La presse écrite au Cameroun à l'ère des revendications d'indépendance:approche historique( Télécharger le fichier original )par Alain ASSOMO Université de Yaoundé II Cameroun - Master II recherche en sciences de l'information et de la communication 2010 |
X- Définition des mots-clésNous avons mobilisé plusieurs concepts dans le cadre de ce travail, leur définition s'avère nécessaire pour une meilleure compréhension de leur utilisation dans cette recherche. X-1-Presse écriteDu latin pressus, pressé, comprimé, serré, enfoncé désigne d'une manière générale, l'ensemble des moyens de diffusion de l'information écrite : quotidiens, hebdomadaires et autres publications périodiques ainsi que les journaux professionnels contribuant à la diffusion de l'information écrite. Tirant son origine de l'usage d'une presse d'imprimerie, l'expression "presse écrite" sert à distinguer la presse par rapport aux autres médias : radio, télévision, internet... Dans ce travail le concept de presse écrite renvoie à l'ensemble de journaux publiés c'est-à-dire à l'ensemble des supports d'information écrite. X-2-NationalismeDu latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né ; le nationalisme est un concept qui renvoie à plusieurs sens : un sens de « libérateur » et un sens de « dominateur ». Dans son sens de « libérateur », le nationalisme est une doctrine et une action politique qui visent à l' indépendance d'une nation lorsqu'elle est placée sous une domination étrangère. Le nationalisme peut aussi chercher à défendre une culture opprimée ou niée par un occupant ou dissoute au sein d'un ensemble plus vaste. Le nationalisme s'appuie alors sur l'unité historique, culturelle, linguistique de la population. Il est fondé sur le principe d' auto-détermination des peuples c'est-à-dire leur droit à disposer d'eux-mêmes avec pour conséquence la souveraineté populaire et l'indépendance de l'État sur un territoire national. Dans son sens de « dominateur », au sein d'un État-nation existant, le nationalisme est une idéologie politique qui donne la primauté à la nation par rapport à toute autre considération dans les relations internationales. Ce nationalisme peut trouver son origine dans des peurs provoquées par des dangers extérieurs ou par un ennemi intérieur ( xénophobie, antisémitisme...). Il conduit alors à un certain isolement et au retour vers le système de valeurs sur lequel est fondée la nation. Alain Aimé Rajaonarison (2009 :32) définit le nationalisme comme « la réaction d'un individu ou d'un groupe de personnes à une situation, qui est souvent excitée par l'orgueil blessé, le sentiment d'infériorité, la défaite.». Tenant compte de tout ce qui précède, nous formulons la définition suivante du nationalisme pour ce travail: c'est un sentiment d'amour pour une nation exprimé par un groupe de personnes dont le territoire est dominé par une puissance étrangère et qui souhaite l'indépendance de celui-ci. Cela amène ainsi plusieurs actions de revendications de souveraineté formulées par ces personnes qui sont donc qualifiées de nationalistes et qui idéologiquement s'opposent aux occupants. |
|