Conclusion
L'intérêt que j'ai porté à
ce travail de fin d'étude a pour origine une situation que j'ai
rencontrée lors d'un stage de deuxième année, mais aussi
parce que je reste tout particulièrement sensibilisé à la
qualité des soins prodigués, tant d'un point de vue technique que
relationnel ; ceci est sûrement lié aux différents
professionnels qui m'ont encadré au cours de mes stages. L'envie et la
possibilité d'évoluer lors de sa carrière est enrichissant
personnellement mais aussi professionnellement par une remise en question, tant
dans sa pratique que pour faire évoluer son identité
infirmière auprès de ses collègues et des autres
professionnels de santé. Malgré cet attrait, je ne pouvais y voir
la réelle importance de tout ceci au début. Les
différentes recherches que j'ai effectuées m'ont permis non
seulement de répondre à la question que je me suis posé
lors de la problématique rencontrée lors d'un stage mais
aussi
de comprendre que, face à une évolution
de la société, cette démarche devient primordiale aussi
pour le corps infirmier afin qu'il mette à jour son propre savoir, par
l'intermédiaire de la formation continue que par lui-même en se
référençant à des bases de données,
magazines et livres dédiés au métier, tant sur un point de
vue conceptuel, philosophique que scientifique. Ainsi l'infirmier peut-il
construire sa propre entité et trouver son positionnement en tant que
professionnel de santé face à des situations multiples, mais
aussi dans le cadre de ma problématique face à l'adhésion
du patient aux soins infirmiers devant la masse d'informations concernant sa
propre santé ou sa prise en charge. Selon la deuxième experte,
pour que le monde de la santé soit accessible, « on doit
accompagner, informer et il faut que le patient devienne acteur, d'où
l'utilité de ce type de formation pour savoir en même temps se
positionner et rendre acteur le soigné ».
En outre, ma réflexion porte aujourd'hui sur le
fait que, face à l'évolution des moeurs de notre
société, ne devrions-nous pas nous baser sur une prise en charge
holistique du patient en tenant compte de ses besoins, ressources, des
dimensions psychosocio-économiques ? Selon moi, l'utilisation de
différents outils au service de la profession infirmière est
utile dans l'approche que l'on a vis-à-vis du soigné, en prenant
en considération également ses connaissances et informations
erronées ou pas. Ainsi on rend le soigné acteur de sa propre
pathologie. Dans le cadre d'une ETP cela est beaucoup plus facilement
applicable, car les professionnels ont plus de temps à consacrer aux
patients, alors qu'une infirmièr(e) n'ayant pas de temps
dégagé pour effectuer une éducation ne peut voir un
patient dans sa singularité et l'éduquer comme il serait
préconisé. Les deux experts se rejoignaient dans ce sens. Face
à ces difficultés, il est important de se former pour effectuer
une ETP qui permettra à l'infirmier d'obtenir une adhésion plus
ample aux soins infirmiers devant un patient détenteur d'une masse
d'informations sur sa pathologie, son traitement. A la fin de mon
mémoire je me pose encore diverses questions : « en quoi le fait de
promouvoir la formation continue au sein d'établissements de
santé peut-il être un outil d'amélioration de la
qualité des soins tant techniques que relationnels ? »
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