3) autres crédits à court terme :
3.1) Le crédit relais :
Cette technique de financement est extrêmement
utilisée en matière de reprise d'entreprise. L'acquéreur
peut lui-même avoir besoin d'un tel crédit dans l'attente de la
vente d'un bien personnel. Le crédit relais vient dans ce cas se
substituer momentanément à son apport personnel.
L'intérêt du crédit relais pour le
banquier repose sur la limitation du risque dans le temps et sur la
qualité des garanties qu'il peut appréhender (cession Dailly de
la TVA récupérable, promesse d'hypothèque sur le bien
personnel en cours de réalisation, etc.).83
L'intérêt du crédit relais pour le repreneur
réside :
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Dans la capacité immédiate de réaliser son
opération ;
Dans la limitation des frais financiers compte tenu de la
durée courte du crédit ; Dans l'absence d'amortissement du
crédit relais jusqu'à son terme.
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3.2) Les avances sur marchés nantis :
Les avances sur marchés nantis sont des crédits
qui permettent aux entreprises (exécutant les travaux ou prestations
objet d'un marché) de faire face à leurs besoins de
trésorerie engendré à la fois par l'importance des
dépenses qu'elles effectuent (travaux, fournitures...) et la lenteur des
règlements dû par l'administration.84
3.3) Le crédit de mobilisation des créances
commerciales :
Le crédit de mobilisation des créances
commerciales (CMCC) est une technique bancaire qui se
substitue à l'escompte des effets de commerce. Une entreprise,
possédant plusieurs créances sur ses clients, souscrit un billet
à ordre de sa banque et qui est escompté par elle.
1. Factures
3. Règlements des clients à
l'échéance
4. Règlement du billet à ordre
à l'échéance
2. Souscription et escompte d'un billet
à ordre
Banque de A
3.4) Le crédit Dailly :
La cession de créances dans le cadre de la loi Dailly
permet à l'entreprise d'obtenir un découvert garanti par une
cession de créance commerciale.
83 Jean-Marc Tariant en
collaboration avec Jérôme Thomas, (2011). « Guide pratique
pour reprendre une entreprise », Paris. Page 176/177
Par rapport à l'escompte commercial, le taux du «
crédit Dailly » est à peu près le même que
celui de l'escompte, mais sont coût est moins élevé car il
permet d'ajuster l'encours de crédit utilisé aux besoins de
financement de l'entreprise. Cependant, ce type de financement est
généralement réservé aux entreprises ayant une
bonne situation financière.
La cession de créances s'effectue par la simple remise
d'un bordereau sur lequel sont portées les créances
cédées. Les créances cédées peuvent ne pas
être commerciales (indemnité d'assurance à recevoir), elles
peuvent être en euros ou en devises, il n'est pas nécessaire que
les créances soient représentées par un effet de
commerce.85
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