Le fondement de l'ordre social et politique chez Jean- Jacques Rousseau. Une lecture de " du contrat social "( Télécharger le fichier original )par Oscar OMARI NGABO Institut supérieur de philosophie et de théologie de Kolwezi RDC - Graduat en philosophie 2007 |
III.3 DU GOUVERNEMENTLa puissance législative est une force et n'appartient qu'au peuple. Mais pour que la force soit en exercice, il lui faut la volonté qui est la puissance exécutive ou le gouvernement. Cette dernière n'appartient pas à la généralité comme l'est la puissance législative; c'est parce qu'elle « ne consiste qu'en des actes particuliers qui ne sont point du ressort de la loi, ni par conséquent de celui du souverain, dont tous les actes ne peuvent être que des lois »63(*). En effet, la loi devient une théorie qui se concrétise dans le gouvernement. Les deux puissances (législative et exécutive), sont deux mobiles du corps politique par lesquels rien ne peut se faire sans leur concours. Vu que le gouvernement ne concerne qu'une représentativité et que le peuple y participe indirectement, il importe d'appréhender la quiddité même de cet organe : étant l'une des conséquences du pacte social, le gouvernement est une personne morale en tant que détenteur du pouvoir politique. C'est l'ensemble des organes par lesquels, dans l'Etat, le souverain exerce son autorité, et plus spécialement le pouvoir exécutif et l'ensemble de ses détenteurs (le Chef de l'Etat et les ministres). Il est l'intermédiaire entre les sujets et le souverain pour leur mutuelle correspondance en veillant sur l'application des lois et le maintien de la liberté, tant civile que politique64(*). Son rôle est donc d'assurer la réussite de la loi, et surtout de sa mise en oeuvre selon la volonté générale. * 63 Ibid., p.52. * 64 Ibid, p.52. |
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