B) LA COMMERCIALISATION
La question qui se pose avec acuité après chaque
récolte ou produit issu de l'artisanat et autres, c'est celle de la
commercialisation. Car des problèmes qui se posent proviennent dans la
formulation des prix qui souvent ne répond pas au travail fourni dans la
production et du faible accès aux marchés.
B.1) LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
Il s'agit ici de commerce des produits vivriers envoyés
aux villes ou aux régions déficitaires, des produits agricoles
d'exploitation et des intrants, engrais, produits phytosanitaires, charrue,
charrette etc.
La question qui se pose maintenant est de savoir si ce commerce
doit se faire dans un système de liberté des échanges, ou
par l'intermédiaire de l'Etat.
Dans les politiques agricoles des ajustements structurelles
entamées au début des années 80, on note le
désengagement des Etats en ce concerne la libéralisation du
marché agricole et de la fixation des prix des produits agricoles. Et
ces ajustements n'ont pas abouti aux attentes bien au contraire comme le
pensent d'aucuns qu'ils ont englouti les économies. Dans la zone franc
depuis la dévaluation de 50%du franc CFA le 12 janvier 1994 il ya un
doublement des prix de cette monnaie. Dans cette situation le risque se profile
à nouveau de prix payés aux paysans qui seraient sensiblement
inférieurs à ceux que l'Etat doit normalement leur garantir
compte tenu des cours mondiaux et des frais intermédiaires entre le
producteur et les destinataires. Pour la fixation des prix imposés en
l'absence de marché libre ce qui est le plus fréquent comme au
Sénégal avec la campagne arachidière, les producteurs
devraient être consultés par l'intermédiaire des dirigeants
de leur groupement. De ce fait l'agriculteur, laissé à
lui-même dans un marché local et international de concurrence des
prix qu'il maitrise peu ses modalités, est prêt à
céder sa récolte au prix inférieur au cout de production
. Ainsi un encadrement et une protection leur permettraient d'avoir un revenu
acceptable pour financer au moins une partie de leurs exploitations et leurs
besoins quotidiens familials.
B.2) LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS NON AGRICOLS
Le corollaire évident de l'analyse du marché est
l'appui à la commercialisation, à l'organisation à la
vente et à sa promotion. On retrouve ici, à des échelles
diverses suivant les contextes, les activités classiques de cette
fonction :
- démarrage directe de la clientèle ;
- recherche d'intermédiaire fiable ;
- création d'un label
- utilisation des médias
- recherche et utilisation des circuits informels ;
- présentation sur les marchés locaux
périodiques, à l'occasion des foires ou autres manifestations,
concours etc.
- halls d'exposition permanant organisés par les
groupements ou les professionnels ;
- élaboration de la fiche techno-commerciale
- édition de catalogue
Autant d'activités que la petite entreprise artisanale ou
commerciale ne peut souvent assurer par elle-même. D'où la
nécessité de susciter une organisation professionnelle des
artisans pour pallier ce handicap, et organiser des services communs de
production.
|