MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE,
BURKINA FASO
ET SUPERIEUR
Unité -
Progrès - Justice
(MESS)
********
*************************
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE
CAISSE NATIONALE DE
ET DE GESTION
SECURITE
SOCIALE
(ISIG INTERNATIONAL)
(CNSS)
**************************
*********************
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE CYCLE
Pour l'obtention du Diplôme de Technicien
Supérieur (DTS)
Option Finance-Comptabilité
THEME :
LE FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE AU BURKINA
FASO
Présenté et soutenu
par :
SANGNE Salif
Stage effectué à la CNSS du 01 Août
au 30 Septembre 2011
Professeur de suivi :
Maître de stage :
Monsieur BICABA Luc Madame KABORE Véronique
Professeur à l'ISIG
Chef comptable à la CNSS
Année académique 2010-2011
DEDICACE
Ce premier document de notre vie, nous le
dédions :
aux parents, SANGNE Oumarou et SORE Zashara ;
aux frères, SANGNE Abdoulaye, SANGNE Hamidou et SANGNE
Aboubacar qui nous ont, jour et nuit, manifesté leur
amour et leur soutien
durant notre formation.
REMERCIEMENTS
A la fin de notre séjour à la CNSS,
nous tenons vraiment à remercier tous ceux qui, de près ou de
loin, ont bien voulu contribuer au bon déroulement de ce stage et
à la réalisation de notre rapport. Ces remerciements vont
principalement à :
- Madame la Directrice Générale de la CNSS qui
a bien accepté notre demande de stage, qui nous a permis par la suite de
rédiger notre rapport ;
- Tout le personnel de la CNSS principalement celui de la DAFC
sans l'aide duquel notre stage n'aurait pas lieu ;
- Madame Véronique KABORE, notre
maître de stage qui a toujours été disponible pour nous
recevoir, nous écouter, nous donner des conseils et nous suivre dans la
rédaction de notre rapport ;
- Monsieur Luc BICABA, notre professeur de
suivi qui, malgré son emploi du temps chargé, a toujours
réservé une attention particulière dans notre
travail ;
- Toute notre famille qui a toujours été
là, même aux moments difficiles de notre formation ;
- Tous nos amis qui n'arrêtaient pas de nous encourager
et de nous soutenir ;
- L'administration et tous les enseignants de ISIG
INTERNATIONAL en particulier ceux qui nous ont enseigné durant
les deux (02) années ;
- Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont
apporté leur pierre à l'élaboration de ce rapport.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AG : Assemblée
Générale
ASS : Action Sanitaire et Sociale
AT : Accident de Travail
BIC : Impôt sur les
Bénéfice Industriels et Commerciaux
CA : Conseil d'Administration
CAJC : Cellule Affaires Juridiques et
Contentieux
CARFO : Caisse Autonome de
Retraite des Fonctionnaires
CCPF : Caisse de Compensation des
Prestation Familiale
CEGP : Cellule Etude et Gestion du
Portefeuille
CGAI : Contrôle de
Gestion et Audit Interne
CIPRES : Conférence
Interafricaine de Prévoyance Sociale
CNSS : Caisse nationale de
sécurité sociale
COMREX : Communication et Relations
Extérieurs
CT : Conseiller
Technique
DAFC : Direction
Administrative Financière et comptable
DAT : Dépôt
à Terme
DBA : Data Base
Administration
DCP : Direction Centrale
des Prestations
DG : Directeur General
DIGI : Direction des Investissements et de
la Gestion Immobilière
DIS : Direction de l'Informatique et la
Statistique
DPASS : Direction de la
Prévention de l'Action Sanitaire et Sociale
DRC : Direction du Recouvrement et du
Contentieux
DRH : Direction des
Ressources Humaines
EGP : Etude et Gestion du Portefeuille
EPPS : Etablissement
Public de Prévoyance Sociale
GA : Gestion Administrative
GI : Gestion
Immobilière
HV : Haute Volta
IPP : Incapacité Permanente
Partielle
IPS : Impôt sur les Prestations
Servies
IPT : Incapacité
Permanente Totale
IRC : Impôt sur les
Revenus des Créances
ITLS : Inspection du
Travail et des Lois Sociales
SG : Secrétariat
Général
SM : Service des Marchés
SMI : Santé
Maternelle et Infantile
SMIG : Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti
SP : Secrétariat
Particulier
SOMMAIRE
DEDICACE..........................................................................
I
REMERCIEMENT................................................................
II
LISTE DES
MATIERES............................................................
III
SOMMAIRE..........................................................................
IV
INTRODUCTION
GENERALE.................................................. 1
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE ET PRESENTATION DE LA
CNSS.....................................................................................
3
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA
CNSS.................................... 4
SECTION I : APERCU HISTORIQUE, STATUT
JURIDIQUE............ 5
SECTION II : MISSIONS ; OBJECTIFS ET DOMAINE
D'ACTIVITE.... 6
CHAPITRE II : ORGANIGATION ADMINISTRATIVE ET
FONCTIONNEMENT DE LA
CNSS............................................. 7
SECTION I : ORGANISATION
ADMINISTRATIVE........................... 9
SECTION II : FONCTIONNEMENT DE LA
CNSS.............................. 11
DEUXIEME PARTIE : LE FINANCEMENT DE LA SECURITE
SOCIALE..............................................................................
18
CHAPITRE I : LES RESSOURCES DE LA
CNSS............................ 19
SECTION I : LA PRINCIPALE SOURCE DE FINANCEMENT :
LES COTISATIONS
SOCIALES........................................................ 19
SECTION II : LES AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT
DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE.....................
27
CHAPITRE II : L'EMPLOI DES DIFFERENTES
RESSOURCES......... 33
SECTION I : LES DEPENSES
TECHNIQUES............................... 33
SECTION II : LES AUTRES EMPLOIS DE
FONDS........................... 35
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RECETTES ET
DEPENSES,
BILAN DE STAGE, CRITIQUES ET SUGGESTIONS........................
43
CHAPITRE I : ANALYSE DES RECETTES ET DEPENSES............
47
CHAPITRE II : BILAN DE STAGE, CRITIQUES ET
SUGGESTIONS... 51AVANT- PROPOS
Etablissement d'enseignement supérieur
à caractère professionnel, l'institut supérieur
d'informatique et de gestion (ISIG INTERNATIONAL), est le premier
établissement privé d'enseignement supérieur professionnel
du Burkina Faso créé en octobre 1992 par l'arrêté
ministériel N°092-125/MESSRS/MDCHEP/SG/DEST du 21 octobre 1992 et
modifié par l'arrêté ministériel
N°2005-244/MESSRS/CAB du 02 décembre 2005.
L'objectif fondamental de l'ISIG est le
développement de l'enseignement supérieur, de la recherche
scientifique, de l'employabilité et des prestations de services pour un
développement durable du Burkina Faso et des autres nation d'Afrique.
L'ISIG assure des formations dans deux (02)
spécialités : en sciences de gestion couramment
appelé « Business School » et en sciences et
technologies « High Tech ».
En « Business School » on a les
filières suivantes :
- Finance comptabilité ;
- Assurance banque ;
- Gestion de projet ;
- Marketing ;
- Gestion des ressources humaines ;
- Communication d'entreprise ;
- Gestion de l'environnement et développement
durable ;
En « High Tech » on a les filières
suivantes :
- Génie logiciel ;
- Réseaux et systèmes ;
- Réseaux et télécommunication ;
- Electronique et maintenance informatique ;
- Management des systèmes d'information ;
- Management des systèmes et réseaux ;
- Sciences de l'information et des systèmes.
En 2010, plus de dix sept (17) diplômes de
l'ISIG ont été homologués par le CAMES. Actuellement
l'ISIG a été admis comme membre du CAMES lors des assises qui ont
eu lieu à Brazzaville du 17 au 09 juillet 2011.
Les étudiants en fin de cycle du
Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) ont obligation, à
l'issue de l'admissibilité aux épreuves écrites,
d'effectuer un stage pratique de deux (02) mois au moins en entreprise au cours
duquel ils doivent élaborer un rapport qui sera présenté
et soutenu par eux devant un jury afin de se voir décerner le DTS de
leur spécialité.
C'est dans ce cadre que nous avons effectué
un stage à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
du Burkina Faso à Ouagadougou durant la période du 1er
Août au 30 Septembre 2011.
INTRODUCTION
GENERALE
Placées aujourd'hui dans
un environnement concurrentiel turbulent, les entreprises sont obligées
d'adopter des attitudes et stratégies susceptibles d'assurer leur
survie, voir leur développement. Dans un tel contexte seules les
entreprises qui auront compris et pris les mesures de ces nouveaux défis
pourront émerger. Au nombre de ces stratégies figurent celles
axées sur la sécurité sociale.
La sécurité sociale repose sur
l'idée de solidarité. La solidarité assure au delà
des efforts de prévoyance individuelle, la protection contre certains
risques sociaux. Elle est un instrument de développement
économique et social dans tous les pays du monde, elle est aussi une
garantie pour tous les travailleurs et permet la récolte des ressources
et sa redistribution sous forme de prestations diverses. Mais en Afrique comme
ailleurs, les problèmes financiers dominent le fonctionnement des
régimes de sécurité sociale ; alors elle ne pourrait
être solide sans une bonne assise financière, d'où la
notion de financement.
Le financement peut être défini
comme étant une action visant à mobiliser les ressources
nécessaires au fonctionnement du régime de sécurité
sociale. Au Burkina Faso, le régime de sécurité sociale
géré par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS) comprend trois (3) branches :
- une branche des pensions ;
- une branche des risques professionnels ;
- une branche des prestations familiales.
Ces trois (03) branches sont complétées par une
action sociale et sanitaire.
Nous nous intéresserons à un
volet du financement des institutions de sécurité sociale
notamment « le financement de la sécurité sociale
au Burkina Faso » qui, nous croyons, peut
considérablement contribuer à une amélioration de la
trésorerie et un meilleur rendement des entreprises. Dans quelle mesure
la CNSS peut elle améliorer sa politique de financement ?
Notre travail s'articule en trois (3)
parties :
Dans la première, nous ferons l'historique et la
présentation de la CNSS qui sera subdivisée en deux (2)
chapitres. Au premier chapitre, nous aurons les
généralités et au deuxième chapitre l'organisation
administrative et le fonctionnement de la CNSS.
Dans la deuxième partie, nous étudierons le
financement de la sécurité sociale au Burkina Faso qui sera
subdivisé en deux chapitres. Au premier chapitre nous aurons les
ressources de la CNSS, au deuxième chapitre nous aurons l'emploi des
différentes ressources.
Et enfin dans la troisième partie, nous analyserons les
recettes et les dépenses dans le premier chapitre et pour terminer nous
proposerons un bilan de stage, des critiques et suggestions dans le
deuxième chapitre.
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE ET PRESENTATION DE LA CNSS
|
CHAPITRE I : GENERALITES SUR
LA CNSS
La forme actuelle de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS) fait d'elle une Institution essentielle
pour le déploiement de la politique de protection sociale des
travailleurs relevant de la loi N° 028 - 2008/ AN du 13 Mai 2008 portant
code du travail du Burkina Faso. C'est un appareil fondamental de justice
sociale et un levier important dans la politique d'investissements sociaux.
Tout travailleur a droit à une protection sociale.
La sécurité sociale est
l'ensemble des lois et règles qui visent la protection sociale du
travailleur. Elle est un système de protection sociale obligatoire
institué par l'Etat dans le but de garantir le travailleur et sa famille
contre les risques sociaux, de couvrir les charges de maternité et les
charges de familles qu'il supporte. On entend par risque social tout
événement susceptible d'avoir une incidence économique sur
les conditions de vie du travailleur qui pourront provoquer une baisse de son
revenu et même de son pouvoir d'achat ou une augmentation de ses charges
sociales.
Le code de la sécurité sociale
est un droit étatique car c'est la loi N° 015 - 2006/ AN du 11 MAI
2006 portant régime de protection sociale des travailleurs
salariés et assimilés, (elle-même venant en abrogation de
la loi 13/ 72 /AN du 28 Decembre 1972 portant code de sécurité
sociale), qui en fixe les principes fondamentaux. Il a un caractère
territorial et d'ordre public :
- le caractère territorial signifie que tous les
individus qui vivent sur le territoire national et qui remplissent les
conditions peuvent bénéficier de la sécurité
sociale.
- le caractère public signifie que la
sécurité sociale est obligatoire et en conséquence, nul ne
peut se mettre en dehors des dispositions en vigueur en matière de
sécurité sociale.
SECTION I : APERCU HISTORIQUE,
STATUT JURIDIQUE
I. HISTORIQUE
La CNSS a été créée
par arrêté N° 1029/ ITLS/ HV (Inspection du Travail et des
Lois Sociales / Haute Volta) du 06 Décembre 1955 avec date d'effet le
01 Janvier 1955.
A cette période, elle avait pour
dénomination « Caisse de Compensation des Prestations
Familiales » (CCPF), et avait son siège à
Bobo-Dioulasso car ne gérant que la seule branche à
l'époque : celle des prestations familiales.
Le 30 Janvier 1959 par la loi N° 03 / 59 / AN une branche
fut créée : la branche des accidents de travail et des
maladies professionnelles (ou branche des risques professionnels et la
même année la CCPF devient la Caisse de Compensation des
Prestations Familiales et Accidents de Travail (CCPF / AT).
Le 06 Octobre 1960 par la loi N° 78 / 60 AN, ce fut le
tour de la branche des assurances vieillesse de voir le jour. Par la même
occasion, elle changea de dénomination pour devenir « Caisse
de Prévoyance Sociale ». Son siège fut
transféré à Ouagadougou le 18 Octobre 1963.
L'actuelle appellation « Caisse
Nationale de Sécurité Sociale » est venue avec le code
de sécurité sociale issu de la loi N° 13 / 72 / AN du 18
Décembre 1972. A sa création, elle avait une vingtaine d'agents,
par évaluation de nos jours elle emploie près de mille (1000)
agents.
II. STATUT
JURIDIQUE
La CNSS est une institution qui jouit du statut
d'établissement public de prévoyance sociale (EPPS). Elle est
dotée d'une personnalité morale et jouit d'une autonomie
financière. La CNSS est placée sous la tutelle technique du
Ministère du travail et de la sécurité sociale et sous la
tutelle financière du Ministère de l'économie et des
finances.
SECTION II : MISSIONS ; OBJECTIFS ET DOMAINES
D'ACTIVITE
I. MISSIONS ET OBJECTIFS DE LA CNSS
La CNSS est une entité de l'Etat qui a
pour mission principale la gestion du régime de sécurité
sociale institué par le Burkina Faso en faveur des travailleurs
salariés et assimilés. Elle a pour rôle de recouvrer les
cotisations et de les redistribuer sous forme de prestations techniques
(pensions, allocations familiales, assurance vieillesse...).
Elle participe également au développement
à travers les prises de participations dans de nombreuses entreprises de
la place. Elle a plusieurs objectifs qui sont :
- l'extension de la couverture sanitaire, quantitativement et
qualitativement, pour permettre à l'ensemble des assurés sociaux
d'en bénéficier ;
- la baisse du taux de mortalité maternelle, par une
surveillance accrue des grossesses à risque ;
- La baisse du taux de mortalité infantile, par
l'intensification culinaire et de la vaccination.
Ces objectifs conduisent la CNSS à
intervenir dans divers domaines d'activités.
II. DOMAINES D'ACTIVITE
La CNSS, créée depuis 1955, a
pour mission principale la protection sociale des travailleurs
déclarés à la caisse. Elle comprend trois (3) branches qui
lui permettent de mener à bien sa mission : la branche des
prestations familiales, la branche de l'assurance vieillesse et celle des
risques Professionnels. Les branches de prestations représentent sa
principale activité. En effet, le domaine d'activité de la CNSS
est essentiellement défini par sa mission qui n'est autre que la gestion
du régime de sécurité sociale. Les
bénéficiaires de cette sécurité sont :
- les travailleurs qui sont soumis aux dispositions du
code du travail ;
- les apprentis pour la branche des pensions et des
élèves des établissements techniques, des centres de
formation professionnelle pour la branche des risques professionnels ;
- Les assurés volontaires sont ceux qui,
après avoir été affiliés au régime de
sécurité sociale pendant six (06) mois consécutifs au
moins et qui cessent de remplir les conditions d'assujettissement.
L'assurance volontaire concerne la branche des pensions.
Les individus qui bénéficient de
cette protection sociale peuvent prétendre selon leur cas aux
prestations servies par la CNSS que sont les prestations familiales, les
pensions les risques professionnels.
2.1. La branche des prestations
familiales
La branche des prestations
familiales, créée en 1955, est chargée du service des
prestations familiales. Elle peut être vue sous l'angle
des différentes prestations que la Caisse attribue aux
bénéficiaires c'est-à-dire à toute femme
salariée allocataire ou épouse d'allocataire, aux enfants
à charge (enfant de 0 à 14 ans dans la limite de six (6)
enfants). On distingue à ce titre les prestations suivantes :
ü Les allocations prénatales ;
ü Les allocations familiales ;
ü Les prestations de maternité;
ü L'aide à la mère et au nourrisson.
2.2. La branche des
risques professionnels
La branche des risques professionnels,
créée en 1959, à travers la Caisse a pour fonction
principale la prise en charge des assurés victimes d'accidents de
travail et de maladies professionnelles. La Caisse a pour obligation de verser
une allocation compensatrice à tout travailleur victime d'un accident de
travail et de maladie professionnelle à condition qu'il soit
déclaré. La valeur de cette allocation ou indemnité
compensatrice est proportionnelle au degré du risque constaté par
un médecin. Cette branche comprend :
ü l'accident de travail ;
ü la maladie professionnelle.
2.3. La branche des pensions
Créée en 1960, la branche des
pensions du régime de sécurité sociale est chargée
de la gestion de risque de vieillesse. La loi de sécurité sociale
oblige le travailleur à s'assurer contre les risques de vieillesse.
L'assurance vieillesse, fondée sur un principe contributif a pour objet
d'octroyer une pension ou une allocation de vieillesse dont le montant est
proportionnel au nombre d'années d'assurance et au salaire des cinq (5)
meilleures années de cotisation. La caisse verse des prestations dans le
but de la couverture du risque de vieillesse aux vieux travailleurs
salariés sous certaines conditions. Les prestations de cette branche
sont les suivantes :
ü la pension de vieillesse normale ;
ü la pension de vieillesse anticipée ;
ü la pension d'invalidité ;
ü la pension de survivants.
Ces trois (3) branches constituent l'ossature de notre
thème que nous essayerons de développer dans la deuxième
partie. Cette deuxième partie sera consacrée à
l'étude du financement de la sécurité sociale au Burkina
Faso.
CHAPITRE II : ORGANIGATION ADMINISTRATIVE ET
FONCTIONNEMENT DE LA
CNSS
La CNSS est un EPPS. Elle est placée
sous deux (2) tutelles : une tutelle financière et une tutelle
technique et gérer par un conseil d'administration.
SECTION I : ORGANISATION
ADMINISTRATIVE
I. LES STRUCTURES DE TUTELLE
La tutelle de la CNSS est partagée par
deux (2) ministères.
1.1.La tutelle financière
Le Ministère de l'économie et des
finances veille à ce que l'activité de l'EPPS ait une place dans
le cadre de la politique financière du gouvernement et à ce
qu'elle soit la plus saine et la plus efficace possible.
1.2. La tutelle technique
Le Ministère du travail
et de la sécurité sociale assure la tutelle technique de la
caisse. Elle veille à ce que l'activité de l'établissement
public de prévoyance sociale s'insère dans le cadre de la
politique nationale de protection sociale et des objectifs fixés par le
gouvernement.
II. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION (CA)
La gestion de la CNSS est
assurée par un conseil d'administration (CA) tripartite composé
de quinze (15) membres dont cinq (05) représentants de l'Etat, cinq (05)
représentants des employeurs et cinq représentants des
travailleurs dont un (01) représentant du personnel de la CNSS.
Au CA siègent également en
qualité d'observateurs, deux (02) représentants de l'association
des retraités burkinabé et un (01) représentant du
Ministère du commerce mais sans voix délibérative.
L'Assemblée Générale (AG) des sociétés
d'Etat, présidée par le Premier Ministre, tient lieu d'AG des
actionnaires, approuvant la gestion du CA. Par ses délibérations,
cette instance assure la gestion des activités de la CNSS. Les membres
sont nommés par décret pris en conseil des ministres pour trois
(03) ans renouvelables. En plus de la gestion générale de la CNSS
le CA à pour rôle :
ü d'examiner et d'adopter le budget,
ü d'approuver les comptes annuels,
ü d'approuver la structure administrative de la
caisse,
ü veiller au bon fonctionnement de la caisse,
ü autoriser la directrice générale (DG)
à contracter des emprunts et à passer des marchés.
Le CA est responsable de la CNSS devant le conseil des
ministres.
SECTION II :
FONCTIONNEMENT DE LA CNSS
I. LA CONSTITUTION DE LA CNSS
(ORGANIGRAMME DE LA CNSS)
L'organisation de la structure
de la CNSS respecte une hiérarchisation que nous
présenterons sous forme d'organigramme.
Tutelle Financière Ministère des
Finances
Tutelle Technique
Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale
Conseil d'Administration
Direction Générale
Cellule Etudes
Cellule Aff. Juri. Et Contentieux
Contrôle de gestion et Audit
Interne
Conseillers Technique
Secrétariat Particulier
Communication et Relations
Extérieures
Secrétariat
Général
Secrétariat Particulier
Cercle de qualité
D.R.C
Direction du Recouvrement et du Contentieux
D.P.A.S.S
Direction de la Prévention de l'Action Sanitaire et
Sociale
D.P.A.S.S
Direction de la Prévention de l'Action Sanitaire et
Sociale
D.A.F.C
Direction Adm. Financière et Comptable
D.R.H
Direction des Ressources Humaines
D.I.S
Direction de l'Informatique et de la Statistique
D.I.G.I
Direction des Invest. et de la Gestion
Immobilière
D.C.P
Direction Centrale des Presta-tions
Direction Régionale
Dédougou
Direction Régionale
Bobo-Dioulasso
Direction Régionale
Ouagadougou
Direction Régionale
Ouahigouya
Direction Régionale Fada
N'Gourma
Services Provinciaux et agences
Services Provinciaux et agences
Services Provinciaux et agences
Service Provinciauxxxxx
Services Provinciaux et agences
Guichets
Guichets
Guichets
Guichets
Services Provinciaux et agences
Guichets
L'organigramme nous montre que la
CNSS est sous la tutelle de deux (02) Ministère à savoir le
Ministère de l'Economie et des Finances et le Ministère du
Travail et de la Sécurité Sociale. Ils sont directement
rattachés à un Conseil d'Administration et la direction
générale coordonnée par une Directrice
Générale. Elle est chargée de superviser et coordonner
toutes les activités de la CNSS. La Direction Générale est
reliée par une cellule étude, une cellule affaire juridique et
contentieux, une cellule contrôle de gestion et audit interne, un conseil
technique, un secrétariat particulier et une cellule communication et
relations extérieurs. L'ensemble de ces cellules ont la gestion et la
supervision de sept (07) Directions Centrales et cinq (05) Directions
Régionales.
Les sept (07) Directions Centrales sont : la DRC, la
DPASS, la DAFC, la DRH, la DIS, la DIGI et la DCP. Chacune de ces Directions
est dirigée par un Directeur dont le rôle est de contrôler
le bon fonctionnement des activités de sa Direction. Parmi les
Directions Régionales nous avons la DR Dédougou, la DR Bobo, la
DR Ouagadougou, la DR Ouahigouya et la DR Fada. Les Directions
Régionales sont en faite une décentralisation des
activités de la CNSS pour permettre aux assurés sociaux
d'être plus proche de la Caisse. Elles sont rattachées par des
services provinciaux et des agences. Chaque service provincial et agence a, en
son sein des guichets, ce qui permet à la CNSS de payer ses
différentes prestations.
II. FONTIONNEMENT
La CNSS comprend une Direction
Générale, un (01) Secrétariat Général, huit
(08) Directions Centrales, cinq (05) Directions Régionales. Chacune de
ces différentes Directions joue un rôle particulier.
2.1. La Direction Générale
La direction générale
dirigée par une Directrice Générale est chargée de
la supervision et de la coordination de toutes les activités de la CNSS.
Elle applique la politique administrative et financière de l'institut
et assiste à toutes les séances du CA avec voix consultative.
Elle comprend :
ü le secrétariat particulier (SP),
ü les conseillers techniques (CT),
ü le service contrôle de gestion et audit interne
(CGAI),
ü le service communication et relation extérieur
(COMERX),
ü la cellule étude et gestion du portefeuille
(CEGP),
ü la cellule affaires juridiques et contentieux
(CAJC).
III. Le Secrétariat
Général
Il est assuré par un Secrétaire
Général qui est un cadre supérieur et assiste le DG dans
le cadre de la politique de la CNSS. Le secrétaire général
(SG) a autorité sur l'ensemble des services de la caisse sauf le CGAI.
Il comprend les services suivants :
ü Un secrétariat particulier (SP) ;
ü Un service des marchés (SM).
IV. Les Directions
Placées sous la supervision directe du
Secrétaire Général (SG), elles ont pour rôle
d'assister celui-ci et le DG dans l'accomplissement de la mission de la Caisse.
Elles sont subdivisées en directions centrales et en directions
régionales.
4.1. Les Directions Centrales
Les directions centrales sont au nombre de sept
(07) :
Ø La direction administrative financière et
comptable (DAFC)
Elle est chargée de l'application des
règles relatives à la gestion administrative, financière
et comptable de la caisse (engagement des dépenses, opérations
d'encaissement des recettes, des mouvements de fonds).
Ø La direction centrale des prestations (DCP)
La DCP s'occupe d'une manière
générale de toutes les questions relevant de
l'interprétation et de l'application des textes réglementaires en
matière de prestations sociales, de suivre le paiement des prestations
au titre de la législation nationale et des conventions liant la caisse
aux tiers, de l'accomplissement et l'efficacité de l'action sociale au
profit des assurés sociaux (enfance, vieillesse et famille). La DCP est
composée d'un service central des prestations et un service des
prestations extérieures.
Ø La direction des investissements et de la gestion
immobilière (DIGI) Elle a pour compétence de
traiter de toutes les questions relatives le patrimoine Immobilier de la Caisse
sur l'étendue du territoire national. Elle a pour mission la
construction d'immeubles, de l'entretien des immeubles et du recouvrement des
loyers.
Ø La direction de l'informatique et de la
statistique (DIS)
La DIS est chargée de l'étude et de
la réalisation des traitements informatiques, de la collecte et de
l'analyse des données statistiques de la caisse, de l'analyse et de la
résolution des problèmes rencontrés par les agents
utilisant l'outil informatique.
Elle comprend le service informatique et la cellule
« Data Base Administration (DBA) » et système
informatique.
Ø La direction de la prévention de l'action
sanitaire et sociale (DPASS)
Elle est chargée des activités de
prévention des risques professionnels et de mise en oeuvre de la
politique sanitaire et sociale de la Caisse. Les différents services de
la DPASS sont : le service santé maternelle et infantile (SMI), le
service de promotion des assurés sociaux et le service de
prévention.
Ø La direction du recouvrement et du contentieux
(DRC)
Le recouvrement des cotisations et la
défense des intérêts de la CNSS sont confiés
à la DRC. Elle est chargée de l'immatriculation des cotisants et
des travailleurs, du recouvrement des cotisations sociales et la gestion y
afférente. Ses différents services sont : le service central
d'immatriculation, le service cotisations, le service contrôle et le
service contentieux. La mission du contentieux est de procéder au
recouvrement forcé des fonds de la Caisse par les voies
légales.
Ø La direction des ressources humaines (DRH)
La DRH est chargée de la gestion du personnel et
de sa carrière. Elle comprend le service paie, le service gestion du
personnel, le service formation professionnelle et stages et le centre de
formation professionnelle.
4.2. Les Directions
Régionales
Les directions régionales ont
été créées pour la décentralisation des
activités de la Caisse et le rapprochement de la caisse des
assurés sociaux. Au nombre de cinq (5), elles ont pour missions de
contrôler le bon déroulement des services techniques sous leurs
autorités. Les différentes directions régionales
sont :
ü la direction régionale de Ouagadougou (DRO),
ü la direction régionale de Bobo-Dioulasso
(DRB),
ü la direction régionale du Nord de Ouahigouya
(DRN),
ü la direction régionale de l'Est Fada (DRF),
ü la direction régionale de Dédougou
(DRD).
Ces directions, comme antérieurement évoqué,
sont les structures chargées d'élaboré le travail de la
Caisse. Elles n'ont pas la même dimension et importance au regard du
nombre d'agents qu'elles gèrent. Néanmoins elles ont toutes la
même organisation administrative.
TABLEAU DE DEMEMBREMENT DES DIRECTIONS
REGIONALES
Directions Régionales
|
Services Provinciaux et agences
|
Représentations ou guichets
|
Direction Régionale de Ouagadougou (DRO)
|
Koudougou, Dassasgho, Kilwin
|
Poura, Léo
|
Direction Régionale de Bobo-Dioulasso (DRB)
|
Banfora, Diébougou, Gaoua, Houndé, Sakabi et
Sarfalao
|
Orodara, N'dorola
|
Direction Régionale de Ouahigouya (DRN)
|
Kaya, Dori
|
Gorom-Gorom, Boulsa, Djibo, Yako, Kongoussi
|
Direction Régionale de Fada N'Gourma (DRF)
|
Diapaga, Tenkodogo
|
Koupéla, Bogandé, Zabré, Pama
|
Direction Régionale de Dédougou (DRD)
|
Tougan
|
Toma, Solenzo, Nouna, Boromo
|
DEUXIEME PARTIE : LE FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE AU BURKINA
FASO
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CHAPITRE I : LES RESSOURCES DE LA
CNSS
La CNSS, pour réussir sa mission, doit
s'assurer d'une disponibilité financière suffisante. Elle
renferme plusieurs sources de financement dont la principale est exclusivement
les cotisations sociales du secteur privé, celles du secteur public
étant gérées par la CARFO (Caisse Autonome de Retraite des
Fonctionnaires). En plus des cotisations, elle a des ressources secondaires qui
ne sont que des sources découlant de la principale. Ce sont :
· les majorations s et les pénalités de
retard,
· les produits de placement de fonds,
· les revenus des biens immobiliers,
· les ressources occasionnelles.
Notre étude portera sur les principales ressources que
sont les cotisations sociales et les cotisations secondaires.
SECTION I : LA PRINCIPALE SOURCE DE
FINANCEMENT :
LES COTISATIONS SOCIALES
I. Définitions de quelques notions
1.1. L'employeur
La loi en matière de
sécurité sociale attribue la qualité d'employeur à
toute personne physique ou morale qui emploie, à quelque titre que ce
soit, un ou plusieurs travailleurs régis par le code du travail sur le
territoire national.
Est considéré aussi comme
employeur, tout particulier qui emploie des personnes pour des fins non
lucratives, notamment en qualité de :
· gens de maison,
· femmes de ménage,
· concierge,
· gardien,
· cuisinier,
· jardinier.
1.2.
L'employé
Le code de travail stipule en son article
1 : « est considéré comme travailleur, quelque
soit sa nationalité et son sexe, toute personne qui s'est engagée
à mettre son activité professionnelle moyennant
rémunération sous la direction et l'autorité d'une autre
personne physique ou morale, publique ou privée appelé
employeur ».
1.3. Les cotisations sociales
Elles peuvent être
définies, comme des sommes d'argent dont l'employeur se trouve dans
l'obligation de verser à la CNSS en vue de permettre aux travailleurs de
son entreprise de bénéficier des différentes prestations
servies par elle.
II. Les cotisations proprement dites
2.1. Les personnes assujetties
On distingue trois (3)
catégories de personnes assujetties qui sont :
v tous les travailleurs soumis aux dispositions du code du
travail, hommes ou femmes burkinabé ou étranger résidant
au Burkina Faso et travaillant dans le secteur privé (y compris les
salariés agricoles et les gens de maison) ;
v les apprentis et les élèves des
établissements techniques sont assimilés aux travailleurs
salariés et bénéficient des avantages de la branche des
accidents de travail et maladies professionnelles et de celle des
pensions ;
v les assurés volontaires sont ceux, qui après
avoir été affiliés au régime de
sécurité sociale pendant au moins six (6) mois
consécutifs, ont perdu la qualité de salarié pour exercer
une profession libérale (avocat, médecin, notaire,
commerçant, artisan...) et qui veulent demeurer affiliés à
la branche des pensions ou à celles des accidents de travail et des
maladies professionnelles à condition d'avoir fait la demande dans les
six (6) semaines après leur affiliation obligatoire.
2.2. Plafond et plancher des
rémunérations soumises aux cotisations
Les cotisations dues à la CNSS sont
assises sur l'ensemble des rémunérations perçues par les
personnes assujetties y compris les indemnités, les primes, les
gratifications ainsi que les avantages en nature (logements, véhicule de
fonction, etc.). Mais à l'exclusion des remboursements de frais et des
prestations familiales. Il existe une limite supérieure à
l'assiette de la cotisation appelée plafond et une limite inferieure
appelée plancher.
Le plafond qui était de deux cent mille (200 000)
francs CFA a été ramené à six cent mille
(600 000) francs CFA en 2003 et le plancher actuel est le SMIG qui
s'élève à trente trois mille cent trente neuf
(33 139) francs CFA.
2.3. Les taux de cotisations
Dans les législations africaines, le taux
des cotisations est généralement fixé par la loi qui
indique la nature de la cotisation pour chaque branche. Les taux de cotisations
afférents à chaque branche, fixés par décret sont
les suivants :
Ø la branche des prestations familiales : 7% de
l'assiette des cotisations entièrement à la charge de
l'employeur ;
Ø la branche des risques professionnels : 3,5% de
l'assiette des cotisations qui est aussi entièrement à la charge
de l'employeur ;
Ø la branche des pensions : 11% de l'assiette des
cotisations en raison de 5,5% à la charge de l'employeur et 5,5%
à la charge du travailleur.
En somme, le taux global est de 21,5% pour les trois (3)
branches dont 16% à la charge de l'employeur et 5,5% à la charge
du travailleur salarié.
2.4. Le recouvrement
des cotisations
L'importance des ressources de la
sécurité sociale ne dépend pas seulement du niveau des
moyens de financement fixés par les textes légaux et
réglementaires mais aussi du versement régulier des cotisations
dues. L'employeur est débiteur vis-à-vis de la Caisse de
l'ensemble des cotisations dues. La part mise à la charge du travailleur
est précomptée sur la rémunération par mois de
celui-ci lors de chaque paie en tenant compte du plafond. Il est tenu de
produire une déclaration mensuelle ou trimestrielle indiquant pour
chacun des salariés qu'il occupe au cours du trimestre concerné
le montant total des rémunérations ou gains perçus. En
aucun cas le montant du salaire donnant lieu à cotisation ne doit
être inferieur au SMIG en vigueur.
La CNSS procède à l'appel des cotisations en
adressant :
§ aux employeurs de personnels domestiques et ceux du
régime général occupant moins de vingt (20)
employés, une déclaration récapitulative des salaires et
un bordereau nominatif des travailleurs ;
§ aux employeurs du régime général
occupant au moins vingt (20) travailleurs, une (01) déclaration
récapitulative des salaires et un bordereau nominatif des
travailleurs.
L'organisation du recouvrement des cotisations est faite de
manière à assurer une rentrée régulière des
cotisations et le règlement dans le délai. Raison pour laquelle
le versement des cotisations à la Caisse par l'employeur doit se
faire :
§ dans les quinze (15) premiers jours qui suivent la fin
du mois pour lequel les cotisations sont dues par les employeurs ayant au moins
vingt (20) travailleurs salariés, on dit alors que les cotisations sont
mensuelles ;
§ dans les trente (30) jours qui suivent la fin du
trimestre pour lequel les cotisations sont dues par les employeurs ayant moins
de vingt (20) travailleurs salariés, ces cotisations sont dites
trimestrielles.
Cependant lorsqu'il y a cession de la firme ou cessation
d'activité les cotisations mensuelles ou trimestrielles en cours sont
immédiatement exigibles.
Le paiement des cotisations sociales peut s'effectuer
par :
- chèque ou virement bancaire ;
- virement CCP ;
- mandat ;
- espèce ou versement à la caisse.
L'employeur peut s'acquitter de ses cotisations par des
paiements partiels ou acomptes. Il arrive souvent que l'employeur verse en trop
des cotisations pour diverses raisons : soit par erreur de calculs, ou
non application du plafond ; soit par ignorance de ce dernier. Dans tous
les cas, la Caisse ne rembourse pas les cotisations versées en trop,
mais le service cotisation adresse à l'employeur un avis de
crédit demandant d'en tenir compte dans son prochain versement. Dans le
cas d'un versement en moins, un avis de débit est adressé
à l'employeur.
III. Exemple de comptabilisation des règlements des
cotisations
3.1. Constatation de la créance du cotisant
(employeur)
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITILE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
A.70101
F.70101
V.70101
A.70102
F.70102
V.70102
A.70201
F.70201
V.70201
|
Cotisants, cotisation exigible du régime
général
Cotisants, cotisation exigible du régime gens de maison
Cotisants, cotisation exigible du régime assuré
volontaire
Cotisation attribuée de l'exercice en cours
Cotisation attribuée de l'exercice en cours
Cotisation attribuée de l'exercice en cours
Cotisation attribuées des exercices antérieurs
Cotisation attribuées des exercices antérieurs
Cotisation attribuées des exercices antérieurs
Pénalités de non production des déclarations
de l'exercice en cours
Pénalités de non production des déclarations
de l'exercice en cours
Pénalités de non production des déclarations
de l'exercice en cours
|
X1
X2
X3
|
Y1
Y2
Y3
Y4
Y5
Y6
Y7
Y8
Y9
|
A.70202
F.70202
V.70202
A.70211
F.70211
V.70211
A.70212
F.70212
V.70212
|
|
Pénalités de non production des déclarations
des exerces antérieurs
Pénalités de non production des déclarations
des exerces antérieurs
Pénalités de non production des déclarations
des exerces antérieurs
Majorations de retard attribuées de l'exercice en cours
Majorations de retard attribuées de l'exercice en cours
Majorations de retard attribuées de l'exercice en cours
Majorations de retard attribuées des exercices
antérieurs
Majorations de retard attribuées des exercices
antérieurs
Majorations de retard attribuées des exercices
antérieurs
(constatation de la créance)
|
|
Y10
Y11
Y12
Y13
Y14
Y15
Y16
Y17
Y18
|
TOTAL
|
X
|
X
|
3.2. Cas des paiements en espèces
Dans ce mode de paiement le comptable va
générer l'écriture comptable suivante :
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.57
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
Caisse
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime
gens de maison
Cotisants, cotisations exigible du régime
assuré volontaire
(cotisations encaissées)
|
X+Y+Z
|
X
Y
Z
|
3.3. Cas des paiements par chèques bancaires
Dans ce mode de paiement
l'enregistrement se fait en trois (03) étapes :
1ère
étape : « A la réception des
chèques »
A ce niveau, il est créé un compte
général T.55200000 dans lequel il est
comptabilisé l'ensemble des chèques reçus sans
distinction. L'écriture suivante est passée :
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.55200000
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
Chèque à encaisser
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime
gens de maison
Cotisants, cotisations exigible du régime
assuré volontaire
(Ventilation des cotisations)
|
X+Y+Z
|
X
Y
Z
|
2ème
étape : « Au dépôt des
chèques »
A ce niveau le compte général
T.55200000 doit impérativement être soldé
au profit des T.552...par banque si tous les bordereaux de
dépôt de chèques sont confirmés.
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.55201
T.55202
T.55203
|
T.55200000
|
Chèques à encaisser BIB
Chèques à encaisser BICIAB
Chèques à encaisser SGBB
Chèques à encaisser
(cotisation encaissée)
|
X
Y
Z
|
X+Y+Z
|
3e étape :
« Au vue de l'avis de crédit »
A ce niveau les sous comptes individuels T.552.....par
banque doivent être soldés si tous les chèques sont
encaissés.
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.5601
T.5602
T.5603
|
T.55201
T.55202
T.55203
|
Banque BIB
Banque BICIA B
Banque SGBB
Chèque à encaisser BIB
Chèque à encaisser BICIAB
Chèque à encaisser SBGG
(Avis de crédit)
|
X
Y
Z
|
X
Y
Z
|
Pendant les opérations de paiement par chèques
bancaires, certains chèques peuvent revenir impayés pour diverses
raisons. L'écriture générée dépendra du
statut du chèque : remis à l'encaissement ou chèque
encaissé.
1er cas :
« chèque remis à l'encaissement mais n'a pas
été encaissé par la banque »
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
T.552.....
|
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime gens de
maison
Cotisants, cotisations exigible du régime assuré
volontaire
Chèque à encaisser par banque
(Chèque impayé)
|
X
Y
Z
|
X+Y+Z
|
2e cas :
« Encaissement avait été validé »
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
T.56....
|
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Banque
(Annulation)
|
X
Y
W
|
X+Y+W
|
3.4. Cas des paiements par virement bancaire
Ce mode de paiement est seulement utilisé pas
quelques grandes structures. A ce niveau l'écriture comptable est
enregistrée comme suit.
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.56......
|
T.41510
T.41520
T.41530
|
Banque
Cotisants, cotisations exigible du régime
général
Cotisants, cotisations exigible du régime gens de
maison
Cotisants, cotisations exigible du régime assuré
volontaire
(Ventilation des cotisations)
|
X+Y+Z
|
X
Y
Z
|
SECTION II : LES AUTRES SOURCES DE
FINANCEMENT DE LA CAISSE
Elles comprennent les ressources provenant
des pénalités, les placements de fonds et les ressources
occasionnelles.
I. Les ressources provenant des pénalités
On distingue les sanctions
civiles d'une part et d'autre part les sanctions pénales. Ce sont des
sanctions dues au non respect des dispositions légales prévues
par le code de sécurité sociale.
1.1. les sanctions civiles
Parmi les sanctions civiles on
distingue :
v La taxation d'office
Le code de sécurité sociale stipule en
son article 27 que « lorsque le montant servant de base de calcul des
cotisations n'a pas été communiqué à la Caisse, une
taxation d'office est effectuée sur la base des salaires ayant fait
l'objet de la dernière déclaration ou à défaut sur
la comptabilité de l'employeur ».
v Les majorations de retard
Au terme de l'article 25 du code de
sécurité sociale « une majoration de 1,5% par mois ou
fraction de mois est appliquée pour chaque paiement non effectué
dans les délais prescrits ».
Par ailleurs une majoration de 2% du SMIG en vigueur est
appliquée pour chaque inexactitude (sauf cas de bonne foi) concernant
l'effectif de l'employeur, le montant des rémunérations ou le
temps de travail déclaré (article 26 du code de
sécurité sociale).
1.2. Les sanctions pénales
Il existe plusieurs types de
sanctions pénales à savoir :
v Le non paiement dans les délais
Lorsque les délais de paiement des
cotisations ne sont pas respectés par l'employeur il est automatiquement
placé sous le coup d'une amende de cinq mille (5000) à dix mille
(10 000) francs CFA et en cas de récidive de dix mille
(10 000) à cinquante mille (50 000) francs CFA.
v La retenue indue du précompte
Lorsque l'employeur n'a pas
reversé à la Caisse la retenue de la part ouvrière
pourtant effectuée sur le salaire du travailleur cela s'apparente
à un abus de confiance et est puni comme tel : le fautif est puni
d'un emprisonnement de six (06) jours à un (01) mois et d'une amende
allant de cinquante mille (50 000) à cent mille (100 000)
francs CFA ou l'une des deux (02) peines seulement. La récidive dans un
délai de trois (03) ans est punie d'un emprisonnement d'un mois à
un an et d'une amende de cent mille (100 000) à cinq cent mille
(500 000) francs CFA ou l'une des deux (02) peines.
v L'obstacle au contrôle
L'opposition ou l'obstacle au contrôle est le
refus de recevoir l'agent de contrôle. C'est aussi l'absence
répétée de l'employeur lors des visites du contrôle
dont il a été régulièrement informé ou le
défaut d'instructions aux collaborateurs pour présenter les
livres et les documents comptables. Dans ce cas, un procès verbal est
établi par l'agent du contrôle qui servira de poursuite dont
l'employeur est passible.
Tout employeur qui serait opposé ou qui serait
tenté de s'opposer à l'exécution d'un contrôle sera
puni par la loi d'une amende de douze mille (12 000) à deux cent
mille (200 000) francs CFA et d'un emprisonnement de dix (10) jours
à trois (03) ans ou l'une des deux peines seulement. En cas, de
récidive la peine connaîtra des aggravations.
II. Les produits de placement de fonds
La CNSS dégage des
excédents financiers qui font l'objet de placement dans les institutions
financières ou d'investissement dans d'autres secteurs de
l'économie nationale.
2.1. Les revenus financiers
Ce sont des revenus issus :
· Des intérêts produits sur les
dépôts à terme (DAT)
Le DAT ou compte bloqué est l'opération
par laquelle une personne physique ou morale s'engage à mettre à
la disposition de la banque une certaine somme d'argent pendant une
durée déterminée moyennant rémunération
d'accord partie. En effet, à l'échéance, la banque fait
parvenir un avis de crédit à la Caisse. La section gestion du
portefeuille, qui a pour rôle le suivi des DAT procède à la
vérification des intérêts, et si ceux-ci sont conformes,
elle passe les écritures comptables. Lorsque la vérification
révèle une non-conformité, une correspondance est
adressée à la banque pour rectification.
· Des revenus sur les achats de titres de
participation et placement
Toujours dans le but de renforcer son assise
financière, la CNSS a souscrit au capital de certaines
sociétés parmi lesquelles on peut citer :
o La banque commerciale du Burkina (BCB) ;
o La société de construction et de gestion
immobilière du Burkina ;
o La SN CITEC.
Elle perçoit ainsi des dividendes sur les
résultats de ces dites sociétés.
2.2. Les revenus immobiliers
Dans ce cadre, la CNSS investit dans le domaine de
l'immobilier. En effet elle est propriétaire d'appartements et de
villas, généralement constitués en cités qu'elle
met en location. Les revenus immobiliers se composent des revenus des
immeubles. Nous pouvons énumérer comme exemple : la
cité résidentielles, la cité de l'avenir, la cité
AN IV etc.
2.3. Les ressources occasionnelles
En plus des ressources citées, la CNSS
détient d'autres ressources perçues occasionnellement. Il
s'agit :
o les revenus des centres d'hébergements ;
o des revenus occasionnels issus des frais d'inscription dans
les centres de formation ;
o des dons et legs ;
o des subventions de l'Etat.
III. Exemple de comptabilisation des autres ressources
· Constatation de la créance sur
loyer
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
I.4112
|
I.7183
|
Locataire cité
Revenus des immeubles de rapport
(constatation de la créance)
|
X
|
X
|
· Encaissement de loyer en
espèces:
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.57
|
I.4112...
I.411288
|
Caisse
Clients, locataire, cité....
Locataires, loyer non encore facturé
(Encaissement de loyer)
|
X+Y
|
X
Y
|
· Loyer encaissés par
chèques :
- A la réception des
chèques
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.5520000
|
T.4112
|
Chèques à encaisser
Client, locataire, cité.......
(Chèques à encaisser)
|
X
|
X
|
- Au dépôt des
chèques
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.55201
T.55202
T.55203
|
T.5520000
|
Chèques à encaisser BIB
Chèques à encaisser BICIA B
Chèques à encaisser SGBB
Chèques à encaisser
(Chèques à encaisser)
|
|
|
- Au vue de l'avis de
crédit
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.5601
T.5602
T.5603
|
T.55201
T.55202
T.55203
|
Banque BIB
Banque BICIA B
Banque SGBB
Chèques à encaisser BIB
Chèques à encaisser BICIA B
Chèques à encaisser SGBB
(Avis de crédit)
|
X
Y
Z
|
X
Y
Z
|
· Encaissement des intérêts ou des
dividendes
DEBIT
|
CREDIT
|
INTITULE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
T.56
|
T.000.771
T.000.772
T.000.772
T.000.7781
|
Banque
Revenu des titres de participations
Revenu des titres de placement
Intérêts des prêts sur l'Etat
Intérêt sur DAT
(Revenu sur achat de titre, dividende des prises de
participations intérêt sur DAT,
N°......échéance du...........)
|
W+X+Y+Z
|
W
X
Y
Z
|
CHAPITRE II : L'EMPLOI DES
DIFFERENTES RESSOURCES
Un organisme de sécurité sociale est
chargé de la gestion d'une ou de plusieurs branches de
sécurité sociale. Pour ce faire il doit utiliser les ressources
obtenues pour financer le régime de sécurité sociale tout
en assurant son fonctionnement et en investissant. L'utilisation judicieuse des
ressources obtenues est une préoccupation à prendre
sérieusement en compte. Il est logique qu'une entreprise qui ne suit pas
rigoureusement l'utilisation de ces ressources, court un grand risque de tomber
en faillite. L'emploi des ressources revêt donc une importance capitale
pour toute firme. En la matière, la CNSS se démarque par un
emploi plus ou moins fructueux de ses ressources. En effet, à part
l'utilisation des ressources pour la couverture des dépenses techniques,
elle en fait d'autres emplois.
SECTION I :
LES DEPENSES TECHNIQUES
Elles comprennent toutes les
dépenses afférentes aux trois (03) branches et à l'action
sanitaire et sociale.
I. LA BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS
Sont regroupés dans cette
branche les assurés victimes d'accidents de travail ou de maladies
professionnelles. Ceux-ci ont droit à une prise en charge de la part de
la CNSS.
1.1. Les accidents de travail
Est considéré comme accident de travail,
qu'elle qu'en soit la cause, tout accident survenu à un travailleur par
le fait ou à l'occasion du travail, qu'il ait ou non faute de sa part
(confère article 42 du code de sécurité sociale). On peut
ainsi considéré comme accident de travail :
ü l'accident survenu sur le lieu de travail habituel ou
occasionnel de travail ;
ü l'accident survenu pendant les trajets aller et retour
entre la résidence ou le lieu habituel de prise des repas et le lieu de
travail ;
ü l'accident survenu pendant les voyages, dont les frais
sont supportés par l'employeur en vertu des textes en vigueur.
1.2. La maladie professionnelle
La maladie professionnelle est la maladie
contractée par le fait ou à l'occasion de la manipulation et
l'emploi d'agents nocifs au cours de l'activité salariale. Est
également considérée comme maladie professionnelle la
maladie contractée par un travailleur effectuant son travail dans un
environnement insalubre. Selon l'article 43 du code de sécurité
sociale, elle n'est pas un risque spontané. Elle résulte d'une
certaine durée d'exposition au risque du travailleur et peut
apparaître plus tard.
1.3. Les formalités à remplir en cas de
risques professionnels
En cas d'accident de travail ou
de maladie professionnelle, la victime doit informer tout suite son employeur.
L'employeur informé est tenu :
Ø d'assurer les soins de première
urgence ;
Ø de conduire la victime vers un centre médical
le plus proche ;
Ø de donner un carnet d'accident qui donne droit
à des soins gratuits pris en charge par la CNSS (consultations,
interventions chirurgicales, ordonnances pharmaceutiques,
hospitalisation) ;
Ø de faire la déclaration d'accident de travail ou
de maladie professionnelle sur un imprimé fourni par la CNSS. Cette
déclaration sera établie dans un délai de 48 heures
après la constatation de l'accident ou de la maladie.
En cas d'accident suivi de mort, la CNSS prend en charge les
frais funéraires et frais de la dépouille mortelle
(confère guide de l'assuré social édition 2004 page
34).
1.4. Les prestations fournies en cas de risque
professionnels
1.4.1. Les indemnités journalières
En cas d'accident de travail ou de maladie
professionnelle suivi d'un arrêt de travail la victime a droit à
une indemnité journalière pour chaque jour d'incapacité
ouvrable ou non suivant celui de l'arrêt de travail consécutif
à l'accident ou à la maladie. L'indemnité
journalière est égale au 2/3 de la rémunération
journalière moyenne de l'assuré et ce, jusqu'à
guérison complète sans ou avec séquelles. Elle est
normalement versée à la victime. Si pendant tout l'arrêt de
travail l'employeur maintient à la victime l'intégralité
de son traitement, il perçoit à la place
de celui-ci c'est-à-dire la victime, des
indemnités journalières à la charge de la CNSS.
1.4.2. Les rentes d'incapacité
La rente d'incapacité permanente est
destinée à la victime d'accident ou de maladie ou d'une
infirmité permanente. L'incapacité permanente peut être
totale ou partielle.
1er cas :
incapacité permanente totale (IPT)
La victime a droit à une rente d'IPT dont le
montant est égal à 85% de la rémunération moyenne.
Ce montant sera majoré de 50% lorsque l'incapacité oblige la
victime à recourir à une tierce personne.
2ème cas :
incapacité permanente partielle (IPP)
· lorsque le taux d'IPP est égal ou
supérieur à 15%, la victime a droit à une IPP. Le montant
de l'IPP est proportionnel à celui de la rente à laquelle la
victime aurait eu droit en cas d'IPT.
· lorsque le taux d'IPP est inferieur à 15% la
victime à droit a une allocation d'incapacité versée en
une seule fois. Le montant de l'allocation d'incapacité est égal
à trois (03) fois le montant annuel de la rente fictive correspondant au
degré d'incapacité totale de la victime. La
rémunération mensuelle moyenne servant de base au calcul de la
rente est égal à 30% du salaire de la victime. Dans le cas de
plusieurs veuves la rente est repartie à part égales et
définitives.
1.4.3. Les rentes d'ayants droits
Les rentes d'ayants droits ou
les rentes des enfants à charge : les enfants à charge tels
que définis au titre du régime des prestations familiales
peuvent obtenir une rente calculée selon les barèmes
suivants :
- 10% du salaire de la victime pour chaque orphelin de
père ou de mère ;
- 30% du salaire de la victime pour chaque orphelin de
père et mère ;
- 10% du salaire de la victime pour chaque ascendant
direct.
II. LA BRANCHE DES PRESTATIONS FAMILIALES
Cette branche regroupe les prestations
suivantes :
· les allocations prénatales et
familiales ;
· les prestations de maternité et les frais
médicaux.
2.1. Les allocations prénatales et
familiales
Bénéficient des
allocations prénatales, les femmes salariées et les
épouses des salariés en état de grossesse. Quant aux
allocations familiales, elles sont attribuées à l'allocataire ou
à la veuve de celui qui à des enfants à charge.
2.1.1. Les allocations prénatales
Les allocations prénatales sont
attribuées à toute femme salariée allocataire ou
épouse d'allocataire, pour compter du jour de la déclaration de
la grossesse. Le versement des allocations prénatales a pour objet de
compenser les frais occasionnés par l'attente de l'enfant d'une part et
d'autre part d'encourager la future maman à effectuer les examens
médicaux. Elles sont dues pour les neuf (09) mois
précédents la naissance. Le taux actuel des allocations
prénatales est de mille (1000) francs CFA pour chaque mois de
grossesse.
2.1.2. Les allocations familiales
Les allocations familiales sont
accordées aux travailleurs assujettis au régime de
sécurité sociale et qui justifient d'au moins trois (03) mois de
travail consécutif chez un ou plusieurs employeurs, aux titulaires d'une
pension de vieillesse et d'invalidité, aux veuves en cas de
décès. Les allocations familiales sont payables à la
mère ou à celui qui a la garde effective et permanente de
l'enfant. Le taux des allocations familiales est de deux mille (2000) francs
CFA par mois et par enfant dans la limite de six (06) enfants.
2.2. Les prestations de maternité et les frais
médicaux
Pour rentrer en possession de ces prestations la
femme en grossesse doit déposer à la CNSS :
Ø une demande d'allocation prénatale et
d'indemnité journalière établie sur un imprimé
fourni par à la CNSS ;
Ø un certificat de grossesse de sept mois et demi
(07,5) indiquant la date présumée de l'accouchement ;
Ø lorsque la prolongation du repos dépassant
quatorze (14) semaines, un certificat devra justifier que cette prolongation
est liée avec la grossesse ou à l'accouchement.
On distingue deux (02) types de prestations : les
prestations en espèces et des prestations en nature.
2.2.1. Les prestations en espèces
Celles qui bénéficient de ces
prestations en espèces sont uniquement les femmes salariées en
couches. L'indemnité journalière qui a pour rôle de
compenser la perte de salaire pendant la période du congé de
maternité est accordée pendant une période de quatorze
(14) semaines et au moins deux (02) semaines avant la date
présumée de l'accouchement à condition que
l'assurée abandonne tout travail rémunérateur.
2.2.2. Les prestations en nature
Les prestations en nature
octroyées par la Caisse sont constituées des frais d'accouchement
dans une formation sanitaire de la femme salariée, des consultations,
des soins médicaux et les remises d'objets et produits dans le cadre de
l'aide à la mère et au nourrisson.
Tous ces frais énumérés sont à la
charge exclusive de la Caisse.
III. LA BRANCHE DES PENSIONS
La branche des pensions est
chargée du service des prestations de pension pour la vieillesse
normale ; la vieillesse anticipée ; l'incapacité et la
pension de survivant ou de décès. La CNSS joue un grand
rôle dans cette branche du fait qu'elle offre à des familles
burkinabé un pouvoir d'achat.
3.1. La pension de vieillesse normale
Comme son nom l'indique, la pension de
vieillesse normale est accordée aux travailleurs salariés qui ont
effectivement atteint l'âge de départ a la retraite fixé
par décret :
- cinquante six (56) ans pour les ouvriers et
assimilés ;
- cinquante huit (58) ans pour les employés et
assimilés ;
- soixante (60) ans pour les agents de maîtrise, cadres
et assimilés.
Cependant, ces derniers doivent avoir abandonné toute
activité rémunératrice et ayant cotisé pendant cent
quatre vingt (180) mois soit quinze (15) ans à la Caisse. Le montant de
cette pension est égal à 20% du salaire mensuel moyen,
majoré de 02% pour chaque année supplémentaire. Ce montant
ne peut être inferieur à 60% du SMIG en vigueur.
3.2. La pension de vieillesse anticipée
L'assuré de cinquante (50) ans accomplis,
atteint d'une usure prématurée de ces facultés physiques
ou mentales le rendant inapte à exercer une activité
rémunératrice et qui a accompli au moins cent quatre vingt (180)
mois de cotisation peut demander une pension de vieillesse anticipée. Le
dossier à fournir pour bénéficier de cette pension est
constitué des pièces suivantes :
Ø une demande de liquidation d'avantages
vieillesse ;
Ø un relevé de salaire brut soumis à
cotisation des 36 derniers mois ;
Ø un certificat de travail ;
Ø une attestation d'incapacité ;
Ø une attestation de cessation
d'activité ;
Ø un livret d'allocation ;
Ø la carte bleue d'affiliation de treize (13) chiffres.
NB : l'assuré qui, ayant
atteint l'âge requis de la retraite, cesse toute activité
salariale mais qui ne remplit pas les conditions requises ne peut pas
avoir droit à une pension de vieillesse, alors il reçoit une
allocation de vieillesse sous forme de versement unique.
Les pensions sont payées chaque trois (03) mois ou
à raison de quatre (04) paiements chaque année. Par ailleurs,
l'assuré qui remplit les conditions pour bénéficier des
prestations et qui n'en fait pas la demande dans un délai de cinq (05)
ans pert le droit des prestations en raison du délai de prescription.
3.3. La pension d'invalidité
« Est
considéré comme invalide, l'assuré qui, par la suite de
maladie ou accident d'origine non professionnelle, a subi une dimunition
permanente de ses capacités physiques ou mentales dûment
certifiées par un médecin agréé par la Caisse, le
rendant incapable de gagner plus d'un tiers de la rémunération
qu'un travailleur ayant la même qualification ou la même formation
peut se procurer par son travail »(confère article 38, code de
sécurité sociale).
Le montant de la pension à lui reverser sera
égal à 20% du salaire mensuel moyen. Cette pension peut
être augmentée ou supprimée en raison d'une modification de
l'état d'invalidité du bénéficiaire. Lorsque
l'assuré atteint l'âge de cinquante cinq (55) ans, la pension
d'invalidité peut être remplacée par une pension de
vieillesse du même montant.
Les formalités requises pour bénéficier
d'une pension d'invalidité sont :
Ø avoir été immatriculé à
la CNSS depuis au moins cinq (05) ans ;
Ø avoir accompli six (06) mois de cotisations au cours
des derniers mois civils précédant le début de son
incapacité ;
Ø justifier d'une incapacité physique ou mentale
d'origine non professionnelle ne vous permettant pas d'avoir 1/3 de votre
salaire ;
Ø avoir cessé toute activité
salariale.
3.4. La pension de survivant
La pension de survivant est
destinée aux ayants droit en cas de décès, d'un titulaire
d'une pension de vieillesse ou d'invalidité ou une pension
anticipée, ainsi en cas de décès d'un assuré qui,
à la date de son décès, remplissait les conditions
nécessaires pour bénéficier d'une pension vieillesse ou
d'invalidité ou qui justifiait de cent quatre vingt (180) mois
d'activité salariale. Sont considérés comme
survivant :
- la veuve, si le mariage a été contracté
au moins un (01) an avant la date du décès de l'assuré ou
si elle est reconnue en état de grossesse au moment du
décès ;
- le veuf s'il est reconnu médicalement invalide, s'il
vivait à la charge de l'épouse décédée ou si
leur mariage a été contracté un (01) an au moins avant le
décès de la conjointe ;
- les enfants à charge du défunt.
Elles sont calculées en pourcentage de la pension de
vieillesse ou de pension anticipée à laquelle l'assuré
aurait droit à la date de son décès à raison
de :
- 50% pour la veuve ou le veuf, en cas de pluralité de
veuves le montant est reparti entre elles à part égales ;
- 25% pour chaque orphelin de père ou de
mère ;
- 40% pour chaque orphelin de père et de mère,
(le cumul avec l'allocation familiale étant interdit).
Le dossier que doit fournir les ayants droits à la CNSS
est composé de :
Ø un certificat de décès de
l'assuré ;
Ø un certificat de non remariage pour la veuve ou le
veuf ;
Ø un certificat d'invalidité pour le
veuf ;
Ø tous les certificats de travail du défunt.
IV. L'ACTION SANITAIRE ET SOCIALE
La CNSS, Institution à
caractère sociale, a instituée un fonds d'action sanitaire et
sociale en son sein. Pour se faire, elle a mis en place des centres SMI
(Santé Maternelle et Infantile). Ces centres sont gérés
par direction et ont pour but d'aider les familles des assurés en
réalisant et en gérant des prestations aux services de tous les
travailleurs burkinabés.
Elle a aussi pour rôle la sensibilisation
des travailleurs sur les dangers qu'ils peuvent encourir sur les lieux de
travail. Elle dispose d'un centre de formation de jeunes filles en couture,
teinture et tissage. Elle a énormément participé à
l'éducation et à la sensibilisation des mères pour une
meilleure santé de leurs enfants et aussi à l'aide aux cas
sociaux en vue de leur responsabilisation éventuelle.
SECTION II : LES AUTRES
EMPLOIS DE FONDS
I. LES DEPENSES D'INVESTISSEMENT
Les dépenses
d'investissement peuvent être définies comme l'ensemble des
dépenses en capital nécessaires à l'organisme pour la
production de biens ou de prestations de services. Ces différentes
dépenses sont :
Ø les acquisitions de matériels
informatiques ;
Ø les acquisitions de matériels de transport
pour permettre les déplacements nécessités pour le
travail ;
Ø l'acquisition d'équipements : mobilier de
bureau et autre matériels ;
Ø les dépenses en capital des immeubles :
pour mieux appliquer sa politique sociale, la CNSS par décision N°
89/227 a créé la DIGI. Depuis lors, elle a engrangé
beaucoup d'acquisition en matière immobilière ; toutes ces
constructions sont mises en location simple et demeurent dans le patrimoine de
la CNSS. Un état trimestriel est dressé afin de suivre la
situation des locataires.
II. LES INVESTISSEMENTS FINANCIERS
Ø Les titres de participation
Les titres de participation sont des
actions représentant une fraction de capital d'une
société. Ils donnent aux propriétaires de ces titres des
droits d'associés. La CNSS est détentrice d'actions dans
plusieurs sociétés ce qui lui permet d'exercer un certain pouvoir
sur la société émettrice.
Ø Les titres de placement ou
obligations
Les titres de placement sont des
titres cessibles acquis en vue d'en retirer un revenu direct ou une plus value
à court terme productif d'intérêt. Ils constituent des
placements financiers. Comme titre de placement nous pouvons
énumérés les obligations. L'obligation est un titre
négociable représentant une fraction d'un emprunt émis par
l'Etat, la collectivité publique ou les sociétés
privées.
Ø Les prêts et avances
Le prêt est un moyen de
financement par lequel certaines sociétés ont recours pour faire
face aux difficultés financières. En effet il peut arriver que
l'Etat ou les sociétés d'Etat aient recours à des
prêts dont le but est de permettre la restructuration des
sociétés et la sauvegarde des emplois.
Ø Les DAT ou placements bancaires
Le dépôt à
terme (DAT) est un placement bancaire. Il est un engagement pris par une
entreprise de ne pas toucher une somme qu'elle a déposée dans une
Institution bancaire pendant une durée donnée. La CNSS dispose
d'au moins d'un DAT dans toutes les banques de Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Vu l'importance des fonds de la CNSS, elle se place parmi les plus grands
déposants du Burkina Faso.
III. LES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
La Caisse est une Institution
dont le fonctionnement engendre des charges qui sont :
Ø Les charges salariales : la
CNSS compte de nos jours prés de mille (1000) employés et les
charges salariales y relatives sont considérables. En plus du salaire
que perçoivent les différents agents il ne faut pas non plus
négliger la prise en charge des agents en cas de maladie, des primes,
des indemnités ;
Ø L'achat des fournitures : pour
le bon fonctionnement de l'Institution et le traitement des dossiers des
prestations techniques, la CNSS utilise d'importantes quantités de
fournitures de bureau ;
Ø L'impôt : comme toute
entreprise, la caisse verse d'énorme somme à l'impôt. Elle
paie tous les impôts à l'exception de l'impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux (BIC), de l'impôt sur
les revenus des créances (IRC), de la taxe des prestations servies (IPS)
appliquée seulement sur les prestations prévues ;
Ø L'achat de carburant, les frais d'entretien
et réparation des véhicules, du mobilier et matériel de
bureau, le règlement des factures d'eau, d'électricité, de
téléphone, du courrier etc.
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RECETTES ET DEPENSES, BILAN DE STAGE,
CRITIQUES ET SUGGESTION
|
CHAPITRE I : ANALYSE DES RECETTES
ET DEPENSES
I. LES RECETTES
Les recettes de la CNSS, comme déjà
évoquées plus haut, proviennent essentiellement des cotisations
des assurés. Au regard de leur nature, on peut distinguer deux (02)
catégories de recettes :
v les recettes ordinaires à caractère permanent,
on peut citer les cotisations, les majorations de retard, les produits des
placements financiers et les revenus des immeubles de rapport ;
v les recettes extraordinaires à caractère non
permanent, on peut citer les recettes diverses ou produits divers, les
réserves affectées, les produits exceptionnels et les
récupérations de trop perçus sur prestations.
En effet, les ressources de la CNSS ne peuvent
être utilisées que pour la gestion du régime de
sécurité sociale et pour couvrir des frais d'administration
indispensables au bon fonctionnement du régime conformément aux
dispositions du code de sécurité sociale.
Elles sont fixées de manière
à ce que les recettes totales de chaque branche permettent de couvrir
l'ensemble des dépenses (de prestation, d'action sanitaire de cette
branche) et de disposer du montant nécessaire à la constitution
des diverses réserves du fonds de roulement. C'est le principe de la
comptabilisation séparée.
Dans chaque branche d'activité sont
constituées des fonds de réserves. Ils suivent le principe
général de l'autonomie de gestion financière
imposée à chaque branche.
Les loyers des immeubles de rapport
rapportent des fonds énormes à la Caisse. Mais il faut signaler
que la CNSS vit un problème qui est celui de l'encaissement des loyers.
Elle n'arrive pas à percevoir le loyer de tous les locataires.
Evolution des cotisations et des produits financiers
sur les cinq (05) dernières années en millions de francs
CFA
Années
Recettes
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Montant
|
%
|
Montant
|
%
|
Montant
|
%
|
Montant
|
%
|
Montant
|
%
|
Cotisation
|
23196,05
|
88, 4
|
26633,74
|
88,2
|
29329,10
|
86,4
|
31968,36
|
85,5
|
37182,87
|
86,6
|
Produits financiers
|
3048,61
|
11,6
|
3561,61
|
11,8
|
4605,13
|
13,6
|
5440,62
|
14,5
|
5772,66
|
13,4
|
Source : annuaire statistique N° 17
Edition 2009
Le tableau ci-dessus nous indique que les
cotisations sociales de la CNSS connaissent une croissance d'année en
année. En effet, le recouvrement des cotisations constitue
l'activité principale de la DRC. En 2006, cette direction a pu recouvrir
vingt six milliards six cent trente trois millions sept cents quarante mille
(26 633 740 000) francs CFA environ contre vingt trois milliards
cent quatre vingt seize millions cinquante mille
(23 196 050 000) francs CFA en 2005 soit environ une
augmentation de 12,90%.
En 2007, les cotisations étaient de vingt
neuf milliards trois cents vingt neuf millions cent milles
(29 329 100 000) francs CFA soit une augmentation de 9,19%
comparativement à l'année 2006.
En 2008, les cotisations ont atteint un montant
de trente un milliard neuf cent soixante huit millions trois cent soixante
mille (31 968 360 000) francs CFA, soit une augmentation de
8,25% par rapport à l'année 2007.
Enfin, en 2009 elles constituaient un montant de
trente sept milliards cent quatre vingt deux millions huit cent soixante dix
mille (37 182 870 000) francs CFA soit une progression de 14,02%
par rapport à 2008.
Concernant les produits financiers, on remarque
une augmentation de 14,40% comparativement à l'année 2005.
En 2007, on remarque une augmentation de
22,65% ; 15,35% en 2008 et 5,75% en 2009 comparativement aux années
précédentes.
II. LES
DEPENSES
Les cotisations de la CNSS servent à
compenser les dépenses de fonctionnement, d'équipement,
administrative, ainsi que celles de l'action sanitaire et sociale.
Evolution des dépenses de la CNSS de 2007
à 2009 selon la nature des dépenses
Nature
Années
|
Dépenses techniques
|
Autres dépenses
|
TOTAL
|
GA
|
GI
|
ASS
|
2007
|
12 413 387 478
|
8 894 295 453
|
67 242 868
|
1 773 813 099
|
23 148 738 898
|
2008
|
13 348 038 609
|
9 496 924 247
|
89 718 646
|
1 673 887 650
|
24 608 569 152
|
2009
|
14 061 771 598
|
9 658 310 358
|
126 269 984
|
1 706 113 168
|
12 896 871 108
|
Source : annuaire statistique N° 17
Edition 2009
Les dépenses techniques, les dépenses
de la GA ainsi que les dépenses de la GI sont en progression. Mais nous
remarquons également que les dépenses de ASS baissent en 2008
comparativement à 2007 et augmentent en 2009. Toujours en 2009, nous
constatons que les dépenses administratives ont été
quelques peu maîtrisées représentant 31,14% des
dépenses totales de l'Institution contre 45,34% pour les dépenses
techniques. Néanmoins, un effort important reste toujours à faire
pour une meilleure maîtrise de ce poste de dépense afin que les
normes de la Conférence Interafricaine de Prévoyance sociale
(CIPRES) qui recommandent que les dépenses administratives soient
inferieures ou égales à 15% des charges totales puissent
être respectées.
III. ANALYSE COMPARATIVE DES RECETTES ET DES DEPENSES
(LES PRESTATIONS)
Evolution comparée des cotisations
encaissées et des prestations versées à l'aide du taux
d'absorption des cotisations par les prestations de 2005 à 2009 selon la
branche de sécurité sociale en milliers de FCFA.
Années
Prestations
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Assurances vieillesse
|
Cotisations
|
11 498 648,9
|
13 151 285,89
|
14 435 629,55
|
15 963 133,97
|
18 734 778,2
|
Prestations
|
6 410 340,95
|
6 617 097,19
|
7 939 399,16
|
8 888 307,43
|
9 360 211,70
|
Taux
|
55,75
|
50,32
|
55,00
|
55,68
|
49,96
|
Risques Profession-nels
|
Cotisations
|
3 805 139,02
|
4 258 125,31
|
4 717 167,66
|
5 276 111,54
|
5 973 204,33
|
Prestations
|
778 598,51
|
878 357,96
|
884 753,36
|
891 121,67
|
1 002 575,25
|
Taux
|
20,46
|
20,63
|
18,76
|
16,89
|
16,78
|
Prestations Familiales
|
Cotisations
|
7 699 724,76
|
8 963 914,81
|
9 586 329,26
|
10 454 394,76
|
12 092 197,4
|
Prestations
|
1 491 290,94
|
1 698 825,03
|
2 863 178,20
|
2 977 656,16
|
3 011 156,89
|
Taux
|
19,37
|
18,95
|
29,87
|
28,48
|
24,90
|
Source : annuaire statistique N° 17
Edition 2009
La branche de l'assurance vieillesse
a enregistré des cotisations de treize milliards cent cinquante un
millions deux cent quatre vingt cinq mille huit cent quatre vingt dix
(13 151 285 890) Francs CFA contre six milliards six cent dix
sept millions quatre vingt dix sept mille cent quatre dix
(6 617 097 190) Francs CFA de dépense pour l'année
2006 ce qui donne un taux d'absorption de 50,32%. En effet, les cotisations ont
connu un accroissement de 12,56% par rapport à l'année
précédente et les dépenses une hausse de 3,12% pour la
même période.
Pour la branche des risques professionnels la hausse
aussi bien des cotisations que des dépenses sont respectivement de
10,63% et de 11,35%. Le taux d'absorption est de 20,63% en 2006 contre 20,46%
en 2005.
Au niveau des prestations familiales, nous avons
enregistré des cotisations de sept milliards six cent quatre vingt dix
neuf millions sept cent vingt quatre mille sept cent soixante
(7 699 724 760) Francs CFA et versé des prestations pour
un milliard quatre cent quatre vingt onze millions deux cent quatre dix mille
neuf cent quarante (1 491 290 940) Francs CFA en 2005 soit un
taux d'absorption de 19,37%. Cette relative bonne performance est
liée au fait que le taux des cotisations est élevé. En
effet, le taux de l'assiette des cotisations est de 7% pour cette branche.
CHAPITRE II : BILAN DE STAGE, CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
I. BILAN DE STAGE
Notre stage à la CNSS
nous a été bénéfique parce qu'il nous a permis de
mettre en pratique nos connaissances théoriques et de mieux cerner le
fonctionnement d'une DAFC.
La DAFC : (Direction Administrative,
Financière et Comptable) est sous la responsabilité d'un
Directeur. Elle est composée de trois (03) services subdivisés en
sept (07) sections. Cette direction s'occupe des budgets annuels et des moyens
de financement de la caisse.
Les trois (03) services sont constitués de
différentes sections :
Ø le service des opérations financières
constitué de la section paiement, la section recette et la section
gestion du portefeuille ;
Ø le service comptabilité générale
qui est subdivisé en deux (02) sections dont la section comptes centraux
et la section compte régionaux ;
Ø le service engagement et équipement qui est
subdivisé en deux (02) sections dont la section garage et la section
engagement et équipement.
Ainsi au cours de notre stage, nous avons eu à visiter
ces différentes sections et effectuer les tâches
suivantes :
v comptes centraux et comptes
régionaux
ü établissement des états de rapprochement
bancaires ;
ü pointage des grands livres ;
ü saisir les différentes pièces
comptables.
v section engagement et équipement
ü enregistrement manuel des factures ayant requis
l'accord de la DG ;
ü établissement des bons de commande.
v Section recettes
ü ventilation des avoirs dans les différentes
branches ;
ü établissement des pièces
comptables ;
ü le traitement des chèques.
v Section gestion du portefeuille
ü enregistrement des opérations de souscription,
de constitution de DAT, d'encaissement sur DAT.
II.
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Au terme de notre stage à la
CNSS nous avons pu approfondir nos connaissances certes, mais surtout nous
avons réussi à faire la différence entre la
théorie et la pratique. La même période nous a permis
d'appréhender un peu les réalités de l'Institution.
Cependant quelques forces mais aussi des faiblesses
ont retenu notre attention :
· FORCES
ü un accueil chaleureux aux stagiaires ;
ü une large disponibilité des agents pour fournir
aux stagiaires les informations voulues et aussi les conseils
pratiques ;
ü un esprit de travail en équipe et de
solidarité au sein du personnel ;
ü la prise en charge partielle des frais médicaux
des travailleurs. Cela constitue un facteur stimulant pour la cause de
l'Institution ;
ü la CNSS dispose d'une bibliothèque permettant de
renseigner les stagiaires et les visiteurs ;
ü les agents témoignent d'une efficacité et
d'une rapidité remarquable dans l'exécution des opérations
par l'utilisation de la technologie. En effet, le matériel informatique
répond aux besoins et chaque agent dispose d'un ordinateur ;
ü la CNSS utilise ses ressources pour investir dans
d'autres secteurs d'activités et prête à d'autres
entreprises ce qui contribue à une amélioration de
l'économie Burkinabé ;
ü La CNSS jouit d'une situation financière stable.
En effet, tous ses investissements sont autofinancés et nous n'avons
noté aucun recours à des emprunts et autres concours
extérieurs.
ü La CNSS dispose une diversité de placements
financiers. En effet, elle place une bonne partie des fonds en compte de
DAT ; une autre partie dans les obligations et encore une autre dans les
prises de participation, les prêts et dans l'immobilier. Ce qui permet
à l'Institution ne pas lier son sort à un seul type de
produit ;
ü La CNSS utilise de nos jours une comptabilité
d'engagement en lieu et place de la comptabilité de
trésorerie ;
ü La pluralité des comptes courants, la CNSS
dispose de compte à vue dans la quasi-totalité des banques.
Ainsi, les chèques reçus des employeurs sont directement
déposés dans les banques où ils sont domiciliés.
Cela permet d'éviter les jours d'attente liés aux délais
de compensation entre banque.
· LES FAIBLESSES
ü La Caisse éprouve des difficultés
à recouvrer les cotisations auprès d'un grand nombre
d'employeurs. En effet, les employeurs déclarés ne versent pas
régulièrement leurs cotisations et un grand nombre d'employeurs
ne sont pas déclarés à la Caisse ;
ü nous avons constaté une insuffisance de
personnel dans certains services notamment le service des opérations
financières (section gestion du portefeuille) ou il n'y a que deux (02)
agents ce qui ralentit très souvent l'exécution des tâches
et aussi la concentration des agents dans certains bureaux notamment le service
engagement et équipement (ce qui ralentit la mobilité des
agents) ;
ü nous avons remarqué aussi que les machines
(ordinateurs, photocopieuses, imprimantes...) tombent très souvent en
panne, et cela ralenti l'exécution de certaines
opérations ;
ü nous avons noté une difficulté de
consultation des comptes. En effet, pour la consultation de ses comptes, la
CNSS recours aux demandes de position, ceci nécessite le
déplacement d'un agent vers les différents banques ;
ü une absence de recyclage des agents.
· SUGGESTIONS
ü nous suggérons que, la Caisse pour
remédier la faiblesse de la population couverte, relance des
activités de sensibilisation à attention des opérateurs
économiques surtout ceux du secteur agricole et du secteur
informel ;
ü le recrutement des agents en nombre suffisant pour les
services qui en manquent ;
ü l'utilisation des moyens modernes pour la consultation
des comptes ;
ü dans une institution d'une telle envergure la formation
continue des agents est indispensable pour la bonne marche des
activités. La CNSS gagnerait d'avantage si son personnel était
plus opérationnel dans l'exécution de ses
activités ;
ü l'actualisation de ses logiciels informatiques
(comptable) ce qui permettra à la CNSS d'obtenir un
traitement rapide et fiable de ses données.
CONCLUSION
GENERALE
Au terme de notre stage qui nous a
été bénéfique, nous avons remarqué que la
CNSS est une Institution prometteuse du développement de
l'économie burkinabé grâce aux efforts considérables
de ses Hommes. En effet, elle joue un rôle important dans
l'économie nationale avec le placement de ses excédents
financiers dans les Institutions financières du pays et ses
investissements dans d'autres secteurs d'activités.
Nous n'avons certainement pas pu nous
imprégner de toutes les réalités de la CNSS en si peu de
temps mais le bref séjour nous a permis d'avoir une vision sur le monde
professionnel, chose qui nous est avantageux pour notre instruction et
facilitera notre insertion dans la vie professionnelle.
Les cotisations versées à la CNSS sont sans
aucune mesure faible voire dérisoire. Dans un contexte de crise
économique aigue le pouvoir d'achat des travailleurs est sans cesse en
baisse, la sécurité sociale devrait pouvoir jouer pleinement son
rôle de redistribution des ressources en soutenant davantage les foyers
écrasés par les charges familiales et en garantissant aux
travailleurs un niveau de revenu acceptable au moment de la retraite. A ce
titre, une étude actuarielle devrait être faite pour mieux situer
le niveau des pensions.
La CNSS à travers son action à toujours
contribuer au bien être des travailleurs assujettis au régime de
sécurité sociale. Elle met ses bénéficiaires
à l'abri d'éventuels risques (accidents de travail, maladies
professionnelles, etc.), assure aux retraités, le paiement de leurs
pensions ou allocations, etc. Si elle a pu accomplir une telle mission, c'est
grâce au personnel qualifié comme nous l'avons souligné
plus haut, aux outils de travail modernes et performants, son organisation, et
aussi son mode de gestion sans lesquels il serait difficile de fonctionner et
encore moins d'atteindre ses objectifs.
Notre étude sur le financement de la
sécurité sociale à la CNSS nous a permis de relever
quelques unes de ses forces et faiblesses, mais aussi de proposer des solutions
aux insuffisances constatées.
Nous pensons que la prise en compte sera très utile
pour la Caisse tant en matière d'organisation qu'en matière de
financement.
BIBLIOGRAHPIE
DOCUMENTS :
· Annuaire statistique de la sécurité
sociale N°17 de l'année 2009 ;
· Aide mémoire : droit du travail par
Brigitte Hess-Fallon et Anne-Marie Simon édition N°17 de
l'année 2006 ;
· Pierre MOUTON la sécurité sociale,
In : Encyclopédie juridique de l'Afrique, 1982 pages
267-287 ;
· ECHO-CNSS N°32 et 33 des 3e et
4e trimestres 1990. Etude et statistique sur
« LE FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE AU BURKINA
FASO ».
TEXTE REGLEMENTAIRE :
· La loi N°15-2006/ AN du 11 mai 2006 portant
régime de sécurité sociale d'application) ;
· Le code de sécurité sociale
www.droit-travail.com
RAPPORT DE STAGE :
· Foma KI, « les mécanismes
financiers de la Caisse Nationale Sécurité Sociale (CNSS)
du Burkina Faso » cycle Finance, pour l'obtention d'une
licence, à l'Ecole Supérieur des Sciences économiques
(E.S.S.EC), Septembre 1985
· Ariane W. NIKIEMA, « Enjeux de la
gestion de la Trésorerie à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS) du Burkina Faso »
cycle Finance Comptabilité, pour l'obtention du Brevet de Technicien
Supérieur (BTS) à l'Institut Supérieur Privé
Polytechnique (ISPP), Novembre 2004 ;
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
.......................................................................
I
REMERCIEMENTS...............................................................
II
LISTE DES SIEGLES ET
ABREVIATIONS................................. III
SOMMAIRE......................................................................
IV
AVANT
PROPOS................................................................
VI
INTRODUCTION
GENERALE................................................ 1
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE ET PRESENTATION
DE LA
CNSS........................................................................
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA
CNSS................................ 4
SECTION I : APERCU HISTORIQUE, STATUT
JURIDIQUE............. 4
I.
Historique...............................................................
4
II. Statut
juridique......................................................
5
SECTION II : MISSIONS, OBJECTIFS ET DOMAINE
D'ACTIVITE..... 5
I. Missions et objectifs de la
CNSS................................. 5
II. Domaine
d'activité.....................................................
6
2.1. La branche des prestations
familiales........................... 6
2.2. La branche des risques
professionnels........................... 7
2.3. La branche des
pensions...............................................7
CHAPITRE II : ORGANISATION ADMISNITRATIVE ET
FONCTIONNEMENT DE LA
CNSS............................................. 8
SECTION I : ORGANISATION
ADMINISTRATIVE........................ 8
I. Les structures de
tutelle............................................... 8
1.1. La tutelle
financière................................................... 8
1.2. La tutelle
technique................................................... 8
II. Le conseil
d'administration.......................................... 8
SECTION II : FONCTIONNEMENT DE LA
CNSS........................... 9
I. La constitution de la CNSS
(organigramme)..................... 9
II. Fonctionnement
........................................................ 11
2.1. La direction générale
................................................... 11
III. Le secrétariat
général................................................... 12
IV. Les
directions............................................................ 12
4.1. Les directions
centrales................................................ 12
4.2. Les directions
régionales................................................ 14
DEUXIEME PARTIE : LE FINANCEMENT DE LA SECURITE
SOCIALE AU BURKINA
FASO......................................................... 15
CHAPITRE I : LES RESSOURCES DE LA
CNSS.............................. 16
SECTION I : LA PRINCIPALE SOURCE DE FINANCEMENT :
LES COTISATIONS
SOCIALES......................................................... 16
I. Définition de quelques
notions....................................... 16
1.1.
L'employeur............................................................
16
1.2.
L'employé...............................................................
17
1.3. Les cotisations
sociales................................................ 17
II. Les cotisations proprement
dites.................................... 17
2.1. Les
personnes............................................................
17
2.2. Plafond et plancher des rémunérations
soumises
aux
cotisations.............................................................
18
2.3. Les taux de
cotisation................................................... 18
2.4. Le recouvrement des
cotisations.................................... 18
III. Exemple de comptabilisation des
cotisations..................... 20
3.1. Cas des paiements en
espèce.......................................... 20
3.2. Cas des paiements par chèque
bancaires........................... 22
3.3. Cas des paiements par virement
bancaire........................... 22
SECTION II : LES AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT
DE LA
CNSS.....................................................................................................
24
I. Les ressources provenant des
sanctions........................... 25
1.1. Les sanctions
civiles................................................ 25
1.2. Les sanctions
pénales................................................ 25
II. Les produits de placement de
fonds................................. 26
2.1. Les revenus
financiers.............................................. 28
2.2. Les revenus
immobiliers............................................ 28
2.3. Les ressources
occasionnelles...................................... 28
III. Exemple de comptabilisation des autres
produits.................. 28
CHAPITRE II : L'EMPLOI DES DIFFERENTS
RESSOURCES............. 28
SECTION I : LES DEPENSES
TECHNIQUES................................. 32
I. La branche des risques
professionnels.................................32
1.1. Les accidents de
travail............................................. 32
1.2. La maladie
professionnelle......................................... 32
1.3. Les formalités à remplir en cas de risque
professionnel........ 32
1.4. Les prestations fournies en cas de risque
professionnel...... 32
1.4.1. Les indemnités
journalières....................................... 32
1.4.2. Les rentes
d'incapacités............................................ 33
1.4.3. Les rentes d'ayants
droits.......................................... 33
II. La branche des prestations
familiales................................. 34
2.1. Les allocations prénatales et
familiales........................... 34
2.1.1. Les allocations
prénatales.......................................... 34
2.1.2. Les allocations
familiales.......................................... 34
2.2. Les prestations de maternité et les frais
médicaux............. 34
2.2.1. Les prestations en
espèces......................................... 35
2.2.2. Les prestations en
nature............................................ 35
III. La branche des
pensions................................................ 35
3.1. La pension de vieillesse
normale.................................. 35
3.2. La pension de vieillesse
anticipée................................. 36
3.3. La pension
d'invalidité.............................................
36
3.4. La pension de survivant
........................................... 37
IV. L'action sanitaire et
sociale.......................................... 38
SECTION II : LES AUTRES EMPLOIS DE
FONDS........................... 38
I. Les dépenses
d'investissement......................................... 38
II. Les investissements
financières........................................ 39
III. Les dépenses de
fonctionnement........................... ...... 40
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RECETTES ET
DEPENSES,
BILAN DE STAGE, CRITIQUES ET
SUGGESTIONS........................ 41
CHAPITRE I : analyse des recettes et des
dépenses........................... 42
I. Les
recettes............................................................
42
II. Les
dépenses......................................................
43
III. Analyse comparative des recettes et des dépenses
(les
prestations).................................
45
CHAPITRE II : BILAN DE STAGE, CRITIQUES ET SUGGESTIONS...
46
I.
Bilan...............................................................
46
II. Critiques et
suggestions.......................................... 47
CONCLUSION.......................................................................
(50
BIBLIOGRAPHIE....................................................................
51
TABLE DES
MATIERES...........................................................
52
|