à
l'obtention de l'échantillon souhaité.
III4- DESCRIPTION DE L'INSTRUMENT DE COLLECTE DES
DONNEES
L'instrument de collecte de données est le
procédé qu'utilise le chercheur pour atteindre un
résultat. Pour vérifier l'effectivité du problème
posé, nous avons utilisé comme instrument le
questionnaire.
Le questionnaire est une batterie de question
théoriquement validée, structurée et organisée en
fonction des hypothèses sur lesquelles le chercheur voudrait avoir les
infos.
Nous l'avons construit à partir des indicateurs des
variables. Notre questionnaire est composé de trois parties :
ü Le préambule qui informe le répondant sur
l'objet de la recherche
ü L'identification du répondant qui nous renseigne
sur le questionné
ü Les questions proprement dite qui sont relatives aux
questions de recherche.
Notre questionnaire, constitué des questions
fermées, a subit deux étapes pour sa validation.
III5- VALIDATION DE L'INSTRUMENT DE COLLECTE DE
DONNEES
La validation de l'instrument de collecte de données
en recherche s'est faite en deux phases :
D'abord, les questions que nous avons constituées ont
été porté à l'appréciation de la Directrice
de mémoire afin qu'elle juge de la fiabilité et de la pertinence
de celles-ci par rapport aux modalités et indicateurs des variables de
l'étude.
Ensuite, il a été question de faire une
pré-enquête qui pour GRAWITZ (1996) cité par KENGNI
(2003 :24) « consiste à essayer sur un échantillon
réduit, les instruments prévus dans l'enquête ».
Elle nous a permis de voir si les questions sont accessibles. Cette
opération a été faite au groupe scolaire bilingue les "AS"
de Mvan le 23 Mars 2011 sur 15 élèves du CM2 et, il en est sorti
après dépouillement que les questions nous semblaient mal
libellées ce qui nous a amener à les reformuler.
III6- PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES
Muni de l'attestation de recherche délivré par
le Directeur de l'ENIEG Privée TCHEB'S, nous nous sommes rendu à
l'Ecole Publique de Mvan-Aéroport groupe B2 et avons pris contact avec
le Directeur pour les formalités d'usage. Celui-ci nous a permis de
passer notre questionnaire auprès des élèves du CM2 et CM1
; ceci s'est fait avec le concours des maitresses.
Après que le questionnaire soit rempli, nous l'avons
récupéré le même jour pour éviter
d'éventuelles pertes. Nous avons distribué 83 exemplaires :
43 au CM2 et 40 au CM1 et les avons tous récupérés soit un
taux de récupération de 100%
III7- MODE DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES
Il s'agit ici de décrire comment nous avons
dépouillé nos questionnaires. Pour le faire, nous avons eu
recourt au dépouillement manuel qui a consisté à dissocier
pour chaque question le type de réponse et décompter le nombre de
fois que chacune de ces réponses intervenait. Nous avons ainsi
dénombré chaque réponse et avons consigné leur
pourcentage dans des tableaux.
III8- INSTRUMENT STATISTIQUE DE VERIFICATION DES
HYPOTHESES
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisé comme outil statistique le Khi-Carré qui est le test qui
s'applique mieux à l'étude de type exploratoire
conformément aux différents objectifs.
Il sert à vérifier si les fréquences
observées diffèrent significativement des fréquences
attendues et si deux variables sont dépendantes ou pas. Il est
noté :
÷2 = Ó
Fo = fréquence
observée
Fe = fréquence
théorique
Les étapes de la vérification sont
les suivantes :
1. Le rappel et la formulation des hypothèses statistiques
Ho et Ha
Ho = hypothèse nulle ; Ha = hypothèse
alternative
2. Choisir le seuil de signification ou le degré de
confiance á
3. Calcul du test statistique
(÷2cal)
4. Détermination de la valeur critique
(÷2lu) lu sur le tableau
statistique
5. La comparaison du (÷2cal)
et du (÷2lu)
6. La décision (soit accepter Ho, soit rejeter Ho)
7. Conclusion
CONCLUSION
En définitive, la méthodologie occupe une place
de choix dans une recherche qui se veut scientifique. Elle nous a
facilité l'examen ou la définition de la population accessible,
l'échantillon et la méthode d'échantillonnage, de
décrire l'instrument de collecte et d'analyse de données et
parler de sa validation, de définir la méthode et l'outil
d'analyse des données. Il nous reste à présenter les
données recueillies, les analyser, les interpréter afin d'en
faire des suggestions.
Chapitre 4
INTRODUCTION
Cette partie du travail de mémoire nous permettra de
présenter, d'analyser et d'interpréter les résultats
obtenus après la consultation du questionnaire adressé aux
élèves, pour à la fin parler des implications
théoriques et pratiques et pour ainsi faire des recommandations.
IV1- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Nous le ferons à travers les tableaux et leurs
commentaires
Tableau n°4 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON LEUR SEXE
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Masculin
|
36
|
43,37
|
Féminin
|
47
|
56,63
|
Total
|
83
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 43,37% de notre échantillon
est de sexe masculin tandis que 56,63% est de sexe féminin.
Tableau n°5 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON LEUR ÂGE
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
8 - 11 ans
|
50
|
60,24
|
12 - 14 ans
|
31
|
37,35
|
15 - 16 ans
|
2
|
2,41
|
Total
|
83
|
100
|
Au regard de ce tableau, nous constatons que 60,24% des
enquêtés a entre 8 et 11 ans, 37,35% se trouve entre 12 et 14 ans
et 2,41% a entre 15 et 16 ans.
Tableau n°6 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON LA PERSONNE AVEC QUI ILS HABITENT
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Parents
|
74
|
89,15
|
Tuteurs
|
9
|
10,85
|
Seul
|
0
|
0
|
Total
|
83
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 89,15% des enquêtés
habite avec leurs parents, 10,85% habite avec leurs tuteurs et aucun seul
Tableau n°7 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS SONT OU PAS OFFENSÉS EN
FAMILLE
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
21
|
25,30
|
Non
|
62
|
74,70
|
Total
|
83
|
100
|
D'après ce tableau, 25,30% des enquêtés est
offensé en famille, tandis que 74,70% ne l'est pas
Tableau n°8 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'IL EXISTE TOUJOURS OU PAS L'HARMONIE EN
FAMILLE
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
6O
|
72,29
|
Non
|
23
|
27,71
|
total
|
83
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 72,29% des enquêtés
vive en harmonie en famille et 27,71% ne le vive pas
Tableau n°9 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS LEURS ARRIVENT D'INJURIER OU PAS LEURS
FRÈRES
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
70
|
84,33
|
Non
|
13
|
15,67
|
Total
|
83
|
100
|
Au regard ce tableau, 84,33% des enquêtés injurie
leur frère tandis que 15,67% ne le font pas.
Tableau n°10 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS A ONT DÉJÀ ASSISTÉ
OU PAS À UNE BAGARRE EN FAMILLE
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
48
|
57,83
|
Non
|
35
|
42,17
|
Total
|
83
|
100
|
Il en ressort que 57,83% des enquêtés ont
déjà assisté à une bagarre au sein de la famille et
42,17% pas du tout
Tableau n°11 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS REÇOIVENT OU PAS DES INJURES DES
PARENTS
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
67
|
80,72
|
Non
|
16
|
19, 28
|
Total
|
83
|
100
|
Le constat est fait que 80,72% des enquêtés
reçoivent les injures de leur parent alors que 19,28% n'en
reçoivent pas
Tableau n°12 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS LEURS ARRIVENT D'INJURIER OU PAS LEURS
CAMARADES
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
76
|
91,56
|
Non
|
7
|
8,44
|
Total
|
83
|
100
|
Il en ressort que 91,56% des enquêtés injurient
leurs camarades tandis que 8,44% ne le font pas
Tableau n°13 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON CE QU'ILS PENSENT DE LEURS COMPORTEMENTS
À L'ÉCOLE
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Offensif
|
17
|
20,48
|
Violent
|
4
|
4,82
|
Doux
|
55
|
66,27
|
Brute
|
7
|
8,43
|
Total
|
83
|
100
|
Au regard de ce tableau, 66,27% des enquêtés sont
doux, 20,48% sont offensifs, 8,43% sont brute et 4,82% sont violent
Tableau n°14 : RÉPARTITION
DES ENQUÊTÉS SELON QU'ILS SE COMPORTENT OU PAS COMME LEURS
PARENTS
Avis
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
29
|
34,94
|
Non
|
54
|
65,06
|
Total
|
83
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 34,94% des enquêtés se
comportent comme leurs parents et 65,06% sont en déphasage.
IV2- VERIFICATION DES HYPOTHESES
La vérification des hypothèses se
fait à travers les sept étapes citées au chapitre
3
IV2-1 vérification de l'hypothèse de
recherche n°1 (HR1)
HR1 : le langage poli en famille entraine une
bonne conduite des élèves en milieu scolaire.
1ère
étape : rappel et la formulation des
hypothèses statistiques
Ho : le langage poli en famille ne dépend pas de
la conduite des élèves en milieu scolaire
Ha : le langage poli en famille influence positivement la
conduite en milieu scolaire
2ème
étape : détermination du degré de
confiance á
Il permet de déterminer jusqu'à quel
degré ce que nous disons aura la chance d'être juste. En science
sociale, il est á = 0,05 soit 5%
3e étape :
Calcul du test statistique
(÷2cal)
Tableau n°15 : CONTINGENCE
ENTRE LE LANGAGE EN FAMILLE ET LA CONDUITE DES ÉLÈVES EN MILIEU
SCOLAIRE
conduite
langage
|
Bonne
|
Mauvaise
|
Total
|
Fo
|
Fe
|
Fo
|
Fe
|
Poli
|
7
|
1,35
|
9
|
14,65
|
16
|
Impoli
|
0
|
5,65
|
67
|
61,35
|
67
|
Total
|
7
|
76
|
83
|
Tableau n°16 : CALCUL DU
÷2 DE HR1
Il se fait à partir de la formule
suivante : ÷2corrigé
= Ó qui est en
fait la correction de continuité de YATES
utilisé parce que certains Fe
|
|
|
|
|
|
7
|
1,35
|
5,65
|
5,15
|
26,52
|
19,64
|
9
|
14,65
|
5,65
|
5,15
|
26,52
|
1,81
|
0
|
5,65
|
5,65
|
5,15
|
26,52
|
4,69
|
67
|
61,35
|
5,65
|
5,15
|
26,52
|
0,43
|
83
|
÷2corrigé
|
26,57
|
4e étape : calcul du
nombre de degré de liberté (NDDL) et détermination de la
valeur critique
(÷2lu)
NDDL = (nc - 1) (nl - 1)
nc = nombre de colonne = 2 nl = nombre de ligne = 2
NDDL = (2 - 1) (2 - 1) = 1
Puisque NDDL = 1, alors
÷2lu = 3,84
5e étape :
règle de décision
Si ÷2cal >
÷2lu alors Ho est rejetée
Si ÷2cal <
÷2lu alors Ho est
acceptée
Dans notre cas ÷2cal
= 26,57 > ÷2lu
= 3,84
6e étape :
décision
Puisque ÷2cal >
÷2lu alors Ho est rejetée
7e étape :
conclusion
Le langage en famille influence positivement la conduite des
élèves en milieu scolaire.
Calcul du Coefficient De Contingence (CC)
Ce coefficient permet de dire s'il existe une forte, une
moyenne ou une faible relation entre les deux variables. On le calcul suivant
la formule CC =
Pour notre étude il est CC = = = 0,49
CC = 0,49 ? il existe une faible relation entre les
variables
IV2-2 vérification de l'hypothèse n°2
(HR2)
HR2 : la sérénité en
faille favorise la bonne conduite des élèves en milieu
scolaire.
1ère
étape : formulation des hypothèses
statistiques
Ho : la sérénité en famille est
indépendante de la conduite des élèves en milieu
scolaire
Ha : il existe une relation significative entre la
sérénité en famille et le comportement des
élèves en milieu scolaire.
2e étape :
choix du seuil de signification
á = 0,05 soit 5%
3e étape :
calcul du Khi-carré
Tableau n°17 : CONTINGENCE
ENTRE LA SÉRÉNITÉ EN FAMILLE ET LA CONDUITE DES
ÉLÈVES EN MILIEU SCOLAIRE
sérénité
conduite
|
Bonne
|
Mauvaise
|
Total
|
Fo
|
Fe
|
Fo
|
Fe
|
Offensif
|
11
|
7,17
|
6
|
9,83
|
17
|
Violent
|
2
|
1,68
|
2
|
2, 31
|
4
|
Doux
|
21
|
23,19
|
34
|
31,81
|
55
|
Brute
|
1
|
2,96
|
6
|
4,05
|
7
|
Total
|
35
|
48
|
83
|
Tableau n°18 : CALCUL DU
KHI-CARRÉ DE HR2
|
|
Fo-Fe
|
(Fo-Fe)2
|
[Fo-Fe]²/Fe
|
11
|
7,17
|
3,83
|
14,67
|
2,04
|
6
|
9,83
|
-3,83
|
14,67
|
3,83
|
2
|
1,68
|
0,32
|
0,1024
|
0,06
|
2
|
2,31
|
-0,31
|
0,96
|
0,42
|
21
|
23,19
|
-2,19
|
4,79
|
0,2065
|
34
|
31,81
|
2,19
|
4,79
|
0,15
|
1
|
2,96
|
-1,96
|
3,84
|
1,29
|
6
|
4,05
|
1,95
|
3,80
|
0,94
|
83
|
÷2
|
8,93
|
4e étape :
détermination de la valeur critique (÷2lu)
NDDL = (2 - 1) (4 - 1) = 1×3 = 3
NDDL = 3 ? ÷2lu = 7,81
5e étape :
règle de décision
Si ÷2cal >
÷2lu alors Ho est rejetée
Si ÷2cal <
÷2lu alors Ho est acceptée
Dans notre cas ÷2cal = 8,93 >
÷2lu = 7,81
6e étape :
décision
Puisque ÷2cal >
÷2lu alors Ho est rejetée
7e étape :
conclusion
La sérénité en famille influence
significativement la conduite en milieu scolaire
Calcul du Coefficient De Contingence (CC)
CC = = = = 0,31
CC = 0,31 ? il existe une faible relation entre les deux
variables
Tableau n°19 : SYNTHÈSE
DES RÉSULTATS
Hypo.
|
á
|
NDDL
|
÷²cal
|
÷²lu
|
Décision
|
Conclusion
|
HR1
|
0,05
|
1
|
26,57
|
3,84
|
÷²cal > ÷²lu
Ho est rejetée
|
Il existe une relation significative entre le langage en
famille et la conduite des élèves en milieu scolaire.
|
HR2
|
0,05
|
3
|
8,93
|
7,81
|
÷²cal > ÷²lu
Ho est rejetée
|
Il ya un lien significatif entre la
sérénité en famille et la conduite des
élèves en milieu scolaire.
|
IV3- ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
IV3-1 interprétation des résultats
L'interprétation des résultats d'une recherche
est le processus qui consiste à remonter à la théorie et
à la pratique à partir du modèle et au moyen des
résultats.
Dans le cas d'espèce, il a été
établit que plus le langage qu'adopte les parents à la maison est
ordurier, plus la conduite de l'élève à l'école est
reprochable ; cela s'est confirmé au regard du
÷2cal > ÷2lu
En effet, la lecture du tableau n°11 nous présente
que sur 83 élèves qui constituent notre échantillon, 67
soit 80,72% reçoivent les injures de leurs parents tandis que 16 soit
19,28% reçoivent une éducation sans injures en famille. Cette
réalité mérite que l'on s'attarde un peu sur l'importance
de l'adoption du langage poli sur le comportement de l'enfant en milieu
scolaire car, de la lecture du tableau n°15 relatif à la
contingence entre le langage en famille et la conduite des élèves
en milieu scolaire se rapportant à l'HR1, il ressort que sur
67 élèves qui reçoivent les injures de leurs parents, tous
ont une mauvaises conduite.
Quant à l'HR2, la lecture du tableau
n°10 nous pousse à croire que plus il y a des bagarres au sein de
la famille, plus il y a mauvaises conduite des élèves car, sur 83
sujets enquêtés, 48 soit 57,83% confirment qu'ils ont
déjà assisté à une bagarre dans le milieu familial
et 35 soit 42,17% n'ont pas encore assisté.
Si l'on s'attarde sur la relation qui lie la
sérénité en famille et le comportement des
élèves, il apparait d'après le tableau n°17 de la
contingence entre la sérénité en famille et la conduite
des élèves que sur 35 élèves dont la
sérénité est absolue en famille, 21 ont un comportement
doux, 1 est brute, 2 sont violents et 11 offensifs. Il apparait ici que plus de
la moitié des élèves où la
sérénité règne en famille sont doux.
IV3-2 implications théorique et pratique
Du point de vue théorique, la confirmation de
l'hypothèse générale établit une
vérité générale à savoir :
l'éducation familiale a une influence sur le comportement de
l'élève en milieu scolaire. Autant cette éducation sera
contrôlée, autant il s'en suivra des comportements honorables.
Du point de vue pratique, ces résultats impliquent
qu'il faut assainir la formation de base qui est pratiquée à la
maison, la débarrasser de toutes incommodités qui entrave son
perfectionnement ou son efficacité dans la société car, un
environnement familial sain caractérisé par la tendresse,
l'attention, le bon exemple, le respect pour autrui, la tranquillité
posse l'enfant implicitement à `l'amour du prochain' gage de l'harmonie
dans la société.
IV3-3 limites de l'étude
Par limites, nous entendons les bornes de quelque chose. Dans
le cadre de notre travail, c'est en quelque sorte les difficultés que
nous avons rencontrées au cours de notre investigation, lesquelles nous
ont empêché de mener les recherche un peu plus en profondeur.
Limites temporelles
Le temps court dans le recueil d'information du fait de la
publication un peu tardive des résultats de la 2e vague du
concours d'entrée à l'ENIEG
Limites financières
Le manque de moyens financiers pour étendre notre
étude dans les établissements de l'arrondissement de
Yaoundé IV
Limites matérielles
Nous avons recensé le manque de document dans la
bibliothèque quasi inexistante de l'école
IV4- RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Au vue des résultats auxquels nous sommes parvenus, il
est indispensable que nous donnions quelques recommandation et suggestions pour
améliorer l'environnement éducatif que se soit à
l'école ou à la maison.
IV4-1 recommandations
Aux élèves, nous recommandons
le respect des conseils que leurs prodiguent leurs parents et enseignants de
leurs être ouvert, copier les comportements des parents exemplaires pour
les reproduire partout où besoin s'en fera sentir car ils constituent le
fer de lance de la nation.
IV4-2 suggestions
A l'Etat
Etant donné que la famille est l'ensemble de
départ du processus éducatif, nous demandons à l'Etat de
donner l'opportunité aux parents d'élèves de biens les
éduquer en organisant dans les différentes villes du pays des
séminaires à leur intention pour les aider dans
l'éducation de leur progéniture et éviter ainsi les
dérapages dont sont victimes les élèves.
Aux parents
Etant la cellule de base, elle se doit d'assainir
l'environnement dans lequel vivent les enfants en étant des
modèles, de privilégier la communication avec les enfants, leurs
donner des conseils et favoriser la liberté d'expression, surtout mettre
un accent sur l'application des règles d'hygiène pratique,
d'éducation civique et morale que reçoivent les
élèves à l'école.
Aux enseignants
Nous leurs suggérons de tout apprendre aux
élèves qui leurs considèrent comme parent et pour qui ils
ont beaucoup de respect. Il doit chercher non seulement à ramener ceux
qui font preuve de comportement hors normes mais aussi ne pas dévier
ceux dont les agissements sont appréciés grâce aux conseils
et aux discipline ayant très.
Il était question dans cette étude de
vérifier s'il y a un lien entre l'éducation familiale et le
comportement des élèves en milieu scolaire. Parvenu au terme de
ce travail, nous pouvons dire que cet objectif a été atteint
à partir du moment où nos deux hypothèses sont
confirmées. Autrement dit l'éducation familiale influence le
comportement des élèves en milieu scolaire.
Cette étude a été possible grâce au
premier chapitre qui nous a permis de formuler le problème, ensuite le
chapitre deux qui nous a aider à faire une revue de la
littérature. Au moyen d'une méthodologie analysée au
chapitre trois, nous sommes parvenus au chapitre quatre qui nous a permis de
présenter, analyser, vérifier, interpréter les
résultats. Des suggestions conséquentes ont été
faites à l'endroit de toutes personnes intéressées par
cette étude.
Cependant, loin d'épuiser la recherche dans ce vaste
domaine des sciences sociales, les Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication (NTIC) ne pourraient-elles pas être
considérées comme antécédents aux comportements des
élèves en milieu scolaire ?
1- OUVRAGES GENERAUX
MACAIRE, F. (1993) : Notre beau métier,
Versailles, nouvelle édition, 448 pages
2- MEMOIRES
ü KUATE, F. (2010) « Climat familiale et
acquisition des connaissances chez l'apprenant : cas des
élèves du CMII de l'Ecole Publique du Plateau
Atemengue-Yaoundé ». Mémoire CAPIEMP, ENPLIEG les
Moinillons de Yaoundé, 38 pages.
ü KENGNI, C. (2003) « Harmonie conjugale et
comportement des élèves en milieu scolaire ».
Mémoire CAPIEMP, ENIEG de Bafang, Bafang, 47 pages.
ü MENGUE, A. (2008) « encadrement familial et
performances scolaires des apprenants » ENIEG Privée de
Yaoundé, 35 pages
3- DICTIONNAIRES
ü Larousse de Poche (2003). Édition mise à
jour, Paris, 1010 pages
ü Larousse de poche (1991). Nouvelle édition
augmenté, 726 pages
4- WEB GRAPHIE
ü http : //fr.
wikipédia.org/wiki/éducation_familiale
ü
www.cntrl.fr/définition/éducation
ü
www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
ü www.cnrs.fr/fr/organismethique/comets/doc/comportement
pour le CNRS
ü CHAMPOUX, L. et al
(1992) :« école et comportement »
http://www.comportement.net/publications/observation.PDF
ü DURKHEIM, E. (1922) : Education et
sociologie, version numérique, université du Québec,
53 pages
http://alain-leger.lescigales.org/docs/Durkh3.pdf
ü Centre National de la Recherche Scientifique
(Comité d'éthique) « réflexions sur
éthique et sciences du comportement humain » 23 février
2007 (05/04/2011 à 16h57)
http://www.cnrs.fr/fr/organisme/ethique/comets/docs/comportement_070226.pdf
ü POLLISSIER, Y. (1997) « éducation
familiale » 4-4-11 15h02
http://www.pellissier.ch/yann/_annexes/Education_Familiale_Cours.pdf