4.1.1.2- Impact des activités anthropiques sur
les ressources naturelles
Les activités humaines ci-dessus identifiées et
décrites, perturbent les ressources naturelles telles que la terre, la
végétation naturelle, l'eau et l'air.
- La terre : Sur les collines de
Yaoundé comme partout ailleurs, cette ressource naturelle est
très convoitée. Elle joue un très grand rôle dans
l'entretien de la vie végétale et animale. Elle contribue
à la préservation de la diversité biologique terrestre,
à la régulation du cycle hydrologique, au stockage et au
recyclage du carbone et autres services de l'écosystème.
La terre sur les hauts sommets de Yaoundé est utilisée
pour implanter les cases, fabriquer les blocs de terre. Elle offre l'espace
à l'habitat et à l'agriculture qui en sont les deux principales
consommatrices.
- La végétation naturelle :
Jusqu'à une époque récente, les collines de
Yaoundé étaient un important réservoir de produits
forestier ligneux et non ligneux. Elles étaient couvertes d'une
forét très riche en diversité biologique. Aujourd'hui, ces
foréts sommitales sont fortement dégradées. Il ne
résiste que quelques reliques et lambeaux sur certains sommets qui sont
menacées par l'agriculture et la construction. La
végétation naturelle et la forêt ont été
presqu'entièrement détruites au profit des cultures, des maisons,
et pour servir de bois d'oeuvre, de chauffe et de pharmacopée. Les
foréts sur les collines de Yaoundé ont longtemps servi de lieu de
récréation et de rites sacrés pour les populations
autochtones. Les gens y allaient pour se rafraichir pendant la saison
sèche. Actuellement, du fait des activités humaines, cette
végétation naturelle est en voie de totale disparition. Il faut
donc réintroduire les essences naturelles auxquelles les populations
étaient habituées et dont la croissance poserait moins de
problème au milieu.
- L'air : Les descentes sur le terrain ne
nous ont pas permis de déceler une source de pollution majeure de l'air.
Ceci peut être compréhensible dans la mesure où les
activités industrielles ou de traitement de déchets n'existent
pas sur les sites étudiés. Il convient tout de même de
signaler que les effets cumulés de la fragilisation de la roche par les
pneus brulés et du concassage des pierres pour en faire du gravier
peuvent constituer une source de pollution de l'air (épaisse
fumée noire et poussière) ; méme si l'impact n'est pas
significatif. Il n'y a que sur le flanc Est des Monts Messa au lieu dit «
Le Caire » que les risques de pollution de l'air sont importantes :
l'abattoir et le marché des porcs qui y sont installés à
ciel ouvert, tous les déchets issus de ces activités sont
jetés dans la nature. Cette pratique rend l'air difficilement respirable
dans ce milieu.
- L'eau : La plupart des cours d'eau dans les
vallées et bas-fond des collines de Yaoundé sont pollués.
Ils « servent de décharge pour les occupants de leurs abords. On y
jette toutes sortes de déchets. Elles servent aussi de vidange pour les
latrines » comme à Messa (Abéga, 2009). C'est donc dire que
la ressource en eau pure est rare sur les hauts sommets de
Yaoundé. A Messa par exemple, seule une source a
été « aménagée » sur la rivière
Meba'a oüles riverains s'approvisionnent. La situation est
moins alarmante autour des sommets tels que
Mbog Ndum et Ebaminala où des aménagements ont
été faits par la CDE et une ONG. A Akok Ndoué, Mbankolo et
Fébé, la menace de pollution de l'eau dans les vallées
existe.
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