WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'étude de la diversité des légumes feuilles traditionnels consommés dans le département de l'Atacora au Togo

( Télécharger le fichier original )
par Arlette ADJATIN
Université de Lomé (Togo ) - Diplôme d'études approfondies 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

1. Quelques définitions

Les légumes désignent les plantes (herbe, lianes, arbuste, arbre) dont les feuilles, les tiges, les fleurs, les fruits, les graines, les racines, les bulbes et les tubercules sont utilisés dans la préparation de sauce (Westphal et al., 1985 ; FAO, 1988 ; CTA, 2004).

Les légumes-feuilles (LF) sont les plantes (herbe, liane, arbustre, arbre) dont les feuilles sont utilisées dans la préparation de sauce (Westphal et al., 1985 ; FAO, 1988 ; Chweya and Eyzaguirre 1999 ; CTA, 2004). Ils sont constitués d'espèces modernes du type européen comme le chou (Brassica oleracea Linn) et la laitue (Lactuca sativa Linn) et d'espèces traditionnelles comme Talinum triangulare (Jacq.).

Les LFT désignent les espèces végétales cultivées ou sauvages originaires de l'Afrique (ou qui se sont naturalisés dans différents pays africains) dont les feuilles sont utilisées dans l'alimentation (Ogoye, 2003 ; CTA, 2004). En Afrique subsaharienne, il existe plus de 45 000 espèces végétales dont un millier peuvent être consommé comme tel (Maundu et al., 1993).

2. Importance des LFT 2.1. Importance nutritionnelle

Ce sont des aliments de haute valeur nutritive. Le tableau I présente les résultats des analyses biochimiques effectuées sur 21 espèces de LF cultivés et sauvages (Busson, 1965 ; Waithaka et Chweya 1991). Il montre que ceux issus de cueillette sont aussi riches en éléments nutritifs que les cultivés.

Les LF constituent des sources précieuses de vitamines tels que la vitamine A, la riboflavine, la thiamine et les acides ascorbique et folique. Par exemple les feuilles de Manihot esculentus, Moringa oleifera et de Vigna unguiculata sont de meilleures sources de vitamines C. Okigbo (1990) montre que dans les zones de savane sèche, leur insuffisance dans l'alimentation humaine peut être une des causes du déficit en vitamine A.

Ils peuvent apporter de nombreux minéraux nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Les minéraux les plus importants qu'on y retrouvent sont : le calcium, le fer et le phosphore. Dans les pays subsahariens où les populations souffrent d'anémies fréquentes causées par le paludisme, l'apport du fer est très important (OMS, 1972). En effet 100 g de feuilles fournit journellement 4 à 7 mg de fer suffisant pour un enfant et constitue un apport non négligeable pour un adulte (Diouf et al., 1999).

Certains sont relativement riches en protéines et apportent des protéines nécessaires aux populations surtout aux femmes enceintes ou nourrices et aux enfants en période de croissance. Les feuilles d'Amaranthus hybridus L., Gynandropsis gynandra L., Manihot esculentus Crantz. et Vigna unguiculata (L.) Walp. contiennent respectivement 28,3 % ; 16,6% ; 36,8% et 30,6% de protéines (Maundu et al., 1999). Par ailleurs, ils renferment en quantités importantes de l'amidon et des polymères de glucose et constituent de bonnes sources énergétiques. Ils sont particulièrement riches en carbohydrates et fibres qui ont un effet laxatif doux (Davidson et Passmore, 1972). En effet les feuilles sèches de Celosia argentea possèdent 48.3% de glucides.

Ils contiennent très peu de lipides. Toutefois l'alimentation végétale à base de LF apporte à l'organisme la quantité indispensable de lipides grâce à la consommation élevée des corps gras qui rentrent dans la préparation des sauces. Les lipides jouent un rôle essentiel dans la constitution des membranes cellulaires. On observe une faible teneur soit 4.0% et 5.8 % de lipides respectivement dans les feuilles de Amaranthus hybridus L. et Celosia argentea L. (Grubben, 1975).

Ils sont caractérisés par une forte teneur en eau. Corchorus olitorius, Amaranthus cruentus, Celosia argentea, Solanum aethiopicum, Basella alba et Talinum triangulare par exemple ne renferment respectivement que 26.4%, 20.0%, 13.8%, 13.5%, 9.9% et 9.9 % de matière sèche (Grubben 1971).

Les diverses composantes biochimiques (protéines bien équilibrées, lipides riches en acides gras polyinsaturés, glucides riches en fibres et nombreuses vitamines) favorisent leurs effets positifs sur l'organisme.

Ils doivent être cuits avant la consommation. En effet, la consommation de LF non cuits peut avoir des inconvénients sur le fonctionnement de l'organisme. Des études ont révélé que des LFT (Amaranthus hibridus L., Celosia argentea L., Solanum macrocarpum L., Cucurbita maxima Duchesne ex Lam., Manihot esculentus Crantz, Sesamum calycimum Welw., etc.) contiennent des substances antinutritives telles que les acides cyanhydriques, les acides oxaliques, les alcaloïdes, les saponines, les cardénolides, les flavonoïdes et les polyphénols (tableau II). Ceux-ci peuvent présenter des risques pour la santé des consommateurs (Srivastava et al., 1959 ; Oke et al., 1968 ; Schmidt et al., 1971 ; Grubben, 1975 ; Wolters, 1992 ; Orech et al. 2005). Par exemple la présence d'acide oxalique dans les légumes-feuilles empêche l'absorption des ions calcium. Il se lie à celui-ci dans le sang en formant des calculs rénaux (Grubben, 1975). La cuisson suivie de l'élimination de l'eau de cuisson les débarrasse partiellement ou totalement de leurs substances nocives (Grubben, 1975 ; Westphal et al., 1985 ; Sorensen et al, 1994 ; Babik et al., 1996).

Tableau I: Composition chimique de quelques légumes-feuilles (pour 100g de feuilles)

Espèces

Fer
(mg)

Calcium
(mg)

Phosphore
(mg)

Vit C
(mg)

Vit A
(mg)

Protéine
(g)

Amaranthus hybridus

4.1

320

86

44

5.7

4.58

Cassia tora

6

608

95

120

3.7

5.66

Hibiscus sabdariffa

4.9

214

88

50

1.9

3.50

Leptadenia hastata

5.4

417

94

78

4.9

5.0

Manihot utilissima

8.5

382

130

370

6

8.50

Moringa pterygosperma

11.7

531

142

220

5.6

8.10

Ipomoea batatas

4

168

89

72

3.45

4.8

Vigna unguiculata

6

295

58

60

3.774

4.8

Adansonia digitata

25

2266

261

traces

4.9

12.5

Corchorus olitorius

8

380

133

100

3.04

5.1

Basella alba

1.2

109

52

102

8.0

1.8

Triantherma portulacastrum

4

195

77

30

2.860

3.2

Ficus gnaphalocarpa

15.8

74

163

35

-

6.1

Arachis hypogea

4

249

92

112

3.94

5.4

Sesamum radiatum

-

77

203

-

-

3.4

Cerathoteca sesamoïdes

-

174

75

28

Traces

4.4

Spinacia oleracea

0.8-4.5

6-595

-

1-59

2.8-7.4

2.3-3.3

Lactuca sativa

0.5-4

17-107

-

3-33

0.15-7.8

0.8-1.6

Brassica oleracea

0.9-1.9

30-204

-

20-220

Tr-4.8

1.4-3.3

Lycopersicon esculentum

2

15

23

31

0.18

0.7

Gynandropsis gynandra

6.0

288

111

13

-

4.8

† Source: Busson 1965; ‡ Source: Waithaka et Chweya 1991

Tableau II: Toxicité de quelques LF consommés au Kenya d'après Orech (2005) (+ présent ; - absent)

Espèces

Phytochimiques toxiques

Alkaloïdes

Saponines

Cardénolides

flavonoïdes

Polyphenols

Amaranthus hybridus

+

+

+

+

+

Asystasia mysorensis

+

-

-

+

+

Coccinia grandis

-

+

+

+

+

Crotalaria ochroleuca

+

+

+

+

+

Cucurbita maxima

-

+

+

+

+

Portulaca quadrifida

+

+

+

+

+

Sesamum calycimum

-

+

+

+

+

Senna occidentalis

+

+

+

+

+

Sida acuta

+

+

+

+

+

2.2. Importance socio-économique

a. Importance socio-économique au niveau des zones rurales

Dans les zones rurales, les LFT sont cultivés ou ceuillis. Près de 90% de la production ou de la ceuillette est destinée à l'autoconsommation et le reste est vendu aussi bien dans les marchés locaux que dans les marchés urbains environnants. Le niveau de consommation annuelle en LF au Bénin serait de 6 kg par personne en 1975 (Grubben, 1975) et de 12 kg par personne en 1995 (Mbaye et al., 1997).

Leurs prix subissent de très fortes variations saisonnières. Au cours de la saison sèche, les femmes se regroupent parfois pour les cultiver dans les bas-fonds. Selon Grubben (1971), la période séche comprise entre deux saisons pluvieuses constitue le moment où les cultures contre saison sont très rentables. En saison pluvieuse, leurs prix baissent considérablement sur les marchés (Matlhare et al., 1999).

Leur commerce dans les zones rurales n'est pas très florissant compte tenu des difficultés que rencontrent les producteurs. Sur les marchés locaux, la demande en LF est souvent faible car chaque ménage tend à assurer plus ou moins ses propres besoins (Maundu, 1999). Le mauvais état des pistes en saison pluvieuse, période d'abondance constitue une autre contrainte pour les zones de production de LF. Une autre contrainte majeure est la difficulté de conservation post-récolte. Ce sont des denrées périssables dont le non-écoulement peut entraîner de lourdes pertes financières.

Malgré les nombreuses difficultés énumérées ci-dessus, leur commerce est une source de revenus non négligeables pour les ménages (Hessou, 1995 ; Mbaye et al., 1997). Cette activité est presque exclusivement assurée par les femmes, mais les revenus qui en sont issus sont souvent destinés aux besoins de toute la famille (Maundu et al., 1999).

b. Importance socio-économique au niveau des zones urbaines

Dans les grandes villes, le maraîchage est générateur d'emplois et de revenus. Au Sud Bénin, environs 85.000 emplois directs et indirects ont été créés dans ce secteur en 2002 (PADAF, 2003). Dans la ville de Cotonou, le revenu net global de l'ensemble des maraîchers est de l'ordre de 300 millions FCFA par an en dehors de leur propre consommation. Assogba-Komlan (2002) estime que le revenu des maraîchers peut atteindre 16,395 millions FCFA par ha soit 4,31 milliards pour les 236 hectares exploités en 2002. Les enquêtes socio-économiques conduites au Brazzaville (Congo) évaluent à 200 000 FCFA le revenu mensuel moyen d'un maraîcher (Torreille, 1989).

Les activités maraîchères résolvent donc d'énormes problèmes de chômage et d'insécurité alimentaire auxquels sont confrontés les populations (Moustier et al., 2005). Dans les zones urbaines et périurbaines, leur culture n'est pas l'apanage des femmes. On rencontre sur les nombreux sites maraîchers autant de femmes que d'hommes. Parfois les hommes dépassent les femmes en effectif comme c'est le cas en Côte d'Ivoire où plus de 90 % des producteurs maraîchers sont du sexe masculin (Moustier et al., 2005). Parmi ces hommes maraîchers, figurent de nombreux adolescents qui partent des villages à la recherche du travail.

Margiotta (1997) montre que les activités de maraîchage permettent de nourrir les familles toute l'année puisque la période d'approvisionnement en LF est plus longue en agriculture urbaine (9 mois sur 12) qu'en agriculture rurale (3 mois sur 12). En Côte d'Ivoire, la persistance du

maraîchage urbain et péri-urbain s'explique par le fait que c'est une activité de survie pour de nombreux ménages (Yappi Affou, 1999). Il permet aux ménages les plus défavorisés de s'alimenter en légumes frais et d'améliorer la valeur des repas en protéines et en vitamines, tout en réalisant des économies (Moustier et David, 1997 ; Jacobi et al., 2000 ; Mougeot, 2000).

Le tableau III présente les atouts et les contraintes liés aux cultures maraîchères dans les zones urbaines et péri-urbaines et montre qu'en ville, les maraîchers sont aussi confrontés à d'énormes difficultés dans la production. La pression parasitaire constitue par exemple un goulot d'étranglement particulièrement pendant la saison des pluies (Jansen et al., 1994 ; Moustier et Essang, 1996 ; Gockowski, 1999). Malgré l'utilisation des pesticides les dégâts sont importants. Ils sont aussi confrontés aux problèmes de vols, de divagations et de pollution de l'air, du sol et surtout de l'eau qui sert à arroser les légumes (De Bon et al., 1999 ; Sanny, 2002). Comme atouts, les maraîchers des villes sont par exemple situés à proximité des marchés si bien que le transport et l'écoulement de la production ne leur constituent plus de soucis majeurs (Grubben, 1971 ; Moustier, 1997). Les grossistes viennent eux-mêmes s'approvisionner dans les jardins.

Tableau III : Atouts et contraintes du maraîchage urbain et périurbain (Moustier et David 1997)

 

Production

Commercialisation

Atouts

Flux d'intrants et de savoir-faire

Proximité du marché

 

Accès aux intrants

Faibles coûts de transport

 

Accès aux déchets urbains

Accès à l'information commerciale

 

Diversité des savoir-faire

Relations de confiance entre producteurs et vendeurs

 

Diversité des sources de revenus

 
 

Diversité de capital (fonctionnaires, commerçants, expatriés...)

 
 

Accès à l'appui technique

 

Contraintes

Risque de production

Risque de commercialisation

 

Accès précaire au foncier

Caractères périssable et instable de l'offre

 

Manque de reconnaissance institutionnelle

Forte élasticité de la demande (légumes tempérés)

 

Pollution du sol, de l'air et de l'eau

Risques sanitaires

 

Vols et divagations

Entreprises dispersées

 

Menaces sur la fertilité des sols

 
 

Pression phytosanitaire

 

c. Importances culturelle et médicinale

- Importance culturelle

Les populations ont recours aux LFT non seulement pour assurer leur survie mais aussi à des fins culturelles. Sur le plan culturel, il existe des interdits, des rituels ou certaines anecdotes liées à la consommation de certains LF. Batawila (2005) rapporte que chez les Mossi du Togo, des rituels précèdent d'abord la consommation de feuilles d'Adansonia digitata. Selon les Kabyè de la région Nord Togo, les feuilles de Bombax costatum et de Cerathoteca sesamoides anéantissent les pouvoirs mystiques et ne doivent pas être consommées par les hommes qui en possèdent. Dans l'aire culturelle Ouatchi au Sud-Est du Togo, les adeptes du fétiche Tchabaga ne consomment pas

Corchorus aestuans L. Au Bénin, Lactuca taraxacifolia L. est formellement interdit aux adeptes du fétiche Sagbata (Dieu de la terre).

- Importance médicinale

Beaucoup de LF ont des vertus médicinales et peuvent servir d'alicaments. En effet, leur consommation, à travers la sauce, pourrait permettre de prevenir ou de traiter beaucoup de maladies ainsi que des insuffisances nutritionnelles. Par exemple, les feuilles de Moringa oleifera sont efficaces contre l'anémie, le diabète et l'hypertension artérielle (Diouf et al., 1999) ; l'infusion des feuilles de bissap (Hibiscus sabdariffa) peut être utilisée en lutte préventive contre le paludisme. Les feuilles séchées et réduites en poudre de Cerathoteca sesamoides, Adansonia digitata, Corchorus tridens, Cassia tora, Hibiscus sabdariffa et Vigna unguiculata sont utilisées contre la constipation (Diouf et al., 1999). Le jus des feuilles de Jacquemontia tamnifolia est absorbé comme antidote pour traiter les morsures des serpents et l'infusion des feuilles est utilisée pour soigner les plaies (Grubben et al, 2004). Au Congo, les jeunes feuilles de Corchorus olitorus sont utilisées contre les troubles cardiaques (Grubben et al, 2004). L'infusion des feuilles de Gynandropsis gynandra est efficace contre l'anémie (Grubben et al, 2004). La macération des feuilles de Cerathoteca sesamoides facilite l'accouchement et traite la conjonctivite. Une infusion froide de feuilles de Sesamum radiatum facilite également la délivrance chez la femme enceinte. Au Kenya, les feuilles de Basella alba sont utilisées pour traiter les maux de ventre et la constipation après l'accouchement. Les feuilles de Talinum triangulare sont utilisées pour soigner la rougeole au Cameroun (Grubben et al, 2004).

3. Etat actuel des connaissances sur les LFT

Des études ethnobotaniques ont été réalisées dans certains pays africains (Botswana, Cameroun, Kenya, Sénégal, Togo, Zimbabwe) dans le cadre d'un projet régional initié par l'IPGRI (Chweya and Eyzaguirre 1999). Les résultats de ces études ont montré que l'Afrique est un réservoir d'une forte diversité. En effet, plus d'un millier d'espèces végétales sont utilisées à des fins alimentaires (Maundu, 1993) mais le nombre de LF locaux consommés habituellement varient d'un pays à un autre. Au Botswana et au cameroun, 62 et 67 espèces ont été respectivement identifiés (Matlhare et al., 1999 ; Poubom et al., 1999). Au Sénégal plus de 1500 espèces ont été retrouvées mais seulement 38 sont régulièrement consommés (Diouf et al., 1999). Au Zimbabwe et au Kenya, respectivement 36 et 220 espèces ont été dénombrées (Ngwerume et Mvere, 1999 ; Maundu et al., 1999). Les travaux de Batawila et al. (2005) montrent que la végétation togolaise est dotée d'une importante richesse en plantes légumières. En dehors des espèces cultivées, 105

espèces légumières regroupées en 82 genres et 45 familles sont cueillis dans les différentes formations végétales, les champs et les jardins de case localisés dans les différentes aires ethnoculturelles du Togo.

Au Bénin, les différents travaux effectués sur les LFT concernent surtout les espèces cultivées sur les sites maraîchers. Grubben (1975) a montré l'existence d'une diversité intraspécifique au sein des amarantes cultivées dans le sud Bénin. Assogba-Komlan (2003) signale la présence d'éléments anti-nutritionnels tels que les nitrates, les résidus de pesticides, les métaux lourds et les glucosides cyanogènes dans les feuilles de la grande morelle (Solanum macrocarpum) et celles d'autres légumes du type européen comme le chou (Brassica oleracea) cultivés sur les sites maraichers de Cotonou.

Dans le cadre du projet "Healthy Vegetable Through Participary Integrated Pest Management in Urban and Peri-urban Gardens of Benin", l'Institut International de l'Agriculture Tropicale (IITA), après avoir identifié les ravageurs et les maladies des légumes auxquels sont confrontés les maraîchers, a mis au point les stratégies de lutte biologique contre ceux-ci comme alternative aux pesticides chimiques. Des biopesticides tels que des virus ou des champignons entomopathogènes ont été mises au point pour lutter contre l'espèce Plutella xylostella qui est un parasite du chou (Atcha-Ahowe et al., 2005).

Les espèces de LFT utilisées au Bénin ont fait l'objet de peu de recherche et sont peu connues. Une attention particulière doit leur être accordée.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry