2.2.1.6. Ennemis et maladies du cacaoyer
D'après Nkeng (2002), les ennemis naturels du cacaoyer
provoquent de nombreux dégâts. Les principaux insectes
ravageurs sont des punaises des genres Distantiella,
Sahlbergella, Helopeltis et Menalonion. En jeune plantation,
les psylles, les chenilles, les thrips et autres
insectes détruisent le bourgeon terminal et retardent
la croissance de la plante. Pour Jagoret et al. (2004), la contrainte
majeure de la cacaoculture dans toutes les zones de production du Cameroun est
la maladie de la pourriture brune des cabosses due à un champignon
phytopathogène, le Phytophthora megakarya. Les fruits atteints
présentent une ou plusieurs taches brunes, dures au toucher, recouvertes
d'un revêtement sporifère blanc crème. Cette maladie peut
aussi se manifester sur les feuilles, dans le bois des rameaux ou des racines
où elle provoque l'apparition des chancres.
D'après Nkeng (2002), la plus importante maladie virale
est le "Swollen-Shoot "qui sévit aussi au Togo et au Ghana et dont
l'agent causal est "Cocoa Swollen Shoot Virus (CSSV)". Elle se
manifeste en particulier par l'apparition de gonflement du bois des rameaux,
des rejets ou des racines.
2.2.1.7. Itinéraire technique d'une
cacaoyère
Celui-ci peut se définir comme une suite logique et
ordonnée d'opérations culturales appliquées à une
espèce ou une association d'espèces cultivées dans le
cadre d'un système de culture (Sebillotte, 1974). Pour Mossu (1990), cet
itinéraire comporte les opérations suivantes : le choix et la
préparation du terrain ; la plantation et l'entretien de la plantation ;
la récolte des cabosses et l'écabossage ; et la
préparation du cacao marchand (séchage).
L'intensification de l'itinéraire technique
d'après Varlet et Tchiat (1991) est une augmentation quantitative des
facteurs de production autre que la terre, et l'augmentation du rendement n'est
que la conséquence de celle-ci.
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