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La presse écrite au Cameroun à  l'ère des revendications d'indépendance:approche historique

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par Alain ASSOMO
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II recherche en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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IV- Problématique

La problématique est selon Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt (1995 : 85) « L'approche ou la perspective théorique qu'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ ! ». Elle nous oriente de ce fait sur la manière d'interroger les phénomènes que nous étudions dans le cadre de notre recherche. Ainsi, nous dirons que de manière générale notre recherche tente dans une approche historique d'étudier les raisons déterminantes de la non-publication des nouvelles liées aux revendications de souveraineté au Cameroun entre 1946 et 1957. Il s'agit dans cette recherche de sortir d'une histoire récit ou événementielle pour poser le problème de la non-couverture par les journaux camerounais des événements liés aux revendications indépendantistes. Cette posture nous commande d'adopter l'approche théorique de l'école historiographique des Annales qui indique de sortir de l'histoire récit pour se pencher vers une « histoire problème » et surtout le modèle prôné par un de ses tenants, Marc Bloch qui recommande la recherche de causes pour expliquer les phénomènes ou les faits historiques et de s'ouvrir aux autres sciences pour trouver des réponses aux questions posées. C'est pour cela que ce travail amène à poser le problème des raisons de la non-couverture des événements liés aux revendications indépendantistes par les organes de presse écrite pendant la période de décolonisation.

De ce qui précède, on peut dès lors formuler nos questions de recherche.

Questions de recherche

Si nous convenons avec Marie-Fabienne Fortin (1996 :51) qu' « une question de recherche est une interrogation explicite relative à un domaine que l'on désire explorer en vue d'obtenir de nouvelles informations », nous pouvons donc formuler notre question principale de la manière suivante :

Pourquoi les journaux camerounais ne publiaient-ils pas les informations liées aux revendications d'indépendance formulées par les nationalistes ?

Une réflexion préalable semble indiquer que les raisons de la non-publication par les journaux des sujets liés aux réclamations de l'autonomie complète du Cameroun sont propres à chaque catégorie d'organe de presse. Une catégorisation à établir en fonction de l'origine de leurs moyens de production. Ce qui peut donc servir de guide à la formulation des questions secondaires qui soutiennent cette interrogation principale.

Questions secondaires

Les questions secondaires de ce travail sont formulées ainsi qu'il suit:

1- La non-publication par les organes de presse des sujets liés aux réclamations de souveraineté est-elle causée entre autre par le soutien que les journaux publics apportaient à une administration coloniale soucieuse de maintenir sa présence au Cameroun ?

2- Une autre cause de la non-publication par les journaux des sujets concernant les revendications d'autonomie est-elle le soutien que les organes de presse qui appartenaient aux hommes politiques français vivant au Cameroun apportaient à leurs promoteurs anti-indépendantistes ?

3- Les pressions exercées par l'administration coloniale sur des journaux constituent-elles également l'une des raisons déterminantes du silence observé par ceux-ci sur des faits liés aux réclamations indépendantistes ?

4- Le souci des hommes d'affaires de satisfaire et de conserver leur clientèle d'origine française peut-il également être une cause de la non-publication par les journaux des faits d'actualité concernant les réclamations de souveraineté formulées par les nationalistes?

Une réflexion menée sur ces questions nous permet dès lors de formuler les hypothèses suivantes :

Hypothèses de recherche

L'hypothèse selon Madeleine Grawitz (1990 :9) est  « une proposition de réponse à la question posée ». Ainsi nous allons formuler nos hypothèses de la manière suivante:

Hypothèse principale

Si les organes de presse ne publiaient pas les informations liées aux revendications d'indépendance c'est non seulement parce que certains soutenaient leurs propriétaires qui étaient anti-indépendantistes mais aussi en raison des contraintes auxquelles d'autres faisaient face.

Hypothèses secondaires

1- La non-publication par les organes de presse des sujets liés aux réclamations de souveraineté est causée entre autre par le soutien que les journaux publics apportaient à une administration coloniale soucieuse de maintenir sa présence au Cameroun.

2- Une autre cause de la non-publication par les journaux des sujets concernant les revendications d'autonomie est le soutien que les organes de presse qui appartenaient aux hommes politiques français vivant au Cameroun apportaient à leurs promoteurs anti-indépendantistes.

3- Les pressions exercées par l'administration coloniale sur des journaux constituent également l'une des raisons déterminantes du silence observé par ceux-ci sur des faits liés aux réclamations indépendantistes.

4- Le souci des hommes d'affaires de satisfaire et de conserver leur clientèle d'origine française est également une cause de la non-publication par les journaux des faits d'actualité concernant les réclamations de souveraineté formulées par les nationalistes.

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