performance sociale et
performance économique
Ce type de risque est
généralement rattaché à la fluctuation du
marché, l'évolution des réglementations et/ou de la
concurrence entre autres. Ces risques sont généralement plus
faciles à identifier puisqu'ils ont un effet immédiat sur les
résultats et la performance économique de l'entreprise. Mais il
n'est pas évident pour autant d'identifier les risques
économiques liés à la responsabilité sociale de
l'entreprise.
La relation entre la RSE et la performance économique a
été largement étudiée. Cette relation est complexe.
Une corrélation positive dans les deux sens signifie que, d'une part, le
bien être d'une organisation garantie une bonne performance sociale et,
d'autre part, une bonne performance sociale génère une meilleure
performance économique. Certains chercheurs ont trouvé que la
relation pourrait être positive ou nulle. Mais certaines études
supposent qu'il existe une corrélation négative entre la
performance sociale et la performance économique. Selon Friedman
(1962), les investisseurs trouvent que la performance sociale de
l'entreprise (PSE) est au détriment de la performance économique
(qui est la seule activité légitime de l'organisation), la
corrélation entre performance économique et sociale est alors
négative.
Cette diversité des résultats théoriques
nous amène à considérer plusieurs types de risques
économiques qui découlent de la responsabilité de
l'entreprise envers ses parties prenantes économiques (actionnaires,
investisseurs, prêteur etc.). La nature des risques dépend alors
de l'intérêt que l'entreprise porte à sa
responsabilité envers la société.
Ainsi, selon S. D. AYADI (2007) une
entreprise qui porte un faible intérêt au sujet de le RSE court
des risques économiques liés à la perte de
marché ; la baisse des ventes ; le boycott ; L'engagement d'actions
en justice induisant le payement de pénalités et bien
d'autres.
Cependant, nous pensons qu'une entreprise fortement
engagée court également des risques économiques
liés à l'augmentation des coûts de production ;
l'accroissement des prix. Ce qui engendre la diminution des dividendes ; la
diminution des salaires ; la perte de compétitivité par rapport
aux concurrents ; des investissements supplémentaires liés
à des engagements en matière environnementale et sociale etc.
I - 2 - 2 - Les risques sociaux : la GRH comme
source de risque pour l'entreprise
L'homme est la ressource la plus riche de l'entreprise, mais
la moins favorisée dans les stratégies de réduction des
coûts, surtout dans le contexte actuel de crise financière
internationale marqué par les suppressions d'emplois. La gestion des
ressources humaines est donc une source de risques majeurs pour l'entreprise.
Les situations de risque social sont nombreuses. Ils sont volontaires ou
involontaires et rattachés essentiellement aux défaillances des
politiques de recrutement, aux mauvaises conditions de travail, au non-respect
de la réglementation, aux sabotages, aux erreurs, aux
incompétences etc. Les conséquences de ce type de risques
pourraient être graves pour l'entreprise. Toute tension sociale
(référendum et autres regroupements) pourra affecter la
productivité de l'entreprise.
Ainsi, la responsabilité sociale envers les
employés et les organismes sociaux (syndicats, ONG) signifie que
l'entreprise devra faire face aux risques suivants : baisse de
productivité ; perte de personnel ; absence de motivation ; opposition
aux pouvoirs publics ; augmentation des accidents, des grèves, des
sabotages ; augmentation de l'attention des groupes de pressions tels que les
syndicats.
|