2.2.1.4. Contribution du cacao au PIB
D'après la Division des Etudes et Projets Agricoles du
Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINAGRI,
1999), les secteurs café cacao ont représenté environ 2 %
du PIB national, 6 % du PIB primaire et à peu près 1/3 du PIB du
sous-secteur des produits agricoles destinés à l'exportation et
à la transformation. Au cours des trois dernières années
ayant précédé l'année 1999, les exportations de
café et cacao ont représenté près de 28 % des
exportations non pétrolières et 40 % des exportations du secteur
primaire. On observe donc une hausse sensible après la baisse qui avait
caractérisé la période 1982-1992, où ces parts
étaient passées respectivement de 55 à 17 % et de 66
à 25 %. Au niveau des recettes internes, cette Division précise
que le poids direct de ces secteurs reste respectivement minime (2 à 3 %
par an). Il est par contre important en ce qui concerne sa contribution aux
revenus du
monde rural dans les zones de production. Environ 110 milliards
de FCFA ont été distribués au cours de ces
dernières campagnes à près de 600 000 producteurs.
Les productions de café et cacao jouent donc un
rôle essentiel dans l'équilibre de la balance commerciale du
Cameroun et dans l'élaboration du revenu monétaire des
populations dans les zones de production.
2.2.1.5. Agro écologie du cacaoyer
De nombreux facteurs écologiques interviennent pour que
le cacaoyer cultivé ait une croissance régulière, une
floraison et une fructification abondante et des poussées foliaires
normales et bien réparties au cours de l'année (Mossu, 1990). Le
cacaoyer exige une température relativement élevée, avec
une moyenne annuelle située entre 30-20°C au maximum et
18-21°C au minimum. Une pluviosité de 1500 mm à 2000 mm par
an est généralement considérée comme la plus
favorable.
Le cacaoyer est une plante ombrophile car sa culture
traditionnelle s'est toujours déroulée sous ombrage : ombrage de
la forêt naturelle en Afrique, ombrage artificiel procuré par les
arbres à croissance rapide en Amérique et/ou par le cocotier en
Asie du Sud-Est et dans le pacifique. Le maintien d'un ombrage permanent, en
limitant les besoins, limite les risques et assure une régularité
de production, même si celle-ci demeure inférieure aux rendements
de plein soleil. Cet ombrage définitif doit être progressivement
aménagé pour laisser passer au maximum 50 % de la lumière.
Il peut être d'autant plus léger, jusqu'à laisser passer 75
% de la lumière totale, que les cacaoyers forment eux-mêmes un
couvert régulier assurant leur autoombrage, que le sol est plus riche et
mieux approvisionné en eau et les pluies sont plus
régulièrement réparties au cours de l'année. Le sol
intervient par ses caractéristiques physiques et chimiques en
étroite liaison avec le climat. En fait, le cacaoyer peut se
développer sur les sols de types très variés mais, il est
évident que les sols les plus profonds et les plus riches se
révèlent très nettement plus favorables au
développement et à la production de l'arbre (Mémento de
l'Agronome, 2002)
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