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Génie logiciel en système comptable OHADA (Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires ). Conception et mise en place d'un logiciel de gestion de stock intégré à  la comptabilité

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par N'Sendula Daniel TSHIBANGU
Université adventiste de Lukanga RDC - Licence en gestion informatique 2010
  

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II.3. L'ELABORATION DES NORMES

II.3.1. L'élaboration des normes internationales

L'IASB (International Accounting Standards Board)

L'IASB pour fonction d'élaborer des normes comptables internationales afin d'harmoniser les règles et pratiques comptables.

Ces normes s'appelaient, avant 2001, des IAS (International accounting standards - Normes comptables internationales)

Depuis la réforme de l'IASB en 2001, ces normes s'appellent des IFRS (International

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Financial

Reporting Standards - Normes d'information financière internationales). Les IFRS ne sont plus des normes de comptabilité mais des normes d'information financière

II.4 SYSTEME COMPTABLE OHADA

II.4.1. Aperçu Historique

Attendu que l'organisation interne et externe d'une entreprise nous apprend que toute entreprise se crée pour la survie et non pour tenter sa chance ou par hasard :

- La Société s'entend comme une mise en commun de deux ou plusieurs personnes, d'un capital pour une exploitation commerciale, industrielle ou de vente des services en vue de partager le résultat qui pourra en résulter.

- Quant à l'Entrepreneur, c'est toute personne qui engage son capital dans une activité commerciale, industrielle ou de vente des services en vue d'en tirer un profit mais avec comme risque de le perdre ou de gagner.

Nous constatons ensemble que l'ossature de nos deux définitions contient des éléments qui assurent que les entreprises puissent fonctionner normalement dans un cadre juridique et judiciaire bien protégé pour que l'intérêt de l'ensemble des parties soit préservé.

Ces éléments sont entre autres :

1. Le droit commercial général ;

2. Le droit des sociétés commerciales, et groupement d'intérêt économique ;

3. L'organisation des sûretés ;

4. Le droit de recouvrement des créances ;

5. Le droit des entreprises en difficulté, etc.

Tous ces éléments cités ci-dessus ont été élaborés sur mesure selon les besoins des colonisateurs de chaque pays africain. Ce qui a entraîné le fait que certains pays en Afrique, comme ailleurs dans d'autres parties du monde ont connu des retards dans leurs développements.

C'est pour cette raison que 30 ans après les Indépendances, les Ministres des Finances de la Zone Franc en Afrique, avaient constaté un ralentissement des investissements dans leurs régions. Ils l'avaient clairement et très justement attribué à la méfiance des opérateurs économiques. Ils avaient même pensé que cette méfiance pouvait avoir pour origine la trop grande variété des réglementations et des solutions de règlement des différends applicables au droit des affaires.

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Poursuivant leur raisonnement, les ministres ont souhaité déterminer la cause réelle du phénomène qui a eu une conséquence négative directe et importante sur les programmes de développement économique dans chacun de leurs pays. Ils ont alors crée une « Mission de haut niveau » dont l'objet était d'établir un diagnostic des difficultés et de préconiser des remèdes.

Cette mission était confiée au Juge Président près la Cour Internationale de la Haye en la personne de Monsieur Keba Mbaye de nationalité Camerounaise.

Après avoir visité tous les pays africains concernés et pris contact avec les différentes autorités politiques, les différents dirigeants des entreprises, les acteurs de la vie professionnelle et les organisations nationales ayant une relation même apparemment lointaine avec la vie économique, les résultats de ces investigations ont conduit à une conclusion qui s'est résumée dans une expression assez souvent reprise depuis lors, à savoir que l'origine du mal n'était rien d'autre que « l'insécurité juridique et judiciaire » qui régnait à l'époque dans les pays. Elle était due au délabrement du tissu juridique et à caractère épars et inadapté des textes légués par nos anciennes métropoles face aux réalités économiques du monde moderne.

Le rapport de Monsieur Keba Mbaye avait intéressé bon nombre d'Etats africains à penser qu'il fallait un « nouveau droit commun au plus grand nombre de pays qui soit moderne et harmonisé » et qui serait interprété par « des magistrats bien préparés en matière de droit des affaires » et appliqué en dernier ressort par « une juridiction supranationale unique ».

Voilà comment a germé l'idée d'une organisation chargée d'harmoniser le droit des affaires en Afrique. Les chefs d'Etat, réunis en octobre 1992 à Libreville ont, sur le rapport du président Abdou Diouf du Sénégal, approuvé les conclusions de la Mission et les ont élargies à l'ensemble de l'Afrique, signant ainsi l'acte de naissance de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, OHADA en sigle.

Présentement cette organisation compte en son sein seize Etats Africains comme membres, et notre pays la République Démocratique du Congo a confirmé son adhésion depuis l'an passé, cela sur la volonté expresse de notre Président, SE Joseph KABILA.

Par ailleurs, une récente analyse avait révélé que les règles actuelles applicables aux affaires sont éparses, par conséquent peu accessibles, parfois fragmentaires, voir lacunaires et bien souvent archaïques comme peuvent en témoigner :

- Le droit des sociétés par actions à responsabilité limitée, embryonnaire et obsolète,

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- Le droit de la faillite, largement dépassé par la pensée juridique moderne qui privilégie autant que possible le sauvetage des entreprises en difficulté,

- Le droit des contrats commerciaux qui se réfugie souvent de manière hasardeuse derrière le droit civil des contrats usuels et spéciaux,

- Le droit commercial général qui ne réglemente même pas le bail commercial, - Le registre du commerce, insuffisamment organisé.

En outre, notre droit ignore encore diverses techniques juridiques répandues à travers le monde, entre autres :

- La société unipersonnelle, qui contribuerait à structurer le secteur informel congolais ;

- Le groupement d'intérêt économique,

- Le droit des sociétés, notamment pour la répression des abus des biens sociaux, par exemple,

- Les procédures d'alerte, visant à renforcer la prévention des risques dans les sociétés,

- L'optimisation du rôle et de l'autonomie des commissaires aux comptes,

- Le mécanisme de la lettre de garantie en droit des sûretés.

En RDCongo, le droit processuel des affaires s'illustre, par la pratique de jugements iniques, à cause de divers maux dont souffre l'appareil judiciaire congolais, entre autres l'absence de formation permanente et de spécialisation des magistrats, l'ignorance des procédures de recouvrement accéléré des créances et la stagnation des règles organisant les voies d'exécution, dont certains procédés comme la saisie-attribution par exemple.

D'où le souci de réformer notre droit des affaires.

Pour mémoire, l'OHADA a été instituée par le traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique, dit « Traité de Port-Louis », signé à Port-Louis le 17 Octobre 1993. Il est entré en vigueur en 1995. Le Sénégal est le pays dépositaire de ce Traité.

Le but de l'OHADA est de promouvoir l'émergence d'une communauté Economique Africaine, de renforcer la sécurité juridique et judiciaire pour favoriser le développement de l'Afrique et de contribuer à la consolidation de l'Unité Africaine. A cet effet, elle instaure un espace juridique commun par des règles unifiées et un espace judiciaire commun à travers une juridiction supranationale jouant le rôle d'une Cour Suprême.

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Ses institutions sont :

- Le Conseil des Ministres, organe législatif qui vote les actes uniformes et qui siège au sein du pays assumant la présidence de l'Organisation,

- La Cour Commune de justice et d'Arbitrage (CCJA), intervenant comme Cour Supranationale autant que comme structure d'appui à l'arbitrage, ayant son siège à Abidjan en Côte d'Ivoire,

- Le Secrétariat Permanent, organe exécutif assistant le conseil des Ministres et chargé de la gestion quotidienne de l'Organisation, dont le siège se trouve à Yaoundé au Cameroun,

- L'Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature (ERSUMA), ayant son siège à Cotonou au Bénin.

Les membres de l'OHADA sont au nombre de 16 pays tous juridiquement proches de la République Démocratique du Congo (système romano germanique). Il s'agit de : la Guinée Bissau, le Burkina Faso, le Bénin, la Centrafrique, le Niger, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal, le Togo, le Tchad, la République du Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la Guinée, les Comores.

Huit Actes uniformes sont en vigueur à ce jour :

I. Acte uniforme relatif au droit commercial général,

II. Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique,

III. Acte uniforme portant organisation des sûretés,

IV. Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution,

V. Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif,

VI. Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage,

VII. Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises,

VIII. Acte uniforme relatif aux contrats de transport de marchandises par route.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld