2) ASURER LA SECURITE FONCIERE
L'indétermination foncière ou la non
sécurisation foncière sont pour une part non négligeable,
responsables d'une utilisation de l'espace aboutissant à compromettre la
fertilité des champs et des pâturages, à la destruction des
forets et à faire obstacle aux propositions d'innovations visant
à préserver ou reconstruire cette fertilité.
La sécurisation foncière des producteurs sur le
domaine familial et des groupements de producteurs sur des espèces
communautaires - parties communes du terroir villageois, espaces pastoraux-
constitue donc un objectif prioritaire.
La propriété privée des terres parait
constituer un moyen particulièrement efficace d'aggraver
l'insécurité foncière.
Dans un contexte de très grande
vulnérabilité économique et alimentaire de la plus part
des unités de production familiales, que vient aggraver l'occurrence de
sécheresses, favoriser le développement d'un marché de la
terre peut entraîner l'expropriation de nombreux producteurs, l'exode de
bon nombre d'entre eux vers des villes qui n'offrent pas de perspectives
d'emploi industriel.
Ainsi beaucoup d'espace soufrent de la spéculation
foncière dont la plus part des détenteurs de capitaux (nationaux
ou étrangers) en sont les pourvoyeurs potentiels. Ce faisant des
conséquences n'en manquent en terme de différend entre les
populations et leur autorités locales ou entre ethnies se
considérant les unes aux autres comme les légataires de droit
parce que étant les premières occupant des lieux.
Par conséquent l'élaboration de textes de droit
foncier et de surcroit la mise en place d'une juridiction foncière
relatif l'appropriation de terre, de sa cession et de son exploitation
devraient permettre une harmonisation de la cohabitation d'abord des
populations sur place et une utilisation optimale de milliers d'hectares
arables non exploités.
Pour aborder les problèmes liés à la gestion
des terroirs et espaces pastoraux, une triple approche peut être
utilement employée.
- Une maîtrise technique des problèmes
d'aménagement foncier (lutte antiérosive, haies vives,
régénération des pâturages, plantations
foncières, prairies artificielles...)
- une prise en compte des contraintes socio-économiques de
terrain à fin de trouver avec les populations les meilleures
façons d'aborder les solutions techniques et de régler les
problèmes fonciers (y compris les aspects ; cadastre et
fiscalité).
- Une adaptation des règlements et règles
juridiques aux différentes situations afin que l'état puisse
jouer à la fois son rôle de sécurisation des droits
fonciers et de régulation des conflits en donnant toute sa place aux
apports du droit coutumier(Gentil et Micoiret 1991)
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