D) LES IMPORTATIONS DANS L'APPROVISIONNEMENT
ALIMENTAIRE
Dans le cadre des conditions attachées aux prêts
dans les programmes d'ajustement structurels dont les pays de l' Afrique de
l'ouest sont les premiers à y être soumis ;le conseil
principal des donateurs est de se remettre aux importations pour satisfaire une
partie de la consommation ;pour stabiliser l'offre pour les années
où la récolte a été plus mauvaise que
prévue .Ces recommandations supposent que les méthodes de
production agricoles utilisées précédemment avaient
découragé la production des cultures d'exportation au profit des
cultures vivrières.
Par conséquent l'efficience dans l'allocation des
ressources semble être plus la préoccupation des gouvernements et
prend le pas sur les autres objectifs économiques et politiques.
Avec l'hypothèse de la concurrence parfaite sur le
marché mondial chaque pays a un accès illimité à
l'importation de biens alimentaires au prix du marché libre et qu'il ait
absence de barrières douanière à l'exportation des
produits de rente.
De là il y a une déformation du secteur alimentaire
intérieur et extérieur. Par conséquent les
difficultés naissent entre souvent les pays donateurs d'aides et les
pays bénéficiaires sur la satisfaction des besoins alimentaires
à partir de l'importation par ces derniers.
Les conséquences qui découlent de la stabilisation
de l'offre alimentaire par les importations peuvent être à court
terme un coût élevé en devises même si à long
terme, il y aura un gain de devises par encouragement de la culture de rente
à la place de la culture vivrière.
Le coût des devises à court terme est
déterminé en partie par les avantages comparatifs internationaux
du pays considéré mais aussi en partie par le model et les causes
de l'instabilité de l'offre alimentaire. Pour les pays dont l'avantage
comparatif internationaux se trouve dans les exportations agricole que dans
les autres produits, les années de déficit alimentaire
coïncideront avec les années de faibles cultures de rente et donc
avec une baisse du revenu d'exportation. Donc l'importation alimentaire sera
nécessaire au moment où il y aura une faible disponibilité
en devises étrangères.
Les années de pénurie peuvent coïncider avec
des cours élevés des produits alimentaires sur le marché
mondial, comme nous le constatons cette année-ci, de sorte que les
importations sont plus couteuses que d'habitude. Dans ce cas les pays donateurs
d'aides vont tenter de les réduire pour profiter des cours soutenus sur
le marché mondial.
S'il y a également déformation du marché
mondial de céréales la conséquence est que les
importations se font rarement au prix de référence du
marché libre. Par exemple le prix des céréales
importées de l'Union Européenne ou des Etats Unis reflète
le nivaux élevé de subvention dont bénéficient les
agriculteurs de ces pays ; même sur la viande et les autres
denrées. Dans ce cas on doit inciter les producteurs de nos pays
à se référer des prix du marché mondial qui en
réalité sont déformés.
De ce fait se remettre aux importations d'aliments
subventionnés à l'extérieur pour satisfaire l'offre
alimentaire serait, saper à l'industrie alimentaire locale ou
décourager la production locale.
Se remettre aux importations alimentaires peut être
considéré comme une stratégie politiquement inacceptable
car elle rend le pays vulnérable aux forces économiques et
politiques extérieurs et elle réduit également la
souveraineté nationale et son indépendance économiquement
parlant.
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